Daily report for 9 December 2004
Jeudi, les dlgus la CdP-10 se sont runis en plnire du SBSTA, en groupes de contact et en un atelier du SBSTA. Le SBSTA s'est pench sur les questions ayant trait l'application de l'Article 2.3 du Protocole (effets dfavorables des politiques et mesures) et aux aspects scientifique, technique et socioconomique des effets des, et de la vulnrabilit et de l'adaptation aux, changements climatiques (adaptation). Des groupes de contact se sont runis sur: le rapport du Comit Excutif du MDP (CE); l'Article 6 de l'UNFCCC (ducation, formation et conscientisation du public); l'adaptation; les questions relatives aux pays les moins avancs (PMA); la soumission des deuximes et, le cas chant, des troisime communications nationales des Parties non Vises l'Annexe I; l'tat d'avancement des activits inscrites dans le cadre de la dcision 5/CP.7 (effets dfavorables); et le transfert des technologies. L'aprs-midi, les dlgus se sont runis en atelier interne la session, consacr au opportunits et solutions pratiques offertes en matire d'attnuation, contribuant au dveloppement durable et l'innovation, le dploiement et la diffusion des technologies.
SBSTA
QUESTIONS DIVERSES: Mise en uvre de l'Article 2.3 du Protocole: Le Prsident Benrageb a encourag les Parties avancer sur cette question. L'ARABIE SAOUDITE a exprim sa dception quant l'absence de progrs sur l'Article 2.3, depuis la CdP-8. L'UE, le CANADA et le JAPON ont dclar que l'Article 2.3 est suffisamment reflt dans la dcision 5/CP.7. Le Prsident Benrageb mnera des consultations informelles sur ce sujet.
Autres questions: Le CHILI a dclar qu'un groupe d'experts international devrait traiter la question du transport et du MDP. Le CENTRE MONDIAL POUR L'ENVIRONNEMENT a prsent un rapport sur l'importance des cosystmes des terres en tourbes dans la rgulation de l'atmosphre de la plante.
ADAPTATION: La JAMAIQUE, au nom du G-77/China, a dclar que l'atelier du SBSTA tenu le 8 dcembre a soulign l'urgence de l'action ncessaire au traitement de l'adaptation. L'AUSTRALIE a soulign l'importance de l'adaptation la fois pour les pays industrialiss et les pays en dveloppement. L'UE a recommand une revue des conclusions des ateliers de la SBSTA-20 et de la SBSTA-21 pour la dtermination des effets des diffrents niveaux et des diffrents taux de changements climatiques, et des options offertes en matire d'adaptation. Le dlgu des ETATS-UNIS a dclar que les vnements climatiques extrmes particuliers ne sauraient tre rattachs aux changements climatiques. Le SOUDAN, au no, du Groupe Africain, et l'ARGENTINE ont dclar que l'adaptation est une priorit mondiale. Le JAPON a dclar qu' la fois l'attnuation et l'adaptation devraient tre traites l'chelon mondial. Le CANADA a appel au renforcement de la base des connaissances concernant l'adaptation. S'agissant des voies et moyens de renforcer les capacits adaptives, le NICARAGUA a parl de processus participatifs incluant les communauts locales et les experts techniques, et la CHINE a encourag la mobilisation de fonds et le transfert des technologies dont disposent les pays industrialiss.
La TUNISIE a plaid pour le renforcement des liens avec d'autres conventions et la mise en place de projets de recherche conjoints. La NOUVELLE ZELANDE a dclar que l'adaptation est un sous-lment du dveloppement durable dans les pays industrialiss. L'ARABIE SAOUDITE a fait part de ses rserves quant l'absence d'action en faveur de l'adaptation. L'AFRIQUE DU SUD a dclar que l'UNFCCC devrait conduire l'action en faveur de l'adaptation. Un groupe de contact sur ce thme, coprsid par Philip Gwage (Ouganda) et David Warrilow (Royaume-Uni), a t tabli.
