Daily report for 2 April 2002
Les dlgus se sont runis dans deux sances de groupe de travail parallles, tout au long de la journe et jusque tard dans la soire, poursuivant l'examen de la compilation de texte du Papier du Prsident.
NDLR: La couverture des Travaux par le BNT, s'est arrte 21h.
GROUPE DE TRAVAIL I
Coprsid par Kiyotaka Akasaka (Japon) et Maria Viotti (Brsil), le Groupe de Travail paracheva la considration du chapitre consacr au thme de l'radication de la pauvret et entama l'examen du thme du changement des modes non viables de consommation et de production.
ERADICATION DE LA PAUVRETE: Les Moyens de Subsistance: Le dlgu des ETATS-UNIS, avec le CANADA et l'UE, appela l'application des principales normes de l'OIT rgissant le monde du travail, et l'impulsion du renforcement des capacits dans les domaines social et institutionnel. Apportant son appui aux ETATS-UNIS, l'AUSTRALIE plaida pour le maintien du libell appelant "permettre aux pauvres d'avoir un contrle plus important sur leurs propres moyens de vivre," et la SUISSE appuya l'ide de mettre des moyens et des instruments non soumis la loi du march, au service de la lutte contre la pauvret.
Le Dveloppement Rural et Agricole: L'UE, avec la REPUBLIQUE DE COREE, dclara que les questions ayant trait aux caisses de compensation devaient tre considres dans le cadre de la mondialisation, et le JAPON plaida pour la suppression des rfrences aux subventions faussant la ralit commerciale, rfrences juges comme dbordant le mandat de Doha. Le G-77/CHINE, avec la NOUVELLE ZELANDE, dclara que les libells portant sur les subventions et les barrires faussant le commerce devaient tre mises en conformit avec les accords de Doha et prconiser l'limination des barrires commerciales dans les pays industrialiss. Le G-77/CHINE appela l'insertion d'une rfrence gnrale la dsertification et ses liens avec l'radication de la pauvret. Le JAPON appela la suppression de la rfrence l'accs des produits des pays en dveloppement aux marchs mondiaux. L'UE, la REPUBLIQUE DE COREE et les ETATS-UNIS suggrrent de la placer plutt dans le chapitre consacr aux moyens de mise en uvre.
L'Education: Le dlgu des ETATS-UNIS appela l'insertion d'une rfrence au 1er Principe de Rio qui stipule que l'tre humain est au cur des proccupations du dveloppement durable. Le G-77/ CHINE souligna l'importance du "soutien des pays en dveloppement" dans la promotion de l'ducation primaire universelle. L'UE indiqua que la formulation devait tre en harmonie avec les objectifs de la Dclaration du Millnaire.
Les Etablissements Humains et le Logement: Le CANADA retira sa proposition mettant en relief les questions ayant trait l'urbanisation. Au sujet des constructions sauvages, le G-77/CHINE appela une rfrence la prise en considration des particularits culturelles, climatiques et sociales.
La Sant: Plusieurs dlgations indiqurent que le libell consacr ce sujet pouvait tre plac dans le chapitre rserv au thme 'sant et dveloppement durable'. L'UE proposa l'insertion d'une rfrence aux soins de sant reproductive, le CANADA suggra un libell portant sur les liens entre sant, environnement et pauvret, et le G-77/CHINE mentionna les maladies "transmissibles".
Les Catastrophes et les Conflits: La REPUBLIQUE DE COREE appela la suppression de la rfrence aux catastrophes "naturelles". Le dlgu des ETATS-UNIS proposa une rfrence aux catastrophes la fois dans les pays en dveloppement et dans les pays industrialiss, mais le G-77/CHINE rpondit que les pays en dveloppement sont frapps de manire disproportionne par les catastrophes. La TURQUIE mit en relief l'importance de la coopration internationale dans le domaine de la rponse aux catastrophes. La HONGRIE rappela la formulation retenue dans le texte de la Dcennie Internationale des Nations Unies pour la Rduction des Catastrophes Naturelles.
Le Dveloppement Industriel: Les dlgus acceptrent le sous-chapitre propos, assorti d'un amendement introduit par les Etats-Unis et remplaant le terme "efficace" par le terme "durable" pour qualifier la gestion des ressources naturelles.
