Daily report for 17 May 2006

Le premier sminaire de la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques (UNFCCC) Dialogue sur laction de coopration long terme pour faire face aux changements climatiques travers lamlioration de la mise en application de la Convention, sest tenu Bonn, en Allemagne, les 15 et 16 mai 2006. Lvnement a eu lieu avant les vingt-quatrimes sessions des Organes Subsidiaires (SB 24) de lUNFCCC (18-26 mai) et la premire session du Groupe de Travail Spcial (GTS) sur les Nouveaux Engagements des Parties vises lAnnexe I au titre du Protocole de Kyoto (17-25 mai).

Le Dialogue de lUNFCCC et le Groupe de Travail Spcial au titre du Protocole de Kyoto sont tous deux organiss en rsultat des dcisions prises la onzime Confrence des Parties (CdP 11) de lUNFCCC et la premire Confrence des Parties sigeant en tant que Runion des Parties au Protocole de Kyoto (CdP/RdP 1), Montral, en dcembre 2005. La dcision concernant le Dialogue de lUNFCCC (1/CP.11) a dcid de lengagement dun dialogue pour un change dexpriences et une analyse des approches stratgiques devant encadrer laction de coopration long terme sur les changements climatiques, travers un change ouvert et non contraignant, de vues, de renseignements et dides.

Au cours des deux journes du Dialogue, plusieurs centaines de participants se sont engags dans des dbats et des changes de vues sur les sujets suivants: lavancement des objectifs de dveloppement de manire compatible avec la prservation des ressources; le traitement de laction entreprendre en matire dadaptation; et la ralisation du plein potentiel des technologies et des opportunits bases sur le march. Au cours des changes de vues informels, les participants se sont assis autour de tables rondes dans une salle qui a paru premire vue avoir t dresse davantage pour une crmonie de mariage que pour un dialogue sur les changements climatiques. Certains participants ont estim que lchange a montr lexistence dun certain nombre de vues communes sur le futur long terme de la Convention. Toutefois, plusieurs participants ont fait observer que ce premier Dialogue nest que le dbut dun long processus, et que de nombreux points de vue divergents sur laction et les orientations futures pourraient merger de manire plus claire au fur et mesure de lavancement du processus.

Le sminaire na abouti aucun rsultat contraignant ou ngoci, mme si un rapport des co-modrateurs sera produit en aot. Lvnement tait le premier de quatre sminaires sur ce thme, appels tre organiss par le secrtariat de lUNFCCC.

REUNION DOUVERTURE

Lundi matin 15 mai, Richard Kinley, responsable en exercice du Secrtariat de lUNFCCC, a souhait la bienvenue aux dlgus, soulignant que cette sance marquait le dmarrage de deux semaines de manifestations portant sur lUNFCCC, notamment les OS 24, le Dialogue de lUNFCCC et le Groupe de Travail Spcial. Sagissant du Dialogue, il a fait tat des soumissions faites par un certain nombre de parties, et a attir lattention sur laccord gnral dun besoin de renforcer laction et sur les observations faites au sujet des mcanismes bass sur le march. Il a expliqu que lapplication du Protocole de Kyoto est en train davancer plein rgime, avec des actions importantes pour la ralisation des objectifs de Kyoto, bien que certaines parties auraient sans doute encore besoin dintensifier leurs efforts. Il a galement fait tat de lapprobation de 180 projets inscrits dans le cadre du Mcanisme de Dveloppement Propre (MDP), avec 600 autres dans le pipeline. Il a ajout, toutefois, que les promesses de financement faites la CdP/RdP 1, pour le soutien du Comit Excutif du MDP, ne sont pas encore toutes honores, et que le Comit de Supervision de la Mise en uvre Concerte na pas non plus reu la totalit de son financement. Mettant en exergue les rcents progrs accomplis dans le travail sur ladaptation, il a souhait aux dlgus plein succs dans leurs travaux.

