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Daily report for 11 November 2002

La premire session du Comit charg de l'Examen de la Mise en uvre de la Convention (CRIC-1) s'est ouverte lundi 11 novembre 2002, au sige de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), Rome, en Italie. Le CRIC avait t tabli par la Cinquime Confrence des Parties (CdP-5) de la CCD, en octobre 2001, pour procder la revue et l'valuation de la mise en uvre de la Convention.

Aprs les dclarations d'ouverture et l'adoption de l'ordre du jour et des questions d'organisation, les dlgus ont commenc l'valuation de la mise en application de la CCD dans le contexte des alinas 2 (a) et (b) de l'Article 22 (Confrence des Parties) et de l'Article 26 (communication des donnes). Tout au long de la semaine, les dlgus devaient ainsi entendre des exposs d'tudes de cas prsents par les cinq rgions de la CCD et portant sur sept sujets thmatiques, savoir: les processus participatifs impliquant la socit civile, les organisations non gouvernementales (ONG) et les organisations communautaires de base (OCB); les cadres ou les arrangements lgislatifs et institutionnels; les liens et les synergies avec d'autres conventions environnementales et, le cas chant, avec les stratgies nationales de dveloppement; les mesures visant la rhabilitation des sols dgrads; le suivi et l'valuation de la scheresse et de la dsertification; les systmes d'alerte prcoce pour l'attnuation des effets de la scheresse; l'accs des pays touchs, Parties, en particulier, des pays en dveloppement touchs, Parties, aux technologies appropries, l'information et au savoir-faire; et, la mobilisation et la coordination des ressources, tant nationales qu'internationales, y compris la conclusion d'accords de partenariat.

LUNDI 11 NOVEMBRE 2002

La premire sance de travail du Comit charg de l'Evaluation de la Convention (CRIC-1) s'ouvrit le lundi 11 novembre. Le Secrtaire Excutif de la CCD, Hama Arba Diallo, souhaita aux dlgus la bienvenue au CRIC et remercia l'Italie et la FAO de l'accueil de la runion. Il mit en exergue le travail important accompli pour l'largissement du soutien en faveur de la CCD et souhaita aux participants plein succs dans leurs travaux.

Le Prsident du CRIC, Rogatien Biaou (Bnin) encouragea l'adoption d'un esprit de comprhension mutuelle et de tolrance et une focalisation sur les effets catastrophiques de la dsertification et de la scheresse. Il souligna que le CRIC constituait un instrument de travail ax sur les aspects pratiques de la CCD, et que les dlgus se devaient, dsormais, d'tre concrets dans le traitement des problmes des populations confrontes la dsertification et la dgradation des sols.

Le Directeur Gnral Adjoint de la FAO, David Harcharik, mit l'accent sur le lien entre la scurit alimentaire et la lutte contre la dsertification. Il dclara que les dlgus devaient procder l'examen des rapports entre la dgradation des sols, la malnutrition et la pauvret. Il souligna que les conclusions du Sommet pour le Dveloppement Durable (SMDD), tenu Johannesburg, devaient tre utilises comme autant de poteaux indicateurs, pour la russite de l'action future.

Le Prsident de la CdP-5, Charles Basset (Canada), retraa les vnements significatifs, ayant trait la CCD, qui avaient eu lieu depuis la CdP-5, notamment: la Quatrime Runion Ministrielle de l'OMC; la Confrence sur le Financement du Dveloppement; le Sommet Alimentaire Mondial +5; le Sommet du G-8; le SMDD et la Deuxime Assemble du Fonds pour l'Environnement Mondial (FEM). Il indiqua que les progrs raliss dans le cadre de la CCD devaient tre perus la lueur de ces dveloppements et mit en relief la ncessit d'agir travers l'change des donnes et des expriences acquises en matires de lutte contre la dsertification.

Le Sous-secrtaire d'Etat italien, auprs du Ministre de l'Environnement et de la Protection des Terres, Roberto Tortoli, dclara que les dlgus se devaient de promouvoir les synergies entre les conventions et de reconnatre le lien entre les phnomnes de pauvret et de dgradation des sols.

LES QUESTIONS D'ORGANISATION: La Plnire dsigna, par acclamation, les quatre vice-prsidents suivants: Khaled Al-Sharaa (Syrie), pour le Groupe asiatique; Gisela Alonso Dominguez (Cuba), pour le Groupe d'Amrique Latine et Carabes; Franco Micieli de Biase (Italie), pour le Groupe Europe de l'Ouest et autres Etats; et, Ketevan Tsereteli (Georgie), pour le Groupe Europe Centrale et de l'Est. Franco Micieli de Biase fut dsign rapporteur. La Plnire devait ensuite adopter l'Ordre du Jour Provisoire de la Runion (ICCD/CRIC(1)/1). Le Prsident du CRIC, Biaou, parla de la runion consacre au Dialogue Interactif Mondial, prvue le mercredi 20 novembre, et des tudes de cas qui devaient tre prsents par les groupes rgionaux, traitant des sept sujets thmatiques dfinis dans la Dcision 1/CdP-5 (procdures additionnelles ou mcanismes institutionnels pour l'valuation de la mise en application de la Convention).

LES DECLARATIONS D'OUVERTURE: Signalant que la majorit des Parties avaient achev leurs Plans d'Action Nationaux (PAN), le Secrtaire Excutif de la CCD indiqua que la Convention entrait dsormais dans l'tape cruciale de la mise en application. Il numra les diverses actions entreprises par les Parties ayant bien avanc dans la mise en uvre, telles que: des arrangements lgislatifs, institutionnels et de rgulation en faveur de la lutte contre la dsertification; des mesures favorisant la participation des parties prenantes; et l'intgration de la CCD dans les cadres du dveloppement durable et de l'radication de la pauvret. Il se flicita des rsultats du SMDD, qualifis de "grand succs," et nota la reconnaissance de la CCD, par le Sommet, comme tant l'un des outils de l'radication de la pauvret et de la mise en uvre des Objectifs de Dveloppement du Millnaire. Evoquant la ncessit de ressources financires adquates et prvisibles, l'orateur souligna l'importance de la dcision prise par la Deuxime Assemble du FEM de retenir la dgradation des sols comme ple de focalisation, et de l'invitation dsigner le FEM comme mcanisme de financement de la CCD. Il affirma que tout cela tait de nature favoriser grandement la mise en application de la CCD.

Le Danemark, au nom du Groupe Europe de l'Ouest et Autres Etats (GEOAE), indiqua que le CRIC se devait d'adopter une approche de bas en haut, authentique, axe sur les rgions, favorisant la participation de l'ensemble des parties prenantes et permettant d'aboutir l'identification des leons apprises et des contraintes rencontres l'chelle rgionale, qui pourraient tre synthtises pour considration et action, la CdP-6, en septembre 2003. Le reprsentant accueillit favorablement la dcision prise par l'Assemble du FEM, de dsigner la dgradation des sols comme ple de focalisation. S'agissant des questions de fond sur lesquelles devait porter le Dialogue Interactif Mondial, il suggra qu'il tait important que les changes traitent "des tapes venir" du processus de la mise en application et qu'on y tienne compte de certains lments cls des dbats internationaux, comme: le lien entre la pauvret et la dgradation des sols; l'accs aux ressources productives naturelles; les synergies effectives entre les accords environnementaux multilatraux (AEM); le rgime foncier et les femmes; et les sources de revenus alternatives dans les zones arides.

Le Venezuela, au nom du G-77/Chine, souligna l'importance du CRIC pour l'avancement du processus de mise en application et se flicita des conclusions du SMDD et de la Deuxime Assemble du FEM. Au sujet du programme oprationnel du FEM consacr la lutte contre la dgradation des sols, l'orateur appela le FEM considrer la possibilit de financer la conduite d'activits d'habilitation, le renforcement des capacits, la ralisation d'objectifs scientifiques particuliers et la mise en place de projets d'investissements.

Soulignant que l'Asie comptait parmi les rgions les plus durement touches, avec ses plus de 400 millions de personnes soumises la dsertification, en Chine seulement, la Syrie, au nom du Groupe asiatique, appela un meilleur soutien de l'laboration des PAN et de leur mise en uvre dans le contexte des Annexes rgionales de la CCD. L'Uruguay, au nom du Groupe Amrique Latine et Carabes, appela le CRIC procder l'identification des solutions pertinentes en matire de lutte contre la dsertification et mit en exergue l'importance de la mobilisation des ressources pour la mise en uvre, si l'on voulait que la CCD devienne un instrument fort de l'radication de la pauvret.

EVALUATION THEMATIQUE I

La premire valuation thmatique traita des sujets thmatiques 1,2 et 4, tels que dfinis par la dcision 1/CdP.5:

  • Les processus participatifs impliquant la socit civile, les organisations non gouvernementales et les organisations communautaires de base;
     

  • Les arrangements lgislatifs et institutionnels; et
     

  • Les liens et les synergies avec les autres conventions environnementales et, le cas chant, avec les stratgies nationales de dveloppement.

