Read in: English

Daily report for 29 January 2002

Les dlgus se sont runis en Plnire pour poursuivre l'examen du point de l'ordre du jour consacr l'valuation des progrs raliss dans la mise en application du Plan d'Action 21. Au cours de la sance du matin, les dlgus ont entendu les contributions des chefs excutifs des agences des Nations Unies, des institutions financires et des secrtariats des conventions. L'aprs-midi vit le dmarrage du dialogue avec les acteurs sociaux.

LES CONTRIBUTIONS DES CHEFS DES AGENCES DES NATIONS UNIES, DES INSTITUTIONS FINANCIERES ET DES SECRETARIATS DES CONVENTIONS

Le Prsident du PrepCom, Emil Salim (Indonsie) ouvrit la session et requit des agences des Nations Unies, de brves prsentations sur leurs contributions aux prparatifs du Sommet. Anna Tibaijuka, du Centre des Nations Unies pour les Etablissements Humains, parla de l'urbanisation durable et des besoins des pauvres des milieux urbains, et appela la mise en place de stratgies adaptatives et au renforcement des capacits locales. L'oratrice identifia les contributions apportes travers les partenariats tablis, en particulier, avec les collectivits locales. Mark Malloch Brown, du PNUD, souligna la ncessit de parvenir des rsultats et le besoin de renforcer les capacits intersectorielles. L'orateur mit en relief le programme Capacit 21, nota le financement accord aux initiatives de dveloppement, et fit part de son espoir de voir "ce qui a commenc Monterrey, tre finalis Johannesburg."

G.O.P. Obasi, de l'Organisation Mtorologique Mondiale, se focalisa sur: les questions climatiques mondiales; l'impratif de protger les systmes essentiels la vie, l'accs l'eau potable et aux systmes sanitaires; et les menaces poses aux littoraux et aux PEID par l'lvation du niveau de la mer. L'orateur mit l'accent sur l'importance des sciences de durabilit, de l'valuation de l'impact du changement climatique et de l'amlioration des efforts de suivi pour la rduction des effets des catastrophes naturelles.

Klaus Tpfer, du PNUE, appela un Sommet caractris par une action concrte et une mise en application base sur les partenariats, des objectifs pour le Millnaire, et une prosprit responsable permettant de vaincre la pauvret et de rduire la consommation. L'orateur mit en exergue des contributions possibles du PNUE, notamment dans les domaines: des systmes d'valuation, de suivi et d'alerte prcoce; du transfert des technologies; des liens entre la sant, l'environnement et la scurit alimentaire; et du renforcement des capacits ayant rapport avec le commerce international. Il appela la mise en place d'un rseau de centres d'nergie renouvelable, compte tenu en particulier du fait que le Sommet qui se tient bientt en Afrique, aura traiter de questions touchant l'activit minire.

Au cours du dbat initial, les dlgations souhaitrent avoir des claircissements sur nombre de sujets, notamment: la crativit en matire de mobilisation de ressources; la coopration entre les agences des Nations Unies dans les prparatifs du Sommet; les pratiques en matire de gestion; la gouvernance; la baisse des ressources du PNUE; et l'inadquation de l'attention accorde par le PNUE aux politiques macroconomiques. En rponse, les reprsentants des agences des Nations Unies dclarrent leur appui la coopration institutionnelle au sein des Nations Unies et notrent le besoin de ressources financires, de renforcement des capacits, et de mthodes pour la lutte contre la pauvret et contre la dsertification. Tpfer souhaita que le Sommet de Johannesburg soit un "sommet de l'intgration." Nitin Desai, Secrtaire Gnral du SMDD, assura les dlgus que le processus de Johannesburg est un effort de collaboration, tant au niveau des questions de fond qu' celui de la logistique.