Sigmar Gabriel, Ministre Fdral Allemand de lEnvironnement, de la Conservation de la Nature et de la Scurit Nuclaire, a attir lattention sur les dbats qui ont eu lieu au cours de la 14e session de la Commission du Dveloppement Durable (CDD-14) tenue rcemment, qui ont mis en lumire que plus de 1,6 milliard dtres humains ne disposent toujours pas dun accs convenable lnergie, et le besoin de soutenir les pays en dveloppement dans ladoption de sources dnergie cologiquement rationnelles. Il a identifi le MDP comme tant un bon exemple de la coopration entre le Nord et le Sud, a soulign que les fluctuations survenues rcemment dans les marchs du carbone naffecteront pas limportance et la viabilit de ces marchs, et a mis en relief lobjectif de lUnion Europenne (UE) de restreindre les changements climatiques 2o Celsius ou moins.

Rona Ambrose, Ministre Canadienne de lEnvironnement et Prsidente de la CdP 11 et de la CdP/RdP 1, a mis laccent sur les incidences des changements climatiques dans les rgions canadiennes de lAntarctique. Elle a dclar que la future coopration internationale a la possibilit de faire davantage que simplement rduire les missions de gaz effet de serre, en sassurant de la propret de lair ambiant et de lamlioration de la sant humaine. Elle a soulign la ncessit dune approche globale axe sur ladaptation, les technologies et les instruments politiques, et a prcis que toutes les parties doivent tre impliques.

ORGANISATION DE LA REUNION: Les co-modrateurs du Dialogue, Howard Bamsey (Australie) et Sandea de Wet (Afrique de Sud) ont donn un aperu sur lorganisation planifie de la runion, soulignant quil ne sagit pas dune ngociation, mais plutt dun dbat ouvert et non contraignant tenu sans prjudice aux ngociations, engagements, processus, cadre ou mandat futurs, relevant de la Convention. Prcisant que les dlgus allaient apporter une gamme de diffrentes vues et attentes, ces discussions nouvelles et exprimentales, Bamsey a encourag une concentration sur des manires de penser cratrices, sur un dialogue ouvert et sur des actions concrtes. Il a ajout que le produit de la runion, un rapport labor par les co-modrateurs, ne reprsenterait pas un texte consensuel ou une dcision, mais quil servirait de contribution examiner la CdP 12 et CdP 13.

Il a expliqu que latelier commencerait par un change de vues initial. Cela serait suivi par une runion consacre lchange dexpriences et lanalyse des approches stratgiques pour une action de coopration long terme, dans quatre domaines thmatiques: lavancement des objectifs de dveloppement dune manire compatible avec la conservation des ressources; le traitement de laction dans le domaine de ladaptation; la ralisation du plein potentiel des technologies; et la ralisation du plein potentiel des opportunits bases sur le march. Suite cela, il y aurait un change de vues sur la manire dhabiliter les parties poursuivre llaboration de rponses nationales et internationales appropries aux changements climatiques, la promotion de la recherche et de linvestissement, le soutien de laction mise en avant, titre volontaire, par les pays en dveloppement, et la promotion de laccs des pays en dveloppement aux technologies propres et aux technologies dadaptation. Le Dialogue serait conclu par un dbat sur les travaux futurs et sur le point de mire du second sminaire.

ECHANGE DE VUES SUR LES QUESTIONS A ABORDER DANS LE DIALOGUE

Lundi matin, les parties ont engag un premier change de vues sur les questions inscrites lordre du jour du Dialogue. Nombre dorateurs ont soulign la ncessit de traiter la question des changements climatiques dans le cadre plus large du dveloppement durable, et plusieurs autres ont prsent leurs observations sur la mise au point et le transfert des technologies, les politiques et mesures prises dans le secteur de lnergie, les mcanismes de march, lattnuation et ladaptation.

La Norvge a soulign limportance critique dune rponse internationale approprie aux changements climatiques. Le dlgu sest dclar en faveur dune approche large lgard des discussions, compte tenu du fait que les changements climatiques touchent de nombreuses questions, et a suggr dinviter les comits de rflexion et les gouvernements fournir des soumissions et apporter des contributions avant la runion.

LAfrique du Sud a mis en exergue le principe odes responsabilits communes mais diffrencies, a encourag lamlioration de lorganisation et la consolidation des programmes de travail disponibles, et a soulign la notion dincitations positives visant encourager et soutenir laction dans les pays en dveloppement travers une gamme dactivits. La reprsentante a soulign la valeur des politiques et mesures de dveloppement durable, la ncessit dune recherche et dun transfert accrus des technologies, et le besoin dun programme de travail sur ladaptation, pour lOrgane Subsidiaire de Mise en uvre (OSM).

