Daily report for 26 March 2002
Les dlgus se sont runis, le matin, dans deux sances parallles des Groupes de Travail I et II pour entamer la considration du Papier du Prsident (A/ CONF.199/PC/L.1). Le Groupe de Travail I s'est runi de nouveau dans la soire pour des consultations informelles-informelles. Le Groupe de Travail II n'a pas t en mesure de mener de telles consultations dans la soire car le nouveau texte ngoci durant la sance du matin n'tait toujours pas disponible. Pour sa part, le Groupe de Travail III s'est runi l'aprs-midi pour commencer l'examen du thme de la gouvernance pour le dveloppement durable. Des consultations informelles ont t menes dans le courant de l'aprs-midi pour un change de points de vue autour des initiatives en matire de partenariat les rsultats de type II.
LE GROUPE DE TRAVAIL I
Le Groupe de Travail I, coprsid par Kiyotaka Akasaka (Japon) et Maria Viotti (Brsil) commena l'examen des chapitres I et II du Papier du Prsident, couvrant l'introduction et le thme de l'radication de la pauvret. Avant le dbat, Alan Miller, du FEM, prsenta un rapport sur la table ronde tenue autour du thme de l'nergie durant la PrepCom II, notant que les objectifs du dveloppement durables passaient par l'accs aux technologies de l'nergie propre. Le Groupe mena ensuite une discussion, paragraphe par paragraphe du Papier du Prsident.
L'INTRODUCTION: Le dlgu des ETATS-UNIS raffirma l'engagement de son pays en faveur des objectifs de dveloppement "approuvs l'chelle internationale". La HONGRIE suggra des modifications structurelles permettant, en particulier, de traiter des thmes transversaux, plaida pour un plan d'action concret pour la mise en uvre du Plan d'Action 21, et appela une bonne gouvernance au niveau rgional.
Le Venezuela, au nom du G-77/CHINE, proposa l'insertion d'un libell appelant la ralisation des objectifs de la Dclaration du Millnaire, travers le principe des responsabilits communes mais diffrencies et des actions concrtes, y compris des ressources financires nouvelles et supplmentaires, un transfert de technologies, un renforcement des capacits et un accs aux marchs. L'Espagne, au nom de l'UE, appuye par la HONGRIE, proposa l'insertion d'un libell portant sur les objectifs retenus par les principales confrences des Nations Unies. La NORVEGE proposa l'insertion de la dfinition du dveloppement durable retenue dans le Rapport de Brundtland. Le dlgu des ETATS-UNIS suggra l'inclusion d'un libell stipulant que les pays sont les premiers responsables du dveloppement conomique et social, et, avec le CANADA, la REPUBLIQUE DE COREE, la SUISSE et TUVALU, souligna l'importance de la bonne gouvernance. Le CANADA, avec l'UE, apporta son appui au libell concernant les cosystmes, et, avec la REPUBLIQUE DE COREE, appela l'insertion d'une rfrence la question du rle des femmes.
Le G-77/CHINE mit en exergue les conclusions favorisant l'mancipation des femmes et des jeunes. La SUISSE estima que l'Introduction tait l'endroit o il fallait placer les principes fondamentaux, tels que ceux des droits humains, appelant leur application de manire universelle. La NORVEGE suggra une reconnaissance de l'cart grandissant en matire de revenus et le dlgu des ETATS-UNIS recommanda la suppression des libells portant sur les modes de vie non durables, l'adjonction de l'quit, la participation et la responsabilit. Le NEPAL mit en relief les thmes de planification familiale et d'alphabtisation des femmes et des pauvres. La TANZANIE requit une dfinition de la gouvernance mondiale.
L'ERADICATION DE LA PAUVRETE: Le porte-parole du G-77/CHINE fit part de l'approbation gnrale en faveur du texte au sein du groupe et requit la reconnaissance d'une responsabilit conjointe dans la lutte contre la pauvret ainsi que la reconnaissance que certaines normes environnementales pouvaient constituer une entrave l'radication de la pauvret. L'AUSTRALIE, appuye par les ETATS-UNIS, fit part de ses rserves concernant le risque de voir l'inscription des engagements dans des calendriers prcis, rduire la flexibilit des besoins mergeants en matire de dveloppement.
