Daily report for 6 February 2002
La Plnire du matin prvue pour la poursuite de l'examen de la Liste des Questions et Propositions pour Discussion du Prsident a t annule pour permettre la conduite de concertations rgionales. L'aprs-midi, des sances parallles ont t consacres un dbat autour du rle des media dans le dveloppement durable et, dans une sance qui s'est poursuivie jusque dans la soire, la poursuite de commentaires sur la Liste du Prsident.
DISCUSSION INTERACTIVE
Les Vice-prsidents du PrepCom, Lars-Gran Engfeldt (Sude) et Ositadinma Anaedu (Nigria) coprsidrent les dbats.
LES OCEANS, LES LITTORAUX ET LES ZONES MARINES: La CHINE, au nom du G-77/CHINE, suggra l'adoption d'une approche intgre dans l'utilisation durable des ressources halieutiques, et la promotion de la productivit et de la biodiversit des zones humides, paltuviers et forts pluvieuses. L'ESPAGNE, au nom de l'UE, appela la mise en place d'un rseau des zones ctires protges, et au suivi de la situation des ocans. La PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE, pour l'AOSIS, encouragea le soutien de la Dclaration de Singapour et, avec l'AUSTRALIE, la BARBADE, FIDJI, MAURICE, TRINITE ET TOBAGO et TUVALU, apporta son appui au contenu de la "section officieuse."
TUVALU proposa, pour la durabilit des zones protges, un programme permettant l'amlioration de la scurit alimentaire, et appela l'tablissement de stations de services maritimes dans les lagons et les rcifs. L'AUSTRALIE encouragea l'amlioration des capacits nationales en matire de gestion des Zones Economiques Exclusives. L'AFRIQUE DU SUD, avec la NOUVELLE ZELANDE ET MAURICE, apporta son appui la mise en place de stratgies pour le traitement du problme de la sur-pche. La FEDERATION DE RUSSIE souhaita la suppression des "termes peu clairs" tels que "biens publics mondiaux" et "communaux mondiaux". Le dlgu des ETATS-UNIS dclara que le dveloppement effectif des zones ctires dpendait de la disponibilit de l'eau douce et de la sant des ocans. L'EQUATEUR prsenta un libell complmentaire appelant la mise en place de mcanismes pour la prvention de l'utilisation des espces attrapes de manire illicite, dans les rserves.
Le CANADA ajouta l'amlioration de la coopration rgionale, la conduite d'une valuation scientifique de l'tat des ocans et la mise en place de partenariats et, appuy par l'AUSTRALIE et les ETATS-UNIS, l'adoption d'une approche de gestion intgre base sur les cosystmes. Le JAPON proposa une clause sur l'application des conventions de l'Organisation Maritime Internationale sur la scurit maritime et la prvention de la pollution marine. L'EGYPTE mit l'accent sur: l'accs des pays ctiers la recherche scientifique mene l'intrieur de leurs zones marines de leur juridictions nationales et rgionales; et, avec la NOUVELLE ZELANDE, la raffirmation de la Convention sur le Droit de la Mer en tant que cadre juridique devant rgir la gestion ocanique. Avec l'ISLANDE et la NORVEGE, l'orateur indiqua que le libell faisant rfrence au Processus Consultatif de l'Assemble Gnrale de l'ONU (AGNU) sur les ocans prjugeait des rsultats de la 57me AGNU. L'ISLANDE appuya la proposition appelant la conduite d'valuations globales rgulires sur l'tat des ocans et, avec la NORVEGE, fit objection aux rfrences aux "communaux mondiaux." La NORVEGE souligna l'importance du respect des obligations prises dans ce domaine, ajoutant que la gestion des zones marines et des ocans transcendait la pche. L'IRAN mit en exergue le lancement d'une initiative mondiale pour la gestion des dchets et de l'entreposage, et la conduite d'valuations d'impact environnemental l'chelle des rgions.
