Daily report for 12 June 2001
Deuxime journe de la FNUF-1, les dlgus se sont runis en sance plnire pour examiner la procdure devant tre suivie dans la prsentation des propositions de dcisions et de rsolutions, traiter les questions ayant trait au financement du FNUF et aborder les remarques concernant le programme de travail pluriannuel (PTPA).
LA PLENIERE
PROCEDURE A SUIVRE DANS LA PRESENTATION DES PROPOSITIONS DE DECISIONS ET DE RESOLUTIONS: Le Prsident Moubarak demanda aux dlgus de prsenter leurs suggestions quant la manire de procder dans la prsentation des propositions devant servir aux dcisions et rsolutions. La SUEDE, au nom de l'UE, proposa que le Bureau soit charg d'laborer et de soumettre les premiers projets de dcisions, notant que cela permettrait aux ngociations de se poursuivre de manire quilibre et impartiale. Les ETATS-UNIS, la NOUVELLE ZELANDE, la SUISSE et le CANADA suggrrent que la prparation des premiers projets de dcision soit l'uvre du Bureau et/ou du Secrtariat. La reprsentante des ETATS-UNIS nota que c'tait l la procdure qui avait t suivie dans les processus du GIF et du FIF. L'IRAN, au nom du G-77/CHINE, et appuy par le NIGERIA, le BRESIL et CUBA, proposa que le G-77/ Chine prsente les premiers projets de dcisions. Le BRESIL souligna que c'tait l la procdure utilise par le Seconde Commission de l'Assemble Gnrale des Nations Unies.
Aprs des discussions informelles avec les dlgations intresses, le Prsident Moubarak rapporta qu'un accord a t conclu sur la procdure ci-aprs: Le Bureau, avec l'assistance du Secrtariat et sur la base des contributions soumises par crit et des points de vue exprims au cours des sances plnires, fournira les premiers projets de dcisions concernant le PTPA, le PA et l'initiation des travaux avec le PCF. L'orateur nota que les dates limites pour la soumission des contributions crites sont: Mercredi, 15h, pour le PTPA, et jeudi 10h, pour le PA. Le CANADA demanda si cette procdure tablit un antcdent pour les runions futures, et le Prsident Moubarak rpondit par la ngative.
LES QUESTIONS AYANT TRAIT AU FINANCEMENT DU FNUF: Ali Khamis, Chef du Service des Droits Economiques, Sociaux et Humains, au sein de la Division charge du Budget des Nations Unies, donna des claircissements sur les arrangements budgtaires appliqus au FNUF. L'orateur informa ainsi que, suite l'adoption de la rsolution E/2000/35 de l'ECOSOC en octobre 2000, une note du Secrtaire Gnral (E/2000/L.33) est venue dliner la manire dont la Division charge du Budget devait procder pour l'excution. Il nota que les propositions du Secrtaire Gnral pour le budget de la biennale 2002-2003 avaient t labores en aot 2000 alors que les consultations autour de l'tablissement du FNUF se poursuivaient encore et qu'un certain nombre de questions, telles que celle de l'lection de domicile du Secrtariat, du PTPA du FNUF et du montant des financements susceptibles d'tre mis disposition par d'autres sources n'taient pas encore entirement rgles. En rsultat de quoi, la Division charge du Budget ne fut pas en mesure de garantir le niveau de financement requis par le FNUF.
La FEDERATION DE RUSSIE et le G-77/CHINE requirent davantage d'claircissements. La reprsentante des ETATS-UNIS souligna que la rsolution nonait clairement que le financement des activits du FNUF et du Secrtariat devait tre impute au budget rgulier des Nations Unies, et que la question des fonds supplmentaires, tels que les dtachements, les contributions volontaires et le fonds fiduciaire, tait un sujet part. Ce dernier point trouva un cho auprs de l'UE, du BRESIL et du NIGERIA.
Khamis expliqua que le processus budgtaire des Nations Unies a deux tapes: La premire, soumission formelle du budget programmatique biennal par le Secrtaire Gnral; et la seconde, laboration des tats concernant l'implication du budget programmatique (PBI), procdures ad hoc conues pour rpondre aux nouvelles exigences. L'orateur indiqua que le document E/2000/L.33 stipulait que c'est cette dernire approche qui sera utilise pour le financement du FNUF. Il nota qu'on avait jug qu'il n'tait pas ncessaire d'inclure le financement de l'exercice 2001 du FNUF, pensant en gnral que les ressources dj disponibles taient suffisantes; Si des ressources additionnelles devaient, toutefois, tre requises, la Division charge du Budget serait prte demander l'AG le financement additionnel. Il ajouta que le document E/2000/L.33 notait galement que la question du Secrtariat et des services du FNUF sera revisite la FNUF-1.