CHANGEMENT DES MODES NON VIABLES DE CONSOMMATION ET DE PRODUCTION: Le dlgu des ETATS-UNIS, avec la SUISSE et le CANADA, appuya l'ide d'insrer un chapeau concis. La HONGRIE appela des objectifs programmatiques. S'agissant de l'utilisation des ressources, le JAPON s'opposa toute rfrence l'approche base sur le facteur 4/10. L'UE, avec l'AUSTRALIE et le CANADA, dclara que le libell consacr au thme de la consommation ne doit pas tre restreint aux pays industrialiss. L'AUSTRALIE, avec la NOUVELLE ZELANDE et la SUISSE, apporta son appui au libell prconisant la sparation du couple croissance conomique et dgradation environnementale. L'UE et la REPUBLIQUE TCHEQUE proposrent de la placer dans le chapeau, et le dlgu des ETATS-UNIS proposa sa suppression. Le G-77/CHINE remit en question la dfinition des indicateurs. Les ETATS-UNIS et l'AUSTRALIE firent tat de son examen ailleurs. La NORVEGE, la NOUVELLE ZELANDE et la SUISSE apportrent leur soutien la mention du principe pollueurs payeurs. Les ETATS-UNIS et le JAPON s'y opposrent.
Conscientisation des Consommateurs: La HONGRIE mit en relief le rle de la publicit. L'AUSTRALIE proposa de traiter des modes de consommation des populations riches. Plusieurs pays requirent que l'co-tiquetage soit rendu volontaire, sans pour autant constituer une barrire commerciale dguise. Le G-77/CHINE, avec la NOUVELLE ZELANDE, fit objection la proposition introduite par la SUISSE et l'UE et appelant fournir l'information concernant toutes les tapes de la chane de production.
Une Production Propre: L'AUSTRALIE, le JAPON et les ETATS-UNIS divergrent de la SUISSE et de la NOUVELLE ZELANDE qui se dclarrent en faveur d'une proposition de la HONGRIE appelant l'laboration, d'ici 2004, d'un plan d'action concret pour encadrer l'utilisation efficace des ressources.
La Responsabilit du Monde de l'Entreprise: l'UE apporta son appui une formulation englobant des rfrences la certification et la normalisation. Le dlgu des ETATS-UNIS, avec la FEDERATION DE RUSSIE, ajouta qu'aucun systme particulier ne devait tre mentionn. Le G-77/CHINE, contr par l'AUSTRALIE, souligna le rle des compagnies multinationales. L'UE et la SUISSE mirent en exergue la dimension sociale de la responsabilit du monde de l'entreprise.
Les Politiques: La HONGRIE plaida pour l'insertion d'une rfrence aux critres de durabilit. Le dlgu des ETATS-UNIS, appuy par la REPUBLIQUE DE COREE, suggra l'insertion d'un libell sur l'utilisation d'instruments conomiques et d'incitations de march pour l'intgration des cots externes. La NORVEGE proposa le maintien du libell appelant l'accs des pays en dveloppement aux marchs mondiaux. Le dlgu des ETATS-UNIS proposa galement une rfrence la rduction graduelle et la suppression des subventions nocives l'environnement et faussant la ralit des marchs, qui inhibent les modes durables de production et de consommation. La NORVEGE suggra la suppression des termes "faussant la ralit des marchs." Le G-77/CHINE appuya le maintien de l'accent plac sur les pays industrialiss, mais le JAPON et la NOUVELLE ZELANDE y firent objection. Les dlgus acceptrent une proposition du G-77/CHINE appelant des changes dans le domaine des bonnes pratiques en matire de technologies cologiquement rationnelles.
GROUPE DE TRAVAIL II
Le Groupe de Travail II, coprsid par Ihab Gamaleldin (Egypte) et Richard Ballhorn (Canada), acheva l'examen du chapitre consacr au thme 'sant et dveloppement durable, et entama la considration du thme des moyen de mise en uvre.