LES MOYENS DE MISE EN UVRE: Cette "section officieuse" comprend des sous-sections consacres: au financement; au transfert des technologies; la science, ducation et renforcement des capacits.
Le Financement: La CHINE, au nom du G-77/CHINE, proposa l'insertion de rfrences au commerce international comme instrument de financement, la mention de mesures financires particulires et l'expansion du champ d'action et de la couverture de l'Initiative pour les Pays Pauvres Lourdement Endetts. L'ESPAGNE, au nom de l'UE, mit en relief les ressources domestiques, comme tant les principales sources de financement pour le dveloppement durable, les stratgies nationales de dveloppement durable comme tant des instruments cls, ainsi que l'importance des mcanismes innovants.
L'AUSTRALIE dclara que la conduite d'un dbat sur la question du financement risquait de vider de leur sens, les conclusions de la Runion de Monterrey sur le Financement du Dveloppement (FdD). Notant que la cration d'un Fonds pour l'Environnement avait t rejete Rio, et que le FEM s'est avr incapable d'assurer le financement du dveloppement durable, le ZIMBABWE souligna le besoin d'tablir un fonds fiduciaire et appela la concrtisation des objectifs de l'APD et l'annulation de la dette. La FEDERATION DE RUSSIE appela l'affectation de fonds spcifiques des objectifs cibls. L'INDONESIE mit en exergue le commerce international et l'accs au march, les taxes sur le carbone et, la rduction et l'allgement de la dette. TUVALU donna un aperu sur son fonds fiduciaire national pour le dveloppement durable. Le MEXIQUE proposa l'intgration des considrations de dveloppement durable dans les initiatives de promotion de l'investissement priv. Le dlgu des ETATS-UNIS appela l'intgration des rsultats de la runion sur le FdD dans le processus du SMDD, souligna l'importance d'adopter des politiques macroconomiques saines, l'chelle domestique, et appuya l'ide de fonder les prises de dcision sur la science.
La REPUBLIQUE DE COREE, avec l'AUSTRALIE, appuya le besoin de rationaliser les procdures du FEM de slection et de financement des projets. La NORVEGE appela la ralisation de l'objectif 0.7% du PIB pour l'APD, une forte focalisation sur le secteur de la sant et l'tablissement d'un climat favorable l'investissement priv. Le KIRGHIZSTAN plaida pour la mise disposition d'un financement, y compris pour les pays en transition conomique (PTE), et pour le recyclage de la dette dans des projets de dveloppement durable.
Le Transfert de Technologies et la Science, l'Education et le renforcement des capacits: Dans l'examen de ce thme, l'AFRIQUE DU SUD, au nom du G-77/CHINE, introduisit des paragraphes traitant des droits de proprit intellectuelle, de la productivit, et du dveloppement des centres d'excellence rgionaux pour la technologie, et suggra des "affectations significatives" de l'APD en faveur de l'ducation en matire de dveloppement durable. L'ESPAGNE, au nom de l'UE, mit en exergue: l'investissement dans l'information; la mise au point et l'application de capacits scientifiques et technologiques en matire de dveloppement; l'amlioration des cadres politiques et institutionnels, tous les niveaux; et la coopration internationale dans le domaine du renforcement des capacits scientifiques et technologiques des ressources humaines. L'orateur fit objection l'ide de fournir aux pays en dveloppement, l'accs aux seules technologies cologiquement rationnelles tombes dans le domaine public.
La FAO mentionna le renforcement des capacits dans tous les domaines sectoriels, et suggra l'tablissement d'un fonds fiduciaire pour la prservation des ressources gntiques. Le JAPON suggra l'adjonction d'une nouvelle sous-section consacre au thme de l'information pour la prise de dcisions, et de nouveaux paragraphes sur les rseaux d'ducation environnementale et sur les systmes de surveillance mondiaux. Le ZIMBABWE appela l'laboration d'un cadre pour le transfert des technologies. La FEDERATION DE RUSSIE appela un transfert technologique en faveur des PTE. Le CANADA proposa la cration d'un dixime groupe, pour l'ducation.
