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Daily report for 20 April 1998

LUNDI 20 AVRIL 1998

Au cours de la premire matine de cette session de deux semaines, les dlgus ont entendu les dclarations d'ouverture et les rapports des runions prparatoires. Trois prsentations sur les expriences nationales dans le domaine de la gestion des eaux douces ont t donnes durant l'aprs-midi.

DECLARATIONS D'OUVERTURE

Le Prsident de la CDD-6, Cielito HABITO (Philippines) ouvrit la CDD-6 en invitant les dlgus observer une minute de silence la mmoire de Bella ABZUG (Organisation des Femmes pour l'Environnement et le Dveloppement) et de ses contributions au dveloppement durable.

Le Prsident HABITO devait ensuite souligner l'importance de la gestion propre et judicieuse des eaux douces pour la paix et la scurit. Il nota le rle dominant de l'industrie dans le dveloppement durable et prcisa que ce secteur tait susceptible de reprsenter la plus grande source de financement pour le dveloppement durable, en particulier depuis que le monde s'est cart des objectifs financiers de Rio. L'orateur mit galement en relief la ncessit d'tablir des partenariats avec les principaux groupes sociaux et nota la sagesse d'institutionnaliser une participation plus affirme.

Nitin DESAI, Sous Secrtaire Gnral de l'ONU charg du Dpartement des Affaires Economiques et Sociales (DAES), dcrivit les rpercussions de la rforme de l'ONU sur la CDD. Il affirma que l'intgration du travail de dveloppement dans le DAES renforcera l'impact de la CDD. D'autres dveloppements pertinents ont galement eu lieu: la constitution d'une cellule de travail prside par le Directeur Excutif du PNUE, Klaus TPFER, pour renforcer le travail de l'ONU dans le domaine de l'environnement; la mise en place d'un Comit Excutif charg des affaires conomiques et sociales pour arrter les voies et moyens d'amliorer la cohrence entre les agences de dveloppement conomique et social; et l'initiation, au sein de l'Assemble Gnrale, d'un processus sur le financement du dveloppement qui culminera en une confrence internationale avant 2001. L'orateur ajouta que le processus de la CDD doit aller au-del des procdures multilatrales utilises par d'autres organes pour dfinir les droits et les obligations vis vis des questions touchant la scurit, parce que la CDD implique des engagements d'action d'acteurs non tatiques et requiert des processus d'analyse pralables, la conclusion d'accords factuels et la ralisation d'un consensus sur les politiques suivre. Le processus post-Rio, y compris la SE/AGNU, a dj entam la promotion de ce processus politique plus ouvert. L'orateur suggra la CDD de considrer les possibilits d'interaction directe avec les fora nationaux de dveloppement durable.

La CHAMBRE INTERNATIONALE DU COMMERCE dclara que le rle de l'industrie dans le processus de la CDD concide tout fait avec le souhait du Secrtaire Gnral de l'ONU d'tablir une meilleure communication entre l'industrie et les Nations Unies. L'industrie a trait l'agenda complexe du dveloppement durable par la mise en œuvre de codes de conduite volontaires et l'initiation de systmes internationaux de gestion environnementale, ainsi qu' travers une rvolution technologique consistant introduire les techniques cologiquement rationnelles (TER). Evoquant le concept d'entrepreneuriat responsable, l'oratrice mit en relief le challenge particulier que pose la gestion environnementale pour les petites et moyennes entreprises (PME). Au sujet de la coopration en matire de technologie, elle mit en garde qu'une rglementation excessive par les gouvernements risquait d'asphyxier l'innovation et les possibilits d'accs, et invita les gouvernements amliorer les conditions pour catalyser la commerce. S'agissant de l'eau, l'oratrice souligna l'importance de l'amlioration de la prise de conscience, notamment dans le secteur agricole.

