Daily report for 30 April 2001
La dixime session de la Commission du Dveloppement Durable (CDD-10), agissant en tant que comit prparatoire (PrepCom) du Sommet Mondial sur le Dveloppement Durable, a ouvert ses travaux le lundi 30 avril, au sige des Nations Unies New York. Au cours de la sance du matin, les dlgus devaient lire les membres du Bureau et procder l'examen de l'ordre du jour et du calendrier des travaux. Ils devaient galement entendre lecture des rapports concernant les progrs raliss en perspective du Sommet Mondial sur le Dveloppement Durable et des commentaires prsents sur le processus d'laboration de l'ordre du jour et de dtermination des principaux thmes devant tre abords par le Sommet. La lecture des commentaires s'est poursuivie durant la sance de l'aprs-midi, puis le Secrtariat a prsent le rglement intrieur provisoire du Sommet.
LA PLENIERE D'OUVERTURE
L'ELECTION DES MEMBRES DU BUREAU: Aprs l'ouverture de la session, le Prsident de la CDD-9, Bedrich Moldan (Rpublique Tchque) invita les dlgus procder l'lection des membres du Bureau du Comit. Les dlgus lirent, par acclamation Emil Salim (Indonesie), Prsident du PrepCom. Dans sa dclaration inaugurale, le Prsident Salim passa en revue les principales proccupations lies au dveloppement durable et en particulier le fait que les considrations environnementales ne soient pas encore intgres dans le dveloppement. L'orateur appela la ncessit de tracer une voie de collaboration ouvrant sur le dveloppement durable aux fins d'viter " notre vaisseau spatial, la Terre, de finir dans une catastrophe environnementale."
Les membres suivants du Bureau devaient tre galement lus par acclamation: Ahmed Ihab Gamaleldin (Egypte) et Ositadinma Anaedu (Nigeria) pour l'Afrique; Kiyo Akasaka (Japon) pour l'Asie; Jan Kara (Rpublique Tchque) et Alexandru Niculescu (Roumanie) pour les pays de l'Europe de l'Est; et Maria Luiza Ribeiro Viotti (Brsil) et Diane Marie Quarless (Jamaque) pour l'Amrique Latine et les Carabes. Pour la reprsentation du Groupe Europe de l'Ouest et Autres Pays, la Plnire devait lire par voie de scrutin secret, Richard Ballhorn (Canada) et Lars-Gran Engfeldt (Sude).
ORGANISATION DES TRAVAUX: Le Prsident Salim introduisit, et les dlgus adoptrent, l'ordre du jour et le calendrier des travaux (E/CN.17/2001/PC/1).
LES ACTIVITES PREPARATOIRES ET LE PROCESSUS D'ELABORATION DE L'ORDRE DU JOUR DU SOMMET MONDIAL SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE
Le Prsident Salim attira l'attention sur les 24 documents de la session du PrepCom lists dans E/CN.17/2001/L.1 et invita les dlgus procder l'examen des points de l'ordre du jour portant sur l'tat d'avancement des activits prparatoires du Sommet et du processus d'laboration de son ordre du jour et de dtermination de ses thmes ventuels.
Introduisant les rapports du Secrtaire Gnral, le Sous-secrtaire Gnral, Nitin Desai: appela l'tablissement d'une responsabilit mondiale comme thique du dveloppement durable; prsenta les activits planifies du Sommet; et recommanda la mise disposition de ressources pour les prparatifs du Sommet, y compris un site et une 'listserv' sur la toile.
LES PRESENTATIONS DES PRINCIPAUX GROUPES SOCIAUX: Au nom du COMITE DES FEMMES, l'Organisation Fminine pour l'Environnement et le Dveloppement donna un aperu sur les activits d'valuation prliminaires du Plan d'action 21, inities par les femmes et qui culmineront avec le lancement Johannesburg de l'Ordre du Jour des Femmes pour le Sommet Mondial de 2002 et encouragea la dtermination des lieux des runions sur une base thmatique et non sur la base de l'identit des acteurs. Au nom du COMITE DES JEUNES, l'Association Nations Unies, du Canada, recommanda: la reconnaissance du lien entre pauvret, surconsommation et environnement; la reconsidration des modes de vie non durables; et l'intgration de la durabilit dans l'ducation des conomistes et des ingnieurs. Intervenant au nom du COMITE DES PEUPLES INDIGENES, le Conseil International du Trait Indien exhorta les Etats Membres et le Secrtariat s'assurer d'une large contribution des Peuples Indignes dans les sessions prparatoires et mit en exergue le lien entre la diversit culturelle et la diversit biologique.