GROUPES DE CONTACT
CE DU MDP: Le groupe de contact, prsid par Ral Estrada-Oyuela (Argentine), a procd l'examen du projet de dcision et a entendu des remarques d'ordre gnral. Le dlgu des ETATS-UNIS a propos un amendement la Rgle 27 du Rglement Interne du CE, qui porte sur la prsence aux runion, amendement stipulant que prsence signifie prsence physique dans la salle ou se tient la runion du CE. Le Prsident Estrada-Oyuela a soulign que ce type d'amendement a des implications budgtaires et qu'il requiert des orientations de la part du groupe de contact sur le mcanisme financier. Le JAPON a soulign la ncessit d'accorder une priorit aux projets axs sur l'nergie et, avec l'UE, a mis en relief l'impratif d'une transparence. L'UE et la SUISSE ont soulign l'importance du traitement des implications des activits inscrites dans le cadre du MDP, sur la concrtisation des objectifs des autres accords environnementaux multilatraux. Le JAPON a dclar qu'il fournira un texte sur les propositions avances pour un nouveau seuil de rfrence et de nouvelles mthodes de suivi pour certains types d'activits des projets mis en place dans les secteurs non encore couvert par des mthodologies approuves.
ARTICLE 6 DE L'UNFCCC: Ce groupe de contact group, prsid par Crispin dAuvergne (Sainte Lucie), s'est pench, entre autres, sur la question du financement du centre d'change d'informations. Le Secrtariat a indiqu que la premire anne de la phase d'laboration du projet ncessitera 165000 dollars. Le dlgu des ETATS-UNIS a suggr l'laboration d'une estimation du cot annuel du centre d'change d'information. S'agissant des ateliers rgionaux, l'AOSIS a soulign le besoin d'un atelier consacr aux PEID. Les ETATS-UNIS et d'autres ont souhait tre difis, quant la manire dont cet atelier serait diffrent des autres ateliers proposs en Uruguay et au Japon. Le Prsident dAuvergne laborera un projet de conclusions, pour discussion.
ADAPTATION: Ce groupe de contact, coprsid par David Warrilow a demand aux dlgus d'apporter leurs contributions au projet de conclusions devant tre labor par les Coprsidents. Il a signal qu'il n'y a pas assez de temps pour l'adoption d'une dcision la CdP-10. L'ARGENTINE a propos que l'importance politique de l'adaptation soit reconnue comme tant un rsultat de la CdP-10. Plusieurs dlgus ont mis en relief les rles complmentaires du SBI et du SBSTA, quant la question d'adaptation, et ont parl qu besoin d'viter la duplication des travaux. L'ARGENTINE, la CHINE et d'autres ont appel au transfert des technologies d'adaptation. Le GHANA a demand le dveloppement des technologies autochtones et l'INDE a requis la reconnaissance des savoirs traditionnels.
L'UE et l'ARGENTINE ont dclar que l'adaptation devrait tre intgre dans les plans de durable dveloppement. Le JAPON et l'UE ont soulign la ncessit d'tablir un quilibre entre l'adaptation et l'attnuation. L'INDE a dclar que la focalisation devrait tre sur l'adaptation. La FEDERATION DE RUSSIE a appel une amlioration de la coordination avec la Convention sur la Diversit Biologique, la Convention de Ramsar sur les Zones Humides et la Convention sur la Lutte contre la Dsertification, en matire d'adaptation. La TANZANIE a soulign la ncessit de procder la dtermination des domaines o des mesures immdiates sont requises.
PMA: Ce groupe a t coprsid par Bubu Jallow (Gambie) et Ricardo Moita (Portugal). Les dlgus y ont examin les directives l'intention du FEM concernant le Fonds pour les PMA et le Groupe d'Experts sur les PMA (GEPMA). Le CANADA a fait l'loge du travail accompli par le GEPMA. La TANZANIE, au nom des PAM, a propos d'largir le mandat du GEPMA au soutien de la mise en uvre programmes d'action nationaux consacrs l'adaptation (PANAs). S'agissant des directives l'intention du FEM concernant les PMA, SAMOA et le MALAWI ont fait part de leurs rserves concernant les conditions exiges en matire de cofinancement, soulignant que la dcision 6/CP.9 (directives concernant le gestion du Fonds pour les PMA) prvoie le financement de l'intgralit des PANAs. Le FEM a dclar que compte tenu du fait que la dcision 6/CP.9 demande au FEM d'laborer les critres devant rgir le financement intgral, certaines activits y seraient qualifies alors que d'autres s'appuieraient sur les projets de dveloppement existant et ncessiteront un co-financement en provenance d'autres sources ou de contributions en nature de la part des gouvernements rcipiendaires. L'UE a dclar que le co-financement permet aux pays de se penser propritaires de leurs projets.
