Daily report for 13 November 2014

Les participants se sont réunis en plénière tout au long de la journée. Dans la matinée, des allocutions ont été prononcées par des représentants de haut niveau de l’Australie, des États insulaires du Pacifique, et des États-Unis, ainsi que des leaders d’organisations des Nations Unies, du secteur privé et du mouvement de la jeunesse. Dans l’après-midi, trois tables rondes ont abordé des questions touchant les moyens régionaux pour « Faire place à la nature », les réalisations de la dernière décennie et les défis et opportunités de la prochaine décennie, et les aventures dans la nature.

PREMIÈRE PARTIE DE LA SESSION DU MATIN: Julia Marton-Lefèvre, Directrice générale, de l’UICN, et Ernesto Enkerlin, Président de la Commission mondiale de l’UICN sur les aires protégées, ont accueilli les participants et présenté les conférenciers.

Patrick Dodson, leader aborigène australien et ancien Président du Conseil pour la réconciliation aborigène, a souligné l’interdépendance des humains entre eux et avec la nature. Il a fait observer que ce que nous demandons en matière de « qualité de nos moyens de subsistance » en tout endroit de cette planète est en corrélation directe avec notre survie en tant qu’espèce. Soulignant les travaux de la North Australian Indigenous Land and Sea Management Alliance, il a déclaré que le défi est de savoir « si nous parlons courageusement et en toute sincérité à propos de notre situation » et face à la nécessité de modifier nos façons de fonctionner.

Julie Bishop, Ministre australienne des Affaires étrangères, a rappelé la réhabilitation du Parc olympique de Sydney, un site qui habitait auparavant une usine d’armement, un abattoir et huit décharges. Elle a décrit les efforts de son gouvernement dans la gestion des menaces à la Grande Barrière de Corail, en concluant que, « alors que le travail de gardien d’une nation dont la taille est proportionnelle à notre superficie – l’Australie est le sixième plus grand pays dans le monde - représente une tâche énorme, nous sommes plus que prêts à relever le défi ».

Dans une « interview sous l’eau » avec un plongeur à la Grande Barrière de Corail, Marton-Lefèvre a soulevé des questions sur les multiples usages qui causent des impacts sur le récif. Il a décrit une initiative visant à accroître la compréhension de l’un des écosystèmes les plus menacés de la planète par la participation du public à travers l’application mobile Eye on the Reef.

Achim Steiner, Secrétaire général adjoint des Nations Unies et Directeur exécutif du PNUE, a présenté les développements intervenus depuis le CMP précédent à Durban et a déclaré que le programme de l’environnement a progressé de « la dernière ligne de défense, à la ligne de front ». Concernant les défis de la décennie, il a souligné la crise financière qui a sapé les ressources financières des pays, et a félicité les pays africains qui ont sensiblement amélioré la couverture de leurs AP en dépit de figurer parmi les pays les plus pauvres.

Les participants ont accordé une ovation aux équipages de quatre pirogues du Pacifique qui ont navigué 6 000 miles nautiques à travers le Pacifique pour assister au CMP 2014. À travers un « haka » traditionnel exécuté par l’équipage et une vidéo documentant le voyage, l’équipage a présenté le Message « Mua », soulignant la valeur et l’importance globale des îles du Pacifique, et appelant à des partenariats mondiaux pour faire avancer les programmes de conservation et de lutte contre les changements climatiques.

La plénière a ensuite entendu des messages prononcés par les dirigeants des États insulaires du Pacifique.

Tommy Remengesau Jr., Président de Palau, a souligné que les changements climatiques, la pollution, et la surexploitation des ressources naturelles minent l’héritage des populations du Pacifique et affaiblissement la résilience d’une région cruciale pour la stabilité du climat mondial. Il a annoncé la création prochaine du Palau National Marine Sanctuary englobant toute la ZEE du pays et l’arrêt de toutes les exportations commerciales de poissons pêchés dans les eaux de Palau.

Rappelant aux participants que les États insulaires de faible altitude sont en première ligne en matière de changements climatiques, Anote Tong, Président de Kiribati, a salué l’annonce faite la veille par les États-Unis et la Chine sur les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Il a expliqué que l’Aire protégée Phonenix des îles Kiribati, comprenant 11% de la ZEE du pays, appliquera une interdiction de pêche commerciale à partir de janvier 2015.