Le BRESIL indiqua qu'une certaine provision devait tre dj disponible pour le personnel du Secrtariat. L'oratrice s'interrogea sur le point de savoir si la FNUF-1 n'avait pas besoin de formuler les besoins du Secrtariat de manire plus prcise que celle figurant dans la rsolution. La reprsentante des ETATS-UNIS ritra que la rsolution appelait l'inclusion des cots du Secrtariat dans le budget central, mme si leur estimation totale n'avait pas t encore boucle. Le NIGERIA souligna qu'il n'a jamais t question de financer le Secrtariat du FNUF partir de sources extra-budgtaires. La reprsentante des ETATS-UNIS demanda pourquoi les provisions du Secrtariat du FNUF n'taient pas incluses dans le budget de l'exercice 2002-2003, et dclara qu'elle ne comprenait pas trs bien comment une requte prsente cinq trimestres avant la mise en route du budget, pouvait tre considre extra-budgtaire.
Khamis dclara qu'on pensait que le Secrtariat allait tre financ par le budget rgulier et que les dtachements devaient venir en supplment. Il indiqua que des ressources suffisantes sont disponibles pour permettre au Secrtariat de fonctionner au cours de l'exercice 2002-2003, ds que la FNUF-1 aura adopt le projet de dcision concernant le PTPA et avis la Division charge du Budget. Le BRESIL fit part de ses rserves concernant le point de savoir comment le FNUF pouvait raliser de quelconques progrs sans un Secrtariat stable, et suggra que Jag Maini, Coordinateur du FNUF, pouvait apporter son aide dans l'laboration du PBI.
LES DECLARATIONS SUR LE PTPA: L'UE souligna que la slection des thmes de chacune des sessions du FNUF ne devait pas venir servir limiter le champ des discussions. Au sujet de la question du suivi, de l'valuation et de l'laboration des rapports, le porte-parole suggra que les rapports puissent tre prsents et examins chaque session du FNUF. Au sujet des groupes de travail ad hoc, il proposa l'tablissement d'un groupe sur l'laboration d'un systme harmonis pour les rapports, la FNUF-1, d'un groupe sur les finances, la FNUF-2, et d'un groupe sur les paramtres du mandat devant encadrer l'laboration du cadre juridique, la FNUF-3.
Le BURKINA FASO mit en exergue les efforts fournis actuellement pour la mise en application du plan national de lutte contre la dsertification et la dforestation, et appela un soutien international cette fin.
La MALAISIE appuya l'ide d'assigner un thme chacune des sessions venir, prcisant que les questions du commerce international, du financement et du transfert des technologies devaient constituer les thmes intersectoriels aborder dans chaque session. Faisant remarquer qu'une runion ministrielle ne suffisait pas s'assurer de la volont politique, l'oratrice suggra que les pays s'engagent atteindre un niveau minimum de couvert forestier et entamer les dlibrations autour du cadre juridique dans les meilleurs dlais possibles. Elle souligna l'importance des fonctions des forts autres que celles de production de bois d'uvre, et fit remarquer que la communaut internationale se devait de fournir le financement ncessaire leur maintien. Au sujet des causes de la dgradation des forts, la reprsentante attira l'attention sur le rle des investisseurs et sur les conditions imposes par les organisations multilatrales dans les crises conomiques nationales. Au sujet de l'exploitation illicite, elle indiqua que son pays n'tait pas oppos l'ide d'en discuter. Elle souligna toutefois que le sujet devait tre tudi dans sa globalit, en tenant compte un certain nombre de facteurs extrieurs dpassant le secteur forestier et les frontires nationales.
Le BRESIL appela la prvision, au cours de chaque session, d'une discussion sur les lments rests en suspens dans le processus du GIF et du FIF le transfert des technologies, la question des finances et celle du commerce international. L'oratrice plaida pour des travaux intersessions au sein de groupes d'experts et ritra que le PA devait tre adopt la FNUF-1, approuv par les ministres la FNUF-2 et prsent, titre de contribution, au Sommet Mondial sur le Dveloppement Durable.
La SUISSE souligna que la mise en application des propositions d'action des GIF/FIF sera mene principalement par les pays, insista que le FNUF doit se focaliser sur un nombre limit de tches pour pouvoir accomplir des choses concrtes, et appuya l'ide de consacrer un thme prcis chacune des runions venir.
L'INDONESIE dclara que la principale focalisation du FNUF doit porter sur la mise en uvre et l'amlioration de la coopration internationale dans le domaine de la mise disposition des ressources financires et du transfert des technologies, et mit en relief la ncessit d'tablir un groupe d'experts charg d'examiner les mcanismes et les stratgies ncessaires au transfert technologique et financier.
Le NIGERIA souligna l'importance du renforcement des capacits, du financement et du transfert des technologies en tant que moyen de mise en application, et proposa la mise en place de groupes de travail ad hoc sur ces thmes. Le dlgu indiqua galement que la question de l'instrument juridique contraignant ne doit tre aborde qu'aprs l'valuation du travail du FNUF. La REPUBLIQUE DE COREE qualifia le PA d'objectif long terme qui n'a pas besoin d'tre achev d'ici 2005, et proposa la tenue d'une runion ministrielle la FNUF-3. Le GABON dclara que la GDF est une composante du programme de rduction de la pauvret et proposa l'tablissement de groupes de travail sur les thmes de coopration, de transfert des technologies et de financement. Le GUATEMALA mit l'accent sur le besoin de se concentrer sur ce qui est faisable, et souligna que la pauvret constituait une contrainte capable d'entraver la mise en application.
