Daily report for 28 August 1998
VENDREDI 28 AOT 1998
Les dlgus participant au FIF-2 devaient, vendredi 28 aot, poursuivre leurs dlibrations. Le Groupe de Travail 2 se runit le matin pour parachever le dbat gnral sur l'lment programmatique II.d(ii) (questions ncessitant davantage de clarifications: l'estimation; les instruments conomiques; l'offre et la demande futures; et la rhabilitation du couvert forestier). Le Groupe de Travail 1 ne tint pas de runion. L'aprs-midi, les dlgus se runirent en Plnire pour entendre la lecture des rapports sur l'avancement des travaux dans les GT.
GROUPE DE TRAVAIL 2
S'agissant de l'estimation, l'UE souligna la ncessit de dvelopper des mthodologies permettant de s'assurer que les prix du march et les dcisions politiques refltent la valeur des lments externes positifs et le cot des lments externes ngatifs. Le porte-parole des G-77/CHINE mit l'accent sur: la ncessit de poursuivre la recherche pour le dveloppement des travaux d'estimation; la ncessit d'avoir des mthodologies innovantes, simples et adaptes aux besoins intrieurs des pays; et l'importance des considrations environnementales, socio-conomiques, thiques, culturelles et religieuses par del l'valuation purement conomique. Le BRESIL souligna l'importance de l'estimation mais mit en lumire ses insuffisances sur le plan conceptuel et sur le plan pratique. L'orateur se dclara oppos l'ide d'avoir une mthode d'estimation unifie. Le GABON promut la recherche de nouvelles mthodologies refltant la situation de chacun des pays. La reprsentante du FORUM UMWELT UND ENTWICKLUNG dclara que l'valuation doit reflter les aspects sociaux et culturels et intgrer les valeurs attribues par les populations autochtones et les communauts locales aux produits en tant que moyens de vivre.
L'UE souligna l'importance d'avoir des mthodes d'valuation efficaces pour tous les biens et services forestiers, mettant en relief les nouveaux marchs qu'ils crent, mais nota par ailleurs les difficults rencontres dans le travail d'estimation des valeurs sur les plans de la biodiversit, de la fixation du carbone, de la rcration et des paysages. La TURQUIE appuya l'ide de dvelopper des mthodologies d'valuation, en particulier pour les produits autres que le bois, et encouragea l'intgration des produits et services non commerciaux dans le march. La MALAISIE et la NORVEGE appelrent l'valuation des produits autres que le bois et la cration de marchs pour ces produits. La MALAISIE et le BREZIL soulignrent la valeur potentielle de la biodiversit, en mettant en relief les aspects pharmaceutiques. Le BRESIL dclara qu'il doit tenir compte de l'accs aux ressources gntiques et du partage des avantages qui en dcoulent, tel que stipul dans la CDB. CUBA souligna l'importance de l'valuation de tous les biens et services, tel que l'co-tourisme. La CHINE mit l'accent sur l'allgement de la pauvret et sur la participation des femmes et invita la discussion de ces sujets au FIF-3.
L'UE appela des mthodologies pour l'valuation des contributions de la fort l'attnuation de l'effet de serre mais encouragea l'vitement des mesures d'incitation perverses au remplacement des forts naturelles par les plantations uniformes. La NOUVELLE ZELANDE appuya la mise en place de mcanismes de march souples pour l'attnuation des effets des changements climatiques, mettant en exergue les menaces particulires pesant sur les petits Etats insulaires en dveloppement. Le BRESIL estima que l'attention accorde la squestration du carbone ne doit pas faire oublier l'importance du travail d'valuation des autres biens et services. La MALAISIE appuya la cration de marchs pour la squestration du carbone condition de ne pas miner les efforts visant l'amlioration des technologies d'utilisation efficace de l'nergie, et encouragea la compatibilit avec les dispositions du Protocole de Kyoto. La NORVEGE affirma que la question ncessitait davantage de clarifications dans le cadre de la CCCC. La TURQUIE dclara que la squestration du carbone doit continuer relever du domaine de la CCCC.
L'UE souligna l'importance des instruments conomiques et des politiques fiscales, en particulier dans les pays o le pourcentage des forts appartenant au secteur priv, est lev. Le porte-parole des G-77/CHINE appela des instruments prsentant un bon rapport cot/efficacit qui n'introduisent pas de distorsions conomiques. Le BRESIL appuya l'utilisation d'instruments conomiques, tels que ceux utiliss dans l'agriculture, la rforme foncire et la fiscalit, mais nota l'absence d'exemples concrets au GIF. Le dlgu nota les difficults rencontres dans l'harmonisation des instruments et appela le FIF-3 mettre en lumire la manire d'utiliser les conomiques en vitant les problmes susceptibles de surgir. La reprsentante du FORUM UMWELT UND ENTWICKLUNG fit part de sa dception de constater que les diffrences entre tenure foncire et utilisation des terres restent mal dfinies dans le projet de texte, et recommanda de traiter des questions de tenure foncire et de mise en place de politiques permettant l'amlioration de l'implication des populations autochtones et des communauts locales.
