Daily report for 28 January 2004
Le matin, les dlgus se sont runis en sance Plnire pour entendre les dclarations des ministres, des chefs de dlgation, des Etats observateurs et des chefs d'organisation. Les dlgus ont galement tenu, le matin, un groupe de discussion sur le thme du renforcement des capacits pour une application plus efficace des sciences et technologies dans les PEID, et un autre, l'aprs-midi, sur la question des stratgies ncessaires au dpassement des risques, des incertitudes et de la vulnrabilit, dans les PEID. Les dlgus devaient ensuite tenir une session de synthse sur les dbats qui ont eu lieu. Le comit de rdaction s'est runi tout le long de la journe pour poursuivre ses travaux sur le projet de texte de la Stratgie pour la Suite de la Mise en uvre du PAB.
LA PLENIERE
Au sujet de la concrtisation du dveloppement durable, PALAU a appel de nouvelles mesures applicables aux domaines de la bonne gouvernance, de la croissance dmographique et de la consommation durable et, avec l'ILE MAURICE et la PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE ont mis en relief la ncessit de moyens d'excution concrets. NAURU a dcrit les dangers poss par un dveloppement non viable, et le dlgu des ILES VIERGE BRITANNIQUES a soulign le besoin de nouvelles mesures en faveur de la durabilit dans les domaines de la pche et du tourisme, ainsi que pour l'amlioration des soins sanitaires et des dcharges, et la garantie de la scurit alimentaire.
Traitant des questions environnementales, le dlgu des SEYCHELLES a appel la mise en place de systmes d'alerte prcoce, de plans de gestion des catastrophes et de schmas d'assurance et de rassurance. Il a fait part de ses rserves concernant la destruction des rcifs coralliens et des pches illicites, non documentes et irrgulires. Notant que les PEID figurent en tant que partenaires cls, dans l'ordre du jour climatique, l'Irlande, au nom de l'UE, a soulign l'importance du Trait de Kyoto, du dveloppement de l'nergie renouvelable et de dissmination des technologies d'efficience nergtique. Le dlgu des MALDIVES a dcrit les menaces que les changements climatiques font peser sur son pays, et les actions qui y sont entreprises pour y faire face. HAITI a mis l'accent sur le lien entre faible gouvernance et dtrioration acclre de l'environnement.
Au sujet du renforcement des capacits, la GRENADE a soulign la ncessit: de dvelopper le capital humain; d'amliorer l'investissement dans l'ducation et la recherche et dveloppement; de renforcer l'implication des jeunes et des femmes; et d'tablir des institutions d'apprentissage. SAMOA a soulign l'importance de mettre en place des institutions forte, de s'assurer d'une utilisation efficace des ressources, et d'accrotre les programmes de renforcement des capacits. L'ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE a donn un aperu sur ses plans, qui englobent le forcement des capacits humaines et la promotion de la diversit culturelle. L'ONUDI a plaid pour un dploiement des technologies utiles la promotion de l'efficience nergtique.
Au sujet des stratgies et des institutions de dveloppement durable des PEID, SINGAPORE a parl des moyens non-conventionnelle employs pour la ralisation de la durabilit des ressources en eau, travers la rcupration des eaux. NAURU et d'autres ont appel l'amlioration de la coopration PEID-PEID. La GRENADE a plaid pour la poursuite du traitement des questions poses aux PEID, travers l'Unit charge des PEID au sein du DAES, et l'ILE MAURICE a parl du besoin de restructurer l'Unit en question. Le Secrtariat de la CONVENTION SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE a inform les participants qu'il entend lancer un programme de travail sur la biodiversit des les.
Aux sujets de l'aide internationale, l'ILE MAURICE a indiqu que le projet de texte de la Stratgie doit rendre compte clairement des engagements pris par les PEID en faveur du dveloppement durable, aux fins de permettre l'attraction du soutien de la communaut internationale. HAITI a appel davantage de ressources financires pour la lutte contre la pauvret. CARICOM a affirm que la situation actuelle dans les domaines du transfert des technologies et de l'aide accorde par les institutions financires, dcourage l'utilisation des nergies renouvelables. Le PNUD a indiqu qu'il aidera les PEID difier des partenariats et renforcer leurs capacits, et tablira un service de petites subventions.