La NOUVELLE ZELANDE affirma que l'ide d'un PA uniforme pour tous les pays tait inapproprie, ces pays se trouvant diffrentes tapes de mise en application et n'ayant pas les mmes priorits. L'orateur nota l'impratif d'examiner les questions nouvelles et mergentes, de recevoir les contributions des chercheurs et des diffrents acteurs sociaux, et de mettre en uvre des politiques susceptibles de garantir l'investissement, des profits adquats. Au sujet du suivi et de l'valuation, il prcisa que les tudes comparatives doivent porter sur diffrentes priodes l'intrieur de chaque pays, et non sur les ventuels dcalages entre les pays. Il appuya l'ide de reporter l'examen de la question du cadre juridique la FNUF-4.
La reprsentante des ETATS-UNIS soumit un projet de programme pour les trois sessions intermdiaires du FNUF. L'oratrice nota la possibilit de mener des travaux intersessions et d'inclure les efforts des ONG et du secteur priv dans le PA. Elle souligna que le but en est la mise en uvre par les pays, et que les actions internationales du PCF et du FNUF doivent venir uniquement en soutien aux politiques nationales. Elle prcisa qu'il revenait aux pays de fixer leurs propres objectifs et calendriers, et que la prsentation des rapports devait se faire sur une base volontaire et par domaine thmatique. Elle indiqua que le suivi et l'valuation doivent tre parties intgrantes du PA, qu'ils doivent cibler la fois les politiques nationales et les actions des acteurs multilatraux, y compris les ONG, et tre bass sur les critres et les indicateurs retenus pour la GDF. Elle souligna en outre que le financement doit tre fourni principalement au niveau des pays et qu'il est trop tt pour tirer des conclusions concernant les besoins mettre disposition au niveau mondial.
La NORVEGE dclara que les trois prochaines sessions du FNUF doivent inclure des exposs sur les expriences nationales et rgionales dans le domaine de la mise en application, notamment les accomplissements russis et les dfis relever. L'orateur souhaita voir la question des changes avec les acteurs sociaux et celle du travail avec le PCF tre abordes toutes les sessions, et le PA, tre prsent au Sommet Mondial sur le Dveloppement Durable. Il indiqua par ailleurs que le thme de la biodiversit forestire tait inscrit l'ordre du jour de la CdP-6 de la CDB, et espra voir la CDB prsenter un rapport au FNUF pour faciliter l'examen des questions touchant, entre autres, la biodiversit forestire et au savoir traditionnel ayant trait aux forts. Il apporta son soutien l'ide de convoquer des groupes d'experts en prparation aux discussions autour du thme du financement, la FNUF-2, et celui des paramtres devant encadrer l'laboration du cadre juridique, la FNUF-5, et indiqua que l'laboration des rapports doit constituer le thme principal du FNUF-4.
Le PEROU dclara que la mise en application des propositions d'action des GIF/FIF ncessitait un contexte international favorable, et apporta son appui l'ide d'inclure un thme intersectoriel dans les travaux de chaque session. L'AUSTRALIE souligna l'importance du feedback susceptible d'tre recueilli dans le cadre du PTPA et des enseignements susceptibles d'tre tirs des expriences nationales et rgionales dans la mise en application des propositions d'action. Le dlgu suggra la prvision d'une runion ministrielle la FNUF-6, au lieu de la FNUF-5. Il mit en relief, entre autres, le dialogue avec les diffrents acteurs sociaux, l'inclusion du secteur priv dans les groupes de travail experts et les initiatives menes par les pays, et souhaita voir le suivi, l'valuation et l'laboration des rapports, s'effectuer en phase avec les thmes retenus pour chaque session.
DANS LES COULOIRS
Certains dlgus ont dplor le fait de voir le FNUF sembler tituber ds ses premiers pas. Au lieu d'engager un vrai dbat de fond sur les points inscrits son ordre du jour, les discussions se sont embourbes dans des questions organisationnelles telles que celle de savoir de quelle manire procder dans la prsentation des dcisions et des rsolutions et dans le financement du Secrtariat. Nombre d'entre eux ont estim qu'il s'agissait l de simples douleurs de croissance, invitables pour un organe nouveau, alors que d'autres ont regrett que ces problmes n'aient pas t abords plutt, lors de session organisationnelle, compte tenu, en particulier, du fait que le Forum ne se runit qu'une fois par an et que les participants sont impatients de s'attaquer au vrai dbat.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
PLENIERE: La Plnire se runira dans la Salle de Confrence 1 10h et les dlgus y poursuivront la prsentation de leurs remarques concernant le PTPA. La plnire ajournera probablement ses travaux assez tt pour permettre aux dlgations de prparer leurs propositions crites pour le projet de dcision concernant le PTPA soumettre au Bureau avant la limite fixe 15h. Les dlgus peuvent galement envoyer leurs soumissions, par courriel, au Secrtariat l'adresse lectronique suivante: maini@un.org; joshi@un.org; et hurtubia@un.org.