Henry Puna, Premier ministre des îles Cook, a décrit les efforts de conservation dans la ZEE de son pays, y compris: l’adoption d’une loi; un modèle de gouvernance participative; la création d’un sanctuaire de baleines permettant le passage en toute sécurité des baleines à bosse; et des activités de formation et de recherche avec les pays et organisations du Pacifique.

Sally Jewell, Secrétaire, Département américain de l’intérieur, a souligné que la connectivité des espèces et des écosystèmes nécessite une coopération transfrontalière. Citant l’accord sur le climat des États-Unis et la Chine, elle a noté que la réalisation du développement durable et la réduction des émissions nécessitent des engagements à long terme. Elle a souligné que les AP préservent le patrimoine naturel pour les générations futures, demandant le transfert des connaissances et de la sagesse à la prochaine génération, et a déclaré: « nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons seulement à nos enfants ».

Dans un message vidéo sur les parcs, les populations et le climat, un représentant de la Communauté Zuleta de l’Équateur a parlé des efforts communautaires, ou « mingas », pour conserver les paysages naturels.

DEUXIÈME PARTIE DE LA SESSION DU MATIN: Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO, a souligné que les AP jouent un rôle important dans le renforcement de la stabilité des communautés et contribuent à la paix et au développement socio-économique. Elle a souligné la nécessité que la gestion des AP permette d’atteindre ces objectifs, citant le cas du Parc national des Virunga en République démocratique du Congo, où la destruction des écosystèmes et le massacre de gorilles ont entraîné une augmentation de l’insécurité et de la vulnérabilité des communautés.

Naoko Ishii, Directrice générale du FEM et Présidente, a présenté des exemples de travaux du Fonds pour supporter les pays dans leurs efforts de renforcement des capacités de gestion des AP par des paiements pour les services écosystémiques, des droits et d’autres instruments, s’appuyant sur le concept « la biodiversité rapporte », dont les profits sont investis dans l’amélioration des conditions de la biodiversité. Elle a souligné que les parcs peuvent aider à faire face aux changements climatiques, et renforcer la capacité de résilience et d’adaptation de milliers de communautés à travers le monde. Notant que les AP ne sont pas isolées mais souvent situées dans des paysages terrestres et marins à usage mixte, Ishii a appelé à la gestion des AP « de l’extérieur vers l’intérieur » pour assurer leur survie, notamment par des partenariats qui partagent les coûts de gestion avec le secteur privé.

Yolanda Kakabadse Navarro, Présidente du WWF, a noté une tendance au déclassement des AP, soulignant que « nous ne pouvons pas nous permettre de maintenir des parcs ‘sur le papier’ ». Elle a instamment prié les gouvernements de prioriser les AP en fonction de leurs objectifs d’adaptation aux changements climatiques, et a exhorté les participants à faire appel au Sommet du G-20 pour « aborder de manière responsable les risques découlant des changements climatiques ». Elle a salué les nouvelles annoncées la veille concernant l’accord États-Unis-Chine pour réduire leurs émissions, et a plaidé pour des investissements dans les parcs et les AP pour inspirer les jeunes à se connecter avec la nature, et pour créer de nouveaux parcs là où ils sont les plus nécessaires, en tant que « dernier cadeau pour la génération à venir ».

Jochen Zeitz, de la Fondation Zeitz et l’initiative « B Team », s’est penché sur la nécessité de changer de récit pour reconnaître le capital naturel et les coûts économiques associés à la perte de la biodiversité. Il a souligné la nécessité d’exploiter le secteur des entreprises dans le mouvement entourant les AP, à la fois pour trouver des solutions et stimuler l’innovation. Soulignant le rôle des AP privées, il a discuté de la création de 12 millions d’acres de paysages terrestres et marins grâce à l’Initiative mondiale à long terme.