Thoraya Obaid, du FNUAP, nota que dix ans aprs le Plan d'Action 21, des dfis lmentaires restent relever, en particulier, ceux de la pauvret et de l'ingalit des sexes. Elle numra les principaux problmes poss, notamment, le manque d'accs l'eau salubre, aux soins sanitaires et l'ducation, y compris l'information et aux services de sant reproductive, et appela l'tablissement de liens interdisciplinaires intgrs entre population et droits de l'individu.

Hama Arba Diallo, de la Convention sur la Lutte Contre la Dsertification (CCD), retraa l'historique et les objectifs de la Convention, dont ceux de la promotion du dveloppement durable des zones arides du monde entier et de traiter les problmes de pauvret rurale et de scurit alimentaire. Il expliqua que 50 pays ont labor des programmes d'action nationaux et appela la poursuite de la mise en application de la Convention, travers des processus participatifs et allant de bas en haut, ainsi qu' des financements additionnels et au soutien du renforcement des capacits. Hamdallah Zedan, de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB), expliqua les objectifs de la Convention et souligna que la biodiversit est la base mme du dveloppement durable. L'orateur nota la ncessit d'une coopration et d'un partenariat intersectoriels, ainsi que d'une coordination entre la gouvernance au niveau national et la mise en application des accords en rapport. Il appela des efforts en matire de renforcement des capacits, l'amlioration de la prise de conscience du grand public quant aux menaces de perte de la biodiversit, l'laboration et la mise en uvre d'une approche base sur les cosystmes, et un forum des communauts indignes et locales.

Ian Johnson, de la Banque Mondiale, appela une croissance conomique soutenue assortie d'une inclusion sociale et d'une responsabilit environnementale, et apporta son appui aux objectifs d'radication de la pauvret retenus dans la Dclaration du Millnaire. L'orateur fit tat des plans de la Banque Mondiale concernant l'expansion de la coopration avec l'Afrique, l'laboration d'un rapport sur les financements innovants du dveloppement durable, et la poursuite du travail sur la mondialisation pour s'assurer que les profits soient distribus de manire plus quitable.

Mohammed El-Ashry, du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM), appela un Sommet tourn vers l'avenir et bas sur des actions concrtes, et des partenariats et des programmes susceptibles d'tre reproduits. L'orateur identifia comme point focal important des discussions de Johannesburg, la question des financements et la ncessit de trouver des moyens innovants pratiques de financer le dveloppement durable. John Westley, du Fonds International pour le Dveloppement Agricole (FIDA), dclara que le principal dfi pour le Sommet consiste parvenir donner une priorit de nouveaux investissements en faveur des pauvres des milieux ruraux, et que le FIDA entendait continuer d'investir dans l'agriculture et dans le dveloppement rural.

Andrs Szllosi-Nagy, de l'UNESCO, rappela aux dlgus que la science et l'ducation devaient bnficier d'une considration prominente, au Sommet. L'orateur nota la dimension humaine de la ligne de dmarcation numrique et affirma que la diversit culturelle est aussi importante pour les tres humains que l'est la biodiversit pour la nature. Jacques Paul Eckebil, de la FAO, souligna le rle de l'agriculture dans le dveloppement durable, ainsi que ses liens avec la pauvret et l'inscurit alimentaire. L'orateur rappela les objectifs du Sommet Alimentaire Mondial et mit en relief les contraintes objectives tels que le manque de volont politique et la faiblesse des ressources du secteur rural.

Le dbat qui suivit se focalisa sur: la lutte contre la dsertification travers la mise en application et le financement de la CCD; la gouvernance; les partenariats possibles en matire de renforcement des capacits; et l'utilisation de la science et de la technologie au profit du dveloppement durable. En rponse, Diallo et El-Ashry exprimrent leur scepticisme quant l'tablissement de nouvelles bureaucraties, et El-Ashry confirma que de nouveaux domaines allaient tre dsigns pour le financement du FEM, l'exception de la Convention de Stockholm et de la dsertification.

