Daily report for 10 April 1997
LES FAITS MARQUANTS DE LA CDD-5: JEUDI 10 AVRIL 1997
Les dlgus la CDD-5 ont entendu des dclarations sur les rapports du Groupe deTravail Intersessionnel et de l'IPF. Nitin Desai, Sous- Secrtaire Gnral charg de laCoordination Politique et du Dveloppement Durable, devait noter, qu'a ce jour, lesdclarations ont reflt la proccupation qu'une grande attention a t accorde lagestion des ressources et aux principaux groupes sociaux, mais peu pour les dimensionsconomiques et sociales et pour la mise en oeuvre. Il souligna l'importance de la mise enoeuvre, de la disponibilit des ressources et du renouvellement des procdures pour letransfert technologique. Il appela, pour finir, des indicateurs pour mesurer l'avancementdu Plan d'Action 21.
SEGMENT DE HAUT NIVEAU
RESULTAT DE LA SESSION: Un certain nombre d'orateurs devaient faire partdu leur prfrence quant au rsultat attendu de la session. Le GHANA dclara que laSE/AGNU doit accorder une attention particulire aux questions des ressources nouvelleset supplmentaires, du partenariat mondial, du transfert technologique et de l'radicationde la pauvret. Le MOZAMBIQUE affirma que la pauvret et la dette extrieureconstituaient de vritables entraves la mise en oeuvre des accords de Rio. LaMONGOLIE signala que plusieurs pays pauvres ont d procder des raffectationsbudgtaires ou reporter la mise en application du Plan d'Action 21. La REPUBLIQUEPOPULAIRE DEMOCRATIQUE DE COREE appela des mesures agissantes pour laconcrtisation des engagements concernant l'augmentation de l'APD et le transfert destechnologies cologiquement rationnelles (TER). MONACO dclara que l'APD et letransfert technologique restaient des problmes fondamentaux pour la mise en oeuvre etaffirma les avantages de l'action l'chelon rgional.
Le PEROU voqua le problme du trafic de drogue. La COMMISSION EUROPEENNEappela des approches intgres pour: le dveloppement durable et le commerceinternational; le dveloppement rural; la mise en oeuvre des accords de pche et deprotection marine; et le secteur du transport. Le BELARUS souligna le besoin d'adopterdes mesures pour le contrle des catastrophes naturelles et technologiques et pourl'assistance aux pays en transition conomique et leur accs au march. Le ZIMBABWEappela la recherche et l'investissement dans l'nergie renouvelable et peu coteuse.MALTE recommanda une focalisation sur l'ducation, l'eau douce, le contrle de lapollution, la protection atmosphrique, le transfert des TER, et enfin sur les problmesposs pour les Petits Etats Insulaires en Dveloppement (SIDS). La BOLIVIE mitl'accent sur les modes de consommation, la promotion de l'co-efficacit, le principe"pollueurs-payeurs", et l'intgration des cots environnementaux. Le dlgu des ILESMARSHALL appela l'amlioration de la coordination des instruments internationauxrelatifs aux ocans, des efforts dans le domaine de l'amnagement des littoraux et desactivits au sein du systme des Nations Unies. L'ARABIE SAOUDITE souligna sesefforts en matire de contrle de la pollution, d'valuations environnementales et de luttecontre la dsertification. L'IRAK nota l'incidence des sanctions conomique.
Le dlgu des BAHAMAS appela la mise en oeuvre ou la coordination demcanismes pour les SIDS, incluant les ressources lectronique d'information. LeCONSEIL OECUMENIQUE MONDIAL nota que le "dveloppement durable" estsouvent utilis tort pour lgitimer les approches conomiques poses en prmisse uneexpansion non rgule de la production et de la consommation. La CHAMBREINTERNATIONALE DE COMMERCE dclara que l'attitude du monde des affaires avolu du contrle de la pollution une approche intgre dbouchant sur des produitsrespectueux de l'environnement. Le WOMEN'S CAUCUS appela la reconnaissance dutravail des femmes, une revitalisation urgente de l'UN Transnational CorporationCentre, des mcanismes sous le contrle de la CDD, pour l'orientation et le suivi del'OIT, et des objectifs favorisant l'intgration des femmes dans la ralisation dudveloppement durable. L'EQUATEUR plaida pour l'intgration de la perspectivefminine dans le rsultat de la session.