COMMUNICATIONS NATIONALES DES PARTIES NON VISEES A L'ANNEX I: Les dlgus ont procd l'examen du projet de texte de travail des Coprsidents concernant le calendrier du financement, le parachvement et la soumission des communications nationales des Parties non vises l'Annexe I. Les Parties se sont penchs sur les dtails des questions ayant trait la continuit du financement des projets et au timing des demandes de financement pour les deuximes ou les troisimes communications nationales. Au sujet du calendrier des soumissions des communications nationales aprs le premier dboursement de fonds, le G-77/CHINE a souhait voir cela s'effectuer dans les cinq annes qui suivent le dboursement. L'UE a prfr trois ans. L'AUSTRALIE a suggr quatre, en guise de compromis. Le G-77/CHINE a soulign que les Parties vises l'Annexe I ont droit des intervalles de trois cinq ans entre les soumissions de leurs communications nationales. La NOUVELLE ZELANDE a soulign que timing des soumissions qui suivent le dboursement des fonds n'est pas la mme chose que frquence des soumissions. Le Coprsident Anders Turesson a dclar que les Coprsidents laboreront un texte de compromis.
EFFETS DEFAVORABLES: Les Coprsidents Paul Watkinson et Samuel Adejuwon ont pass en revue l'amendement introduit par l'UE et le texte du projet de dcision propos par le G-77/Chine. Les ETATS-UNIS, appuys par plusieurs autres participants, ont requis un dlai pour l'tude des nouveaux libells. Les Coprsidents laboreront un texte consolid et le groupe tiendra une autre runion informelle.
TRANSFERT DES TECHNOLOGIES: Les Coprsidents ont prsent un projet de conclusions, et la MALAISIE, au nom du G-77/Chine, a fait circul un projet de dcision et un papier de position. Les dlgus ont dbattu de questions de procdures, y compris le point de savoir quel texte examiner en premier. Plusieurs Parties vises l'Annexe I ont prfr procder d'abord une lecture par paragraphe par paragraphe, du projet de conclusions des Coprsidents. Le G-77/CHINE a dclar que le projet de conclusions ne rendait pas compte des proccupations du G-77/Chine. Les Coprsidents laboreront un projet de conclusions rvis, intgrant les rserves du G-77/Chine.
ATELIER DU SBSTA SUR LES OPPORTUNITES ET LES SOLUTIONS OFFERTES POUR L'ATTENUATION
L'atelier interne la session a t prsid par le Prsident du SBSTA, Benrageb. Les dlgus ont entendu des exposs prsents par des experts, suivis par des sances de questions-rponses, et ont conclus leurs travaux par un change de vues sur les leons apprises.
EXPOSES: Rob Socolow, de l'Universit de Princeton, Etats-Unis, a examin les scnarios futures d'missions de gaz carbonique, et a propos d'utiliser des coins de cale, mthodologie permettant de rendre compte des rductions effectues dans les missions futures, dans laquelle chaque coin de cale quivaut un milliard de tonnes d'missions vites par an, sur les cinquante ans venir. Socolow a parl des diffrentes stratgies de ralisation des "wedges", soulignant qu'une approche base sur un portefeuille d'activits, est ncessaire.
James Shevlin, de l'Australian Greenhouse Office, a donn un aperu sur l'approche australienne en matire d'attnuation, soulignant que l'efficience nergtique doit tre au centre de toute stratgie d'attnuation, quelque soit le pays. Il a labor sur les barrires entravant l'efficience nergtique et sur l'exprience australienne dans leur dpassement.
Paul Kirai, de l'Association des Manufacturiers Kenyans, a dcrit le projet de l'Efficience Energtique dans le Secteur de l'Industrie Kenyane, a soulign la ncessit de cooprer avec le secteur priv, de crer la confiance et de maintenir une certaine souplesse dans les programmes publics.