ELECTION DES MEMBRES DU BUREAU ET ADOPTION DE L'ORDRE DU JOUR

Les dlgus devaient lire Miloslav HETTES (SLOVAQUIE) la vice-prsidence du Bureau. Rogatien BIAOU (Bnin), Michael ODEVALL (Sude) et Marta Ines GALINDO (Colombie) avaient t lus vice-prsidents le 22 dcembre 1997. Le vice-prsident GALINDO servira galement en qualit de Rapporteur.

L'INDONESIE, au nom du G-77/CHINE et appuye par l'INDE, le SOUDAN et CUBA, dclara que la distribution tardive des documents a rendu difficile la ralisation d'une prparation adquate pour un dialogue productif, et nota que le temps imparti l'exercice rdactionnel est limit. L'orateur indiqua que les projets de dcision doivent tre prts ds la deuxime journe de la prsente session. Il prcisa par ailleurs: que le Bureau doit assurer une reprsentation quilibre entre pays industrialiss et pays en dveloppement durant le segment consacr au thme de l'industrie; que le projet de texte du Prsident doit tre bas sur les diverses propositions avances durant cette runion, plutt que sur celles manant d'autres runions; que la Runion de Haut Niveau se fasse dans la perspective d'un aperu gnral intgr et ne pas se focaliser sur la seule question de l'eau; et que les vnements prvus en marge de la session ne dtournent pas l'attention du processus intergouvernemental de la Commission. L'IRAN dclara que la CDD devrait se focaliser plutt sur les mcanismes permettant la mise en œuvre des programmes existants que sur l'laboration de nouveaux programmes d'action. Le Secrtariat nota qu'aucun effort n'a t pargn pour l'amlioration et la simplification de la mise disposition de la documentation, laquelle a t mise plus tt que durant les sessions prcdantes. L'oratrice admit que la mise disponibilit restait toutefois en de des normes de l'ECOSOC et dclara que le Secrtariat continuera s'efforcer se conformer aux dates butoirs bien que cela soit souvent difficile.

Le vice-prsident HETTES introduisit le calendrier des travaux en soulignant la formation de trois comits de rdaction: Le Comit de Rdaction I (CR-1), prsid par le vice-prsident BIAOU, considrera l'eau et les Petits Etats Insulaires en Dveloppement (PEID); Le CR-2, prsid par le vice-prsident OVERDALL, se penchera sur l'industrie et les Principes Directeurs de Protection du Consommateur; et le CR-3, prsid par HETTES, se chargera des thmes intersectoriels de transfert technologique, renforcement des capacits, ducation, science et conscientisation. L'orateur prcisa que seulement deux comits de rdaction sur trois pourront se runir simultanment. Il souligna que la Runion de Haut Niveau devrait se focaliser sur les questions cls et que les interventions ne doivent pas y excder, chacune, sept minutes.

L'INDE souligna que les runions intersessions doivent faciliter et non se substituer aux dlibrations de la session officielle de la CDD et regretta qu'il n'y ait pas suffisamment de temps pour examiner leurs rsultats. Le Prsident indiqua qu'on disposait d'un temps limit pour un tel dbat en raison du fait que les sessions de la CDD avaient t rduites deux semaines et qu'ils se devaient de compter dans une grande mesure sur le travail des Groupes de Travail intersessions. Le SOUDAN dclara que les Etats membres de la CDD doivent tout de mme avoir le temps d'changer leurs points de vue et influencer les conclusions de la session. CUBA suggra que le dlai imparti de trois jours tait insuffisant pour l'examen de l'ensemble des questions par les comits de rdaction et appela la tenue de consultations informelles avec le Bureau cet gard.

Aprs les consultations informelles, le Prsident annona qu'il y aura une heure de dbat ouvert sur les thmes sectoriels le jeudi.

Les dlgus invitrent la Convention de Ramsar et l'Organisation Arabe du Dveloppement Agricole assister aux travaux de la CDD en qualit d'observateurs (E/CN.17/1998/L.1 et 2).