LE DIALOGUE AVEC LES ACTEURS SOCIAUX

Retraant l'historique du Dialogue avec les Acteurs Sociaux, le Prsident Salim ouvrit la session et invita les gouvernements rpondre aprs les exposs des reprsentants des principaux groupes sociaux.

LES EXPOSES: La reprsentante des FEMMES donna un aperu sur un certain nombre d'accomplissements tels que la mise en place de systmes bancaires pour les femmes, et appela des actions permettant d'asseoir la justice conomique et des mcanismes pratiques encourageant l'mergence des voix des femmes tous les niveaux des processus dcisionnels.

Le reprsentant des JEUNES appela: l'ensemble des gouvernements se doter de ministres de jeunesse; consacrer 20% de l'APD l'ducation en matire de dveloppement durable; la reconnaissance des enfants, comme groupe social, par la CDD; et l'octroi de deux heures de temps de parole aux jeunes et aux enfants, durant le Sommet. Le reprsentant des PEUPLES INDIGENES mit l'accent sur leurs droits l'autodtermination, expliqua comment leur domination a donn lieu l'adoption de moyens de subsistance non viables, des crises sociales et la pauvret, et appela des politiques et des lois favorisant la protection de leurs droits.

Le reprsentant des ONG parla des progrs raliss depuis Rio, ainsi que de leur vision concernant les propositions concrtes devant tre faites pour le futur, y compris la ncessit: de raviver la coopration Nord-Sud; de matriser les forces de la mondialisation; de procder une valuation de la gouvernance mondiale; et de rendre oprationnels les principes de prcaution et de responsabilits communes mais diffrencies. La reprsentante des COLLECTIVITES LOCALES souligna que les administrations locales fournisse le dveloppement durable travers le traitement de problmes tels que ceux des missions de gaz effet de serre, de la gestion de l'eau, de la gestion des dchets, et de la pauvret. L'oratrice proposa, entre autres, l'encouragement d'une culture de durabilit et l'acclration de la transition vers des communauts et des villes durables.

Le reprsentant des SYNDICATS mit en relief l'importance de l'tablissement de normes, du suivi et de la mise en application du dveloppement durable dans les lieux de travail. L'orateur indiqua que les principales normes de travail pouvaient tre appliques de manire ne pas entraver le commerce international, et que des approches volontaires devaient venir en complment, et non remplacer, l'activit de rgulation. Le reprsentant du COMMERCE ET DE L' INDUSTRIE prsenta un rapport sur les prparatifs du SMDD, exprima son intrt pour des partenariats en anticipation du SMDD et, qualifiant l'radication de la pauvret de point principal l'ordre du jour du Sommet, labora sur le rle du secteur et des conditions requises l'action. Le reprsentant de la COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE mit l'accent sur le rle de cette dernire dans: la rsolution des difficults d'ordre environnemental et d'ordre social; les processus dcisionnels; le renforcement des capacits; et l'ducation. Mettant en exergue les dveloppements positifs enregistrs, le reprsentant des AGRICULTEURS identifia: la dcentralisation des prises de dcisions; la reconnaissance du rle des agriculteurs dans la sauvegarde de l'environnement; et la promotion des pratiques agricoles durables. L'orateur appela une priorit pour l'agriculture dans les politiques et un renforcement du pouvoir des agriculteurs sur les marchs.

Remerciant les groupes sociaux, le Secrtaire Gnral du SMDD, Desai, mit en relief l'impact des ONG sur le processus prparatoire et encouragea les dirigeants des groupes sociaux assister au SMDD.