Mettant en relief la relation entre la d-responsabilisation et la dgradation environnementale, le Comit des ONG htes d'Afrique du Sud, parlant au nom des ONG, dclara que le Sommet de 2002 doit recadrer les questions environnementales mondiales, entre autres, dans leur rapport avec la pauvret. Parlant au nom des SYNDICATS, la Confdration Internationale des Syndicats Libres encouragea les gouvernements s'assurer de la participation, au sein de leurs dlgations respectives, d'un ensemble appropri de reprsentants des principaux groupes sociaux, et suggra un certain nombre de thmes retenir pour le Sommet, notamment ceux de la pauvret, de l'emploi, de la scurit alimentaire, et de la sant publique. Au nom des COLLECTIVITES LOCALES, Le Conseil International des Initiatives Environnementales des Collectivits Locales dclara que la russite et la crdibilit du dveloppement durable dpendront de l'articulation et de l'endossement des stratgies locale par le Sommet. Au nom du COMMERCE et de l'INDUSTRIE, la Chambre Internationale du Commerce mit l'accent sur l'innovation, l'investissement, l'intgration et la mise en application des politiques. Parlant au nom de la COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE, le Conseil International des Syndicats des Entits Scientifiques mit en exergue le besoin de renforcer les capacits scientifiques et technologiques des pays en dveloppement et d'asseoir l'thique et la responsabilit de la science.
Au nom des AGRICULTEURS, la Fdration Internationale des Producteurs Agricoles identifia un certain nombre de thmes placer l'ordre du jour du Sommet: la scurit alimentaire, le dveloppement rural, et les moyens de subsistance durables. L'orateur appuya galement l'impratif de concentrer les efforts sur la rduction de la pauvret et sur le renforcement des capacit de manire consolider le capital social.
LE DEBAT GENERAL: Le Directeur Excutif du PNUE, Klaus Tpfer, dcrivit les changements intervenus depuis Rio, notamment un rle accru pour la mondialisation, une croissance de la socit d'information et une nouvelle rvolution dans le domaine biologique, et donna un aperu sur la contribution qui sera apporte par le PNUE au Sommet, travers: la finalisation, d'ici mai 2002, d'une tude d'valuation des accomplissements raliss dans le cadre du Plan d'action 21; l'achvement du troisime Rapport sur l'Etat de l'Environnement de la Plante; et des activits visant l'amlioration de la gouvernance environnementale internationale (GEI).
L'IRAN, au nom du G-77/CHINE, mit l'accent sur la rsolution 59/ 199 de l'Assemble Gnrale de l'ONU et souligna, entre autres: que le PrepCom doit fixer l'ordre du jour du Sommet; que la CDD-10 doit inclure un projet de dcision portant sur le lien entre la GEI et les processus prparatoires du Sommet; que le processus d'valuation soit bas sur une approche allant authentiquement du bas vers le haut; que le Plan d'action 21 n'est pas ouvert la rengociation; et que les engagements pris en matire de transfert des technologies, du renforcement des capacits et de la fourniture de ressources financires doivent tre honors.
La SUEDE, au nom de l'UE, souligna, entre autres, la ncessit: d'une revue exhaustive qui aborderait les challenges qui ont t soulevs depuis Rio; d'une mobilisation de l'intrt aux niveaux les plus levs des gouvernements; de la mise en opration du dveloppement durable diffrents niveaux; de l'examen des possibilits de raliser un "nouveau march"; et d'apporter un soutien aux runions intergouvernementales rgionales prparatoires.