Chloe Dragon Smith, représentante de la jeunesse et des Premières Nations du Canada, a guidé les participants à travers un voyage virtuel dans son pays natal, en soulignant les liens étroits entre les gens et la terre. Elle a souligné que la promotion du changement nécessite l’engagement des enfants à un âge précoce, et le changement des systèmes éducatifs pour offrir des expériences authentiques et un apprentissage global.

PREMIÈRE PARTIE DE LA SESSION DE L’APRÈS-MIDI: Kathy MacKinnon, Vice-Présidente de la Commission mondiale des aires protégées (CMAP), et Taholo Kami, Directeur régional, Bureau régional de l’UICN en Océanie, ont ouvert la plénière de l’après-midi, suivi d’un récital par la « poète slam » Caroline Harvey d’un poème s’inspirant de la conservation intitulé « Louer les massacrés ».

Le Président de la CMAP de l’UICN, Ernesto Enkerlin Hoeflich, a présenté un message du Président du Costa Rica, Luis Guillermo Solis, soulignant la nécessité de développer des systèmes de gouvernance qui facilitent la participation directe des peuples autochtones et des communautés locales dans la conservation. Il a affirmé l’engagement du Costa Rica à renforcer l’utilisation durable de ses ressources naturelles et à développer un réseau solide d’AP.

Une table ronde, intitulée « Faire place à la nature: points de vue régionaux », a été modérée par Sally Ranney, parraines de la nature de l’UICN.

Henri Djombo, Ministre des forêts, de l’environnement et du développement durable, de la République du Congo, a noté le manque de financement relatif aux changements climatiques pour les AP, signalant que REDD + exclut les aires forestières protégées. Il a en outre noté que l’interdiction imposée aux activités économiques dans les AP les rend encore plus vulnérables à l’empiètement et à davantage de détérioration. Djombo proposé de délimiter des sections d’AP pour l’utilisation durable.

Fengxue Chen, Directeur adjoint, de l’Administration des forêts de Chine, a expliqué les mesures spécifiques prises par son pays pour promouvoir la conservation de la nature, y compris: des lois et règlements; des organes administratifs et des unités chargées du respect des lois à tous les niveaux de gouvernementales; plusieurs grands programmes nationaux de conservation écologiques, disposant d’un investissement totalisant jusqu’à 100 milliards USD; l’extension des AP; la participation dans les conventions multilatérales; et la promotion de la participation des organisations de la société civile dans la conservation. Il a souligné l’annonce de la Chine que son émission nationale de dioxyde de carbone (CO2) atteindra son point culminant d’ici 2030 et qu’elle augmentera la part d’énergie non fossile à 20 % d’ici 2030, ajoutant que la Chine visera également une augmentation de la superficie couverte par ses AP à 20 % de la superficie totale du pays.

Rob Stokes, Ministre de l’environnement et ministre du patrimoine de la Nouvelle-Galles du Sud (NSW), de l’Australie, a indiqué que les AP dans la NSW ont doublé au cours des 20 dernières années. Il a souligné plusieurs mesures prises pour relever les défis liés à la connectivité des AP, notamment: la co-gestion des AP avec les communautés locales; des partenariats avec le secteur privé et les institutions universitaires et de recherche dans la réintroduction d’espèces localement éteintes; et la participation des propriétaires fonciers dans la promotion de la protection de la faune dans les zones adjacentes aux AP et l’expansion des habitats constituant des aires de répartition d’espèces.

Adele Catzim-Sanchez, Ministre des forêts, des pêches et du développement durable, du Belize, a souligné la collaboration méso-américaine pour promouvoir la protection des aires de conservation dans la région. Elle a signalé l’élaboration de politiques régionales en matière d’AP et d’un plan stratégique régional sur l’environnement qui devront être approuvés en décembre 2014. Elle a mentionné les activités clés dans la gestion des AP, telles que l’amélioration de la connectivité à travers la création de réseaux et l’utilisation de la technologie pour compléter les contrôles sur le terrain et les connaissances traditionnelles.

Heremoana Maamaatuaiahutapu, Ministre de l’environnement, de la Polynésie française, a fait part de l’intention de son pays d’élargir la couverture des AMP à 30 %. Il a souligné que le plus grand défi de son pays est d’équilibrer les besoins de développement économique avec les objectifs de préservation culturelle et naturelle.