L'AFRIQUE: Bettina Horstmann (du Secrtariat de la CCD) passa en revue les conclusions et les recommandations de la runion rgionale africaine, tenue Windhoek, en Namibie, du 15 au 19 juillet 2002, soulignant la ncessit: d'un meilleur renforcement des capacits; de ressources financires accrues; d'une meilleure harmonisation politique; d'une plus grande intgration des objectifs de la CCD dans les politiques de dveloppement nationales et rgionales; et d'une plus grande synergie entre les ateliers organiss l'chelle nationale.

Au sujet de l'tude de cas de la Namibie consacr au thme des processus participatifs, Shirley Bethune (Namibie) mit en exergue les actions entreprises en vue de promouvoir la participation des parties prenantes, dans la lutte contre la dsertification. La reprsentante indiqua que des groupes de travail techniques forms par les parties prenantes ont t mis en place et chargs des questions ayant trait aux processus dcisionnels, au travail de conscientisation, aux rapports nationaux, au renforcement des capacits, aux moyens de subsistance, l'usurpation des droits dans la brousse, et aux relations internationales.

Nickey Gaseb (Fondation Namibienne de Recherche sur les Zones Dsertiques) parla des activits conjointes menes par le secteur gouvernemental et les ONG. Il voqua les points forts du processus, tels que, la coopration probante tablie entre le gouvernement et les ONG, et l'enrichissement apport la mise en uvre, tous les niveaux, travers la participation.

Gabriel Goagaseb (de l'organisation 'Khoadi Has Conservancy') parla des projets participatifs promus par les communaut de base, en Namibie, et donna un aperu sur le Forum consacr l'Approche Intgre en matire de Gestion des Ressources (FIRM). Il nota que cette approche tait fonde: sur des initiatives menes par les communauts elles-mmes; sur l'engagement de l'ensemble des partenaires; sur une planification participative axe sur les besoins et les capacits des communauts; sur des plans de travail intgrs; et, sur un travail rgulier de suivi et d'valuation, effectu par les organisations, la communaut et le gouvernement. Shirley Bethune souligna le caractre durable de l'approche 'FIRM', laquelle: promeut la coopration entre le gouvernement et les ONG, place les communauts dans le sige de commande, promeut la planification participative au sein et entre les OCB, les ONG et le gouvernement, et promeut la planification intgre des ressources. Elle souligna la ncessit: de ressources financires accrues, de l'expansion de tels programmes travers toute la Namibie, et de l'intgration de ces activits dans tous les processus gouvernementaux.

Delphine Ouedraogo (Burkina Faso) prsenta l'tude de cas montrant les arrangements lgislatifs et institutionnels entourant la mise en application de la CCD dans son pays. Elle souligna qu'outre les textes juridiques nationaux consacrs la gestion des ressources, le cadre lgislative comprenait des instruments juridiques internationaux, tels que CCD, la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques (CCCC) et la Convention sur la Diversit Biologique (CDB). S'agissant du cadre institutionnel, l'oratrice mentionna la dcentralisation des processus dcisionnels et la cration du Conseil National pour l'Environnement et le Dveloppement Durable (CNEDD), comme autant de mesures importantes mises en place, et mit en exergue les domaines de focalisation suivants: l'environnement et le dveloppement; l'eau et l'assainissement; les valuations d'impact; et la sensibilisation environnementale. Elle prcisa que la mise en uvre de la CCD s'effectuait travers une stratgie d'excution conjointe portant la fois sur la CCD, la CCCC et la CDB ainsi qu' travers les Stratgies Nationales de Dveloppement Durable (SNDD) et les PAN. Elle souligna qu'en dpit de rsultats encourageants obtenus dans le domaine de l'attnuation des effets des activits agricoles, nombre de dcrets lgislatifs restaient encore non appliqus, et le financement ncessaire aux programmes de dveloppement locaux manquait toujours. Elle recommanda: une consolidation du mandat de l'organe national de coordination; un accroissement des capacits techniques des organes d'excution; et la recherche de financements auprs des agences internationales.

Richard S. Muyungi (Tanzanie) donna un aperu sur l'exprience de son pays dans le domaine des liens et des synergies entre les conventions environnementales et les stratgies de dveloppement nationales. Il indiqua que la coopration est ncessaire dans le traitement des aspects conomiques, sociaux et environnementaux de la dsertification. Les avantages offerts par la coopration avec d'autres conventions environnementales englobaient: l'utilisation efficace des donnes et des ressources humaines et financires; un sentiment de proprit plus important travers les secteurs et les parties prenantes; et des opportunits accrues de rpondre des objectifs communs, tels que ceux de la lutte contre la pauvret, de la promotion du dveloppement durable et de la rduction de la vulnrabilit. Il identifia les tapes importantes franchies dans le processus de l'tablissement des liens et des synergies, qui ont englob: l'intgration des questions ayant trait l'environnement et la dsertification dans les programmes de rforme des collectivits locales, travers l'organisation de sminaires consacrs au renforcement des capacits; l'intgration de ces mmes questions dans les programmes disponibles de rduction de la pauvret; et la simplification des documents de la convention pour les non-spcialistes. L'orateur devait signaler toutefois que les dveloppements restaient entravs par le manque de financement, la faible comprhension de l'importance des liens et des synergies, et par des facteurs tels que la pauvret, le VIH/SIDA et les flux de rfugis en Tanzanie.

En rponse ces prsentations, les questions et les commentaires ci-aprs furent soulevs au cours de la session:

  • la ncessit pour les gouvernements et pour les Organes Nationaux de Coordination (ONC) de redfinir leurs missions de manire y promouvoir le rle de la socit civile et des OCB;
     

  • l'intgration des efforts fournis dans le cadre de la CCD, dans les programmes des institutions financires internationales oprant dans le domaine de l'radication de la pauvret;
     

  • une plus grande coopration entre les gouvernements et les institutions acadmiques et scientifiques, en particulier, dans le domaine des savoirs traditionnels;
     

  • l'laboration d'outils efficaces pour la participation des parties prenantes;
     

  • la rsolution des conflits entre le savoir traditionnel et les nouvelles technologies et entre les institutions gouvernementales et les institutions traditionnelles;
     

  • l'intgration du secteur priv dans la mise en application de la CCD;
     

  • l'implication des ministres des finances et du dveloppement conomique dans l'laboration et la mise en uvre des PAN; et
     

  • le renforcement des liens et de la collaboration entre les institutions; et l'vitement du double emploi dans les programmes gouvernementaux.

MARDI 12 NOVEMBRE 2002

L'ASIE: Rezaul Karim (du Secrtariat de la CCD) introduisit les tudes de cas de la matine. Il fit tat des progrs enregistrs par la rgion dans le domaine de l'intgration des parties prenantes dans les programmes d'action, signalant toutefois la persistance du besoin de procder l'valuation du degr et de l'efficacit de leur participation. Il indiqua que la dcentralisation contribuait l'amlioration des liens entre les conventions et les programmes. Au sujet des mesures lgislatives, il nota des avances importantes, soulignant toutefois que l'application des lois restait une question non rsolue.

Prsentant l'tude de cas portant sur les processus participatifs, Namsrai Sarantuya (Mongolie) introduisit le projet consacr la Prvention Intgre de la Dsertification dans la Rgion Sud de Gobi en Mongolie, et mit en relief les efforts fournis dans ce contexte pour la ralisation d'une approche de bas en haut, participative, axe sur l'tre humain et oriente vers le concret. L'oratrice prcisa que le rle du projet tait un rle de facilitation, visant prvenir la dsertification et promouvoir le dveloppement rural et la gestion durable des ressources naturelles. Elle plaida pour la participation des OCB et recommanda la prvision d'action de suivi dans les domaines:

  • des mcanismes d'incitation, tels que des rductions fiscales et l'octroi de rcompenses, pour le dveloppement communautaire;
     

  • du soutien institutionnel et financier de la participation;
     

  • du renforcement des capacits humaines et institutionnelles;
     

  • des liens et de l'intgration dans les stratgies de dveloppement locales; et
     

  • de l'laboration des critres de l'valuation de l'approche participative et de ses effets.

Liu Tio (Chine) prsenta les cadres et les arrangements lgislatifs et institutionnels consacrs la lutte contre la dsertification, mis en place dans son pays. Il donna un aperu sur une srie de lois appliques l'environnement, y compris la Loi Chinoise pour la Lutte contre la Dsertification, qui fournit, entre autres, un cadre juridique pour la promotion du dveloppement socio-conomique et pour l'tablissement des systmes de contrle. Il passa en revue les succs enregistrs dans les domaines de la mise en valeur des terres, de l'limination de la pauvret, de l'application des lois et de la promulgation des arrts municipaux. Identifiant les domaines ncessitant encore une attention, il mentionna la sensibilisation et la conscientisation, et l'amlioration de l'laboration et de la mise en application des lois.

U Thein Win (Myanmar) prsenta une synthse de l'approche adopte par son pays l'gard du Plan d'Action 21, laquelle fournissait un cadre pour les programmes visant la ralisation du dveloppement durable, y compris la lutte contre la dsertification. Au sujet de la mise en application de la CCD, l'orateur mentionna l'laboration des PAN et la mise en place de la Commission Nationale charge des Affaires Environnementales (CNAE), qui comprend des reprsentants de tous les ministres. Il mit en relief les Plans Directeurs Forestiers Nationaux de Myanmar, qui intgrent divers aspects de la lutte contre la dsertification, indiquant qu'il y avait de nombreux exemples illustrant les russites de l'action nationale dans le domaine de l'attnuation de la dgradation des sols.