Au sujet de la classification des PEID moins avancs, SAMOA a fait remarquer que les pays les moins avancs (PMA) qui ne rpondent pas aux critres de la vulnrabilit conomique ne doivent pas tre ligibles la classification, et le dlgu des MALDIVES, avec d'autres, a soulign la ncessit de traiter la vulnrabilit des PEID.
Au sujet des questions touchant au commerce, les EMIRATS ARABES UNIS et l'ILE MAURICE ont appel des efforts visant renforcer les prfrences commerciales en faveur des PEID. Le CARICOM a dclar que le non respect des rgulations de la scurit arienne et maritime peut avoir un impact dfavorable sur le commerce et sur le tourisme dans les PEID.
LES GROUPES DE DISCUSSIONS
VERS DES SOCIETES DE L'INFORMATION: RENFORCER LES CAPACITES EN VUE DUNE APPLICATION PLUS EFFICACE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES DANS LES PEID: Le modrateur du groupe, Albert Binger, de l'Universit de West Indies, a soulign l'importance des changes de vues sur les sciences et technologies (S&T) et, en particulier, sur la production de connaissances, et de l'accroissement des capacits scientifiques et technologiques dans les PEID.
Fabio Fajardo Moros, Cuba, a prsent l'exprience cubaine dans le domaine du renforcement des capacits en matire de S&T, a mis en relief les dfis d'ordre techniques poss l'laboration de politiques promouvant les technologies cologiquement rationnelles. Il a propos que les PEID accroissent la coopration Sud-Sud entre les universits.
Mettant l'accent sur le manque d'aptitudes dans le domaine des S&T, dans les PEID, Tuuu Luafatasaga Ietitaia Setu Taulealo, de Samoa, a dclar que les S&T sont une composante cruciale des programmes de renforcement des capacits et a soulign l'impratif d'intgrer la science dans les programmes ducationnels.
Kanayathu Koshy, de l'Universit du Pacifique Sud, a soulign l'importance de l'enseignement de nouvelles aptitudes axes sur la ralisation du dveloppement durable et, en particulier, dans les domaines de la production propre, de la production nergtique et de la gestion des dchets. Il a exhort les agences des Nations Unies et les organisations scientifiques internationales, aider les PEID promouvoir la science pour le dveloppement.
Eng Tiang Sing, de l'Institut de l'Environnement de Singapour, a prsent un expos sur la gestion des dchets dans son pays, dcrivant le rle des S&T dans la collecte et la dcharge des dchets, dans leur minimisation et leur recyclage, et dans l'ducation et les partenariats. Notant que les S&T ne sont que des outils, il a indiqu que la volont politique, l'infrastructure, la planification et les cadres juridiques et rglementaires sont des pralables indispensables leur application.
Faisant remarquer que les modles actuels de l'chelle macro fournissent aux dcideurs politiques des PEID des donnes inadquates pour le traitement des besoins en matire d'attnuations et d'adaptation, Kenrick Leslie, du Caribbean Community Climate Change Centre, a soulign le besoin de mettre en place, dans les PEID, des rseaux de suivi des changements climatiques l'chelle micro et de fixer des seuils de rfrence de l'chelle micro.
Irene Freudenschuss-Reichl, ONUDI, a donn un aperu sur le travail de l'ONUDI dans la facilitation de la dtermination des besoins nationaux, sectoriels et particuliers aux entreprises, en matire de transfert des technologies. Elle a soulign l'impratif de soutenir les entrepreneurs, d'encourager la coopration rgionale et de mettre en place des projets, et a exhort les PEID faire usage des opportunits disponibles en matire de transfert des technologies.