L'UE encouragea l'adoption d'une perspective largie dans la discussion de l'offre et de la demande futures pour mieux saisir les contributions des forts plantes. La NORVEGE appela la tenue d'un dbat plus exhaustif sur les plantations forestires, un stade ultrieur. L'UE souligna l'importance des biens et services autres que le bois. L'oratrice plaida pour leur intgration dans les inventaires nationaux et appela les organisations internationales soutenir le renforcement des capacits en matire d'valuation.
La NORVEGE appela des investissements publics et privs, des processus dcisionnels intersectoriels quilibrs et des institutions renforces pour assurer l'offre et la demande une expansion durable. Le GABON appela un inventaire mondial des produits non marchands des forts et mit en relief les difficults rencontres dans la collecte de statistiques concernant l'offre mondiale des produits de bois. Tout en reconnaissant la ncessit des plantations pour l'approvisionnement des industries ou la fourniture du bois de chauffe, le GABON apporta son soutien au besoin d'amliorer les forts naturelles.
L'UE mit en exergue le rle important des forts dans la lutte contre la dgradation des sols et de la dsertification et mit en lumire les liens entre la foresterie et la scurit alimentaire dans les zones arides. L'oratrice encouragea les pays et la FAO procder, en coopration avec la CCCC, la dtermination des zones de reboisement potentielles l'chelle mondiale. Le porte-parole des G-77/CHINE appela la tenue de sminaires et de journes d'information sur les facteurs contribuant la dtrioration du couvert forestier, la dforestation et la dgradation des forts dans les pays en dveloppement faible couvert forestier, y compris ceux disposant de forts monotypes. Le porte-parole des G-77/CHINE et l'IRAN mirent en relief les contributions des forts monotypes la biodiversit et la dpendance de nombreuses communauts sur les ressources qu'elles offrent. Le CHILI dplora l'insuffisance de l'attention accorde aux PFCF et encouragea l'intgration des terres destines au reboisement dans les prises de dcisions concernant l'affectation des terres. L'IRAN appela des programmes d'action nationaux visant traiter les besoins des pays en dveloppement faible couvert forestier et souhaita voir ces programmes inclure l'change d'information, le renforcement des capacits et les approches adaptatives. L'orateur appela par ailleurs la CCD, la CCCC et la CDB aider la mise en place de tels programmes. Il devait mettre galement en relief les ressources en eau, en tant que condition ncessaire l'expansion du couvert forestier. La reprsentante du FORUM UMWELT UND ENTWICKLUNG appela l'adoption d'une approche globale permettant l'intgration des savoirs traditionnels lis la fort dans les efforts de rhabilitation du couvert forestier. L'oratrice regretta l'absence de rfrences directes aux populations autochtones et aux communauts locales dans les interventions et les rapports provisoires.
PLENIERE
Le Coprsident ASADI ouvrit la Plnire et annona que le Vice-prsident Bibiana VARGAS (Colombie) agira en qualit de Rapporteur. Le Coprsident RISTAMKI dclara que les discussions de la premire semaine du FIF-2 ont t constructives et que les dlgus avaient russi terminer tout le travail de la premire semaine.
Le Coprsident ASADI rapporta que le GT1 a men des discussions de fond sur les lments programmatiques I.a (promotion et facilitation de la mise en uvre) et II.e(i) et (ii) (le travail des organisations et des instruments oprant dans le secteur forestier) et que, sur la base de ces discussions, les projets de rapports des Coprsidents ont t labors et distribus. L'orateur nota que le GT1 a men des dbats gnraux sur les lments I.b (suivi de l'avancement de la mise en uvre) et II.d(i) (questions ncessitant davantage de clarifications) et que la synthse des Coprsidents sur les discussions menes sur l'lment I.b a t distribue et que celle concernant l'lment II.d(i) sera disponible lundi.
Le Coprsident RISTAMKI fournit la Plnire une mise jour sur la progression des travaux du GT2. Il rapporta qu'un rapport intrimaire des Coprsidents a t produit sur la base du premier round du dbat de fond sur la question du commerce/environnement et que compte tenu des commentaires prsents par les dlgus sur ce sujet, un rapport intrimaire rvis sera produit et mis disposition lundi. L'orateur nota que le GT2 a men galement un dbat de fond sur le thme du transfert des technologies cologiquement rationnelles (TER) et qu'un rapport intrimaire a t produit et distribu. Il indiqua, ce propos, que les synthses des Coprsidents concernant les discussions gnrales au sujet des besoins en matire de ressources financires et au sujet des questions ncessitant davantage de clarifications seront disponibles lundi.