Soichiro Seki, Vice-ministre de l’environnement mondial, ministère de l’Environnement, du Japon, a décrit l’organisation du Congrès des parcs d’Asie en novembre 2013 à Sendai, au Japon, et a souligné le lancement du Partenariat de l’Asie sur les AP le 18 novembre 2014 au CMP à Sydney. Il a noté le rôle important que les AP ont joué dans la réhabilitation des zones touchées par le tremblement de terre de 2011 au nord-est du Japon et a annoncé une présentation relative à cette expérience à la Conférence mondiale des Nations Unies sur la réduction des risques de catastrophe à Sendai, au Japon, en 2015.

Paula Caballero, Directrice en chef, de l’Environment and Natural Resources Global Practice, de la Banque mondiale, a exhorté les participants à se rebeller contre « la réalité fuyante » de la lente dégradation de la planète. Argüant que les AP devraient être considérées comme un moyen de relever les défis de la pauvreté, de la sécurité alimentaire, d’une agriculture efficace sur le plan climatique et de la restauration des paysages terrestres et marins dégradés, elle a présenté des exemples de projets de la Banque en Tanzanie, en Amazonie et en Indonésie qui ont fait progresser avec succès le développement durable à travers les AP. Elle a appelé tout le monde à se montrer « à la hauteur de la promesse de Sydney », soulignant qu’en ce qui concerne les populations et la planète, « il n’y a pas de plan B ».

DEUXIÈME PARTIE DE LA SESSION DE L’APRÈS-MIDI: Inger Andersen, Directrice générale désignée de l’UICN, a modéré un panel qui s’est penché sur les réalisations depuis Durban, et les défis et les opportunités pour les 10 prochaines années.

Sylvia Earle, exploratrice en résidence à la National Geographic et parraine du CMP, a noté que les océans n’ont pas été suffisamment pris en compte à Durban, et que le monde est loin d’atteindre l’objectif de protéger 10 % des aires marines. Soulignant que « les 10 prochaines années seront les plus importantes pour les 10 000 prochaines années », elle a souligné la nécessité de restaurer et de protéger les systèmes naturels non seulement dans les ZEE, mais aussi en haute mer.

Braulio Dias, Secrétaire exécutif de la CDB, a expliqué que, bien qu’il ne soit pas encore sur la bonne voie, le programme de l’environnement a fait des progrès. Il a souligné les liens entre la biodiversité, et les programmes de développement et de lutte contre la pauvreté, et a déclaré que la réalisation des objectifs d’Aichi relatifs à la biodiversité et le programme de développement durable sont des processus interdépendants. Comme défi majeur, il a souligné la nécessité d’intensifier les actions, passant d’une approche « cloisonnée » à la promotion de partenariats avec d’autres secteurs, et a instamment demandé de nouveaux systèmes de gouvernance qui incluent la participation des communautés autochtones et locales.

Répondant à la question du modérateur à savoir si le CMP de Durban a constitué un point tournant dans la relation entre les AP et les peuples autochtones et les communautés locales, Victoria Tauli-Corpuz, Rapporteur spéciale des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, a confirmé que Durban a été une étape importante en ce sens, et a déclaré que les engagements relatifs au respect des droits et des rôles des peuples autochtones ont été atteints dans une certaine mesure. Elle a noté que l’exploitation des ressources minérales localisées sur les territoires autochtones est un défi important et une source de conflit, soulignant l’importance de permettre aux communautés de suivre l’évolution de leurs paysages pour assurer des recommandations réalistes en ce qui concerne leur protection.

Márcio Favilla Lucca de Paula, Directeur général, des Programmes opérationnels et relations institutionnelles, Organisation mondiale du tourisme (OMT), a souligné les impacts actuels et potentiels du tourisme sur les aires de conservation, plus d’un milliard de personnes ayant voyagé à l’échelle internationale depuis 2012. Il a souligné des impacts tant dommageables que positifs, et a indiqué que bien géré, le tourisme peut constituer un instrument précieux pour le développement durable grâce à l’investissement économique dans les communautés locales.