Au cours du dbat qui suivit, plusieurs intervenants notrent l'importance:

  • de mesurer l'efficacit des mcanismes de participation du public;
     

  • de s'assurer de l'intgration du secteur priv, en particulier, les entits oprant dans les domaines forestiers, agricole et chimique;
     

  • d'tablir des liens pratiques entre la lutte contre la dsertification et la gestion des ressources naturelles;
     

  • d'laborer des indicateurs et des critres pour le suivi de l'efficacit des approches participatives; et
     

  • de tenir compte du rle des incitations et de la cration d'emplois au niveau communautaire.

L'AMERIQUE LATINE ET LES CARAIBES: Sergio Zelaya (du Secrtariat de la CCD) introduisit une synthse des principaux rsultats dgags des soumissions faites par les Parties appartenant la rgion Amrique Latine et Carabes. S'agissant des processus participatifs impliquant la socit civile, les ONG et les OCB, l'orateur souligna l'importance de l'instauration d'un environnement favorable au renforcement de la dcentralisation et de la participation dans la conception et dans la mise en uvre des politiques, et la ncessit de traiter du problme des faibles niveaux de participation des communauts locales et indignes. Au sujet des cadres lgislatifs et institutionnels, il nota que plusieurs pays avaient besoin d'OCB plus reprsentatives et mieux finances, appuyes par un soutien politique de haut niveau, pour aider l'quilibre des cadres stratgiques. Au sujet des liens et des synergies avec d'autres conventions internationales et avec les stratgies de dveloppement nationales, l'orateur indiqua que les soumissions notaient un besoin d'amliorer les procdures et l'intgration oprationnelle, ainsi que la ncessit d'adopter des approches stratgiques de dveloppement favorisant les activits conjointes, vitant la duplication des efforts et renforant le bon rapport cot-efficacit.

Carlos Alberto Zamora Pineiro (Bolivie) passa en revue les processus encadrant la participation de la socit civile dans la lutte contre la dsertification, dans son pays. Il donna un aperu sur l'tendue de la dsertification en Bolivie, sur la lgislation nationale mise en place pour la lutte contre le phnomne, et sur les efforts fournis dans le domaine de la dcentralisation des processus dcisionnels, aux fins de permettre une plus grande participation des communauts locales et des populations indignes dans les prises de dcisions politiques. Il indiqua que les rsultats de la dcentralisation ont englob une plus grande lgitimit des processus dcisionnels et une plus grande participation de la socit civile dans le suivi et dans le contrle des projets. Il constata toutefois que de faibles niveaux de motivation, l'chelle locale, s'engager dans le processus, ont t une entrave la participation.

Abril Mndez (Panama) dcrivit les cadres lgislatifs et institutionnels mis en place dans son pays pour faire face au problme de la dgradation des sols et donna un aperu sur les actions lgislatives, rglementaires et institutionnelles entreprises. L'oratrice prcisa que ces actions visaient rhabiliter l'environnement, promouvoir le dveloppement durable et amliorer la gestion dans les domaines de la conservation et de l'utilisation des ressources. Elle souligna que des mcanismes institutionnels ont t mis en place pour coordonner et harmoniser les politiques, pour combler les lacunes en matire de lois, et pour renforcer l'laboration et la mise en uvre des PAN.

Dornella Seth (Antigua et Barbuda) parla de l'utilisation des liens et des synergies entre les AEM dans son pays. Elle indiqua qu'en raison de la limite des capacits institutionnelles et techniques dans les Etats insulaires en dveloppement, l'utilisation des synergies est cruciale pour la mise en uvre des mesures retenues dans le cadre de la lutte contre la dsertification. Elle nota qu'Antigua et Barbuda s'est dot d'une agence centrale charge de la coordination des activits ayant trait aux AEM, aux fins de rduire la duplication des efforts et accrotre l'efficacit des travaux et de la coopration entre les entits gouvernementales.

Dans le dbat qui suivit, les participants soulevrent plusieurs questions concernant:

  • l'identification des intrts de la socit civile, en particulier, ceux des populations indignes, de leur manire de participer, de l'intgration de leurs points de vue dans les prises de dcisions et de leur impact sur le processus;
     

  • la mesure de l'impact de la nouvelle lgislation;
     

  • les approches rgionales dans le domaine de la promotion des synergies, dans les petits Etats insulaires en dveloppement;
     

  • l'identification des mesures probantes et des projets russis qui ont contribu l'amlioration des synergies entre les conventions environnementales; et
     

  • l'importance de la transparence dans les activits lies aux arrangements techniques et institutionnels.

LA MEDITERRANEE DU NORD ET L'EUROPE CENTRALE ET DE L'EST ET AUTRES PARTIES TOUCHEES: Faisant rfrence aux conclusions et aux recommandations de la runion rgionale tenue Genve, du 23 au 26 juillet 2002, Elysabeth David (du Secrtariat de la CCD) mit en exergue: la ncessit davantage d'activits de conscientisation; l'importance de la traduction des implications de la CCD dans un langage intelligible et de leur intgration dans les programmes ducationnels; et les possibilits d'une implication plus importante des ONG. Elle plaida pour une mise jour continue des lois environnementales et des arrangements institutionnels.

Abordant le rle des approches participatives, Victor Louro (Portugal) prsenta l'tude de cas portant sur la mise en uvre du PAN au Portugal. Il indiqua que les phases de planification du PAN incluent: une coopration avec les experts; la slection des reprsentants appropris des parties prenantes; la tenue d'ateliers appliquant des approches participatives; et l'identification des activits et les actions de suivi. Identifiant les dfis important qui restent relever, il mentionna la ncessit pour le PAN d'essayer de rpondre aux attentes des populations des zones touches.

Prsentant l'tude de cas portant sur les mesures lgislatives, Beatriz Bueno Gonzalez (Espagne) nota qu'une mise en valeur de terres dgrades a t effectue dans le cadre des projets de gestion des lignes de partage des eaux, d'hydrologie et de foresterie, se focalisant sur les domaines relevant du contrle public. L'oratrice nota que l'Espagne utilisait efficacement les technologies de conservation agricole appliques pour l'entretien de la vgtation et du couvert vgtal, pour la prservation de la fertilit des terres, et pour l'utilisation des subventions en faveur de la production agricole cologiquement rationnelle. Au sujet de la Politique Agricole Commune Europenne, elle nota la mise en place d'une nouvelle lgislation consacre aux "bonnes pratiques agraires," qui sont cruciales pour la lutte contre la dsertification. Abordant la question des leons apprises du processus de PAN espagnol, elle souligna que:

  • la rponse la dsertification ncessitait une approche juridique et institutionnelle multidisciplinaire;
     

  • les organisations institutionnelles et lgislatives avaient besoin de consolider et de coordonner leurs rponses; et
     

  • l'intgration des mesures de dsertification dans les programmes et les projets d'autres organisations et organes sectoriels, en s'assurant de la coopration inter-institutionnelle.

Vladimir Savchenko (Bilorussie) prsenta l'tude de cas portant sur l'intgration des mesures de mise en uvre ayant trait la CCD dans la stratgie nationale de dveloppement durable de la Bilorussie. Il mit en exergue le travail accompli par la cellule de travail inter-agences charge de la mise en application de la CCD, visant l'vitement de la duplication des efforts et la coordination des activits avec les agences et les organes nationaux chargs de la mise en uvre des autres conventions des Nations Unies. Il nota que, dans les efforts fournis dans le cadre de la mise en application de la CCD, la Bilorussie accordait une priorit aux mesures suivantes: le renforcement des capacits institutionnelles; les processus de planification conjoints avec les parties prenantes; les mesures nationales et sectorielles applicables la foresterie et l'agriculture; les projets pilotes; et la sensibilisation et la conscientisation du public. Evoquant les consquences de l'accident nuclaire de Tchernobyl, il souligna la ncessit d'une aide internationale pour le traitement de la contamination par radiation subie par la Bilorussie. Il mit en relief les tapes pratiques suivantes, ncessaires la cration des synergies entre les AEM:

  • l'tablissement d'un plan d'action national consolid englobant les conventions sur les changements climatiques, sur la biodiversit et sur la lutte contre la dsertification;
     

  • l'laboration d'auto-valuations des capacits nationales; et
     

  • la mise en place de projets pilotes de mise en uvre pratique portant sur l'amlioration des sols, sur la rduction des missions de GES et sur la protection de la biodiversit.

Dans le dbat qui suivit, les participants soulevrent plusieurs questions portant sur les causes de la dsertification dcoulant de l'abandon des terres et des empitements commis par les populations et sur la mesure de l'implication des femmes, des communauts rurales et des jeunes dans la mise en uvre des PAN et des projets de gestion des terres sches.

