Daily report for 16 December 2004

Jeudi, la runion de haut niveau de la CdP-10 s'est poursuivie, avec la tenue de trois groupes de discussions sur: les Incidences des changements climatiques, des mesures d'adaptation et du Dveloppement Durable, Les technologies et les changements climatiques, et Attnuation des changements climatiques: les politiques et leurs incidences. Un groupe de contact consacr l'change de vues sur les activits de l'UNFCCC de pertinence d'autres runions intergouvernementales a aussi t tenu. Un dbat officieux, au niveau des hauts responsables,  s'est galement poursuivi, tout le long de la journe, sur les projets de dcisions et autres questions, encore entre crochets.

REUNION DE HAUT NIVEAU

Les groupes de discussions de haut niveau ont entendu les dclarations prsentes par les panlistes sur trois sujets, suivis chacun par des commentaires de la part des Parties.

GROUPE DE DISCUSSION 2 LES INCIDENCES DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES, DES MESURES D'ADAPTATION ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE: Ce groupe de discussion a t modr par l'ambassadeur Enele Sopoaga, de Tuvalu. Il a indiqu que l'action dans le domaine de l'adaptation a achopp en raison de ses liens avec l'action dans le domaine des mesures de rponse.

Les dclarations: Ian Campbell, Ministre Australien de l'Environnement, a soulign que l'engagement dans l'adaptation ne doit pas tre pris pour une excuse pour viter l'attnuation. Il a fait tat de la ncessit de traiter des lacunes des donnes locales et rgionales, et du besoin, pour l'action, d'tre taille la mesure des conditions socioconomiques locales.

Jafrul Islam Chowdhury, Ministre de l'Environnement et des Forts du Bangladesh, a mit l'accent sur la grande vulnrabilit du Bangladesh aux incidences des changements climatiques et a accueilli avec satisfaction l'engagement de la CdP-10 en faveur de l'avancement des questions d'adaptation. Il a offert d'accueillir l'atelier sur les risques et la micro assurance.

Mikls Persnyi, Ministre Hongrois de l'Environnement et de l'Eau, a dclar que plus il y aura de mesures d'attnuation, moins on aura besoin de mesures d'adaptation.

Alberto Crdenas Jimnez, Secrtaire d'Etat Mexicain de l'Environnement et des Ressources Naturelles, a dclar que l'absence de programmes d'adaptation, limite la capacit conomique des pays en dveloppement raliser le dveloppement durable. Il a dclar que l'adaptation est traite de manire fragmente dans le processus climatique, et a apport son appui la proposition de l'Argentine d'un programme de travail ax sur l'adaptation.

Modou Fada Diagne, Ministre Sngalais de l'Environnement, a dclar que l'Afrique de l'Ouest est dj en train de souffrir des consquences des changements climatiques. Il a signal que les modles rgionaux restent imprcis et que les experts des pays en dveloppement devraient tre impliqus dans l'laboration des modles climatiques. Il a appel une assistance technique de la part des pays industrialiss.

Margaret Beckett, Secrtaire d'Etat charge de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires Rurales, Royaume-Uni, a qualifi les rcentes dcouvertes concernant les incidences des changements climatiques dans l'Arctique et de la vague de chaleur Europenne de 2003, comme tant des indices que les changements climatiques sont en train d'affecter la fois le monde industrialis et le monde en dveloppement.

Le dbat: L'UKRAINE et OMAN ont annonc leurs rcentes ratifications du Protocole. L'EGYPTE a soulign la ncessit d'efforts plus importants dans les domaines de l'adaptation et du transfert des technologies. La NORVEGE a parl du besoin d'une rponse politique forte manant de la CdP-10. La ROUMANIE a appuy l'intgration des mesures d'adaptation et d'attnuation. Le JAPON a fait tat d'une volution de la prise de conscience de ses citoyens, aprs les rcents vnements mtorologiques extrmes, au Japon. Il a dclar que le Japon est en train de engager des mesures actives d'adaptation. La TANZANIE a dclar que l'adaptation aux changements climatiques est une question d'quit, mettant en relief les incidences disproportionnes des changements climatiques sur les PMA.