Mettant en relief l'importance du Programme d'action de la Barbade, SAMOA, au nom de l'Alliance des Petits Etats Insulaires, souligna l'impratif de renforcer les capacits des institutions, des gouvernements et des organisations de base communautaire. La CHINE parla de l'valuation nationale en cours dans le domaine du dveloppement durable et appela l'radication de la pauvret, au transfert des technologies et au renforcement des capacits. Le CHILI nota la tenue prochaine d'une runion sous-rgionale et appela l'tablissement d'un lien entre le dveloppement durable et l'radication de la pauvret. La MAURITANIE nota que la russite du Sommet dpendra des contributions des pays en dveloppement dans le processus prparatoire. L'EGYPTE dclara que la rsolution 55/199 doit servir de plate-forme unique aux travaux, et proposa que les Nations Unies laborent des rapports sur les trois facettes de la mise en application du Plan d'action 21 pour permettre une revue des russites acquises et des difficults vaincre: les tendances au niveau national; l'valuation de l'aide apporte par le systme des Nations Unies; et les contributions des principaux groupes sociaux. Le dlgu suggra, par ailleurs, d'entreprendre une rflexion au niveau des comits prparatoires rgionaux avant l'tablir les thmes et les priorits du Sommet. L'INDONESIE appela une valuation exhaustive du dveloppement durable, assortie d'un programme d'action tirant profit des meilleures pratiques et rpondant aux besoins conomiques actuels sans compromettre ceux futurs.
S'agissant des rsultats escompts du Sommet, l'ISLANDE mit en garde contre la production de longs textes sur "les sujets domestiques," au lieu d'appeler une focalisation sur les thmes de la lutte contre la pauvret, de la sparation entre croissance conomique et prjudice environnemental travers une utilisation plus efficace des ressources et le maintien de l'intgrit fonctionnelle des cosystmes. Le PAKISTAN souligna l'importance de l'adoption d'une approche intgrative tous les niveaux, y compris au niveau: des initiatives des acteurs sociaux et des gouvernements; des trois piliers du dveloppement durable; et de la participation des principaux groupes sociaux. La TURQUIE appela la mise disposition de ressources financires nouvelles et supplmentaires, au renforcement des capacits et au transfert des technologies ncessaires la mise en application du Plan d'action 21. Le CANADA apporta son appui l'tablissement d'objectifs mondiaux clairs en matire de dveloppement durable, articuls autour des thmes: sant et environnement; conservation et gestion; GEI; communauts viables; et, innovation et partenariat, en particulier entre le Nord et le Sud. Le VENEZUELA appela un transfert des technologies non polluantes et mit en garde contre les dangers de l'homognisation culturelle.
La REPUBLIQUE DE COREE appela l'amlioration des liens et de la coordination entre les divers programmes, et au traitement de l'inertie institutionnelle des principaux mcanismes tatiques de coopration. Au sujet de l'application du Plan d'action 21, le dlgu des ETATS-UNIS mit l'accent sur le rle des principaux groupes sociaux et du secteur priv, et sur l'importance d'une bonne gouvernance aux chelles nationale et internationale. La SUISSE dclara que les changements conomiques, technologiques et sociaux que ncessite le dveloppement durable ne sont possibles qu' travers une mobilisation de tous les acteurs au sein d'une alliance politique forte, et fit remarquer que des rsistances pouvaient se manifester si la vie des gens s'en trouvait perturbe de manire significative. La NORVEGE encouragea l'largissement de l'ordre du jour du dveloppement durable aux questions ayant trait la rduction de la pauvret, et mit en relief le dfi relever consistant faire voluer les modes de production et de consommation. Le MEXIQUE affirma que la dgradation environnementale menaait la viabilit des stratgies de dveloppement.
La FEDERATION DE RUSSIE mit l'accent sur les actions entreprises en perspective du Sommet de 2002, notant que le Sommet est un processus politique et non une ngociation diplomatique ou un sminaire technique. Le BRESIL dclara que le Sommet doit tablir de manire claire les succs et les checs de la mise en application du Plan d'action 21. La BOLIVIE indiqua que le processus d'valuation du Plan d'action 21 doit: tablir un processus allant de bas en haut, ouvert la pleine participation des pays en dveloppement et bas sur les principes des Nations Unies; et, considrer, entre autres, les thmes de la mondialisation, des ressources financires, des instruments de la mise en application du Plan d'action 21 et des cosystmes des rgions montagneuses.