SYNTHESE DU PRESIDENT ET DEBAT GENERAL AUTOUR DES PRESENTATIONS THEMATIQUES: Aprs l'achvement des prsentations thmatiques, le Prsident du CRIC, Biaou, demanda aux dlgus de prsenter leurs rflexions sur les prsentations faites au cours des journes prcdentes, en se focalisant sur les leons apprises, et de traiter du point de savoir si la mise en application de la CCD avanait bien dans la bonne direction. Plusieurs de participants notrent la ncessit:

  • de trouver les outils adquats ncessaires la promotion de la participation du public dans chacun des pays;
     

  • de mettre en place des institutions et des lois visant promouvoir le dveloppement durable;
     

  • de cibler les jeunes en vue de leur implication dans les programmes participatifs, aux fins de s'assurer de la russite long terme des mesures anti-dsertification;
     

  • de traiter des synergies au niveau local ainsi qu'aux niveaux national et rgional; et
     

  • de dmontrer que les mesures anti-dsertification ont rduit ses effets et de confirmer que la participation accrue et le renforcement des capacits sont les bonnes mesures prendre.

Le Prsident Biaou prsenta ses commentaires sur les exposs, indiquant que pour ce qui est de la question de la participation, il tait ncessaire d'avoir: une implication du secteur priv, y compris celui acadmique; de fortes incitations pour obtenir et entretenir l'implication des populations; et le placement de l'accent sur la dcentralisation des processus dcisionnels.

S'agissant des cadres lgislatifs et institutionnels, il indiqua:

  • qu'une srie de lois est ncessaire pour le traitement des questions ayant trait la dsertification;
     

  • que les lois doivent tre non seulement labores et adoptes mais galement appliques tous les niveaux; et
     

  • que les ressources humaines, financires et matrielles ncessaires doivent tre mises la disposition des institutions existantes.

Au sujet des synergies entre les AEM, il stipula que:

  • les synergies entre les AEM pouvaient apporter une valeur ajoute dans l'utilisation effective et efficiente des ressources humaines, financires et matrielles;
     

  • l'utilisation probante des synergies exigeait un engagement ferme de la part des gouvernements aux fins de s'assurer de la coordination gnrale et de l'vitement des chevauchements et des doubles emplois; et
     

  • les gouvernements et les parties prenantes doivent concevoir et mettre en uvre des projets et des activits rpondant aux principaux objectifs de la CCD, tout en uvrant pour la promotion des synergies.

MERCREDI 13 NOVEMBRE 2002

EVALUATION THEMATIQUE II

La seconde valuation porta sur les sujets thmatiques 5, 6 et 7, savoir:

  • les mesures de rhabilitation des terres dgrades;
     

  • le suivi et l'valuation de la scheresse et de la dsertification, les systmes d'alerte prcoce ncessaires l'attnuation des effets de la scheresse, et
     

  • l'accs des Parties pays touchs, et en particulier, des Parties pays en dveloppement touchs, aux technologies appropries, l'information et au savoir-faire.

Ahmed Cissoko (du Secrtariat de la CCD) introduisit les tudes thmatiques portant sur les questions scientifiques et technologiques. Mettant en exergue les recommandations concernant la mise en valeur des terres dgrades, l'orateur nota que les PAN devaient promouvoir les bonnes pratiques en matire de gestion durable des eaux et des sols, l'agriculture organique, les pratiques traditionnelles, et qu'ils devaient intgrer les plans de raction aux catastrophes naturelles.

Introduisant l'tude thmatique consacre au suivi et l'valuation des systmes d'alerte prcoce pour l'attnuation des effets de la scheresse, il voqua le manque de donnes de rfrence, la limite de l'accs aux bases de donnes et des capacits humaines, institutionnelles et financires. L'orateur recommanda aux Parties de prendre des mesures caractre plutt prventif que ractif, notamment: l'laboration d'indicateurs et de points de repres; l'tablissement de systmes oprationnels d'alerte prcoce dans les domaines de la scheresse et de l'humidit des sols; et l'amlioration de la mise en rseau des institutions scientifiques.

Au sujet du renforcement des liens entre les dcideurs et les institutions scientifiques, l'orateur souligna la ncessit d'accorder une priorit l'laboration de nouvelles approches et de nouvelles technologies, et l'interaction entre les pays de la rgion de manire accrotre les flux d'informations, promouvoir les projets de recherche conjoints, et stimuler le savoir-faire technologique appropri. Il suggra galement une interaction et un soutien mutuels troits entre les rseaux de programmes thmatiques et le programme de travail de la Commission Scientifique et Technologique (CST).

Au sujet de l'accs aux technologies appropries, l'information et aux savoir-faire, il indiqua qu'en dpit de la disponibilit d'une large gamme de technologies et de connaissances et de techniques traditionnelles, souvent, les dcideurs n'utilisaient pas les rsultats de la recherche. Il recommanda que la CST procde: la dissmination des donnes concernant les connaissances et les bonnes pratiques traditionnelles disponibles; la facilitation d'une aide financire et technique accrue en faveur du transfert des technologies; et, la conduite de travaux sur les dimensions conomiques et sociales du transfert des technologies.

L'ASIE: Introduisant les tudes de cas soumises par la rgion asiatique, Rezaul Karim (du Secrtariat de la CCD) souligna la ncessit: d'une coordination plus efficace des activits de mise en valeur; d'une amlioration du suivi, de l'tablissement de systmes d'valuation et d'alerte prcoce; et d'un renforcement de la recherche scientifique pour l'impulsion de la mise en uvre des PAN. Durikov Muhamet (Turkmnistan) introduisit l'tude de cas soumise par son pays pour la rhabilitation des terres dgrades et mit l'accent sur: des problmes d'ingalit dans l'approvisionnement en eau; la collecte du bois de chauffe; la destruction des fourrages ; la faiblesse des systmes de drainage et d'irrigation; et la dgradation des sols dans les zones montagneuses. Abordant les mesures adoptes pour la mise en valeur des terres au Turkmnistan, l'orateur mit en exergue: la stabilisation des dunes de sable; les initiatives de gestion forestire dans les zones montagneuses; l'utilisation de nouvelles techniques d'irrigation; l'accroissement des semis; le dveloppement d'une zone verte plus importante en surface; et l'amlioration de la coopration avec les organisations internationales.

Introduisant l'tude de cas consacre au suivi et l'valuation des systmes d'alerte prcoce pour l'attnuation des effets de la scheresse, Naser Moghaddasi (Iran) parla des mthodes et des technologies utilises, y compris le recours l'imagerie satellitaire et la photographie arienne dans l'valuation des effets de la dsertification. L'orateur nota que l'Iran assurait le suivi des aspects hydrologiques, agricoles, mtorologiques et socio-conomiques de la scheresse. Il mit en relief les mesures prises pour: l'identification des domaines de la collecte des donnes; la dtermination de la vulnrabilit; la rpartition des ressources financires; la dtermination des priorits politiques; et le soutien des programmes de suivi et des mthodes de lutte contre les inondations.

Introduisant l'tude de cas portant sur l'accs aux technologies appropries, l'information et au savoir-faire, Ahmed Al-Attas (Ymen) souligna le besoin d'amliorer la mise en application des technologies appropries et l'utilisation du savoir indigne. Il indiqua que les projets et les programmes d'application des technologies doivent viser accrotre les rles des dirigeants communautaires et traditionnels et des femmes. Il nota les exigences des systmes de suivi et d'observation environnementale, des systmes d'information, et de la coopration avec les organisations internationales. Au sujet des pratiques en matire de gestion des ressources en eau, l'orateur voqua la ncessit: d'une application largie des pratiques traditionnelles; de captage des eaux d'inondation; l'accroissement de l'efficacit des pratiques d'irrigation; la collecte des eaux de pluie et des eaux de surface; et la protection des valles et des zones montagneuses.

Dans le dbat qui suivit les prsentations, les dlgus soulevrent nombre de questions portant, entre autres, sur:

  • l'identification des mthodologies de mise en valeur des sols salins;
     

  • la combinaison des mthodes modernes et des mthodes traditionnelles de collecte et du stockage des eaux de pluie;
     

  • l'identification des efforts ncessaires la rduction des effets anthropiques sur la dgradation des sols.
     

  • les mcanismes utiliss pour s'assurer de la participation des communauts de base dans les projets de lutte contre la dsertification;
     

  • la mobilisation et l'change des connaissances traditionnelles;
     

  • l'identification des incitations susceptibles d'encourager les agriculteurs et les leveurs participer la lutte contre la dsertification; et
     

  • l'intgration des jeunes et des femmes dans les projets de lutte contre la dsertification.

L'AMERIQUE LATINE ET CARAIBES: Introduisant les tudes de cas soumises par la rgion Amrique Latine et Carabes, Sergio Zelaya (du Secrtariat de la CCD) parla des efforts fournis l'chelle rgionale dans le domaine de la mise en valeur des terres dgrades. Il souligna toutefois, le besoin: d'un largissement de la base des donnes concernant les technologies; d'une promotion accrue des pratiques agricoles durables; et la formulation d'indicateurs pour la prvention de la scheresse et pour le suivi de ses effets. L'orateur prcisa que ces indicateurs doivent tre de caractre environnemental, conomique et social, et qu'ils doivent tre clairs et accessibles toutes les parties prenantes. Au sujet de la mise en valeur des terres dgrades, il plaida pour l'utilisation de l'expertise et des connaissances traditionnelles rgionales disponibles, de systmes d'alerte prcoce spcifiques la rgion, et de synergies entre les politiques environnementales. Il appela les pays industrialiss fournir des financements aux projets de suivi et de mise en valeur, entrepris dans la rgion.