LE GROUPE DE TRAVAIL II
Coprsid par Ihab Gamaleldin (Egypte) et Richard Ballhorn (Canada), le Groupe commena de faire les commentaires prliminaires autours des chapitres V et VI du Papier du Prsident, traitant du thme du dveloppement durable dans un monde en globalisation et de celui de sant et dveloppement durable.
LE DEVELOPPEMENT DURABLE DANS UN MONDE EN GLOBALISATION: Le G-77/CHINE qualifia le chapitre "d'quilibr." Plusieurs pays appelrent un chapeau plus quilibr et l'insertion d'une rfrence la Dclaration Ministrielle de Doha. La Commission Europenne (CE), au nom de l'UE, avec le CANADA et la SUISSE, appela l'insertion d'une rfrence l'Accord Mondial des Nations Unies. Les ETATS-UNIS, avec la REPUBLIQUE DE COREE, firent objection la notion de "gestion" de la mondialisation, et suggrrent la mention de ses avantages.
Au sujet de l'investissement extrieur direct (IED): le G-77/Chine appela un accroissement des flux; la CE souligna la protection de l'environnement et des droits sociaux, et l'instauration d'environnements incitateurs; Le dlgu des ETATS-UNIS souligna l'importance de mettre l'IED davantage au service du dveloppement durable; et la TURQUIE mit l'accent sur la mise en place de cadres institutionnels et juridiques. L'AUSTRALIE et la NOUVELLE ZELANDE proposrent de s'inspirer de la formulation retenue dans le Consensus de Monterrey. Au sujet de la tarification, plusieurs pays encouragrent l'utilisation de la formulation retenue dans la Dclaration Ministrielle de Doha. Les nouvelles propositions avances englobrent: le concept de capacits d'entreprise communautaires; l'accs l'information concernant les marchs financiers; la rduction de la volatilit financire mondiale; l'opportunit d'avoir une convention onusienne contre la corruption; et l'valuation de l'impact des principales politiques commerciales sur la durabilit.
SANTE ET DEVELOPPEMENT DURABLE: Les dlgus prsentrent leurs commentaires autour des paragraphes portant sur l'intgration des politiques devant tre adoptes en matire de sant, la fourniture des services de sant de base, les programmes de soutien de l'OMS, l'assistance technique et la suppression de l'essence contenant du plomb.
Plusieurs pays s'accordrent sur une focalisation sur le thme du bien-tre humain dans ce chapitre. Le G-77/CHINE mit l'accent, entre autres, sur: les ressources financires, le transfert et la dissmination des technologies; les objectifs et les engagements dans le domaine de la mortalit infantile et maternelle; et la malaria et autres maladies infectieuses. L'UE souligna, entre autres: les liens entre sant, dveloppement et environnement; l'ducation et la formation; et, avec les ETATS-UNIS, le CANADA et le MEXIQUE, l'attention devant tre accorde aux groupes vulnrables. Par ailleurs, la FEDERATION DE RUSSIE proposa une coopration rgionale dans la lutte contre le HIV/SIDA; le dlgu des ETATS-UNIS mit l'accent sur la sant maternelle et reproductive, la malnutrition, et la recherche sur les effets sanitaires secondaires; le JAPON identifia des sources de particules additionnelles; le CANADA mit en relief les connaissances acquises travers les initiatives internationales en matire de renforcement des capacits; et le SAINT SIEGE proposa une rfrence au logement adquat. La NORVEGE mit en exergue la sant, l'allgement de la pauvret et le complexe dveloppement durable/environnement. La SUISSE se focalisa sur l'accs aux services de sant de base et sur la dimension environnementale de la sant. HABITAT, la FAO, le PNUE et l'OMS proposrent des rfrences aux programmes de sant mis en uvre actuellement par les agences des Nations Unies.
LE GROUPE DE TRAVAIL III
Le Groupe de Travail III se runit 16h30 pour entamer la considration du papier consacr au thme de la gouvernance pour le dveloppement durable (GDD) labor pour la PrepCom III par les Vice-prsidents Ositadinma Anaedu (Nigeria) et Lars-Gran Engfeldt (Sude). Engfeldt signala que le papier avait t prpar sur la base, la fois, du Rapport du Secrtaire Gnral de l'ONU, des contributions apportes par les dlgations durant PrepCom II et des consultations informelles tenues le 28 fvrier 2002. Le papier est appel devenir le chapitre X du Papier du Prsident, et une version rvise sera mise jeudi.
