Daily report for 12 March 2007

Les dlgus se sont runis le lundi 12 mars, Buenos Aires, en Argentine, pour la crmonie d'ouverture de la cinquime session du Comit charg de l'examen de la mise en uvre de la Convention pour la lutte contre la dsertification (CRIC 5) et pour entendre les dclarations du pays hte, du secrtaire excutif de la GLD et du prsident du CRIC, sur l'importance de cette session pour la lutte mondiale contre la dsertification. Les dlgus se sont ensuite runis en sances de groupes rgionaux puis ont prsent les rsultats de leurs dlibrations en sance plnire. Aprs les rapports rgionaux, les dlgus ont entendu les exposs d'un groupe tmoin et ont discut des processus participatifs impliquant la socit civile, les ONG et les organisations communautaires de base (OCB).

SEANCE D'OUVERTURE

Le secrtaire excutif de la GLD, Hama Arba Diallo, a souhait aux dlgus la bienvenue la CRIC 5 et a remerci le gouvernement argentin pour l'accueil de la runion. Il a rapport que depuis la septime Confrence des Parties la GLD (CdP-7), les activits du secrtariat visant largir le soutien mondial en faveur de la Convention ont englob l'avancement des processus des programmes d'action nationaux (PAN) et des processus d'tablissement des rapports nationaux, ainsi que la clbration russie de l'Anne internationale des dserts et de la dsertification (AIDD). Il a encourag les participants travailler de manire s'assurer que la CdP-8 puisse tre mme de promouvoir une mise en uvre de la Convention la fois efficace et dans les dlais et a dclar que la CRIC 5 fera passer la GLD de l'apprciation l'action.

Romina Picolotti, Secrtaire d'tat argentin de l'environnement et du dveloppement durable, a mis en relief la dimension humaine et la souffrance des tres humains touchs par la dsertification. Elle a soulign le rle des organisations internationales et des institutions financires, y compris le Mcanisme pour un dveloppement propre de la Convention-cadre sur les changements climatiques (UNFCCC), dans l'dification de partenariats stratgiques pour soutenir les efforts fournis par les pays dans le cadre de la lutte contre la dsertification.

Daniel Scioli, vice-prsident de l'Argentine, a souhait la bienvenue aux participants et a mis en exergue le lien existant entre la lutte contre la dsertification et la ralisation des Objectifs du millnaire en matire de dveloppement, pour l'radication de la pauvret et l'amlioration des niveaux de vie.

Franklin Moore, prsident de la CRIC 5, a ouvert la sance, soulignant que la CRIC 5 vient complter la troisime valuation des rapports des pays touchs parties et indiquant que la CdP-8 peut tirer d'importants enseignements de cette priode. Le prsident Moore a prcis que compte tenu du fait que l'UNFCCC accorde davantage d'attention l'adaptation et la vulnrabilit, les opportunits de renforcer les synergies avec la GLD se multiplieront.

Le secrtaire excutif Diallo a expliqu que cette session examinera les mesures prises, l'exprience acquise et les rsultats raliss par les pays parties des rgions autres que l'Afrique, dans le cadre de la mise en uvre de la Convention. Il a exhort les parties nourrir des interactions fructueuses, au cours de cette session, en vue de dterminer les voies et moyens d'amliorer l'efficacit de la mise en uvre de la GLD.

QUESTIONS D'ORGANISATION: Le prsident Moore a introduit l'ordre du jour et l'organisation des travaux (ICCD/ CRIC(5)/1), et le Comit a adopt l'ordre du jour provisoire avec un amendement mineur, et l'organisation des travaux, ajoutant le briefing du prsident du Groupe de travail intergouvernemental intersession (GTII) au projet du Plan-cadre stratgique dcennal pour amliorer la mise en uvre de la GLD (2008-2018).

DECLARATIONS DES GROUPES REGIONAUX ET AUTRES GROUPES D'INTERET: Aprs les runions des groupes rgionaux, la plnire s'est runie de nouveau dans l'aprs-midi. Le Pakistan, au nom du G-77/CHINE, a soulign que la dsertification et l'rosion des sols continuent menacer le dveloppement durable, notamment travers le surpturage, le dboisement et l'expansion dmographique humaine, combins aux effets des changements climatiques. Il a parl des barrires poses la mise en application de la Convention, notamment, les faiblesses institutionnelles et le manque de ressources financires et humaines. Il a appel: un secrtariat renforc pour amliorer l'interaction avec d'autres acteurs internationaux et mcanismes de financement; le renforcement du domaine de mobilisation du FEM, consacr l'rosion des sols; et, davantage de financements en sa faveur, de la part des donateurs. Au sujet du projet du plan stratgique dcennal, il a soulign la ncessit de mobiliser des ressources financires adquates, opportunes et prvisibles, et a encourag les pays industrialiss accrotre le transfert des technologies et l'assistance technique aux fins de permettre une meilleure mise en uvre de la GLD. Il a ajout que davantage d'investissements pour le traitement de la dsertification aideraient galement les pays en dveloppement s'adapter aux effets des changements climatiques.