SANTE ET DEVELOPPEMENT DURABLE: Au sujet des taux de mortalit, le dlgu des ETATS-UNIS fit part de sa prfrence pour la formulation retenue dans la Dclaration du Millnaire, insra une rfrence aux soins prnataux et l'assistance la naissance et, avec la SUISSE et la NORVEGE, ajouta une rfrence la sant des enfants et des fillettes. Au sujet des aspects professionnels, le G-77/ CHINE souhaita avoir des claircissements sur les programmes "travail dcent" de l'OIT. S'agissant des programmes visant l'radication des menaces poses la sant, l'UE proposa une rfrence la rsistance aux antibiotiques et l'abus de mdicaments. Le G-77/ CHINE fit objection la formulation retenue dans les propositions appelant un systme mondial de classification des produits chimiques et l'adjonction d'un protocole consacr aux mtaux lourds, la Convention de Stockholm. Le Coprsident Ballhorn suggra de transfrer ces libells au sous-chapitre consacr aux produits chimiques. Au sujet des programmes visant la rduction des maladies respiratoires, le G-77/CHINE proposa de mentionner les polluants provenant des pratiques traditionnelles de chauffe. Le dlgu des ETATS-UNIS plaa entre crochets la rfrence au financement.
Au sujet de la suppression progressive du plomb dans l'essence, le G-77/CHINE fit objection l'insertion de rfrences aux autres sources de particules. L'UE et les ETATS-UNIS apportrent leur appui leur inclusion. Le G-77/CHINE appuya mais l'UE, le JAPON et les ETATS-UNIS firent objection: un objectif de rduction des infections du HIV, de l'ordre de 25% et devant tre atteint d'ici 2005, l'chelle nationale, et d'ici 2015, l'chelle mondiale; et, la "mise disposition de ressources suffisantes et supplmentaires" pour soutenir le Fonds Mondial pour la Lutte contre le HIV/SIDA, la Tuberculose et la Malaria. La FEDERATION DE RUSSIE ritra sa proposition appelant une coopration rgionale dans la lutte contre le HIV/SIDA.
Le G-77/CHINE proposa la suppression de la rfrence aux codes des bonnes pratiques de l'OIT en matire de HIV/SIDA en tant que plate-forme pour le traitement des problmes de sant publique, et souligna la ncessit de fournir des indications sur les fonds rservs l'accs une alimentation adquate. Le dlgu des ETATS-UNIS fit objection aux rfrences une alimentation "culturellement acceptable", et prfra la mise en place de "partenariats" internationaux pour la ralisation d'une alphabtisation en matire de sant, l'chelle du globe. Avec la TANZANIE, l'orateur encouragea la mention de l'importance du petit levage animalier.
Le G-77/CHINE, l'UE et les ETATS-UNIS apportrent leur appui: la production et l'utilisation de produits biodgradables; l'aide l'amlioration, entre autres, des systmes d'information sanitaire des pays en dveloppement; et la suppression des rfrences l'accs du public l'information sanitaire et l'intgration du savoir traditionnel dans ces systmes. Ils appuyrent galement l'ide d'tablir deux groupes de contact pour l'examen du texte concernant la protection du savoir traditionnel et des propositions de l'UE concernant, entre autres, les initiatives devant tre entreprises dans le domaine de l'accs des femmes aux prestations sanitaires de base, du dveloppement des ressources humaines et de la "dcentralisation et de la dissmination des instituts de recherche."
LES MOYENS DE MISE EN UVRE: Le
G-77/CHINE proposa que le principe des responsabilits
communes mais diffrencies soit mentionn dans le chapeau.
L'UE suggra de le faire figurer uniquement au dbut du
document. L'AUSTRALIE et les ETATS-
UNIS firent objection la mention de ce seul principe,
uniquement. Le MEXIQUE mit en exergue l'importance de
l'identification d'actions mener par del les accords de
Monterrey et, notant qu'un texte de compilation est difficile
ngocier, suggra que les Coprsidents produisent un texte
propre.
Au sujet de la mobilisation de ressources financires nouvelles et supplmentaires, le dlgu des ETATS-UNIS proposa le maintien de la rfrence aux sources domestiques, et, appuy par le G-77/CHINE, recommanda un raccourcissement du texte.