Le Coprsident ASADI informa que les ngociations sur les rapports provisoires des Coprsidents commenceront la semaine prochaine et demanda aux dlgus de faire part de leurs commentaires gnraux sur la teneur et la structure des rapports. Le CANADA fit part de ses rserves quant l'absence d'une mention spcifique des groupes autochtones et des communauts locales dans les rapports et les synthses des Coprsidents et, rappelant le rle actif que ces groupes ont jou dans le processus du GIF, appela leur participation pleine et sans entrave dans le processus du FIF. L'oratrice demanda que le libell "y compris les groupes autochtones et les communauts locales" soit insr aprs chaque rfrence aux "principaux concerns/grands groupes sociaux" dans tous les documents.
Concernant la promotion et la facilitation de la mise en uvre, le porte-parole des G-77/ CHINE se flicita de l'inclusion des services sociaux et environnementaux des forts et de la reconnaissance des contributions que les initiatives gouvernementales peuvent apporter aux dlibrations du FIF. Le dlgu affirma que le soutien des PFN dans les pays en dveloppement est particulirement important et nota la ncessit de dfinitions claires des termes "programme forestier national" et "instrument similaire." L'UE demanda l'insertion d'une rfrence la Consultation d'Experts de Baden-Baden outre la rfrence l'Initiative des Six. Le dlgu souhaita voir l'ITFF, renforc et largi. Avec les ETATS-UNIS, l'UE devait dclarer par ailleurs que les besoins des pays faible couvert forestier (PFCF) ne doivent pas dtourner l'attention quant aux besoins des autres pays. La reprsentante des ETATS-UNIS dclara que certaines propositions taient trop spcifiques, compte tenu du fait que les approches nationales au niveau de la mise en uvre variaient d'un pays l'autre et que les pays ne traitaient pas tous leur secteur forestier dans le cadre d'un PFN.
Concernant l'lment II.e(i) et (ii) (travail des organisations et des instruments oprant dans le domaine forestier), la reprsentante des ETATS-UNIS souligna que les deux documents relatifs ce sujet gagneraient tre consolids en un seul. S'agissant des instruments, l'oratrice ritra que le traitement des lacunes et/ou chevauchement n'tait pas vraiment utile tant donn que leur identification restait sujette interprtation. Au sujet des TER, la reprsentante nota l'accent plac sur le transfert des technologies dans le texte et appela une plus grande focalisation sur les domaines importants du savoir- faire, de l'adaptation des technologies, de la vulgarisation et du renforcement des capacits. Au sujet du travail des organisations internationales oprant dans le domaine des forts, l'INDE appela la cration d'un bulletin d'information fournissant des mises jour concernant les runions rcentes et venir tenues dans le cadre des organes des conventions ayant rapport avec la question forestire pour informer les dlgus des pays en dveloppement et faciliter leur participation.
DANS LES COULOIRS I
Certains participants ont mentionn l'avnement d'un enthousiasme pour la poursuite d'un forum de mme type que le FIF aprs l'expiration du mandat de ce dernier en 2000. Quelques-uns ont fait toutefois remarquer que cela reprsenterait "le plus petit dnominateur commun" acceptable tout un chacun, dfaut d'une volont relle de s'assurer de la poursuite d'une action substantielle au profit des forts. D'autres, par contre, pensent que la non application des "consignes souples du GIF" est une raison de plus pour pousser des engagements plus fermes et ont fait observer que la faisabilit de la mise en uvre pourrait tre plus facilement admise si des incitations sont offertes.
DANS LES COULOIRS II
Lors d'une runion tenue vendredi en marge de la session, les dlgus et les observateurs ont t en mesure d'affronter certaines des questions pineuses entourant le processus du GIF/FIF concernant les points de convergence, les points de divergence et les liens entre le processus international sur les forts et les nombreux instruments internationaux et rgionaux relevant d'autres domaines environnementaux, tels que la CDB, le Protocole de Kyoto de la CCCC et la CCD. Un participant devait affirmer qu'en dpit du sentiment rpandu qu'un processus non contraignant serait infrieur, il n'en reste pas moins qu'il y aura peu de diffrence au niveau de l'influence sur les lgislations et les politiques nationales, par rapport aux conventions-cadres contraignantes, car celles-ci sont toutes limites des principes larges et sujets interprtation nationale. Un autre observateur fit remarquer plus tard que s'il est vrai que les conventions peuvent tre renforces par des protocoles et des amendements, il est tout aussi vrai que leurs ngociations peuvent s'avrer aussi difficiles que les efforts visant raliser un consensus international plus fort sur les forts.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
PLENIERE: Les dlgus se runiront en Plnire, le matin et l'aprs-midi, dans la Salle XIX, pour mener un dbat gnral sur l'lment programmatique III (arrangements et mcanismes internationaux).
DOCUMENTS: La rvision du rapport intrimaire des Coprsidents sur le thme commerce et environnement (lment programmatique II.b) sera mis disposition ce matin. Les synthses des Coprsidents concernant le dbat sur la question des besoins en matire de ressources financires (II.a) et sur celle des questions ncessitant davantage de clarifications (II.d(i) and II.d(ii)), seront galement mises en circulation ce matin.