Leonard Nurse, Barbade, a mis en relief la ncessit de communiquer les rsultats scientifiques au public, et de convertir les avantages tirs des applications des S&T, en valeurs montaires. Il a encourag les PEID mieux utiliser le savoir local et se focaliser sur le dveloppement des domaines o ils disposent d'avantages relatifs.
Le Dbat: Les participants ont considr les voies et moyens d'encourager le secteur priv investir dans les S&T et a not la ncessit, pour les PEID, d'investir dans la recherche et dveloppement. Un participant a soulign que la libert de presse et la libert d'expression sont des conditions ncessaires aux socits d'information, et un autre a mis en exergue la ncessit de programmes pertinents et de "l'obtention des droits lmentaires."
RENFORCEMENT DES CAPACITES DE RESISTANCE: STRATEGIES POUR LE DEPASSEMENT DES RISQUES, DES INCERTITUDES ET DE LA VULNERABILITE DANS LES PEID: Le modrateur, Alvaro Umana, du PNUD, a soulign la ncessit de vaincre la vulnrabilit et d'amliorer les capacits de rsistance. Signalant que les PEID requirent un investissement substantiel, notamment, dans le secteur de l'nergie, Bikenibela Paeniu, de Tuvalu, a soulign le besoin de renforcer les capacits de rsistance conomique et les sources de sources de revenus lies aux ressources disponibles, telles que la pche.
Notant que, pour tre durables, les PEID doivent se focaliser sur les objectifs de la rduction des catastrophes, Rafael Olaya, de la Fdration Internationale des Associations de la Croix Rouge et du Croissant Rouge, a indiqu que la gestion des risques doit tre intgre dans la planification du dveloppement. Il a ajout que la planification du dveloppement commence par l'valuation de la vulnrabilit et que les communauts vulnrables doivent dterminer les mesures de rduction des risques en fonction de leurs particularits.
Lino Briguglio, de l'Universit de Malte, a expliqu comment les indices de vulnrabilit actuels clarifient que les PEID sont conomiquement vulnrables, et a not le besoin d'laborer des indicateurs de performance. Il a recommand que les indices oprationnels soit simples, abordable, transparents et adapts aux tudes comparatives temporelles internationales.
Russell Howorth, de la South Pacific Applied Geosciences Commission, a dclar que la vulnrabilit environnementale des Etats doit tre considre en fonction des volutions opres dans le temps, et que les PEID doivent se focaliser sur le renforcement des capacits de rsistance.
Albert Binger, de l'Universit de West Indies, a dclar que les PEID pourraient amliorer leurs capacits de rsistance, travers, entre autres, une meilleure reprsentation et traitement prfrentiel au sein de l'OMC, l'tablissement de relations plus fortes avec les institutions financires multilatrales, et le transfert des technologies ncessaires l'amlioration du dveloppement des ressources. Il a encourag le renforcement de l'AOSIS, un meilleur alignement des politiques trangres entre les PEID, des liens plus forts entre les capitales et New York, l'amlioration de la coopration et de la communication entre les PEID, le renforcement des institutions du secteur tertiaire, et l'amlioration des capacits de recherche.
Le Dbat: John Harding, de la Stratgie Internationale des Nations Unies pour la Rduction des Catastrophes, a parl de la ncessit pour les PEID de se focaliser sur la rduction des risques de catastrophe (RRC), et a recommand que les PEID participent la Confrence Mondiale sur la Rduction des Catastrophes, prvue en janvier 2005, Kobe, au Japon. Il a suggr que les PEID, utilisent la RRC en guise d'instrument de dveloppement durable, et s'assurent que les plans de dveloppement et les Papiers de la Stratgie pour la Rduction de la Pauvret, intgrent la RRC.