Au sujet des mesures de rhabilitation des terres dgrade, Miguel Moriya Roa (Paraguay) nota qu'en raison des dfrichages par le feu, de l'exploitation mcanise des terres, et du surpturage, son pays est confront une dgradation rapide des sols la fois dans les rgions arides et les rgions humides. Soulignant la ncessit d'un changement dans les mthodes de production, il plaida pour la rduction des labourages et l'limination des dfrichages par le feu. Il expliqua que compte tenu des priodes transitoires peu profitables, les petits agriculteurs se trouvent limits dans le changement des mthodes de production, et appela aux entits nationales et internationales du secteur priv participer de manire directe dans ce processus.

Introduisant l'tude de cas portant sur le suivi et l'valuation des systmes d'alerte prcoce, Elena Abraham (Argentine) qualifia ces sujets de facteurs cls de la mise en application de la CCD aux niveaux rgional et sous-rgional. Notant le manque de savoir-faire chez les parties prenantes, elle souligna l'importance de la communication et des changes d'expriences efficaces. Elle fit galement tat des efforts fournis dans le domaine du renforcement des capacits dans les secteurs scientifiques et institutionnels, et plaida pour l'implication des ONG et pour l'amlioration des liens entre les programmes nationaux et les programmes internationaux.

Introduisant l'tude de cas consacre l'accs aux technologies appropries, l'information et au savoir-faire, Carlos Pineda Mejia (Honduras) mit en exergue l'utilisation du savoir traditionnel et de la science dans le traitement de la conservation et la rhabilitation des sols. Se rfrant au problme de la pauvret dans son pays, il indiqua que la scurit alimentaire devait tre prioritaire et dcrivit les activits en cours dans le domaine de la mise en valeur des terres, y compris: la gestion des eaux souterraines; la gestion des dchets; le zro labourage; le semis direct; et l'vitement des dfrichages par le feu.

Au cours du dbat qui suivit, des questions touchant aux considrations suivantes furent souleves:

  • l'amlioration des changes d'informations entre les pays du sud;
     

  • les approches utilises pour l'amlioration des investissements mis disposition des projets de mise en valeur mens dans les zones arides;
     

  • les approches utilises pour la dissmination de l'information concernant les technologies et les mthodes agricoles appropries;
     

  • les repres et les indicateurs ncessaires l'valuation des effets de la rhabilitation des sols;
     

  • les mthodologies utilises pour tablir une distinction entre les technologies appropries par rapport aux pratiques locales;
     

  • les indicateurs utiliss pour la mesure des effets socio-conomiques de la dsertification, aux niveaux des communauts et des mnages; et
     

  • le traitement de la question de la participation des petits agriculteurs par rapport l'introduction des nouvelles technologies.

LA MEDITERRANEE DU NORD ET L'EUROPE CENTRALE ET DE L'EST ET AUTRES PAYS TOUCHES PARTIES: Identifiant les mesures mises en place pour la rhabilitation des terres dgrades, Elysabeth David (du Secrtariat de la CCD) nota que ces mesures sont focalises sur la reforestation, la rhabilitation des terrasses et des systmes d'irrigation et sur le dessalement des terres. Entre autres mesures adoptes pour la prvention de la dsertification, l'oratrice voqua celles appliques la gestion des lignes de partage des eaux, la matrise de l'rosion, l'agriculture organique et la rduction de la teneur en sel des terres. Notant que l'Europe a plac un accent limit sur l'application du savoir traditionnel, elle mit en relief la ncessit d'une information scientifique plus accessible aux usagers de base, d'un travail plus approfondi sur les questions socio-conomiques et d'une plus grande intgration des recommandations de la CST dans les PAN. Identifiant les questions devant faire l'objet d'un dbat, elle suggra de se focaliser sur la mise en valeur des sols dgrads relevant du secteur priv, l'laboration de programmes transfrontaliers de suivi, et de s'assurer que les dcideurs ont accs aux rsultats du suivi et de la recherche, appliqus la scheresse.

Introduisant l'tude de cas concernant les mesures mises en place pour la rhabilitation des terres dgrades, Ashot Vardevanyan (Armnie) donna un aperu sur les principaux facteurs contribuant la dgradation des sols dans son pays. Il prsenta les mesures retenues en faveur de la mise en valeur des terres dgrades, dont: l'amlioration de la lgislation et le renforcement de la gestion Etatique de l'environnement; l'accroissement de la proprit conomique; et l'amlioration de l'utilisation des ressources naturelles. Il dcrivit divers efforts fournis dans les secteurs de l'agriculture, du dveloppement urbain, de l'industrie et des transports.

Dra Kulauzov (Hongrie) introduisit l'tude de cas portant sur le suivi et l'valuation des systmes d'alerte prcoce, et donna un aperu sur les politiques appliques dans son pays. Elle recommanda l'laboration de cartes europennes consacres au suivi et l'valuation de la scheresse, et la mise en place d'un rseau de ractivit la scheresse en Europe Centrale et de l'Est. Elle nota qu'un suivi et une valuation efficaces exigeaient une coordination plus effective, des mthodologies amliores et une communication accrue.

Introduisant l'tude de cas portant sur l'accs aux technologies appropries, l'information et au savoir-faire, Mordechai Rodgold (Isral) mit en relief les pratiques appliques par son pays, y compris: l'exploration de possibilits agricoles bases sur des ressources en eaux de faible qualit et de quantit variable; le reboisement des zones arides; le dveloppement des synergies entre le reboisement et l'agriculture; la rutilisation des eaux uses; et la coopration avec les Etats voisins dans l'laboration de normes communes.

Dans le dbat qui suivit, les participants soulevrent nombre de questions mergeant des prsentations et touchant aux considrations suivantes:

  • la rpartition des responsabilits entre les gouvernements et la socit civile dans le traitement des problmes ayant trait la lutte contre la scheresse;
     

  • l'attribution des responsabilits par rapport la dgradation des terres;
     

  • la rhabilitation des terres dgrades par les activits minires;
     

  • le rle de l'valuation des effets environnementaux; et
     

  • les effets environnementaux de l'utilisation des eaux uses dans les projets de lutte contre la dsertification.

JEUDI 14 NOVEMBRE 2002

L'AFRIQUE: Introduisant les tudes de cas soumises par la rgion africaine, Bettina Horstmann (du Secrtariat de la CCD) mentionna le manque de systmes appropris de suivi et d'valuation, et la ncessit d'un soutien financier et logistique accru en faveur des institutions de recherche pour l'opration des systmes d'alerte prcoce et l'entreprise de projets de suivi et d'valuation. Elle dclara qu'il est besoin d'laborer et d'appliquer des repres pour le suivi de l'tendue de la dgradation des ressources naturelles en Afrique. Faisant observer que nombre de programmes et de projets sont en place, elle nota le manque de coordination qui les caractrise et qui caractrise l'laboration et la mise en uvre des PAN. Elle recommanda une focalisation sur les options offertes dans les domaines de la lutte contre la dsertification et de l'attnuation des effets de la scheresse et nota la ncessit d'valuer la viabilit des programmes disponibles dans les zones arides. S'agissant de l'accs aux technologies appropries, l'information et au savoir-faire, elle mit l'accent sur la dissmination et l'application du savoir-faire et des bonnes pratiques traditionnels, sur le besoin d'un soutien accru en faveur du transfert des technologies, et sur l'accroissement de l'implication du secteur priv.

Prsentant l'tude de cas consacre au thme de la rhabilitation des terres dgrades, Jane Malephane (Lesotho) parla des efforts fournis par son pays pour l'engagement des jeunes dans les initiatives de gestion environnementale et de mise en valeur des terres. Elle introduisit plusieurs programmes de formation mis en place par le 'National Environmental Youth Corps', mettant en exergue des activits telles que la plantation d'arbres, la rduction et le recyclage des dchets et la construction utilisant des matriaux locaux. Abordant les avantages offerts par cette approche, elle nota les succs accomplis dans les domaines: de la mise en valeur des terres; de l'implication des jeunes; de la prvention des crimes; de l'inversion de l'exode rural; de l'volution des attitudes communautaires en faveur de l'environnement; et de la fourniture de moyens de subsistance alternatifs.

S'agissant de l'tude de cas consacre au thme du suivi et de l'valuation de la scheresse et de la dsertification, Papa Mawade Wade (Sngal) identifia les diverses technologies appliques dans son pays, y compris, celles bases sur la tldtection et sur l'imagerie satellitaire. Il souligna la valeur de ces technologies: pour l'orientation des agriculteurs vers des parcours convenables; pour le suivi et la prvision des feux de brousse; pour l'identification des zones haut risque; et pour la prvision des rcoltes et du meilleur moment de les effectuer. Il indiqua que les expriences tires de l'utilisation de ces technologies sont en cours d'intgration dans le PAN du Sngal et plaida pour l'tablissement, aux niveaux national et rgional, de structures institutionnelles charges du soutien et de l'entretien des systmes de suivi et d'alerte prcoce.