Les dlgus accueillirent favorablement le papier, plusieurs d'entre eux affirmant qu'il tait bien structur et acceptable de manire gnrale comme plate-forme pour la suite des travaux. La SUISSE se focalisa sur le rle de la CDD. Le G-77/CHINE souligna l'importance de la mondialisation, des institutions financires, des commissions rgionales des Nations Unies et de l'OMS dans la gouvernance. L'UE proposa souligna les rfrences aux Principaux Groupes Sociaux. L'INDONESIE souhaita une rfrence aux rformes institutionnelles en cours au sein des Nations Unies et proposa une dlimitation plus claire des responsabilits de l'ECOSOC et de la CDD. Le dlgu des ETATS-UNIS rappela la focalisation place par de nombreux pays sur la bonne gouvernance intrieure, avec le CANADA suggra que le sujet ne doive pas revtir un caractre polmique et requit davantage de clart dans les procdures devant encadrer l'laboration des rapports, mentionnes dans le papier.
Le dlgu des ETATS-UNIS proposa de recadrer l'objectif global de la GDD de manire aider les gouvernements dans la mise en place d'une architecture domestique favorable la ralisation du dveloppement durable. L'IRAN dclara que les commissions rgionales ne doivent pas tre charges de la surveillance des rapports des pays. L'OIT appela une gouvernance appuyant la transformation des conomies en conomies viables. L'UE proposa, entre autres: l'tablissement d'un lien entre le consensus de Carthagne sur la Gouvernance Environnementale Internationale et les diffrents aspects de la GDD; l'intgration du suivi des principales confrences des annes 1990; la clarification des responsabilits de l'Assemble Gnrale de l'ONU, de l'ECOSOC et de la CDD concernant la GDD; et le traitement des thmes de gouvernance rgionale et du rle des stratgies nationales de dveloppement durable.
LES PARTENARIATS
Jochen Eigen, d'Habitat, parla des arrangements de partenariat retenus pour les domaines de la dcentralisation du renforcement des capacits, des forums rgionaux, et des contributions thmatiques, en particulier, celles apportes par les agences des Nations Unies. Annik Dollacker, de CropLife International, dcrivit l'accord de partenariat consacr au transfert des connaissances aux petits agriculteurs, en utilisant un programme lectronique d'apprentissage distance. A l'issue des prsentations, le Prsident du PrepCom, Salim, expliqua la manire dont les conclusions 'Type II' sont destines la mise en application du document ngoci 'Type I', soulignant que les partenariats se devaient de fournir matire et action au Papier du Prsident et au Plan d'Action 21, et de contribuer la ralisation des objectifs de la Dclaration du Millnaire.
Le Coprsident Jan Kra ouvrit le dbat autour des conclusions 'Type II'. L'UE appela une dfinition du caractre, de la porte et de la stratgie de suivi de ces conclusions. Le dlgu des PAYS-BAS identifia l'eau, l'nergie, le dveloppement rural, l'agriculture durable, les soins sanitaires, la pauvret urbaine et les initiatives pour l'Afrique comme autant de domaines cls de Type II. La SUISSE indiqua que les partenariats se doivent d'impliquer l'ensemble des acteurs importants et tre assortis de procdures de suivi transparentes. L'AFRIQUE DU SUD suggra que le Programme d'Action de Johannesburg tablisse des liens entre les conclusions Type I et Type II. La REPUBLIQUE TCHEQUE dcrivit sa focalisation sur les partenariats dans les domaines de la conscientisation, de l'ducation et de la science. L'INDONESIE indiqua que des initiatives de partenariat ont commenc au sein du groupe 'ASEAN' dans les domaines de la lutte contre les incendies forestiers, de la gestion des zones marine et des littoraux, et de l'nergie. Le dlgu des ETATS-UNIS identifia les domaines importants de partenariat comme tant ceux de l'nergie, de l'eau potable salubre, de la scurit alimentaire et de la sant.