RAPPORTS DES REUNIONS PREPARATOIRES

Le vice-prsident BIAOU prsenta le Rapport du Groupe de Travail Spcial Intersessions charg d'Examiner les Approches Stratgiques de Gestion des Eaux Douces (E/CN.17/1998/13). L'orateur souligna la ncessit de la gestion intgre des ressources en eaux et mit en relief les mesures et les moyens d'action, y compris le renforcement des capacits, le transfert technologique et la mise disposition des ressources financires ncessaires. Il nota la recommandation invitant la communaut internationale considrer l'tablissement d'un mcanisme de financement particulier.

Le vice-prsident OVERDALL prsenta le Rapport du Groupe de Travail Spcial Intersessions charg du thme Industrie et Dveloppement Durable (E/CN.17/1998/14). L'orateur indiqua que le Groupe a mis en exergue l'importance de l'tablissement et de l'largissement du dialogue avec l'industrie. Il nota la ncessit d'laborer davantage l'ide d'co-efficacit pour encourager les changements au niveau des pratiques non viables. Il souligna galement l'importance du suivi.

L'ALLEMAGNE donna un aperu sur la confrence internationale parraine conjointement par son gouvernement et la Banque Mondiale sur le thme "Politiques Mondiales dans le domaine de l'Eau - Coopration en matire de Gestion des Eaux Transfrontires" qui s'est droul Petersberg, en Allemagne, du 2 au 5 mars 1998. La Confrence fut probablement la premire dans l'histoire inscrire dans une perspective intgre, les mesures ncessaires au dveloppement, la scurit, l'environnement et aux diffrents aspects de partenariat public/priv de la gestion des ressources en eau. Les recommandations ont trait des actions complmentaires, facteurs critiques et ncessit de raliser une vision commune, de l'importance de l'approche intgre, du cadre institutionnel et des ressources humaines, et des partenariats publics/privs avec les entreprises et les organisations de base communautaires (OBC).

La FRANCE prsenta un rapport sur la Confrence Internationale Eau et Dveloppement Durable tenue au sige de l'UNESCO Paris du 19 au 21 mars 1998. Les reprsentants de 84 pays y ont pris part avec un nombre important d'ONG et d'acteurs industriels et rgionaux. Une Dclaration et un Programme d'Actions Prioritaires y furent adopts et transmis la CDD. La Confrence a trait, entre autres, de la gestion au niveau des bassins versants, de la participation, de l'expansion des capacits institutionnelles et de l'information, de l'ducation et de la formation, des systmes d'information intgrs, des financements publics et privs, des mcanismes de financement innovants, de la tarification de l'eau et des mesures garantissant l'accs des plus pauvres.

PRESENTATIONS NATIONALES SUR LA GESTION DE L'EAU

La CHINE fournit une information gnrale sur ses donnes gographiques, climatiques et dmographiques et dcrivit ses problmes dans le secteur de l'eau, y compris: un dficit en eau de 6 milliards de tonnes par an; un manque de ressources financires; une pollution des eaux qui menace l'approvisionnement de la plupart des villes chinoises; une rosion des sols hauteur de 5 milliards de tonnes par ans; et un gaspillage d aux techniques d'irrigation peu sophistiques utilises et l'absence de dispositifs d'conomie d'eau performants. Beaucoup d'efforts continuent tre fournis mais plusieurs difficults restent vaincre. L'orateur souligna que la coopration bilatrale et multilatrale, la fois avec les pays industrialiss et les pays en dveloppement tait indispensable pour l'investissement et l'introduction des technologies.