FORTS: Plusieurs dlgations devaient prsenter des commentaires sur lerapport de l'IPF. David HARCHARIK, de la FAO, dclara que la Cellule de TravailInter-Agences est parvenu rduire les chevauchements, augmenter l'efficacit, tisser unmeilleur niveau de collaboration et travaille actuellement l'laboration des plansstratgiques de la mise en oeuvre des recommandations de l'IPF dans le cadre desmandats respectifs de ses membres. Il ajouta que l'ventuelle convention mondiale doitporter sur des objectifs spcifiques et que le nouveau forum intergouvernemental doit trefocalis et garder l'esprit les agences disponibles.
Plusieurs pays apportrent leur soutien la recommandation appelant la CDD tablir unComit Intergouvernemental de Ngociation (CIN) pour l'laboration d'une conventionmondiale sur les forts. L'UE dclara que l'ventuelle convention servirait : combler leslacunes des instruments existants lis aux forts; traiter la question du commerce desproduits issus de tous les types de forts; offrir un cadre pour une meilleure mobilisationet une utilisation plus efficace des ressources et du transfert technologique; renforcer lespolitiques nationales et internationales en matire de gestion forestire durable (GFD);amliorer le rang prioritaire des forts dans les budgets nationaux et au niveau de lacommunaut des bailleurs de fonds; permettre aux pays de prtendre davantage defonds auprs des organisations multilatrales; et pourrait s'achever en l'an 2000. LeCANADA dclara que la CDD devrait recommander le dmarrage des ngociations dansle courant de cette anne. La reprsentante nota que bien que la mise dispositiondavantage de fonds soit peu probable, une amlioration de l'utilisation des ressourcesdisponibles aux fins de soutenir la mise en application de la GFD, reste tout faitpossible, et la convention viendrait coordonner l'APD et promouvoir des sourcesnouvelles et novatrices de financement et de transfert technologiques.
Le COSTA RICA dclara que la convention viendrait complter le cadre des accordsmondiaux disponibles en matire d'environnement. La MALAISIE appela l'amlioration de l'accs aux marchs et la valeur ajoute de la transformation en aval,et dnona les mesures restrictives et punitives l'encontre du commerce du boisd'oeuvre tropical, et en particulier les interdictions commerciales unilatrales et lesboycotts imposs par les autorits sub-nationales. Le dlgu appuya les efforts visant l'dification d'un consensus sur un programme limit par un calendrier et permettantd'aboutir une convention mondiale sur les forts, la fois quitable et globale,applicable tous les types de forts et disposant de conditions conomiques,technologiques et environnementales adquates. L'ALLEMAGNE souhaita uneconvention tablissant des principes gnraux, des lignes directrices, des engagements etdes normes respecter. La reprsentante appela des incitations conomiques en faveurde la gestion cologiquement rationnelle des forts, et rappela que l'IPF s'est accord surles principes de base de l'tiquetage et de la certification volontaires et orients versl'conomie de march.
Le VENEZUELA souhaita des dcisions sur la manire et le moment de discuter de laconvention, et notamment de ses objectifs, de sa porte et de ses mcanismes definancement. La convention doit englober tous les types de forts et maintenir uneapproche intgre. La FEDERATION RUSSE dclara que les forts sont le patrimoine del'ensemble de la communaut mondiale. Le dlgu ajouta qu'il prfrait avoir uneconvention malgr les imperfections possibles d'un tel instrument. L'AUTRICHE dclaraqu'une convention n'est sans doute pas le moyen le plus efficace de soutenir la mise enapplication de la GFD, y compris du point de vue financier. L'INDONESIE souligna lancessit d'un fonds international pour le soutien de la gestion, conservation etdveloppement durable des forts. Le dlgu appela un ensemble de rgles applicable tous les producteurs. La FRANCE se dclara favorable un instrument juridiquecontraignant, tablissant des principes gnraux et tenant compte de l'ventail desfonctions des forts.