Le reprsentant de BUSINESS ACTION FOR SUSTAINABLE DEVELOPMENT se flicita de la focalisation sur les actions et sur les rsultats plutt que sur le processus et les procdures. Le porte-parole du RESEAU TIERS-MONDE identifia les principes rgissant les partenariats existants, notamment, le respect des cultures et des systmes de connaissances locaux, et l'implication quitable. Le dlgu du FORUM DES ACTEURS SOCIAUX souligna que les partenariats, eux seuls, ne sauraient relever tous les dfis poss au dveloppement durable. La CITIZENS ALLIANCE FOR CONSUMER PROTECTION OF KOREA mit en relief l'implication des mass media dans les partenariats. L'INTERNATIONAL INSTITUTE FOR A SUSTAINABLE FUTURE parla des projets de partenariats dans le domaine du dveloppement rural. L'ASSOCIATION INTERNATIONALE DES HYDRO-GEOLOGUES parla de l'utilisation durable des ressources en eau. Le reprsentant du LABOR COMMUNITY STRATEGY CENTER fit part de son espoir de voir les gouvernements accepter de travailler avec les ONG sur la question de la responsabilit du monde de l'entreprise. Le WOMENS CAUCUS fit objection aux partenariats entre les Nations Unies et les compagnies transnationales. La FAO, appuye par l'organisation AGRICULTURE DURABLE ET SECURITE ALIMENTAIRES et les comits des PEUPLES INDIGENES, donna un aperu sur l'Initiative Conjointe Agriculture Durable et Dveloppement Rural. Le PNUE souligna que les partenariats se devaient d'tre cologiquement rationnels. L'UNESCO dcrivit un certain nombre de thmes pour les partenariats, tels que celui des principes thiques devant rgir le dveloppement durable.
LES CONSULTATIONS INFORMELLES- INFORMELLES
Des consultations Informelles-informelles du Groupe de travail I, modres par les Coprsidents Akasaka et Viotti, se sont droules de 18h 20h30. Les dlgus s'y accordrent sur des libells se rfrant: aux dfis poss par la pauvret endmique, les ingalits sociales, les modes non viables de production et de consommation, et la dgradation environnementale; au besoin de revigorer l'engagement de la communaut internationale en faveur des objectifs du dveloppement durable; et la ncessit, au SMDD, de rsultats favorables l'mancipation des femmes, des jeunes et des groupes vulnrables. Cependant, aprs de longues dlibrations, les dlgus ne parvinrent pas s'accorder sur un libell faisant rfrence l'instauration d'un environnement international favorable, aux moyens de mise en ouvre et l'inclusion du principe de responsabilits communes mais diffrencies.
DANS LES COULOIRS
La ngociation des rsultats de Johannesburg a commenc pour de bon, mardi soir, dans une atmosphre tendue, cause, probablement, de la frustration qui n'a cess de monter dans les rangs des participants, tout au long de la journe. Certains taient proccups par la grosse "liste de vux" figurant dans le Papier du Prsident qui semble manquer d'"lments concrets". D'autres ont dclar ne pas bien voir quoi faire du papier sur la GDD soumis plus tt par l'Australie, le Canada, l'Islande, le Japon, la Nouvelle Zlande, la Norvge, la Turquie et les Etats-Unis, arguant que le papier des Coprsidents tait dj bien structur, bien formul et progressant un bon rythme. Le grand intrt port aux conclusions Type II a rendu certains nerveux, ces initiatives risquant de dtourner l'attention ailleurs que sur l'engagement d'action des gouvernements. Les participants ont not "l'absence de substance et de positions claires" des gouvernements sur les partenariats spcifiques. Quelques-uns ont suggr que requrir des dlgations de proposer des actions prcises et d'identifier les ressources ncessaires pouvait faire avancer les dbats dans la bonne direction.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
GROUPE DE TRAVAIL I: Le GT-I poursuivra l'examen du Papier du Prsident dans la Salle de Confrence 1, partir de 10h et reprendra ses travaux dans l'aprs-midi.
GROUPE DE TRAVAIL II: Le GT-II poursuivra l'examen du Papier du Prsident dans la Salle de Confrence 4, partir de 10h et reprendra ses travaux dans l'aprs-midi.
GROUPE DE TRAVAIL III: Le GT-III se runira pour la poursuite du dbat autour du thme de la GDD. Consulter le Journal des Nations Unies pour le lieu et l'horaire.