La Chine a fait observer que certains aspects de lUNFCCC ne sont pas encore mis en application, les missions nayant pas enregistr un dclin, et que le transfert des technologies et le renforcement des capacits ne sont pas encore adquats. Le dlgu a apport son appui lide de placer la mise en application de lUNFCCC un nouvel chelon, a indiqu que le dveloppement conomique est crucial pour la ralisation du dveloppement durable, et a endoss les progrs accrus accomplis dans le domaine de ladaptation. Faisant observer que les mcanismes de march, eu seuls, ne sont pas suffisants pour le traitement des changements climatiques, il a dclar que le MDP tait un mcanisme relativement rationnel qui devrait continuer fonctionner aprs 2012.

LAutriche, parlant au nom de lUE, a mis en relief la cible de 2oC pour la temprature, prcisant quune baisse de 15 50% des missions est requise en 2050. Le dlgu a soulign quune acclration des changements climatiques pourrait rendre les mesures dadaptation impossibles mettre in place, dans certains cas, et a dclar que les pays industrialiss devraient continuer servir de chefs de file. Soulignant que les parties vises lAnnexe I ne peuvent pas, elles seules, lutter contre les changements climatiques, il a encourag la tenue dun dbat sur la manire de raliser les Objectifs du Millnaire en matire de Dveloppement tout en suivant un chemin de faibles missions de carbone.

Le Brsil a soulign le caractre urgent de la lutte contre les changements climatiques et la ncessit de se concentrer strictement sur lUNFCCC. Le dlgu a indiqu que les pays en dveloppement devraient recevoir des encouragements positifs pour laccomplissement de plus de choses en terme dattnuation. Affirmant quun mcanisme supplmentaire pour le carbone nest pas ncessaire, il a indiqu que des opportunits de participation au march devraient tre explores, notamment le commerce des nergies renouvelables.

LArabie Saoudite a dclar quils soient en train de se produire ou non, les changements climatiques ne sont pas un sujet impertinent pour lUNFCCC, vu que la Convention est fonde sur le principe de prvention. Le dlgu a dclar que les pays viss lAnnexe I nont pas montr lexemple. La Slovnie a dclar quun objectif clair et une dcision sur la manire de mettre en application lUNFCCC de manire intgrale, sont requis. Le Japon a soulign la ncessit de se concentrer sur la stabilisation des gaz effet de serre et de lengagement de lensemble des grands metteurs. Le dlgu a appel des approches pragmatiques, a mis en exergue la technologie au service de lefficacit nergtique et a encourag la solidarit. Notant que le monde aujourdhui est trs diffrent de ce quil tait en 1992, lorsque lUNFCCC a t adopte, il a demand jusqu quand la division sur la manire dont les pays doivent faire face aux changements climatiques, pouvait tre maintenue.

La Rpublique de Core a dclar que les leons apprises des sminaires en session prcdents sur ladaptation et lattnuation devraient tre prises en considration dans la discussion. Le Chili a parl des effets ngatifs des changements climatiques, de la pauvret et du manque daccs lnergie.

LIslande a soulign la ncessit dune action collective et a apport son appui lutilisation de lnergie renouvelable, en particulier dans les pays en dveloppement. Il a propos des normes et des repres, lies la Convention, pour des industries et des secteurs cls particuliers. Il a galement propos danalyser les effets positifs et ngatifs des subventions et des taxes sur les changements climatiques, et un dbat sur la manire de renforcer le rle de lutilisation des terres, des modifications survenues dans lutilisation des terres et la foresterie (UTCATF).

La France a soulign la ncessit de changer les schmas dinvestissement dans lnergie et dans linfrastructure et de se concentrer sur la manire de fournir des incitations positives pour conduire cet investissement. La Hongrie a pos la question de savoir si le MDP et les puits dabsorption devaient tre tendus au travail men dans le cadre de la Convention. Tuvalu a rappel aux dlgus que les petits Etats insulaires dpendent de laction collective de la communaut globale, pour leur dveloppement durable, et a argu que lUTCATF donne lieu un dcouragement de lattnuation, en particulier, pour ce qui est de lnergie renouvelable.