Jane Goodall, de l’Institut Jane Goodall, a souligné l’importance des AP comme outils de conservation d’espèces en danger de disparition et présenté les réserves forestières villageoises en Tanzanie où les communautés locales sont dotées de dispositifs mobiles pour rendre compte des tendances en matière de conservation.

Sally Barnes, Directrice, de Parks Australie, et Trevor Sandwith, Directeur, du Programme mondial sur les aires protégées de l’UICN, ont présenté conjointement le processus pour réaliser la promesse de Sydney. Ils ont souligné les éléments de la Promesse et invité les participants à formuler des observations en: commentant le projet de vision en ligne; présentant des solutions innovantes à travers une plate-forme Web; et inscrivant des engagements à travers le formulaire électronique « notre engagement à la promesse de Sydney ».

Richard Branson, Fondateur, du Virgin Group, a souligné certaines de ses expériences dans l’exploration de la nature, indiquant que le CMP ne concerne pas seulement les AP, mais concerne le respect de la nature. Il a souligné le rôle important du secteur privé, se référant à l’utilisation, par l’initiative « B Team », de compétences entrepreneuriales pour aider à résoudre des problèmes environnementaux critiques.

Paul Rose, Vice-Rrésident, de la Royal Geographical Society, a présidé une table ronde, intitulée « L’aventure commence! » et a présenté les conférenciers.

Jessica Watson, marin australienne, a déclaré que des années de fin de semaine de camping et de voile en famille ont constitué la base de son voyage en solo. Elle a noté que les activités de coopération, tels que la rédaction de lettres et le dialogue avec les bailleurs de fonds, ont constitué une partie importante de l’aventure.

David Stratton, de TrailRider et défenseur de l’accès des personnes handicapées aux AP, a raconté son histoire, où il a pu accéder à nouveau à la nature après avoir succombé à la sclérose en plaques. Stratton a présenté une vidéo montrant son utilisation du TrailRider, un véhicule développé au Canada, qu’il a décrit comme « un croisement à une roue entre un vélo et une chaise à porteurs », et son adoption ultérieure par Parcs Victoria en Australie.

Sibusiso Vilane, Chef scout, de l’Afrique du Sud, et le premier noir africain à atteindre le sommet de l’Everest, a décrit sa motivation comme « garde forestier ordinaire » du Swaziland pour entreprendre deux ascensions à l’Everest et des randonnées aux pôles Nord et Sud. Il a souligné que « les jeunes sont l’avenir de ce en quoi constitue la conservation », et que les AP offrent de vastes possibilités.

Résumant la session, l’artiste rap canadien Baba Brinkman a interprété des chansons de son nouvel album, « The Rap Guide to Wilderness ».

DIALOGUES AVEC LES LEADERS DU MONDE

Jeudi soir, le premier Dialogue avec les leaders du monde, portant sur « Le futur qui nous attend - Comment les Parcs peuvent aider à construire un future plus résilient », a été modéré par Jeff Horowitz, Fondateur, Avoided Deforestation Partners. Détaillant sa définition de la résilience comme « une occasion de créer un monde meilleur », Horowitz a expliqué que la nécessité de chaînes d’approvisionnement souples a conduit les grandes entreprises mondiales à prendre un engagement au Sommet sur le climat 2014 pour mettre fin à la déforestation mondiale d’ici 2030.

Le Président de l’UICN Zhang Xinsheng, a défini la résilience comme la préparation à l’incertitude dans un monde qui devient de plus en plus petit, plus plat, plus chaud et plus peuplé. Paula Caballero, Directrice principale, de l’Environment and Natural Resources Global Practice, du Groupe de la Banque Mondiale, a souligné la nécessité de garder à l’esprit la relation symbiotique entre les changements climatiques et les êtres humains. Elle a également souligné le rôle des maires et des responsables municipaux pour aider à établir cette connexion.

Répondant à une demande de partager des expériences personnelles dans la mise à jour du lien entre la protection de l’environnement et les changements climatiques, Tommy Remengesau Jr., Président de Palau, a expliqué comment le blanchissement du corail dans son pays, et la prise de conscience que la nature peut être résiliente s’il lui est permis de se régénérer, a conduit à la désignation des récifs coralliens de Palau comme AP.