Abordant le thme de l'accs aux technologies appropries, l'information et au savoir-faire, Abdel Moneim Mohamed Hegazi (Egypte) prsenta les rsultats de l'tude pilote utilisant des technologies innovantes de collecte des eaux de pluie pour le dveloppement rural des zones semi-dsertiques. L'orateur nota que les objectifs du projet englobaient: l'amlioration des opportunits d'emploi pour les populations locales et autochtones; l'amlioration des revenus et de la qualit de vie des populations locales; et la diminution de la dgradation des sols travers la conservation des ressources en eau. Identifiant les rsultats positifs du projet, il mit en exergue: l'amlioration de la productivit agricole; la cration d'opportunits d'emploi dans les secteurs du tourisme, de la construction et du commerce; la prservation du savoir indigne; et l'engagement des femmes dans des activits artisanales et d'levage. Abordant la question de la viabilit des programmes de collecte des eaux, il mit l'accent sur la ncessit: de modlisations intgres pour la conception et la mise en application des systmes de collecte des eaux de pluie; le dveloppement des priorits de la recherche pour faire face aux contraintes; l'tablissement de programmes de formation pour les divers niveaux; et la conscientisation du public.

Aprs la prsentation des tudes de cas, les dlgus soulignrent les points suivants:

  • traiter les options offertes dans le domaine de la prvention de la dgradation des terres;
     

  • s'assurer de la viabilit des programmes qui encouragent la participation des jeunes sans emploi dans la lutte contre la dgradation des sols;
     

  • accrotre les niveaux de la participation des ONG dans les organes tablis pour la fourniture d'un avis et l'laboration des programmes de lutte contre la dgradation des terres;
     

  • appliquer les connaissances traditionnelles et locales dans les systmes d'alerte prcoce;
     

  • traiter la question des cots de l'opration et de l'entretien des systmes de tldtection et de suivi satellitaire;
     

  • impliquer les dcideurs oprant dans le domaine des changements climatiques dans la conception et dans l'opration des systmes de suivi et d'valuation et d'alerte prcoce;
     

  • appliquer les repres et des indicateurs de la CST dans les systmes nationaux de suivi et d'alerte prcoce;
     

  • s'assurer de la coopration et de l'change d'informations entre les scientifiques, les chercheurs et les usagers; et
     

  • traduire les rsultats du suivi et des valuations satellitaires dans les politiques et mesures gouvernementales.

SYNTHESE DU PRESIDENT ET DEBAT GENERAL AUTOUR DES PRESENTATIONS DE L'EVALUATION THEMATIQUE: Aprs l'examen des questions mergeant des prsentations africaines, les dlgus engagrent un dbat gnral pour la dtermination des conclusions et des recommandations devant tre dgages des exposs portant sur les questions scientifiques et techniques issues de l'ensemble des cinq rgions de la CDD, prsents au cours des deux dernires journes.

Identifiant les questions ncessitant davantage de dialogue, le Prsident du CRIC, Biaou, numra les points suivants:

  • s'assurer que les activits de rhabilitation existantes tiennent compte des objectifs retenus dans le cadre des PAN;
     

  • prendre des mesures pour l'adaptation et l'intgration des projets et des activits prsents dans les stratgies de dveloppement nationales;
     

  • adopter les techniques ncessaires la dissmination des rsultats de la recherche l'ensemble des parties prenantes, y compris celles du niveau local;
     

  • identifier les actions prventives devant tre prises pour l'vitement de la scheresse;
     

  • reconnatre l'utilit des recommandations de la CST dans la mise en application des mesures de lutte contre la dsertification;
     

  • promouvoir la dissmination concrte du savoir-faire et des bonnes pratiques dans les rangs des dcideurs politiques;
     

  • reconnatre le rle du savoir traditionnel dans l'laboration des PAN; et
     

  • tablir un mcanisme permettant de s'assurer de la disponibilit de l'accs au transfert des technologies et au financement pour les parties prenantes.

En rponse l'identification des thmes effectue par le Prsident, les dlgus soulevrent nombre de questions portant entre autres sur:

  • la reconnaissance, l'utilisation et l'intgration des avantages relatifs offerts par les zones arides;
     

  • la ncessit d'appliquer des stratgies la fois prventives et adaptatives dans le traitement de la dsertification;
     

  • l'identification des avantages de l'application des technologies anciennes, traditionnelles et modernes;
     

  • l'amlioration de l'accs des communauts aux technologies;
     

  • l'tablissement d'un mcanisme pour l'application des techniques et des connaissances traditionnelles dans les pays dots de conditions similaires;
     

  • le renforcement des rles des jeunes et des femmes dans le processus travers des initiatives de formation;
     

  • la ncessit d'une meilleure observation et utilisation des recommandations de la CST;
     

  • la promotion des interconnexions entre les stratgies conomiques et celles anti-dsertification;
     

  • l'utilisation des organisations rgionales et sous-rgionales dans les changes d'informations entre les pays;
     

  • la cration d'inventaires des pratiques traditionnelles devant tre partages par les Parties et utilises dans les PAN;
     

  • l'engagement des communauts scientifiques nationales dans la mise en application de la CCD;
     

  • la considration des activits et des approches adoptes en rapport avec d'autres AEM et l'utilisation des synergies disponibles entre elles;
     

  • la considration des effets sociaux, culturels et conomiques de la dgradation des terres, y compris les questions ayant trait aux rgimes fonciers;
     

  • l'amlioration de la dissmination de l'information concernant la dsertification aux communauts locales;
     

  • l'utilisation des pratiques de planification de l'occupation des terres;
     

  • l'assurance que les PAN ont des applications transversales; et
     

  • la mobilisation de ressources suffisantes pour la couverture des systmes d'alerte prcoce et de gestion des risques dans les pays touchs Parties.

EVALUATION THEMATIQUE III

La troisime valuation thmatique traita du sujet thmatique 3, savoir, celui de la mobilisation et de la coordination des ressources, la fois domestiques et internationales, y compris les conclusions et les accords concernant les partenariats.

Cheikh Sourang (Mcanisme Mondial) labora le rle du MM dans la mise en place des partenariats et dans la mobilisation des ressources pour la lutte contre la dsertification et de l'radication de la pauvret. Notant que la formulation des PAN est un long processus exigeant une participation et un soutien financier diffrents niveaux, l'orateur indiqua qu'il est besoin d'difier des partenariats et d'intgrer les objectifs de la CCD dans les processus gouvernementaux de planification et de budgtisation. Il nota les effets multiplicateurs quantitatifs et qualitatifs des investissements, et souligna le rle catalytique du MM dans la mobilisation des ressources pour la promotion de la participation de la socit civile dans la mise en application de la CCD. Il souligna la ncessit d'tudes de cas justifiant les investissements dans le contrle de la dsertification et dans la dgradation des sols. Il mit en relief les programmes existants entre le MM et le FEM, notamment ceux: de l'Etude Mondiale sur la Dgradation des Terres; de la gestion intgre des eaux et des sols en Afrique; et le Programme de Gestion des Zones Arides du Kazakhstan. Il voqua la mise en place prochaine du programme de formation et d'change d'informations du MM et du FEM, et plaida pour l'exploration de nouveaux mcanismes de financement et l'laboration de plans de travail applicables aux niveaux national et sous-rgional.

Melchiade Bukuru (du Secrtariat de la CCD) introduisit le rle du FEM dans la mobilisation et de la coordination des ressources destines la lutte contre la dgradation des sols et la dsertification. Il indiqua que durant le SMDD, les dirigeants du monde entier ont pris l'engagement d'inverser le processus de la dgradation des sols et d'accrotre la productivit agricole. Faisant rfrence la dcision prise par l'Assemble du FEM dsignant la dgradation des terres comme ple de focalisation du FEM, l'orateur dclara qu'une tape importante venait d'tre franchie dans le processus de l'amlioration du soutien financier de la mise en application de la CCD.

L'AMERIQUE LATINE ET LES CARAIBES: Sergio Zelaya (du Secrtariat de la CCD) introduisit les tudes de cas soumises par la rgion Amrique Latine et Carabes, sur le thme de la mobilisation des ressources, soulignant le besoin grandissant de rserver des ressources substantielles, prvisibles et viables, la mise en application de la CCD. Il nota le manque de donnes quantitatives et qualitatives concernant les liens entre la dsertification et le dveloppement conomique et social. Mettant en relief la ncessit de renforcer les ressources financires, il appela les pays industrialiss fournir des financements pour l'laboration et la mise en uvre des PAN.

Prsentant l'tude de cas soumise par son pays sur le thme de la mobilisation des ressources, Karen Smith (Barbade) souligna que les Carabes formaient une zone conomiquement et socialement diverse et qu'elle est face des dfis particuliers dus la petitesse de sa taille dmographique, son loignement gographique et vulnrabilit aux conditions mtorologiques extrmes. L'oratrice indiqua que des contraintes financires, humaines, techniques et technologiques constituaient autant d'entraves pour la sous-rgion, posant souvent ses membres des difficults dans la ralisation de leurs obligations internationales. Elle parla des sources de financement intrieures et extrieures, notant la faible coordination des financements extrieurs et les besoins en la matire et le fait que les stratgies adoptes dans la sous-rgion sont souvent incomprises l'tranger.