Le dlgu de la NORVEGE dclara que si un large consensus venait merger, ilapporterait son appui l'tablissement d'un CIN pour l'laboration d'un instrumentjuridique contraignant applicable tous les types de forts, dot d'un mandat focalis etlimit dans le temps. Le dlgu des PHILIPPINES dclara qu'avant de se prcipiter dansla ngociation d'une convention, son contenu doit tre soigneusement examin.L'ventuelle convention doit: englober tous les types de forts; reflter la varit descirconstances nationales; prendre en considration le rle des instruments existants;reconnatre le droit souverain des pays grer leurs propre forts; inclure un instrumentfinancier; et consacrer l'implication des ONG.
D'autres prfrrent l'instauration d'un forum intergouvernemental sur les forts ou autrearrangement de ce genre. La CHINE dclara qu'il est ncessaire d'examiner quelle optiona le plus de faveur et affirma que la plupart des pays ne sont pas encore prts ngocierune convention. La reprsentante des USA dclara que le rsultat de l'IPF rvle qu'il n'ya toujours pas de consensus sur les questions cls et que les pays ne sont pas prs dengocier une convention significative. Elle recommanda: la convocation d'un forumintergouvernemental pour l'valuation des progrs de la mise en oeuvre des propositionsd'action; la fourniture d'une assistance cible pour le renforcement des capacitsnationales et locales; l'encouragement d'activits responsables du secteur priv, telles quedes codes de conduite volontaires dans le domaine de la GFD; et la promotion demcanismes de march et d'instruments conomiques favorisant la GFD.
La PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE dclara que les challenges relever englobent lavolont politique en faveur d'un rgime juridiquement contraignant mondial, couvranttous les types de forts et dot d'un mcanisme de financement rationnel et prvisible. Ledlgu affirma que la question des forts touchait au droit souverain. LeBANGLADESH n'est pas entirement oppos une convention, mais n'est pas pressnon plus en rdiger une. L'UICN proposa que dans son rapport final, la CDD-5 exhorte la mise en application des conclusions de l'IPF. Le dlgu appela la considrationdes forts dans les contextes largis de la biodiversit et du commerce international.
L'AUSTRALIE soutint la mise en place d'un forum intergouvernemental sous laresponsabilit de la CDD, charg de fournir des orientations politiques de haut niveau, etl'valuation, dans cinq ans, de l'opportunit de sa continuation. Le dlgu se dclaraencore peu convaincu de la ncessit d'une convention. Le PEROU dclara que lesprocessus rgionaux et sous-rgionaux devraient tre consolids avant d'entamer quelquengociation internationale que ce soit. La COLOMBIE s'interrogea sur le besoin d'uninstrument juridique contraignant et sur l'efficacit des institutions disponibles. Ledlgu affirma que la GFD exigeait l'adoption de politiques et de mesuresintersectorielles.
L'INDE mit en exergue la souverainet des pays sur leurs propres ressources. L'orateurse dclara dfavorable une convention, moins que ses fondements ne soiententirement tablis et que le consensus sur ses objectifs ne soit ralis. Dans cetteventualit, elle doit traiter des questions de pauvret et de modes de consommation et enmesure de mettre disposition les ressources financires. L'EQUATEUR soutient lelancement de programmes forestiers nationaux, la prise en considration des diverscontextes nationaux, et la reconnaissance et la protection des communauts et du savoirtraditionnels. La GUYANE plaida pour l'amlioration de la mise en application et pourl'accomplissement des initiatives et des engagements existants, avant de plonger dans langociation d'une convention. Le dlgu nota que plusieurs pays dpendant lourdementde leurs ressources forestires sont lgitimement proccups par la prcipitation d'uneconvention.