En discutant de la façon dont les changements environnementaux ont forcé le changement sociétal, Remengesau a indiqué que le mode de vie de son pays est menacé, et a noté que, en raison de l’élévation du niveau de la mer, certaines îles achètent actuellement des terres en Nouvelle-Zélande pour relocaliser leurs populations. Margareta Wahlström, Secrétaire générale, du Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes (UNISDR), a exprimé sa préoccupation quant à l’impact de l’augmentation des taux d’urbanisation à l’échelle mondiale sur les aires protégées, « si la nature reste un produit exotique ». Caballero a suggéré qu’un « point positif » réside dans les histoires de résilience comme résultat de l’interdépendance entre la nature et l’homme, et a appelé la « Promesse de Sydney » à inclure des messages sur la façon dont la nature a contribué à protéger les êtres humains.

Concernant le rôle des jeunes dans la construction de la résilience, Sally Jewell, Secrétaire de l’intérieur, des États-Unis, a présenté des exemples de jeunes habitants des milieux urbains reconstruisant le paysage dans le sillage de l’ouragan Sandy, et de jeunes « horticulteurs citoyens » rétablissant les habitats naturels en réintroduisant des plants d’armoise après les incendies de forêt dans l’Idaho, aux États-Unis.

Reflétant leurs points de vue sur la récente annonce des États-Unis et de la Chine de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), Jewell et Zhang ont exprimé leur fierté concernant l’esprit de collaboration des deux pays et ont affirmé que les objectifs seraient réalisables. Jewell a décrit l’accord comme un « grand pas en avant », et Zhang a indiqué que ceci ouvrirait la voie aux prochaines conférences des Nations Unies sur les changements climatiques à Lima et à Paris.

Répondant à une question reçue via Twitter sur l’autonomisation des femmes pour renforcer la résilience, Wahlström a expliqué que de nombreux groupes de femmes qu’elle a rencontrées avaient exprimé le désir d’être considérés comme des acteurs de la communauté, et elle a plaidé pour « faire notre la mission de rendre visible le travail effectué par les femmes ».

Le Bulletin du Congrès mondial des parcs de l’UICN 2014 est une publication de l’Institut international du développement durable (IIDD) <info@iisd.ca>, éditeurs du Bulletin des négociations de la Terre © <enb@iisd.org>. Ce numéro a été rédigé et édité par Camellia Ibrahim, Mari Luomi, Ph.D., Suzi Malan, Dorothy Wanja Nyingi, Ph.D., et Delia Paul. Édition numérique: Brad Vincelette. Traduction française par Sandra Gagnon, Ph.D. L’éditeur est Brett Wertz <brett@iisd.org>. Le Directeur du Service de l’information de l’IIDD est Langston James « Kimo » Goree VI <kimo@iisd.org>. Ce bulletin est publié avec le soutien de l’UICN, Union internationale pour la conservation de la nature, ainsi que celui de ses partenaires français: les ministères des affaires étrangères et du dévéloppement international; de l’écologie, du dévéloppement durable et de l’énergie; des outre-mer; l’AFD et le FFEM. L’IIDD peut être contactée au 161 Portage Avenue East, 6th Floor, Winnipeg, Manitoba R3B 0Y4, Canada; tel: +1-204-958-7700; fax: +1-204-958-7710. Les opinions exprimées dans le Bulletin appartiennent à leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement les vues de l’IIDD. Des extraits du Bulletin peuvent être utilisés dans d’autres publications moyennant une citation appropriée. Les versions électroniques du Bulletin sont transmises aux listes de distribution courriel (en format HTML et PDF) et peuvent être consultées sur le serveur internet Linkages à l’adresse <http://enb.iisd.org/>. Pour plus de renseignements sur le Bulletin, y compris pour toute demande de couverture d’évènements par nos services, contacter le Directeur du Service de l’information à l’adresse <kimo@iisd.org>, +1-646-536-7556 ou 300 East 56th St., 11D, New York, New York 10022, USA. L’équipe de l’IIDD au Congrès mondial des parcs 2014 peut être contactée par courriel à <suzi@iisd.org>.

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