Mariano Espinoza Camacho (Costa Rica) prsenta l'tude de cas portant sur le thme de la mobilisation des ressources et des activits de coordination menes au Costa Rica. L'orateur dcrivit les sources de financement nationales et internationales et souligna les succs raliss dans la couverture des services environnementaux lis aux initiatives entreprises dans le domaine du reboisement. Il souligna que la russite de la concrtisation de la couverture des services environnementaux exigeait l'implication des dcideurs, la mise en place d'une lgislation efficace et la conduite d'un programme de conscientisation du public quant aux avantages offerts par une telle entreprise.

Reynold Murray (Saint Vincent et Grenade) prsenta l'tude de cas focalise sur la sous-rgion des Carabes et fournissant des exemples spcifiques d'initiatives mises en place. Il parla du scepticisme qui existe la fois l'intrieur et l'extrieur des Carabes concernant la svrit des problmes de dgradation des sols et nota que les proccupations environnementales sont souvent considres comme tant secondaires par rapport aux proccupations de survie. Il indiqua que la sous-rgion des Carabes n'est pas perue comme une zone prioritaire, l'chelle internationale, pour recevoir une aide financire destine la lutte contre la dsertification, et nota que peu de fonds y ont t reus ce jour. Il mit en relief le manque de ressources humaines et techniques dans le secteur public et dans les rangs des ONG locales, ainsi que la faiblesse du nombre de PAN parachevs dans la sous-rgion.

Les tudes de cas furent suivies par un dbat autour des exposs prsents par le FEM et par le MM. Le Prsident Biaou demanda aux participants de traiter du point de savoir si le MM a accompli un travail suffisant dans le domaine de la mobilisation et de la canalisation des ressources vers les pays en dveloppement touchs Parties, du point de savoir si les objectifs de la CdP dans ce domaine sont en train d'tre satisfaits, et du point de savoir si l'implication du FEM amliorera la mise en application au niveau local. Les participants firent part de leurs rserves concernant les questions ayant trait :

  • l'identification de la stratgie adopte par le MM pour la facilitation du financement, la lueur des critres de financement du FEM et de son systme de calcul des cots marginaux;
     

  • l'identification des possibilits de financer la mise en place de rseaux de programmes techniques, travers le MM, avec l'appui du FEM;
     

  • l'amlioration des approches appliques au niveau national pour l'amlioration de la mobilisation des ressources;
     

  • l'tablissement de partenariats offrant des avantages directs aux communauts locales;
     

  • l'identification des plans retenus par le MM pour la promotion des financements en faveur des Carabes; et
     

  • la facilitation du financement des ONG, travers le MM.

VENDREDI 15 NOVEMBRE 2002

L' AMERIQUE LATINE ET CARAIBES: le vendredi matin, les participants procdrent l'examen des questions qui avaient t souleves au cours de la sance thmatique du jeudi et portant sur le thme de la mobilisation et de la coordination des ressources. Les dlgus abordrent nombre de questions, notamment celles concernant:

  • le dpassement du problme du manque d'intrt exprim par les donateurs internationaux l'gard des projets de lutte contre la dgradation des sols aux Carabes;
     

  • l'identification des contraintes auxquelles se trouvent confronts les pays de la sous-rgion des Carabes dans le domaine de la mobilisation des financements extrieurs;
     

  • la conscientisation du public pour aider la ralisation de la couverture des initiatives de services environnementaux;
     

  • l'identification des obstacles entravant la couverture des initiatives de services environnementaux;
     

  • le traitement du rle des oprateurs du tourisme dans les mesures prises dans le cadre de la lutte contre la dgradation des terres; et
     

  • l'accroissement de l'utilisation des efforts rgionaux dans la mobilisation et la coordination des financements.

LA MEDITERRANEE DU NORD ET L'EUROPE CENTRALE ET DE L'EST ET AUTRES PAYS TOUCHES PARTIES: Introduisant les tudes de cas portant sur le thme de la mobilisation des ressources, Elysabeth David (du Secrtariat de la CCD) parla du manque de financements allous la lutte contre la dsertification et la dgradation des terres dans cette rgion. Notant qu'un accroissement des ressources financires est crucial pour la mise en application de la CCD, l'oratrice mit en exergue le renforcement du soutien du financement des PAN et des projets prioritaires, tels que ceux ayant trait la formation et la conscientisation, et la fourniture des quipements ncessaires aux bases de donnes et aux systmes de suivi. Au sujet de la mise en place des partenariats, elle mentionna la mise disposition de ressources pour les processus prparatoires du lancement des partenariats et de la tenue de runions des correspondants de la rgion Europe Centrale et de l'Est, consacres l'identification des mcanismes concrets ncessaires l'dification des partenariats.

Introduisant l'tude de cas portant sur la mobilisation des ressources en Italie, Anna Luise (Italie) nota que le soutien financier tait fourni travers le budget national, avec une focalisation sur l'appui des activits des OCB et sur la mise en application des PAN, et travers les activits inscrites dans le cadre des politiques environnementales, agricoles et infra-structurelles. Au sujet des politiques agricoles, elle identifia une mobilisation des ressources pour la mise en uvre des mesures agri-environnementales, des mesures d'attnuation de la scheresse et pour la compensation des agriculteurs pour les pertes de rcoltes subies durant les priodes de scheresse. Elle nota qu'un financement tait fourni aux projets traitant: de l'rosion des sols; de la distribution d'eau; de la foresterie; de la protection des zones montagneuses; de la prvention et de la lutte contre les incendies; des systmes d'irrigation; et de la prvention de la dgradation chimique et biologique des terres. Identifiant les leons apprises, elle souligna que la dsertification et la dgradation des terres ne sont pas suffisamment reconnues comme tant des problmes environnementaux majeurs et nota le caractre limit des ressources fournies par les budgets nationaux existants. Elle suggra une amlioration de la coordination entre les activits entreprises dans les domaines de l'agriculture, de l'infrastructure et de la recherche et traitant de la gestion environnementale.

Introduisant l'tude de cas soumise par son pays, Ryszard Debicki (Pologne) donna un aperu sur les fonds disponibles consacrs l'environnement et au dveloppement durable en Pologne. L'orateur indiqua que s'agissant de la dgradation des sols, la Pologne est touche par des scheresses et des inondations catastrophiques, par la raret et la mauvaise qualit des ressources en eau, et par des pertes de sols. Il appela des rponses adquates, fiables et comptentes pour la mise en application de la CCD et suggra la conduite de nouvelles activits intgrant des mesures de lutte contre la dgradation des terres dans les SNDD. Il recommanda l'utilisation de cadres politiques pour la mobilisation de ressources additionnelles, et le renforcement des liens entre les programmes d'action relevant des diffrents AEM.

Prsentant l'tude de cas soumise par son pays sur le thme de la mobilisation des ressources, Avertano Role (Malte) souligna qu'en dpit du fait que Malte ne dispose pas des ressources financires ncessaires la lutte contre la dsertification, le pays rencontre des difficults se qualifier pour le financement international consacr l'environnement. L'orateur nota que les cots de la dgradation des sols, n'apparaissent souvent pas dans les estimations financires nationales, du fait qu'ils sont directement supports par les agriculteurs. Il indiqua que les projets de recherche acadmique et les projets estudiantins devaient bnficier d'une priorit au niveau de la coopration rgionale et des partenariats. Il prcisa que la mise en place du Programme de Gestion Intgre des Littoraux (CAMP), impliquant des institutions nationales et des partenaires internationaux, comme le PNUE, a garanti un soutien financier pour la ralisation d'un important projet pilote portant sur la gestion intgre des ressources en eau et sur la matrise de la dsertification Malte. Mettant en relief les russites accomplies par le projet pilote, il souligna le besoin de fonds supplmentaires pour l'tablissement des donnes de rfrence, pour l'application de l'exprience tire du projet pilote dans d'autres rgions de Malte, et pour la conduite de projets conjoints avec d'autres petits Etats insulaires.

Dans le dbat qui suivit les prsentations, les dlgus soulevrent nombre de questions portant sur:

  • l'identification des organes appropris pour l'administration du fonds environnemental, aux niveaux national et local;
     

  • le lien entre le dveloppement de l'infrastructure et la dgradation des sols et le lien entre les fonds qui leur sont consacrs;
     

  • l'implication du secteur priv dans la mobilisation des ressources;
     

  • les applications potentielles de la cartographie des zones risques; et
     

  • l'amlioration des flux d'informations entre les petits Etats insulaires en dveloppement.

L'AFRIQUE: Introduisant les tudes de cas africaines sur le thme de la mobilisation et de la coordination des ressources, Bettina Hostmann (Secrtariat de la CCD) prsenta une synthse des donnes figurant dans les rapports nationaux africains, et passa en revue les conclusions et les recommandations issues de la runion rgionale africaine, tenue Windhoek, en Namibie, du 15 au 19 juillet 2002. L'oratrice cita parmi les principaux dfis relever par les Parties africaines: la conclusion d'accords de partenariat long terme; le besoin pour les Parties, de matriser les initiatives; la consolidation du soutien du FEM la mise en application de la CCD; et la ncessit pour les pays de jouer un rle significatif dans la mobilisation des ressources, dans le contexte du Nouveau Partenariat pour le Dveloppement de l'Afrique (NEPAD).