L'Allemagne, au nom de l'Union europenne (UE), a dclar que le GTII apportera une contribution importante aux mandat et format futurs du CRIC, qui seront dcids la CdP-8. Il a demand si les sept sujets thmatiques utiliss par le CRIC pour valuer et tablir ses rapports sur la mise en uvre de la GLD, devraient continuer guider ses travaux futurs ventuels. Il a mis en exergue, entre autres: la ncessit de fixer des cibles et des dlais; la promotion d'une implication plus structure de la socit civile; et, une plus grande priorit pour les runions de coordination rgionale.

La Syrie, au nom du GROUPE ASIATIQUE, a soulign l'importance du plan stratgique dcennal pour une meilleure mise en uvre de la GLD, prcisant que le Groupe asiatique attend avec impatience l'examen des rsultats prliminaires du GTII. Le dlgu a prsent un rapport sur les rsultats de la runion de concertation rgionale en tenue l'anne coule en Asie Pacifique, qui a facilit le processus de l'tablissement des rapports nationaux. Il a galement requis un soutien financier continu pour l'laboration des rapports nationaux, prcisant que le CRIC est un forum la fois pour les changes d'expriences et pour la facilitation de la GLD.

L'Equateur, au nom du GROUPE DES ETATS D'AMERIQUE LATINE ET DES CARABES (GRULAC), a fait remarquer que, nonobstant l'insuffisance du financement accord la mise en uvre de la Convention, d'importantes mesures ont t prises au niveau mondial, pour faire face la dsertification. Le dlgu a mis en exergue un certain nombre d'activits cls menes dans la rgion, dont: le Programme d'action sous-rgional pour Gran Chaco Americano; le Programme d'action sous-rgional pour Puna Americana; et le Programme d'action sous-rgional pour Hispaniola. Il a conclu en indiquant que la plupart des actions menes dans le cadre des PAN et des plans sous-rgionaux et rgionaux exigent un soutien financier international de la part des parties pays industrialiss et autres institutions financires.

Le Canada, au nom du JUSSCANNZ, a soulign que les manifestations organises dans le cadre de l'AIDD ont t utiles pour l'amlioration de la prise de conscience de la dsertification et de l'rosion des sols, en tant que question de dveloppement srieuse. Tout en reconnaissant l'tendue des problmes d'rosion des terres dans les zones arides africaines, le dlgu a indiqu qu'il s'agit l d'un problme mondial, et a encourag les dlgus partager les leons apprises et trouver des solutions aux dfis communs.

L'Ouganda, au nom du GROUPE AFRICAIN, a soulign la ncessit de garder la ligne de mire sur le traitement des principales barrires entravant la mise en uvre de la GLD, telles que le manque de ressources adquates et de capacits institutionnelles aux niveaux local et national. Le dlgu a fait part de la volont de sa rgion d'apprendre des approches d'autres rgions, en particulier, les mesures mises en place pour: relever les dfis de la dcentralisation; l'implication de la socit civile et du secteur priv; et l'autonomisation des communauts locales menaces de perdre leurs moyens de subsistance. Il a galement appel: la dtermination des opportunits de coopration sud-sud; l'tablissement de synergies avec l'UNFCCC et la CDB; et l'habilitation du FEM fournir des ressources suffisantes pour le soutien des programmes d'action, en particulier, dans les pays africains et les pays les moins avancs parties.

ASPAN, au nom du rseau international des ONG contre la dsertification, a dplor que les mcanismes structurel, institutionnel et procdural de la Convention ne soient pas aussi efficaces qu'ils pourraient l'tre dans la facilitation de la participation. La reprsentante a encourag les correspondants nationaux et rgionaux rflchir une participation plus effective, prcisant que les ONG proposeront des mcanismes qui promeuvent le contact formel entre les gouvernements et la socit civile, la CdP-8.

GROUPE DE DISCUSSION I: PROCESSUS PARTICIPATIFS

Le secrtariat a introduit et a modr le premier groupe de discussion thmatique sur le point 3 de l'ordre du jour (examen de la mise en uvre de la Convention et de ses dispositions institutionnelles) sur les processus participatifs impliquant la socit civile, les ONG et les OCB.

Le secrtariat a prsent, au nom du Bhutan, une dclaration soulignant l'importance des processus participatifs dans l'laboration des PAN, et a expliqu que le Bhutan a tabli un groupe de travail multisectoriel pour l'laboration des lignes directrices encadrant les documents thmatiques sur les questions des sols, pour guider son travail. L'expos dcrit les leons apprises, notamment, la ncessit d'un consensus autour de la dtermination des causes profondes de l'rosion des terres et le besoin d'un environnement favorable. Le porte-parole a parl des difficults surmonter, notamment au niveau des valeurs et croyances traditionnelles des systmes agricoles de subsistance, et des besoins trs divers des parties prenantes.