Le BRESIL se dclara en faveur d'un dialogue continu sur les politiques forestires dansle cadre d'un forum intergouvernemental mandat de mettre en oeuvre lesrecommandations de l'IPF et d'examiner les possibilits d'aboutir une convention sansprjuger des rsultats. La REPUBLIQUE DE COREE soutint l'tablissement d'un forumpolitique de haut niveau sous l'gide de la CDD sans limitation dans le temps. LaNOUVELLE ZELANDE dclara que les initiatives rgionales en matire d'indicateurs dela GFD doivent bnficier d'une impulsion politique, et que l'ventuel forum de hautniveau doit chercher mettre en application les recommandations de l'IPF.
Le GLOBAL FOREST POLICY PROJECT proposa la CDD d'tablir un forumintergouvernemental non restreint sur les forts, qui soit transparent et participatif, et axsur la mise en application des recommandations de l'IPF. Le reprsentant dclara quel'option convention ne devrait pas tre envisage avant l'an 2000, de crainte qu'elle nedomine le dbat politique sur les forts et dtourner l'attention loin de la mise enapplication dont il est tellement besoin. ISRAL souligna les liens entre les forts et lalutte contre la dsertification, et les besoins particuliers des pays faible couvert forestier.Le JAPON appela une mise en oeuvre coordonne des propositions d'action de l'IPFainsi qu'a l'tablissement d'un forum pour la discussion et la ralisation d'un consensussur les questions cls, et notamment sur les mcanismes de financement et lacoordination, et d'engager ensuite la ngociation d'une convention.
L'URUGUAY dclara qu'une convention sur les forts serait prmature avantl'amlioration des instruments disponibles. Le CHILI soutint l'adoption de normesstables, quitables et reconnues par tout le monde, affirmant qu'il n'y avait pas encore deconsensus suffisant pour enchsser cela dans une convention. L'EGYPTE souligna que lagestion des forts dans les zones tropicales exigeait une gestion efficace des ressources eneau. Le dlgu souligna par ailleurs, les rapports troits entre la gestion forestire et lalutte contre la dsertification. L'ARGENTINE se dclara favorable la poursuite dudialogue dans un cadre temporel dfini, permettant de prparer le terrain l'ventuellengociation d'une convention. Un REPRESENTANT DES FORESTIERS SIBERIENSdclara que la phase d'excution post-IPF servira d'indicateur pour mesurer le srieux desintentions politiques, et que les discussions sur les forts, la CDD-5 et la SE/AGNUne devraient pas tre domines par le dbat autour d'une convention.
DANS LES COULOIRS
Au cours de ses sessions officieuses avec les ministres, le Prsident de la CDD, TOLBA,a explor les voies et moyens d'amliorer le retour d'information sur les questions definancement, d'objectifs, de mise en oeuvre et de suivi. L'une des suggestions avancepar TOLBA, porta sur l'laboration d'un plan quinquennal ou bi-quinquennal avecsoumission de rapports annuels la CDD o les entraves spcifiques la mise enapplication nationale pourraient tre discutes avec les experts. Le Prsident TOLBAs'est dclar, par ailleurs, dtermin poursuivre la question de l'accord sur les solutionstechniques ou financires, une fois les problmes identifis.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
PLENIERE: La Plnire se runira ce matin dans la Salle de Confrence 3, pourentendre les prsentations concernant les activits prparatoires et se retrouvera cet aprsmidi, pour examiner les thmes non abords par le Groupe de Travail Intersessionnel(rapports nationaux, Programme d'Action de la Barbade et Budget).
DIALOGUE AVEC LES PRINCIPAUX GROUPE SOCIAUX: Des sessions dedialogue auront lieu dans la Salle de Confrence 1, dans la matine, avec les Jeunes, etdans l'aprs-midi, avec les Communauts Scientifiques et Techniques.