Prsentant l'tude de cas soumise par son pays, Salif Kanout (Mali) numra les problmes lis la dgradation des sols auxquels le Mali se trouve confront, les sources de financement disponibles et les mesures internes et externes envisages pour le renforcement de la mobilisation des ressources. L'orateur parla des efforts fournis aux plans lgislatif et institutionnel pour amliorer l'harmonisation des programmes aux niveaux national et international. Il nota les points forts des programmes mis en place au Mali, mentionnant en particulier: le soutien consistant apport par l'Etat donateur chef de file; la mise en place d'un cadre institutionnel permanent; la coordination efficace; et la participation de la socit civile. Il voqua galement les points faibles du processus, qui englobent: l'instabilit des structures gouvernementales; l'insuffisance des ressources financires; l'harmonisation des travaux effectus par les diffrents acteurs; l'inadquation du soutien politique de haut niveau; et les difficults rencontres dans la fourniture de l'accs l'information, dans les zones dfavorises.

Mohamed Ismail (Tunisie) commena l'expos de l'tude de cas soumise par son pays, par un aperu sur le degr atteint par la dsertification en Tunisie, sur le fonds national consacr la lutte contre la dsertification et sur les rsultats raliss travers la coopration entre les partenaires nationaux et internationaux, dans le domaine de la lutte contre la dgradation des sols. L'orateur voqua les conclusions de l'atelier national organis sur le thme de la mobilisation des ressources, l'intgration du PAN dans le Plan de dveloppement conomique et social du pays, et la bonne marche de la collaboration avec les partenaires du dveloppement. Il conclut en indiquant: que le PAN constituait un cadre unificateur pour les programmes environnementaux et la CCD; que la concertation permanente mene avec les partenaires du dveloppement est cruciale; et qu'un soutien consistant et substantiel est ncessaire pour la facilitation de la mise en application de la CCD aux niveaux national, sous-rgional et rgional.

Dans l'expos de son tude de cas, Stephen Muwaya (Ouganda) passa en revue la stratgie gnrale de dveloppement de son pays, axe sur l'radication de la pauvret, la modernisation de l'agriculture, la protection de l'environnement et la bonne gouvernance. L'orateur dcrivit les efforts fournis pour la mobilisation des ressources en faveur du PAN, qui avaient englob: l'implication du ministre des finances; l'accroissement des allocations budgtaires destines la gestion de l'environnement et des ressources naturelles; l'tablissement d'un plan de travail pour la mobilisation des ressources; l'intgration des objectifs du PAN dans les cadres du dveloppement national; la promotion des synergies avec les conventions environnementales en rapport et l'accroissement de leur intgration dans les processus de planification nationale; et l'ouverture d'un dialogue sur le cadre devant rgir le partenariat pour la mise en uvre du PAN.

Dans le dbat qui suivit la prsentation des tudes de cas, les dlgus soulevrent les points suivants:

  • le traitement des voies et moyens d'aplanir les difficults rencontres dans la mobilisation des ressources financires et des investissements intrieurs;
     

  • l'valuation de l'efficacit des runions des donateurs;
     

  • la dcentralisation des procdures de budgtisation pour la mise en uvre du PAN;
     

  • la dtermination du point de savoir si l'intgration des activits passait par une augmentation des ressources financires affectes;
     

  • la rationalisation des procdures de mobilisation des ressources entre le niveau ministriel et le niveau dpartemental;
     

  • l'identification de moyens plus systmatique de travailler avec les pays donateurs partenaires;
     

  • l'identification des ressources et des procdures de rapprovisionnement du fonds national pour la lutte contre la dsertification;
     

  • la reconnaissance de la contribution apporte par les ONG dans la mobilisation des ressources l'chelle nationale et celle internationale;
     

  • l'vitement du double emploi dans l'utilisation des sources de financement des AEM, travers l'amlioration des synergies et de la coordination;
     

  • l'accroissement de l'efficacit au niveau des projets et de leur administration; et
     

  • l'engagement des officiels du ministre des finances dans le processus du PAN, en vue de soutenir la mobilisation des ressources intrieures.

L'ASIE: Introduisant les tudes de cas soumises par la rgion asiatique, Rezaul Karim (CCD) souligna la ncessit d'allocations budgtaires nationales pour la mise en application des PAN et d'un soutien accru de la part des donateurs bilatraux et multilatraux, y compris le FEM. Il plaida pour l'tablissement de forums consacrs la mise en place des partenariats et des mcanismes consultatifs nationaux. Il qualifia l'implication du secteur priv de facteur cl, dans la mobilisation des ressources et mit en exergue le besoin: de financements catalytiques pour les programmes existants et ceux venir; d'une amlioration des capacits technologiques des parties prenantes; d'une coopration sous-rgionale et de rseaux de programmes thmatiques; d'une reproductibilit des tudes de cas probants; et de l'laboration de programmes et d'ateliers de formation.

Introduisant l'tude de cas de son pays, Sisir Kumar Ratho (Inde) souligna la ncessit d'adapter les PAN aux circonstances locales. Il signala que des progrs ont t accomplis dans le domaine de la mise en place des partenariats avec l'extrieur et mentionna, titre d'exemples, le soutien apport par la CCD, le MM et par nombre de gouvernements trangers. Au sujet des activits futures, l'orateur mentionna la tenue prochaine d'un atelier technique consacr au thme des financements extrieurs pour la mise en application du PAN, et l'tablissement d'un forum consacr l'dification des partenariats. Il mit l'accent sur le besoin d'une mise en application stricte des accords conclus et de l'observation des exigences des donateurs.

Prsentant l'tude de cas de son pays, Pham Minh Thoa (Vit-nam) souligna le rle de la foresterie dans la lutte contre la dsertification. L'oratrice identifia nombre de dfis relever dans la gestion forestire et notamment: l'accroissement de l'implication des parties prenantes locales; l'augmentation des ressources financires; l'amlioration de la coordination entre les projets; et l'expansion des cadres politiques oprationnels. Mettant en relief les partenariats raliss entre son gouvernement et divers bailleurs de fonds, elle parla de la ncessit d'une collaboration continue, fonde sur les politiques, les stratgies, les priorits et les principes approuvs pour la mise en application. Elle mentionna divers principes de base et oprationnels, et en particulier: dcentraliser de manire effective la planification, la programmation et la mise en uvre; s'assurer de l'implication optimale des parties prenantes et des bnficiaires; et tablir des liens efficaces avec les programmes de dveloppement rural, d'allgement de la pauvret et d'attnuation des catastrophes. Elle souligna le besoin de dvelopper davantage les partenariats, de runions annuelles consacres l'valuation des partenariats, et d'une focalisation permanente sur l'amlioration des moyens de subsistance.

Exposant l'tude de cas de son pays, Tuo Liu (Chine) mit l'accent sur nombre d'activits pilotes menes dans le cadre de la lutte contre la dsertification et voqua le systme de coordination mis en place par le gouvernement chinois. L'orateur prcisa que les collectivits locales se doivent de contribuer au financement, sur une base galitaire, et d'laborer des projets adapts aux conditions locales. Il mit en exergue l'efficacit des mesures d'incitation, telles que les politiques fiscales prfrentielles, les exemptions de taxe, les prts faible intrt, et les compensations en nature ou en numraire. Nonobstant les rsultats encourageants obtenus, le dlgu fit part de ses proccupations concernant: les limites des ressources financires et humaines; la rigidit des mcanismes politiques; et l'absence de systmes d'alerte prcoce.

Au cours du dbat qui suivit les prsentations, les dlgus soulevrent nombre de points, notamment:

  • le besoin de procder des activits de suivi et d'valuation des programmes de reboisement;
     

  • les difficults rencontres dans l'introduction des technologies avances;
     

  • les difficults rencontres dans la mise en place des partenariats;
     

  • la participation du secteur priv;
     

  • le rle des ONG et des OCB dans la mobilisation des ressources; et
     

  • le besoin d'impliquer les donateurs dans l'laboration des PAN.

DANS LES COULOIRS

La premire semaine de la CRIC-1 termine, quelques dlgus ont fait des commentaires qualifiant d'insignifiant, le caractre revtu par les tudes de cas prsentes tout au long de la semaine, et voquant les importantes opportunits offertes par cette runion pour les changes des points de vue et d'informations et pour l'dification de rseaux de collaboration. D'autres ont mentionn le caractre rptitif et un tant soit peu nostalgique revtu par les prsentations, l'un d'eux allant mme jusqu' dplorer publiquement, l'absence d'lments quantifiables et vrifiables de manire indpendante, dans les donnes communiques jusqu'ici dans ce processus d'valuation. Plusieurs observateurs ont commenc s'interroger sur l'impact "rel" de ces actions nationales quant l'inversion du phnomne de la dgradation des terres, et sur le point de savoir si, oui ou non, ce sujet sera examin de manire sense, dans le processus d'valuation.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

LES EVALUATIONS THEMATIQUES: Les dlgus se runiront de 9h30 12h30, ce lundi, dans des sances de travail consacres la conclusion des prsentations rgionales. L'aprs-midi, ils poursuivront l'examen de l'valuation thmatique portant sur la mobilisation des ressources dans la rgion asiatique.

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