LE DEBAT: Au cours du dialogue qui suivit, l'EGYPTE exprima son soutien la dclaration des ONG, souhaitant voir intervenir sans dlai la mise en application des Objectifs de Dveloppement du Millnaire, et appela l'OMC donner des indications sur sa contribution au dveloppement durable. L'Espagne, au nom de l'UE, appuya l'ide de gouvernance axe sur le dveloppement durable, fit part de son intrt pour la tenue d'un forum scientifique parallle Johannesburg, et nota: les intrts des divers acteurs; la ncessit de trouver des solutions aux problmes des agriculteurs; et le rle leader du commerce et de l'industrie. Rpondant l'intervention des Syndicats, l'Organisation Internationale du Travail (OIT), exprima son engagement et son attachement aux normes de travail tablies.

Le JAPON et le BANGLADESH soulignrent l'implication de l'ensemble des acteurs tout au long du processus du SMDD. La HONGRIE souhaita des claircissements sur les questions de l'utilisation des ressources naturelles et sur le changement des modes de production et de consommation, et proposa d'ajouter les enseignants et les journalistes la liste des groupes sociaux.

En rponse, les ONG et le Commerce et l'Industrie firent part de leur intrt pour l'ouverture d'un dialogue sur la responsabilit du monde de l'entreprise. Notant le dclin de l'investissement gouvernemental, le reprsentant des Agriculteurs indiqua que leurs vis--vis des pays en dveloppement sont ngligs et confronts de contraintes au dans le domaine des capacits. L'orateur appela une implication des consommateurs dans le SMDD. Le reprsentant du Commerce et de l'Industrie appela un dbat sur la durabilit dans les discussions au sein de l'OMC, l'galit des ONG dans l'action, et des projets fondateurs de partenariats.

La reprsentante des Femmes appela une plus grande responsabilisation du monde de l'entreprise dans la ralisation de la justice conomique. Le reprsentant des Jeunes parla des divers indicateurs illustrant les progrs raliss dans les initiatives ayant trait la jeunesse. Le reprsentant des Peuples Indignes parla de l'ingalit des liens entre les Peuples Indignes et le monde des affaires. Le reprsentant de la Communaut Scientifique et Technologique appela un renforcement des capacits dans les pays en dveloppement pour permettre le traitement des problmes poss l'chelle locale.

Le reprsentant des Collectivits Locales prsentant un rapport sur l'tude mondiale mene sur les Plans d'Action 21 Locaux qui a conclu que dans les milieux urbains, l'eau est un problme prioritaire dans toutes les rgions du monde. Le reprsentative des Syndicats prsenta la liste de leurs besoins sexo-spcifiques, voquant notamment les questions de sant et de scurit sur les lieux de travail.

DANS LES COULOIRS

Bien que les dlgus aient t bouche cousue toute la journe, des rumeurs ont circul dans la soire indiquant que des consultations anticipes autour du thme de la gouvernance axe sur le dveloppement durable commenceraient mercredi 30 janvier. Rappelons qu' l'issue de la session de rflexion tenue New York les 16 et 17 janvier 2002, deux membres du Bureau, Ositadinma Anaedu (Nigeria) et Lars-Gran Engfeldt (Sude), avaient t chargs de mener des consultations informelles-informelles avec les groupes rgionaux en vue d'laborer un projet de texte pouvant servir de plate-forme la discussion officieuse prvue sur ce thme le mardi 6 fvrier.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

GROUPE DE DISCUSSION I: Ce groupe se runira de 10h 13h dans la Salle de Confrence 1 pour poursuivre le Dialogue avec les Acteurs Sociaux. Il discutera galement des progrs raliss dans la mise en application des approches intgres aux objectifs sectoriels du dveloppement durable. Le groupe abordera l'application des approches intgres aux objectifs intersectoriels du dveloppement durable, de 15h 18h.

GROUPE DE DISCUSSION II: Ce groupe se runira de 10h 13h dans la Salle de Confrence 4 pour poursuivre, de mme, le Dialogue avec les Acteurs Sociaux. Il se penchera sur les progrs raliss dans l'habilitation de la participation des acteurs sociaux dans les institutions et les mcanismes de dveloppement durable.

Further information

Participants

Tags