Dans le dbat qui a suivi, les participants ont considr, entre autres, la ncessit: d'une aide financire plus importante; d'une plus grande focalisation sur les indicateurs de vulnrabilit sociale; de l'interdiction du transit maritime des dchets radioactifs travers les eaux territoriales des PEID; d'une productivit et d'une efficience conomique; de la scurit alimentaire, et d'un rle pour l'aquaculture marine; et d'un investissement plus significatif dans le dveloppement des ressources marines et ctires.
SESSION DE SYNTHESE: Au cours de la session de synthse, les participants ont retrac les sujets examin dans le cadre les thmes des diffrents groupes de discussion et ont identifi les lments prioritaires des conclusions des runions. Un participant a suggr d'explorer la possibilit d'utiliser les indices de vulnrabilit en vue de minorer les cots d'assurance. Parmi d'autres sujets voqus: la ncessit de produits essentiels appropris pour les situations d'urgence; le rle des rentres d'argent provenant des travailleurs migrs; les effets prjudiciables du systme commercial clos, sur les PEID; et le besoin pour les PEID, de diversifier leurs sources de revenus et d'tre traits de manire quitable dans le rgime de l'OMC. Un participant a soulign l'utilit de faire rfrence la participation de la socit civile dans la concrtisation des conclusions de la runion, et un autre, a dclar que la runion doit explorer les voies et moyens d'amliorer la coopration Sud-Sud.
DANS LE COMITE DE REDACTION
Dans le Comit de Rdaction, les dlgus ont poursuivi leurs travaux autour du projet de texte de la Stratgie, parachevant les libells des chapitres en suspens du PAB, consacrs au tourisme, la biodiversit, aux capacits administratives et aux institutions nationales, la coopration technique et aux institutions rgionales, au transport et la communication, aux sciences et technologies, au dveloppement des ressources humaines, et la mise en uvre, au suivi et l'valuation. Les dlgus ont ensuite planch sur les thmes nouveaux et mergeants, et sur thmes transversaux affectant le dveloppement durable des PEID, notamment, le commerce international et la mondialisation, le renforcement des capacits, l'instauration d'environnements favorables, les institutions nationales et la sant. Selon certains observateurs, la rsolution des libells consacrs ces thmes mergeants, par les dlgations, n'est pas en train d'avancer au mme rythme que celle des libells consacrs aux sujets dj identifis dans le PAB. La consultation ministrielle informelle, tenue dans l'aprs-midi, a t perue par certains participants comme destine exercer une pression sur le comit de rdaction, pour l'achvement de son travail temps pour la consultation ministrielle prvue, jeudi matin.
DANS LES COULOIRS
Le matin, dans les couloirs, les changes allaient bon train, avec nombre de dlgus appelant un alignement des discussions de la Plnire sur le projet de texte de la Stratgie, et une implication plus importante de reprsentants de haut rang dans la l'laboration des conclusions politiques de la runion. Ce dernier souhait a t exhauss travers le dmarrage des consultations ministrielles informelles, et de nombreux dlgus ont souhait voir une appropriation plus significative des rsultats de la runion, en haute sphre. Cette appropriation est considre cruciale compte tenu du fait que la runion interrgionale constitue, pour les PEID, la dernire chance de se rapprocher les uns des autres et de forger une position commune, avant que la Stratgie soit transmise au G-77/ Chine et la runion prparatoire internationale, pour considration.
Deux dlgus ont soulign le besoin de renforcer l'Unit charge des PEID et ont encourag un claircissement des rles et des responsabilits, dans le traitement des problmatiques poss aux PEID, au sein du systme des Nations Unies.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
PLENIERE: Les dlgus se runiront en Plnire partir de 9h, pour entendre les dclarations des ministres, des chefs de dlgation, des Etats observateurs et des chefs d'organisation. Les participants se runiront, partir de 16h pour entamer l'examen du projet de texte de la Stratgie pour la Suite de la Mise en uvre du PAB.
ATELIER-SEMINAIRE: Un atelier-sminaire organis par le PNUD et l'Institution Smithsonian sur le thme "Comment procder la conception d'un projet de mise en application," aura lieu de 10h 13h dans Arawak B.