Les ETATS-UNIS, le JAPON et le CANADA firent objection au libell du G-77/CHINE appelant la mise en place d'un cadre pour l'Architecture Financire Internationale, insistant, la place de cela, sur la ncessit d'une meilleure utilisation des mcanismes disponibles. Au sujet des formes que doit revtir l'aide en faveur des pays en dveloppement, le G-77/CHINE proposa de remplacer le terme "investissements" par "ressources financires" et le terme "stratgies nationales" par "politiques nationales." L'UE et les ETATS-UNIS firent objection une proposition du G-77/CHINE de supprimer leurs libells appelant l'instauration d'un environnement domestique incitateur et encourageant l'adoption des bonnes pratiques environnementales.
Soulignant la ncessit de "clbrer le succs international accompli Monterrey," la NOUVELLE ZELANDE, avec l'AUSTRALIE, le CANADA, l'UE, le JAPON et les ETATS-UNIS, appela retenir les formulations du Consensus de Monterrey concernant: les actions visant promouvoir la mobilisation de ressources nouvelles et supplmentaires; les objectifs de l'APD; l'APD au service de la mise en application des objectifs de la Dclaration du Millnaire et autres objectifs spcifis; la mise en uvre du Programme d'Action de Bruxelles pour les Pays les Moins Avancs (PAM); les capacits d'assimilation et de gestion de l'aide, des pays rcipiendaires; l'efficacit et l'efficience de l'aide; et le dconditionnement de l'aide accorde aux PAM. La NORVEGE proposa le maintien de la sparation des cadres et, contre par le JAPON et les ETATS-UNIS, accueillit favorablement le dconditionnement de l'aide destine l'ensemble des pays en dveloppement en reconnaissances des progrs raliss par del les efforts de la Commission de l'OCDE sur l'Aide au Dveloppement. Le G-77/CHINE encouragea la suppression des rfrences aux stratgies nationales de dveloppement durable et aux bonnes pratiques agres l'chelle internationale.
Le G-77/CHINE appela la mise disposition de ressources financires nouvelles et supplmentaires. L'UE, les ETATS-UNIS, le JAPON et le CANADA appuyrent plutt l'utilisation des mcanismes existants et l'exploration de sources de financement innovantes. Il y eut accord gnral sur la ncessit pour le FEM de simplifier ses procdures d'approbation des projets. Mais il y eut aussi objection gnrale la suggestion du G-77/CHINE de procder une identification de domaines de focalisation pour les financements du FEM, ainsi qu' la rfrence introduite par l'UE, appelant la protection des biens environnementaux mondiaux. Au sujet de l'initiative en faveur des Pays Pauvres Lourdement Endetts (PPLE), la plupart des dlgus s'accordrent sur l'utilisation de la formulation retenue dans le texte de Monterrey, la SUISSE soulignant la ncessit d'approfondir et d'largir l'initiative. La rfrence au recyclage de la dette dans des projets de dveloppement durable fut appuye par la FEDERATION DE RUSSIE et contre par l'AUSTRALIE.
DANS LES COULOIRS
Bien que de nombreux participants reconnaissent que les partenariats de "Type II" sont susceptibles de constituer l'un des rsultats les plus importants du SMDD, des rserves sont de plus en plus exprimes concernant les formes que revtiront les initiatives en la matire, Johannesburg. Certains participants ont galement dplor que les annonces faites au sujet des runions ne sont pas toujours exactes et que de ce fait beaucoup ont rat la runion de groupe informel, lundi dernier. D'autres se sont plaints de n'avoir pas reu de suffisamment de dtails quant la manire dont les partenariats seraient raliss et sur ce qui est attendu des gouvernements pour le soutien de ces partenariats. Il se pourrait que ces proccupations soient traites dans le papier officieux en cours d'laboration qui sera mis probablement mercredi matin.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
GROUPE DE TRAVAIL I: Le GT-I poursuivra l'examen du thme des modes non viables de consommation et de production, partir de 11h, puis de nouveau, dans l'aprs-midi, dans la Salle de Confrence 1. S'il y a sance nocturne, elle se tiendrait dans la Salle de Confrence 5.
GROUPE DE TRAVAIL II: Le GT-II poursuivra l'examen du thme des moyens de mise en uvre, partir de 11h, puis de nouveau dans l'aprs-midi, dans la Salle de Confrence 4, et possiblement dans la soire, dans la Salle de Confrence 6.