L'AFRIQUE DU SUD a appel un soutien financier rgulier pour les pays en dveloppement pour la mise en application des plans d'adaptation et, avec l'INDONESIE, a dclar que derniers doivent tre intgrs dans les plans de dveloppement. L'ISLANDE, la NORVEGE et la FINLANDE ont parl de l'tude des changements climatiques menes dans l'Arctique, qui montre que le climat de l'Arctique est en train de se rchauffer rapide. La FINLANDE a soulign la ncessit de conscientiser tous les acteurs quant la ralit des risques climatiques, pour leur permettre de se prparer aux consquences des changements climatiques. La MICRONESIE a dclar que les critres d'ligibilit aux fonds destins l'adaptation, devraient tre rationaliss. Le BRESIL a soulign l'importance du renforcement de la coopration scientifique et technique et de la cration d'un rseau de centres de recherches axs sur l'adaptation, dans les pays en dveloppement. L'INDONESIE a dclar que le financement de l'adaptation devrait englober la recherche.

Le CANADA a dclar que l'adaptation aux changements climatiques est un problme mondial qui requiert des initiatives internationales rsolues. Le dlgu des ETATS-UNIS a dclar que le Programme d'Etude des Pays des Etats-Unis a t l'un des premiers mener des valuations de la vulnrabilit. La FRANCE a soulign les efforts fournis dans le domaine de l'valuation de la vulnrabilit des littoraux franais. Le SRI LANKA a rappel que l'radication de la pauvret et le principal dfi relever, et a appel faire en sorte que les financements destins l'adaptation soient quitablement rpartis. La BARBADE, au nom de l'AOSIS, a appel la poursuite de la mise en uvre du Programme d'Action de la Barbade.

OMAN et le QATAR ont soulign l'importance de l'application de l'Article 4.8 de l'UNFCCC (effets dfavorables), par rapport aux mesures de rponses. KIRIBATI et FIDJI ont soulign que les mesures d'adaptation devraient rpondre uniquement aux effets dfavorables des changements climatiques et non aux effets dfavorables des mesures d'attnuation. FIDJI a encourag la communaut internationale sympathiser avec les besoins des PEID. Le GABON a soulign l'importance des forts d'Afrique Centrale pour la fixation du gaz carbonique de la plante et a mis en relief le besoin de simplifier le processus de financement. Le dlgu du KAZAKHSTAN a dclar que son pays est prt prendre des engagements volontaires pour la rduction des missions de gaz effet de serre. MALTE a dclar que les cots des effets des changements climatiques devraient tre largement reconnus et a plaid pour l'instauration d'un dialogue ouvert tous.

PANEL 3 LES TECHNOLOGIES ET LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES: Ce groupe de discussion a t modr par Eduardo Campos, Ministre Brsilien des Sciences et Technologies, qui a soulign que l'action climatique devrait promouvoir le dveloppement durable et l'radication de la pauvret.

Les dclarations: Moritz Leuenberger, Conseiller Fdral et Chef du Dpartement Fdral Suisse de l'Environnement, a dclar que le dveloppement durable est la colonne vertbrale d'une politique climatique viable. Il a indiqu que son pays est en train de s'attaquer au problme aigu des missions du secteur du transport, en collaborant avec les partenaires travers l'Europe. Il a mis en exergue les efforts de coopration fournis pour l'expansion de l'nergie renouvelable dans les pays en dveloppement.

Knut Arild Hareide, Ministre Norvgien de l'Environnement, a soulign l'importance de la technologie, signalant toutefois qu'elle ne saurait remplacer des accords tels que le Protocole de Kyoto, et a encourag les pays se pencher sur la priode post-2012.

Stavros Dimas, Commissaire de l'Environnement, la Commission Europenne, a dclar que des systmes de mesures incitatrices devrait tre mis en uvre pour la promotion de la recherche, de la mise au point, de l'utilisation et de la diffusion mondiale des technologies respectant le climat.

S. Sothinathan, Vice-ministre Malais des Ressources Naturelles et de l'Environnement, a accueilli avec satisfaction les mcanismes du Protocole, notant toutefois que sans les mesures d'encouragement gouvernementales, ces mcanismes ne serviront probablement pas au transfert des technologies. Il a demand aux Parties vises l'Annexe I, de fournir un inventaire sur les technologies climatiques disponibles.

Francisco Taula Constancio Mabjaia, Vice-ministre Mozambicain de l'Environnement, a exprim sa dception face l'absence de progrs sur les projets inscrits dans le cadre du MDP, en Afrique. Il a dclar que les pays en dveloppement requirent la fois des technologies d'attnuation et d'adaptation et a propos la mise en place d'un bazar des technologies d'adaptation, en Afrique.

Rejoice Mabudafhasi, Vice-ministre sud-Africain des Affaires Environnementales et du Tourisme, a dclar que le traitement des changements climatiques requiert une volont politique, et a appel au renforcement des finances et des capacits des centres d'expertise rgionaux.