Le dlgu des Etats-Unis a apport son appui aux observations prsentes par certains orateurs sur la consolidation des programmes de travail et sur les liens avec le commerce international, tout en mettant en garde contre les dbats approfondis sur les limites de temprature suggres par quelques-uns. Il a mis en exergue laccord fort constat entre les orateurs sur la ncessit de faire face aux changements climatiques dans le cadre du dveloppement durable, et a encore fait tat du travail accompli sur le dveloppement de la recherche en matire de technologie et sur les projets de dmonstration.

La Nouvelle Zlande a suggr que ce Dialogue et les futurs sminaires pourraient dterminer les progrs accomplis dans la mise en application de lUNFCCC, identifier les donnes pertinentes qui ntaient pas disponibles lorsque la Convention a t signe dans les annes 1990, et examiner la manire de simplifier le mesurage et les exigences en matire dinformation poses aux parties, sans sacrifier lintgrit environnementale. La Suisse a encourag une forte concentration sur lattnuation et sur lutilisation des opportunits bases sur le march de manire intgrale, dans toutes les rgions. Le dlgu a soulign que cette runion devrait tre lie dautres processus consacrs laction long terme, tels que le Groupe de Travail Spcial relevant du Protocole de Kyoto.

Le Canada a dclar que la magnitude du problme des changements climatiques dicte que les gouvernements doivent travailler avec le secteur priv. Le Burkina Faso a fait tat de limpact grandissant des vnements extrmes, comme la scheresse, la dsertification et les crues, et a appel mettre fin aux retards et linaction. LAlgrie a dclar que les engagements actuels devraient tre un point de mire de la discussion.

ECHANGE DEXPERIENCES ET ANALYSE DES APPROCHES STRATEGIQUES POUR UNE ACTION DE COOPERATION A LONG TERME DANS LES QUATRE DOMAINES THEMATIQUES

Au terme de lchange de vues initial, lundi matin et aprs-midi, les dlgus ont partag leur expriences et opinions sur les approches stratgiques pour une action de coopration long terme dans quatre domaines thmatiques: lavancement des objectifs de dveloppement dune manire compatible avec la prservation des ressources; le traitement de laction sur ladaptation; la ralisation de plein potentiel des technologies; et la ralisation du plein potentiel des opportunits fondes sur le march.

AVANCEMENT DES OBJECTIFS DE DEVELOPPEMENT DE MANIERE COMPATIBLE AVEC LA PRESERVATION DES RESSOURCES: Au sujet de lavancement des objectifs de dveloppement dune manire compatible avec la conservation des ressources, lOuganda a fait part de sa proccupation que les changements climatiques soient en train de rendre les ingalits conomiques mondiales encore plus prononces, et Singapour a donn un aperu sur son exprience en tant que petit Etat insulaire et sur ses diverses politiques et approches. Le dlgu des Philippines a soulign que la division entre les engagements pris au cours des ngociations de haut niveau, en faveur du dveloppement durable et les ngociations au niveau technique. Le Belarus a soulign la ncessit de sensibiliser les enfants sur le dveloppement durable et les changements climatiques. Le dlgu a plaid pour ltablissement de normes sur la consommation nergtique par unit de production.

LAustralie a dclar attendre avec impatience le quatrime rapport dvaluation du Groupe Intergouvernemental sur lvolution du climat (GIEC). La reprsentante a indiqu que lAustralie respecte les pays qui dcident de dfinir le niveau de changement de temprature qui constitue une volution dangereuse du climat, lors de ltablissement de leurs buts et objectifs, mais que la discussion sur ladoption de ces dfinition par la Convention nest pas approprie pour le moment.