L'AFRIQUE ET LA DESERTIFICATION: L'AFRIQUE DU SUD, pour le G-77/CHINE, appela sparer le thme de la dsertification du chapitre consacr l'Afrique et accorder une prominence au Nouveau Partenariat pour le Dveloppement Africain (NEPAD). L'ESPAGNE, au nom de l'UE, appuya la proposition appelant une focalisation sur l'Afrique et sur les initiatives menes par l'Afrique, telles que celle du NEPAD, et plaida pour l'encouragement du renforcement des capacits et des programmes d'change Nord-Sud et Sud-Sud, ainsi que pour une prompte ratification et mise en application de la CCD, travers des plans d'action nationaux.
L'INDONESIE requit l'insertion d'une rfrence aux considrations touchant l'agriculture et l'accs au march des "zones arides appropries" et leur accs l'agro-industrie. Le JAPON nota les conditions prvalant en Asie et indiqua que la question du dveloppement durable doit tre traite dans un contexte mondial. Le dlgu des ETATS-UNIS appuya la proposition du G-77/Chine appelant mettre en relief le NEPAD, plaida pour l'expansion de la production agricole et pour l'insertion d'une rfrence aux questions de sant publique poses pour l'industrialisation de l'Afrique, nota que la dsertification est un problme mondial, et indiqua que le FEM devait tre considr comme "un," et non "le," principal mcanisme de financement pour la CCD.
Le CANADA appela l'encouragement d'engagements refltant les principes de l'initiative NEPAD. Le MEXIQUE appuya la CCD, la qualifiant de haute priorit, et nota que la dsertification affectait diffrentes rgions du globe, y compris celle d'Amrique Latine et des Carabes. L'ILE MAURICE appuya l'ide de traiter la dsertification comme un thme spar, tant donn sa pertinence pour d'autres pays, et de placer la rfrence au dbut du chapitre, et nota que l'annulation de la dette est imprative pour sortir l'Afrique de son marasme conomique. La FEDERATION DE RUSSIE nota le problme juridique pos par la "proclamation" de la CCD, principal outil de l'radication de la pauvret.
LA GOUVERNANCE: Au sujet de la gouvernance pour le dveloppement durable, l'ARGENTINE, au nom du G-77/CHINE, souligna l'importance d'une valuation et d'une assignation de nouvelles fonctions la CDD. L'UE mit en exergue les stratgies nationales de dveloppement durable, et la HONGRIE appela l'inclusion d'autres parties prenantes dans les travaux du PrepCom III. L'AUSTRALIE, le CANADA, la FEDERATION DE RUSSIE, la TURQUIE et les ETATS-UNIS mirent l'accent sur la gouvernance au niveau national. La SUISSE suggra la prise en considration du principe de prcaution avec le sujet de gouvernance pour le dveloppement durable. Le MEXIQUE souligna l'adoption d'une perspective long terme et suggra que le travail sur le thme de la gouvernance pour le dveloppement durable commence un niveau international.
SEANCE DE DISCUSSION AVEC LES MEDIA
A l'ouverture de la sance, le Modrateur Shashi Tharoor, du Dpartement de l'Information Publique des Nations Unies, posa aux participants les questions suivantes: Comment les media peuvent-ils crer une prise de conscience et un enthousiasme pour le Sommet, si l'on reconnat par ailleurs que le terme dveloppement durable n'est pas ce qu'il y a de plus convivial? Comment les media devraient-ils apporter leur soutien l'ordre du jour du dveloppement durable? Les media s'intressent-ils uniquement la couverture des vnements spectaculaires et des catastrophes et pas du tout au "journalisme aux pinards" c'est dire aux histoires bonnes pour vous?