Le ZIMBABWE affirma que trois forces se conjuguaient pour crer la pnurie de l'eau: l'puisement ou la dgradation des ressources; le crot dmographique dont les taux doublent tous les vingt ans depuis 1931; et les ingalits au niveau de la distribution et de l'accs, exacerbes par le concept de "priorit de la date d'application" qui dnie les nouvelles parties prenantes. D'autres problmes existent galement: les contraintes budgtaires; les capacits gouvernementales rduites; la rsurgence des scheresses; les subventions dues aux usages inefficaces; et le dveloppement inconsidr de l'exploitation des eaux souterraines. Les priorits d'action du Zimbabwe englobent le changement du Water Act national pour amliorer l'accs et la mise en œuvre de la Stratgie de Gestion des Ressources en Eau. L'orateur parla galement de l'intgrit hydro-environnementale, du renforcement des capacits, et des cours d'eaux internationaux. Les participants devaient ensuite poser des questions concernant les liens entre l'environnement et la sant humaine, l'intgration de la gestion des sols et des eaux, et l'amendement de la lgislation nationale.

Le VENEZUELA parla de ses efforts visant entreprendre une gestion intgre des ressources en eau. L'orateur indiqua que la lgislation relative au secteur de l'eau incorporait la valeur conomique de l'eau, accordait une haute priorit la conservation des captages et la gestion intgre des bassins versants, souligne l'importance du rle de l'tat, reconnat l'importance du rapport entre les ressources en eau et l'amnagement du territoire, ainsi que celle de la participation publique, et met en exergue la gestion pluri-sectorielle. Le dlgu voqua aussi les rformes intervenues dans le secteur de l'eau au Venezuela, en se focalisant sur la dcentralisation au profit des niveaux local et dpartemental, ainsi que sur la sparation entre les fonctions de rgulation et de fourniture des services d'approvisionnement. Il souligna la ncessit: du dveloppement des ressources humaines et de la formation; de nouvelles opportunits favorisant la participation du secteur priv; de l'amlioration de la prise de consciences des officiels du secteur public; et du dveloppement des marchs sous-rgionaux pour les services.

DEBAT SUR LES THEMES TRANSVERSAUX

Le Secrtariat prsenta la documentation gnrale relative aux thmes transversaux de transfert technologique, renforcement des capacits, ducation, science et conscientisation: le rapport du Secrtaire Gnral (E/CN.17/1998/6 et Add. 1-3) et neuf papiers d'information gnrale. L'orateur nota que les thmes taient troitement interconnects et qu'il y a grand intrt, entre autres, recourir aux partenariats dans la mise en œuvre, amliorer l'investissement national et international au profit de ces activits, et de s'assurer de la transparence au niveau des changes d'information. Il prsenta par ailleurs la documentation gnrale relative la rubrique "points divers" de l'ordre du jour de la CDD et concernant l'laboration des rapports nationaux et la promotion de la coopration rgionale: E/CN.17/1998/7 et 8, et quatre papiers gnraux (23-26). Le dbat gnral sur les thmes intersectoriels commencera jeudi 23 avril.

DANS LES COULOIRS

Jusqu'o va la responsabilit de l'industrie et des entreprises et o commence la ncessit de rendre compte? C'est l l'une des questions qui proccupent les ONG actives dans le domaine de l'environnement et quelques 70 reprsentants de l'industrie participant la CDD se prparent un change sur le rle du secteur dans le passage au dveloppement durable. Il semble qu'il y ait un consensus travers l'industrie et les agences des Nations Unies, telles que le PNUE, sur la ncessit de revisiter les codes de conduite volontaires disponibles. Un reprsentant de l'industrie a signal, cependant, que toute tentative de la part des ONG environnementales de transformer ce consensus en argument pour la cration d'un organe politique rencontrera une rsistance opinitre.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

SEGMENT INDUSTRIE: Le segment consacr l'industrie se tiendra dans la Chambre du Conseil Economique et Social. Le Dialogue sur l'Entrepreneuriat Responsable aura lieu ce matin, et le Dialogue sur les Outils de Gestion la Disposition de l'Entreprise se droulera dans l'aprs-midi.

 

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