ADAPTATION: La Tanzanie et les Philippines ont dclar que ladaptation devrait bnficier dun statut quivalent celui de lattnuation et ont fait part de leurs rserves quelle nait pas encore t srieusement traite. Tuvalu a soulign que ladaptation est une question cruciale, et a appel plutt des mesures urgentes qu des tudes ou des projets pilotes, lapplication de lArticle 4.4 de lUNFCCC (soutien des pays industrialiss en faveur de ladaptation des pays en dveloppement vulnrables) et un processus visant sassurer dune ractivit rapide, pour aider les pays qui ont subi les dommages. Le dlgu des Philippines a soulign le besoin de manires de financer innovantes. LEgypte a soulign que les efforts fournis en matire dattnuation dans les pays en dveloppement sont en train de recevoir davantage de soutien que les mesures dadaptation, travers le MDP.

TECHNOLOGIE: Au sujet de la technologie, la Fdration de Russie a dclar que beaucoup doit tre fait pour la promotion des nergies renouvelables et des nergies alternatives, mais a mis en garde que les sources dnergie traditionnelles telles que les combustibles fossiles continueront invitablement tre employes, et a encourag une concentration sur la mise au point et le transfert des technologies pour rduire leur impact. LAustralie a mis laccent sur la technologie et les approches en matire dutilisation des terres, accueillant avec satisfaction linitiative de la CdP de rduire le dboisement dans les pays en dveloppement. La reprsentante a indiqu quune tonne de dioxyde de carbone rduite est la mme quelles que soient la source ou la technologie, et quil ne devrait pas y avoir de positions idologiques sur ce sujet. LArgentine a dclar que des moyens devraient tre trouvs pour sassurer que la mise en uvre du MDP aboutisse un transfert des technologies.

OPPORTUNITES BASEES SUR LE MARCHE: La Fdration de Russie a plaid pour un march de carbone rellement mondial. La Tanzanie a dclar que le problme ne peut pas tre laiss au march tout seul, soulignant que les obstacles entravant la participation des pays en dveloppement, tels que linadquation des capacits institutionnelles et labsence de prise de conscience, doivent tre dabord traits. La Thalande a soulign que le MDP nest pas le seul mcanisme pour le transfert des technologie et a signal quil y une limite ce que les mcanismes de march peuvent faire.

ECHANGE DE VUES SUR LES REPONSES AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES, LA RECHERCHE ET LINVESTISSEMENT, lACTION VOLONTAIRE, LACCES AUX TECHNOLOGIES ET lADAPTATION

Mardi matin 16 mai, le Co-modrateur Bamsey a ouvert la runion, a soulign que les discussions des journes prcdentes ont t de valeur. Il a ajout que lordre du jour du sminaire faisait galement rfrence des change de vues et dides sur la manire dhabiliter les parties poursuivre llaboration approprie des rponses nationales et internationales aux changements climatiques, promouvoir la recherche et linvestissement, soutenir laction mise en avant de manire volontaire par les pays en dveloppement, et a promouvoir laccs des pays en dveloppement aux technologies propres et aux technologies dadaptation. Il a ensuite soulign, cependant, que les parties devraient se sentir libres de prsenter leurs observations sur nimporte quelle question pertinente figurant dans ce format exprimental. Il a ensuite donn la parole au parterre, pour des commentaires.

Plusieurs dlgus ont rpondu, prsentant des observations allant de questions telles que celles de ladaptation, du financement et de linvestissement, du rle du secteur priv, des incitations positives en matire de technologie, ainsi que les enseignements tirs des expriences nationales et les changements survenus depuis que lUNFCCC a t approuve en 1992.

LInde fait tat de la relation qui existe entre la consommation dnergie par habitant et lindexe du dveloppement humain. Le dlgu a mis en exergue le transfert des technologies propres et le partenariat Asie-Pacifique. Il a dclar que les conomies de carbone dues la technologie nuclaire et au stockage hydrolectrique, devraient tre ngociables.

Evoquant la rticence de changer les modes de vie, la Rpublique de Core a mis en exergue le rle futur des technologies et la ncessit de politiques technologiques. Il a attir lattention sur les initiatives disponibles en matire de coopration technologique hors du cadre de lUNFCCC, et a dclar que la Convention devrait fournir ces initiatives loccasion dtre prsentes et rattaches lUNFCCC.