Le Dbat: Le JAPON a dclar que le MDP promeut me transfert des technologies et que des arrangements institutionnels sont ncessaires pour dvelopper davantage le MDP. Le QATAR a appel des technologies cologiquement rationnelles pour les pays en dveloppement. Le BANGLADESH et la TUNISIE ont fait tats de leurs efforts respectifs pour quitter les voies de dveloppement mettrices de gaz carbonique. L'AUSTRALIE a dclar que la plupart des technologies respectant le climat ne sont pas comptitives. Le CONGO a encourag les Parties considrer leurs forts comme autant de puits d'absorption du gaz carbonique de la plante. Le NEPAL a dclar que le renforcement des capacits est une priorit de long terme. L'ISLANDE a soulign la ncessit d'accrotre la coopration internationale dans le domaine de la dissmination des technologies propre. Le DANEMARK a mis en relief le rle des Etats dans la promotion des technologies propres. L'EGYPTE a dclar que le transfert des technologies devrait tre promu travers des entreprises communes.

Le PEROU, au nom de la Communaut Andenne, a parl de la participation de la Communaut dans l'tablissement d'un rseau ibro amricain pour le dveloppement du portefeuille du MDP. Le dlgu des ETATS-UNIS a appuy l'ide d'avoir des institutions fortes, bases sur la loi du march, pour la gestion des changements climatiques sur le long terme. L'ARABIE SAOUDITE et la REPUBLIQUE DOMINICAINE ont dclar que le changement technologique requiert une volont politique pour la suppression des barrires qui entravent l'utilisation et la diffusion des nouvelles technologies. Le CANADA a dclar qu'une rvolution technologique est ncessaire.

Le dlgu du SALVADOR a dcrit les technologies nergie propre mises au point dans son pays ou acquises travers la coopration internationale. La SUEDE a dclar que les pays en dveloppement dots d'une croissance conomique rapide sont en train d'entreprendre des changements technologiques qui dtermineront les possibilits offertes pour les futures rductions d'missions. Le dlgu des MALDIVES a encourag toutes les Parties s'accorder sur, et mettre en route, le Fonds pour les PMA. La TANZANIE et le MALI ont accord une priorit au transfert des technologies d'adaptation. Le GUATEMALA a dtermin les barrires entravant le transfert des technologies, y compris les questions de financement, d'application et de diffusion. Le SURINAME a dclar que des partenariats visant promouvoir les technologies propres sont ncessaires.

GROUPE DE DISCUSSION 4 ATTENUATION DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES: LES POLITIQUES ET LEURS EFFETS: Cristina Narbona, Ministre Espagnole de l'Environnement, a modr le groupe de discussion, mettant l'accent sur la dimension quitable des efforts visant transformer le modle nergtique actuel en un modle viable.

Les dclarations: Sandra del Rosario Surez Prez, Ministre Colombien de l'Environnement, a dclar que son pays offre voir de nombreux projets de haute qualit mens au titre du MDP et qu'il est vulnrable la fois aux changements climatiques et aux effets des mesures de rponse, et a appel a des engagements ambitieux de rductions d'missions, qui soient en cohrence avec la meilleure science disponible et avec le but ultime de l'UNFCCC.

Serge Lepeltier, Ministre Franais de l'Environnement et du Dveloppement, a soulign que le traitement des changements climatiques ouvre des possibilits conomiques, et que l'inaction peut s'avrer plus onreuse que la prvention.

Stephen Kolonzo Musyoka, Ministre Kenyan de l'Environnement et des Ressources Naturelles, a soulign que, pour l'Afrique, l'adaptation est la seule voie, et que le transfert des technologies est crucial.

Pete Hodgson, Ministre No-Zlandais de l'Energie, du Transport, de la Recherche et des Sciences et Technologies, a reconnu que l'attnuation n'a pas accompli beaucoup de choses jusque l  et que les missions sont toujours en augmentation. Il a soulign qu'aucune technologie n'est, elle seule, en mesure de rgler ce problme.

Tomasz Podgajniak, Sous-secrtaire d'Etat Polonais, a parl de la transition de son pays vers des technologies propres, tout en amliorant l'conomie, et a appel des politiques d'attnuation qui ne serviront pas de barrires au dveloppement, mais un acclrateur pour la croissance.

Ali al-Naimi, Ministre Saoudien du Ptrole et des Ressources Naturelles, a rappel aux dlgus le cot que les mesures de rponse imposeraient aux pays producteurs de ptrole.