James Laurie, Vice-prsident de News and Current Affairs, Star TV (Chine), fit remarquer que le terme dveloppement durable est rarement prononc la tlvision, car c'est "une locution sans signification pour la plupart des gens," mme si bon nombre d'histoires comportent des lments de ce thme. Barbara Pyle, Ex-vice-prsidente de l'Environmental Programming, la Turner Broadcasting (Etats-Unis), mit en exergue les programmes qui prsentent des gens vivant dans tel ou tel contexte plutt que des thmes d'ordre gnral, notant que moins de couvertures sont consacres Johannesburg qu'il n'y en avait pour Rio. Simone Duarte, Chef du Bureau NewYorkais de Globo TV (Brsil), indiqua que le thme du dveloppement durable est souvent couvert par la chane, sur un ventail allant des informations en prime time aux missions consacres aux problmes environnementaux et jusque dans les feuilletons l'eau de rose, et nota que les journaux d'informations sont conus de manire diffrente aux Etats-Unis. Snuki Zikalala, Executive Editor of News, la South African Broadcasting Corporation (Afrique du Sud), parla de leur approche base sur des missions thmatiques mensuelles consacres l'intrt des tres humains et qui couvre bien les thmes du Sommet. Tim Hirsch, Senior Environmental Correspondent, BBC (Royaume-Uni), nota le risque pos par le 'spinach journalism' qui prtend donner des leons de comportement, et la confusion qui pourrait gagner les esprits autour du terme dveloppement durable par l'inadvertance des mdia et l'inaction des gouvernements.
Au cours d'un segment question-rponse, l'audience posa aux confrenciers des questions sur le rle des nouveaux media, tels que Internet, sur le besoin de media engags et sur la responsabilit personnelle des journalistes, et suggra diverses manires d'engager les media dans la couverture du Sommet.
En conclusion, les confrenciers indiqurent que le thme dveloppement durable est dur vendre d'autant plus qu'il est concurrenc par un grand nombre d'vnements, affirmant qu'un ordre du jour focalis et concret pour Johannesburg, aura plus de chance d'tre couvert par les media. A la clture de la sance de travail, le Modrateur Tharoor commenta que la discussion a t "trs stimulante et trs informative." Tharoor devait galement donner un briefing sur les efforts fournis par le programme de communication des Nations Unies pour la promotion du Sommet, signalant que de nombreux reprsentants de media ont dj fait part de leur intrt et sont en train de s'informer sur les procdures d'accrditation au Sommet.
DANS LES COULOIRS
La controverse qui dure depuis le lundi 28 janvier, au sujet de l'accrditation d'une ONG implique dans la Campagne Internationale pour le Tibet, laisse en suspens en attendant la tenue de consultations informelles, en raison de l'objection faite pas la Chine, semble sur le point d'aboutir. Il est probable, en effet, que le PrepCom procde un vote sur la question, vendredi, l'un des groupes rgionaux tant encore en faveur de son accrditation. La raison voque pour l'objection est que la charte de cette ONG appelle l'indpendance du Tibet.
Dans l'intervalle, l'Afrique du Sud a donn un expos exhaustif sur la logistique du SMDD et sur l'effort quasi-surhumain fourni pour l'accueil de plus de 65,000 participants au Palais des Congrs de Sandton et autres sites annexes. L'oratrice a donn des indications sur les services et des facilits mises la disposition des dlgations et des ONG, les manifestations parallles et les programmes culturels et sociaux. Les mesures de scurit prises pour les chefs d'Etat et de gouvernement promettent d'tre strictes et d'assurer en mme temps au processus toute la transparence requise par les participants.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
PLENIERE: La Plnire se runira de 10h 13h dans la Salle de Confrence 1 pour entendre les prsentations de l'Indonsie et de l'Afrique du Sud respectivement sur l'avancement des prparatifs du PrepCom IV et du Sommet.
CONSULTATIONS INFORMELLES: Les dlgus se runiront de 15h 18h dans la Salle de Confrence 1 pour des consultations informelles sur le thme de la gouvernance pour le dveloppement durable.