La Sude a soulign que la tche consiste raliser le dveloppement et rduire, en mme temps, les missions de gaz effet de serre. Le dlgu a indiqu que le rattachement de la croissance manant des missions est possible, citant lexemple de la Sude, qui a connu une croissance conomique gale 30%, au cours de la priode o les missions de gaz effet de serre taient en train de baisser. Il a indiqu que, pour la Sude, la cl de dcouplage a t une taxe sur le carbone. Le Canada a appel un meilleur dploiement des technologies disponibles et une diffusion agressive et une dmonstration des technologies innovantes. Il a fait tat des approches innovantes pour la coopration internationale, telles que celles qui sont sectorielles ou fondes sur lintensit.

Le dlgu des Philippines a dclar que les donateurs ne devraient pas placer des conditions sur le financement, en particulier, celui destin ladaptation, et a encourag la mise en place de mcanismes innovants pour financer ladaptation. La Norvge a encourag la tenue dun dbat sur lapproche sectorielle et sur le financement. LArabie Saoudite a dclar que lUNFCCC, qui est un trait cadre, pourrait servir de fondement mais que ses principes de base ne devraient pas changer. Le dlgu a encourag la solidarit de la part des parties vises lAnnexe I, aux fins dhonorer leurs engagements. LOuganda a dclar que toutes les questions en cours dexamen dans le Dialogue, abordent maintenant celle des technologies, et a fait part de ses rserves concernant le risque de voir lapproche fonde sur le march, exacerber davantage le dsquilibre conomique entre les diffrents pays en dveloppement.

LAllemagne a soulign la question de la manire de raliser lobjectif ultime de lUNFCCC, et a soulign que ce nest pas lintention de lUE de ngocier sa cible de 2oC. Le Ghana a dclar que les trois conventions de Rio (qui portent sur la dsertification, la biodiversit et les changements climatiques) devraient tre traites ensemble en vue de raliser le dveloppement durable. Le dlgu a suggr que le GIEC soit charg de procder lanalyse des cots de ladaptation, et va apporter son appui aux approches sectorielles pour le transfert des technologies. Le dlgu des Pays-Bas a soulign quune barrire pose aux technologies faible taux de gaz carbonique, et que les cots des changements climatiques ne sont pas reflts dans leurs prix.

Le Brsil a mis en exergue le potentiel des biocombustibles dattnuer les changements climatiques. Faisant tat du manque de moyens et de capacits, il a encourag ladoption dun nouveau paradigme permettant de rendre effective la coopration Sud-Sud. La France a dclar que les choix relatifs linfrastructure doivent permettre le dveloppement et louverture de voies de faibles missions. Sainte Lucie, au nom de lAOSIS, a dclar que la cible 2oC est leve et inacceptable pour les petits Etats insulaires en dveloppement (PEID), tout en tant daccord que des cibles fondes sur la science sont ncessaires fixer.

La Communaut Europenne a soulign le rle du secteur priv, prcisant que la valeur du march mondial du carbone, en 2005, tait plusieurs fois plus importante que celle du financement gouvernemental destin au Fonds pour lEnvironnement Mondial. Il a soulign limportance dun march mondial du carbone assorti dun cadre lgislatif et rglementaire rationnel et dune certitude long terme. LAfrique du Sud a fait part de ses rserves quant labsence de progrs sur la question du transfert des technologies, qualifiant le manque de financement, dobstacle majeur.

Le Royaume-Uni a identifi quelques thmes transversaux, notamment le financement et lincertitude scientifique, qui est particulirement problmatique pour ladaptation. La Chine a encourag plutt lintensification des efforts visant mettre en application la Convention que la considration de la possibilit de modifier les principes de base ou dlaborer un nouveau mcanisme. Lorateur a mis en relief le principe des responsabilits communes mais diffrencies. Le Japon a soulign limportance des mesures dattnuation, sans lesquelles certaines mesures dadaptation risque de savrer inabordables.

Le Kazakhstan a dclar que les mesures dadaptation sont vitales. Le Chili a dclar que le MDP est juste une option pour le transfert des technologies. La Papouasie Nouvelle Guine a dcrit sa proposition de remplacer les mesures dencouragement perverses pour le dboisement par des incitations positives permettant dviter le dboisement, travers la valorisation des services des cosystmes et la rforme des prix des matires de base. Le dlgu a encourag la mise en place de mesures incitatrices souples pour les relations Nord-Sud et Sud-Sud.