L'ARABIE SAOUDITE appela: l'adoption d'une approche allant de bas en haut, traitant du problme de la pauvret; au recours la rsolution 55/199 de l'AG et aux rgles de Rio pour l'orientation du processus; la prise en compte de toutes les contributions, y compris celle concernant la GEI, et leur canalisation travers les processus du PrepCom; et le respect du principe des responsabilits communes mais diffrencies. Le JAPON prsenta un rapport mentionnant l'tablissement d'une ONG puissante, l'Action Environnementale Mondiale, pour guider le processus prparatoire national.
La COMMUNAUTE INTERNATIONALE DES BAHA'I dclara que le PrepCom doit aborder la spiritualit dans le contexte du thme de l'tique et de la responsabilit mondiale en matire de dveloppement durable, et dcrivit un certain nombres d'approches possibles.
LE REGLEMENT INTERIEUR DU SOMMET
Prsentant le rglement intrieur propos (E/CN.17/2001/PC/24), la Directrice de la Division des Affaires Economiques et Sociales, JoAnne DiSano, attira l'attention sur la rsolution de l'AG mandatant le PrepCom de fixer les rgles devant encadrer la participation des principaux groupes sociaux aux travaux du Sommet. L'oratrice nota que le rglement intrieur provisoire ncessitait l'approbation de l'AG sur les recommandations retenues par le PrepCom, et recommanda l'examen du rglement intrieur provisoire par ce PrepCom en vue de le soumettre la 56me session de l'AG. Elle suggra aux dlgus d'envisager la conformit la rgle 31 de l'AG concernant l'lection du Prsident et des Vice-prsidents. La discussion de ce point de l'ordre du jour fur reporte la sance jeudi matin.
DANS LES COULOIRS
L'ouverture des travaux de la CDD-10 s'est droule dans salle comble et a t marque par la prsence d'un grand nombre de dlgus et d'observateurs, refltant l'intrt apparemment plus important port au processus du Sommet qu' celui des discussions de fond de la CDD-9. Deux questions en rapport ont t souleves par de nombreux participants: celle du contenu et celle des lieux physiques du Sommet. D'abord, un certain nombre de participants sceptiques sont dj en train de commencer remettre en question le processus du Sommet et s'interroger sur le point de savoir si les frais conomiques et environnementaux d'un autre "festival mondial de palabres" ne pouvaient pas tre utiliss de manire plus productive. Notant l'incertitude quant savoir ce que le Sommet produira en termes concrets, Ils ont encourag ce dernier veiller, au minimum, mesurer et minimiser son "empreinte cologique." Ensuite, quelques participants ont fait part de leurs rserves concernant les contraintes logistiques d'un vnement d'une telle ampleur, en particulier celles relatives la localisation et l'organisation des sites des runions Johannesburg. Les ONG et les dlgus ont fait part de leur espoir de voir viter la sparation entre les reprsentants des ONG et les reprsentants gouvernementaux comme celle intervenue Rio et Pkin, qui n'avait pas manqu d'tre critique. Aux fins de faciliter la contribution de l'ensemble des principaux groupes sociaux, plusieurs participants ont propos d'organiser le Sommet autour d'un certain nombre de thmes dominants pour chaque site et de s'assurer de l'implication des reprsentants des principaux groupes sociaux dans chaque thme.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
LA PLENIERE: Les dlgus poursuivront l'examen du rglement intrieur, de 10h 13h, dans la Salle de Confrence 3. Ils aborderont les modalits particulires devant rgir les runions prparatoires venir, notamment les questions ayant trait l'accrditation des ONG pertinentes pour leur participation dans le processus prparatoire et dans le Sommet Mondial sur le Dveloppement Durable. Par ailleurs, des exposs seront prsents, au cours de la matine, par l'Afrique du Sud, sur les travaux prparatoires du Sommet et par l'Indonsie, sur les prparatifs de la troisime session prparatoire. L'introduction et l'examen des projets de dcisions auront lieu de 15h 18h dans la Salle de Confrence 3.