Ernesto Reyna, vice-ministre de l'environnement, Rpublique dominicaine, a prsent un expos sur le processus de dveloppement dans son pays, notamment l'organisation de sances de concertations, de dialogues et de sminaires aux niveaux national et local. Il a indiqu que les organisations internationales, telles que le FEM, le PNUE, l'UNESCO et les institutions de dveloppement bilatral, ont apport leur soutien et a dclar que le PAN est intgr dans les plans nationaux de dveloppement et de rduction de la pauvret. Il a soulign la ncessit: de divulguer davantage de donnes aux niveaux des communauts de base; d'atteindre davantage de ressources; la ralisation de davantage de transparence et un niveau lev d'engagement politique; et l'harmonisation des politiques.

Ana Almeida (Portugal) a prsent un expos sur le processus dmocratique tabli pour l'laboration du PAN portugais, donnant des prcisions sur les diffrents acteurs qui prennent part aux processus politiques portugais, leurs objectifs, rsultats et degrs de russite. S'agissant de la participation des ONG et des OCB, elle a indiqu que peu d'organisations sont en train de travailler sur la dsertification. Elle a mis en relief la contribution des processus participatifs la dtermination des priorits et la divulgation des rsultats la communaut.

Viorel Bludjea (Roumanie) a prsent une approche systmatique pour le renforcement de l'implication de la communaut dans la gestion durable des terres et dans la lutte contre l'rosion des sols. L'approche englobe un programme de surveillance des ressources daphique nationale, une recherche pour aider la prise des dcisions et l'laboration des directives techniques et des outils de la gestion durable des terres. Elle a recommand que les pays renforcent et rattachent les ressources disponibles en matire de recherche et stimulent la recherche avec un financement innovant.

Juan Luis Merega (Argentine) a soulign que la participation active de la socit civile est habilite par un niveau suffisant de dmocratisation, une volont politique forte permettant de s'assurer de la prennit de la participation, et un soutien institutionnel adquat. Il a cit les raisons pour parvenir la russite de l'engagement de la socit civile dans le PAN de l'Argentine, notamment: le dveloppement de l'espace institutionnel ncessaire pour s'assurer de la coopration et du consensus entre le gouvernement et la socit civile; l'engagement adquat de ressources humaines et techniques; et la cration d'une convention sur l'valuation nationale.

Dbat: Au cours du dbat qui a suivi, les participants ont soulign que les rapports et les exposs prsents la CRIC 5 suggrent que la participation reste faible, et ont recommand que la CdP-8 examine les voies et moyens de renforcer le processus participatif. Un pays a suggr que les concepts thoriques de la participation ne sont pas assortis aux ralits du terrain en Afrique, mentionnant le manque d'quipements, de programmes de conscientisation et de sensibilisation, ainsi  que la faiblesse du pouvoir d'achat, comme principales barrires entravant la participation dans les zones rurales africaines. D'autres ont propos le renforcement du rle des groupes particuliers tels que les femmes et les jeunes, prcisant que la participation englobe l'octroi aux personnes du pouvoir de prendre des dcisions et de comprendre leurs responsabilits, et on ajout que le problme de la participation limite peut tre trait en rattachant les PAN aux stratgies de dveloppement nationales. Un participant a dclar qu'en matire de dcision politique, la continuit est ncessaire pour surmonter la mfiance des parties prenantes et pour renforcer la participation ultrieure, et un autre a soulign l'importance de la participation des entreprises et des scientifiques. Les groupes d'ONG ont plaid pour une pleine participation et ont soulign qu'aussi onreuse qu'elle puisse tre, la participation est cruciale pour une mise en uvre efficace de la Convention.

DANS LES COULOIRS

Les dlgus runis, le premier jour, avec des collgues de leurs rgions, quelques visages inquiets rvlaient une certaine proccupation quant l'avenir de la GLD, compte tenu de l'amenuisement des ressources financires affectes sa mise en uvre. Au cours des runions rgionales tenues tout le long de la journe, plusieurs participants ont procd des changes d'expriences et de rflexions sur leurs russites et checs respectifs dans le domaine de la mobilisation des ressources financires auprs des institutions financires internationales, telles que le FEM et les banques de dveloppement rgionales, certains d'entre eux voquant le vieux dbat sur la ncessit d'un fonds particulier pour la GLD.

Plus loin dans les couloirs spacieux de La Rural, dans un change sur l'avenir de la Convention, plusieurs participants ont prdit que le plan stratgique dcennal mis rcemment pour la Convention va dominer les discussions informelles dans les jours venir.  

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