Alfred Szwarc, du Ministre Brsilien des Sciences et Technologie, a parl de l'utilisation des combustibles issus de la biomasse au Brsil. Szwarc a prcis que l'industrie de la biomasse a amlior la scurit et la diversit nergtique, a donn lieu des profits environnementaux, a rduit la balance des paiements, et a cr un million de postes d'emploi au Brsil. Les Participants ont dbattu, entre autres, des risques poss par les plantations des terres forestires et des barrires entravant l'assimilation des technologies. Szwarc a soulign que le Brsil travail la promotion des combustibles issus de la biomasse, un peu partout dans le monde, mais n'entend pas tendre les plantations de biomasse dans la rgion Amazonienne.
Christine Copley, du World Coal Institute, Royaume-Uni, a parl des perspectives du charbon dans le cadre du dveloppement durable. Elle a attir l'attention sur les technologies de pointe, telles que les plantes supercritiques et la technologie de combinaison des cycles de "gazification" intgre, et dclar que la technologie de captage et de fixation du carbone est galement prometteuse, mme si la capacit de fixation reste limite.
Hernan Carlino, du Secrtariat d'Etat Argentin de l'Environnement et du Dveloppement Durable, a parl des opportunits offertes en matire attnuation des gaz effet de serre, dans le secteur de la gestion des dchets, dans son pays. Il a soulign que les dchets sont communment dverss dans des dcharges ciel ouvert, mais qu'une nouvelle stratgie nationale est en cours d'laboration pour le traitement de ce problme. La nouvelle stratgie encourage, entre autres, le tri des dchets mnagers et la rcupration du gaz mthane. Il a attir l'attention sur deux projets nationaux approuvs rcemment, portant sur la gestion des dchets de la ville et des provinces de Buenos Aires. Les participants ont examin les implications de la nouvelle stratgie applique dans le domaine des taux de production et de recyclage des dchets, par habitant.
Robert Dixon, du Dpartement de l'Energie, Etats-Unis, a mis en relief les avantages dans les domaines de l'environnement et de la scurit nergtique, offerts par la technologie des cellules de combustibles l'hydrogne, et a parl des difficults rencontre dans la production, l'entreposage, l'infrastructure de a livraison et la scurit de l'hydrogne. Il a indiqu qu'il serait possible de raliser une conomie entirement base sur l'hydrogne d'ici 2050.
DEBAT: L'AUSTRALIE et le JAPON ont soulign l'importance de renforcer la coopration multilatrale dans les initiatives axes sur l'attnuation. Le CANADA a exprim son optimisme quant aux divers efforts fournis en faveur de l'attnuation, un peu partout dans le monde. Le dlgu des ETATS-UNIS a soulign l'importance des partenariats et a propos que le SBSTA traite des la question des outils politiques ncessaires une production propre du charbon et l'efficience nergtique. L'AGENCE INTERNATIONALE DE L'ENERGIE (IEA) a dclar qu'une attnuation effective requiert un portefeuille de technologies et des cadres politiques efficaces. Il a prcis que l'IEA abrite plus de 40 accords axs sur la mise au point de technologies. L'UE, avec les ILES COOK, ont dclar que les barrires entravant l'assimilation des sources d'nergie renouvelable, de petites chelle, doivent tre traites.
DANS LES COULOIRS
Jeudi a t une journe calme, selon nombre de dlgus, tellement calme que le prix peu convoit 'fossile de la journe' n'a t dcern aucun pays, par les ONGs cologiques. La journe a t domine par un atelier interne la session, consacr l'attnuation, que de nombreuses Parties ont qualifie de russite. Certains souponnent qu'il s'agit l, sans doute, du calme avant la tempte attendue sur la question de savoir si ou non il faut aborder les actions entreprendre au-del de 2012, et si oui, de quelle manire faudra-il le faire. Dans d'autres coins de la salle de confrence, les dlgus avaient un bon moral aprs l'accord officieux conclu sur le projet de dcision portant sur les directives concernant les bonnes pratiques dans le secteur de l'UTCATF.