Le dbat: Le PEROU, au nom de la Communaut Andenne, a mis en relief les synergies entre les actions menes dans le cadre des changements climatiques, de la biodiversit, de la rduction des catastrophes et de la dsertification. Mettant en exergue le succs des vhicules hybrides nippons, le JAPON a dclar que cela montre que l'attnuation peut tre un moteur pour de nouvelles industries. La REPUBLIQUE DE COREE a soulign la ncessit d'intgrer l'attnuation dans la planification du dveloppement. Le QATAR, au nom du G-77/China, a soulign que la responsabilit de la rduction des missions, incombe aux pays industrialiss. La reprsentante de la BULGARIE a attir l'attention sur le Schma d'Investissement Vert, de son pays, instrument garantissant que les revenues de la Bulgarie, produit par la vente du surplus des crdits d'missions,  sont rservs des investissements verts.

Le NEPAL a soulign le besoin de technologies accessibles et cot modr. Le dlgu de la REPUBLIQUE TCHEQUE a donn un aperu sur la stratgie nationale de son pays applique aux changements climatiques, qui vise rduire les missions de 25% d'ici 2020. Le dlgu de la TURQUIE a dcrit les mesures prises par son pays pour rduire les missions et amliorer la conscientisation l'gard des changements climatiques. La BOLIVIE a appel des projets forestiers au titre du MDP, impliquant les communauts faibles revenus. Le KOWEIT et l'EGYPTE ont annonc leurs ratifications imminentes du Protocole.

Le KOWEIT a accueilli avec satisfaction les discussions sur la seconde priode de l'engagement, et a dclar qu'elles doivent tre guides par les Articles 2.3 du Protocole (effets dfavorables des politiques et mesures) et 3.14 (minimisation des effets dfavorables). Le dlgu du PORTUGAL a dclar que son pays est dj en train d'appliquer des politiques ambitieuses, englobant des mesures fiscales sur les missions de gaz carbonique. Le CANADA a annonc son Dfi d'une Tonne, une campagne de marketing social appelant les citoyens rduire leurs missions. L'ALGERIE a soulign qu'il est crucial de dcoupler la croissance conomique et les missions de gaz carbonique, et de regarder au-del de la premire priode de l'engagement. La LIBYE a soulign ses efforts visant rduire ses missions de gaz effets de serre. La TUNISIE et les ETATS-UNIS ont mis en relief les mesures nationales pour le traitement des changements climatiques.

GROUPE DE CONTACT DE LA CDP

EXCHANGE DE VUES SUR LES ACTIVITES L'UNFCCC DE PERTINENCE POUR D'AUTRES REUNIONS INTERGOUVERNEMENTALES: Au sujet de la communication de l'tat d'avancement des activits des processus de l"valuation dcennale du Programme d'Action de la Barbade (PAB+10), de la Confrence Internationale sur la rduction des Catastrophes (WCDR) et de la CDD, l'UNFCCC, le dlgu des ETATS-UNIS a suggr de rapporter uniquement la SBSTA-23 et seulement les activits de la CDD. L'ARABIE SAOUDITE a dclar qu'il ne devrait pas y avoir aucun rapport l'intention de l'UNFCCC. L'AOSIS et l'UE ont insist sur le maintien des dispositions rgissant la soumission des rapports des processus pertinents la CdP-11 et de la rfrence aux  soumissions consacres aux activits de pertinence pour ces processus, faites par les des Parties, soumissions figurant dans les documents 'divers' de l'UNFCCC. Au terme d'un dbat mene tout le long de l'aprs midi et de la soire, les Parties se sont accords sur le texte, moyennant la suppression des rfrences aux documents 'divers', et l'insertion d'un libell appelant la prsentation au SBSTA des rapports concernant les activits de la CDD et la PAB+10.

DANS LES COULOIRS

Alors que les ministres participaient aux groupes de discussions de haut niveau sur le transfert des technologies et sur l'attnuation, un comit des Amis de la Prsidence s'est runi tout le long de la journe pour et jusque tard dans la nuit, pour essayer de rsoudre les questions en suspens. A la sortie des salles, des dlgus ont dplor la lenteur du rythme des ngociations autour de la priode post-2012 et a fait part de ses rserves concernant les efforts clairs fournis par les pays producteurs de ptrole et par certaines Parties non vises au Protocole, pour diluer toute les tentatives visant traiter des actions futures et de l'adaptation, pour protger leurs industries. Les visages les plus long taient ceux des reprsentant des PMA et des petits pays insulaires, qui estiment n'avoir pas obtenu ce qu'ils attendaient de la COP.  

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