La Fdration de Russie a mis laccent sur labsence de certitude scientifique relativement aux systmes climatiques, sur la valeur des donnes crdibles et sur limportance critique du transfert des technologies. Le Cameroun a parl des cots dbilitants des changements climatiques qui sont dj en train de se produire dans les pays en dveloppement, cause de laccroissement des scheresses et autres phnomnes. Cuba a parl de limpact des vnements climatiques extrmes, a voqu la ncessit dagir sans dlais mme sans connaissances exactes, et a soulign limportance de se doter de systmes dalerte prcoces efficaces. Prsentant un rapport sur les efforts fournis par Cuba pour amliorer ses systmes nergtiques, le dlgu a mis en relief les opportunits de progrs lorsque le soutien financier et technologique est assorti de volont politique.

Le Kenya a soulign ladaptation et le financement des politiques et mesures de dveloppement durable. La reprsentante a signal que 2% seulement des projets inscrits dans le cadre du MDP sont en Afrique. La Nouvelle Zlande a soulign la question de savoir quel forme pourrait revtir laction long terme, signalant que de nombreuses ides ont t prsente mais quune vrification de la possibilit de leur traduction dans le rel, dans le cadre de lUNFCCC est ncessaire. Le dlgu a soulign que quelques-unes de ces ides seront ncessaires quelque soit la manire dont les dispositions actuelles de lUNFCCC sont mises en application.

Tuvalu a fait tat des dbats tenus sur ces mmes questions la CDD-14 et a soulign le besoin de liens directs entre lvolution climatiques et le dveloppement durables. Le dlgu a parl de la ncessit de reconnatre la Stratgie de Maurice et a dclar que les conomies dnergie dcoulant des technologies mises au point dans le pays, aideront faire avec les cots des mesures dadaptation.

ORGANIZATIONS OBSERVATRICES

Mardi aprs-midi, les organisations observatrices ont t invites prsenter leurs observations au groupe. Les organisations non gouvernementales cologiques ont soulign la situation durgence plantaire que prsentent les changements climatiques, soulignant que le temps qui reste pour y faire face est en train de spuiser rapidement. Le porte-parole a dclar quun accord sur ce qui constitue des stades dangereux des changements climatiques, est attendu depuis trop longtemps maintenant. Il a soulign galement la ncessit dtendre les mcanismes de manire importante en vue de rduire les missions, prcisant que des engagements pour des rductions importantes sont requis pour le maintien du march du gaz carbonique et que des engagements volontaires ne sont pas appropries.

Les groupes du secteur du Commerce et de lIndustrie ont dclar que le monde des affaires attend la compatibilit, la cohrence, des politiques long terme qui fournissent des marchs avec les signaux ncessaires pour entreprendre des investissements. Loratrice a indiqu que les politiques devraient tre souples pour pouvoir intgrer les nouvelles preuves scientifiques et corriger les consquences non intentionnelles des politiques antrieures. Elle a ajout que laction long terme devrait poursuivre des approches volontaires et tournes vers le march, traiter les marchs des capitaux, et stimuler la recherche et dveloppement et le renforcement des capacits, en particulier, dans les pays en dveloppement. Elle a galement appel la promotion des partenariats entre les secteurs public et priv et a accueilli avec satisfaction les Partenariats du G8 et de lAsie-Pacifique.

ORIENTATIONS CONCERNANT LORGANISATION DES SEMINAIRES A VENIR

Mardi en fin daprs-midi, le Co-modrateur Bamsey a invit les dlgus fournir des orientations concernant lorganisation des travaux des sminaires qui vont suivre. La plupart des dlgus ont soulign la ncessit de dbats focaliss.

Le dlgu des Etats-Unis a suggr de consacrer une demi journe chacun des quatre points inscrits lordre du jour, avec la prsentation dun expos introductif pour chacun deux. Il a indiqu que les co-modrateurs pourraient laborer des questions intgrant le dbat actuel et les distribuer aux parties bien avant le prochain Dialogue.

La Suisse a dclar que le second sminaire devrait se concentrer sue les activits techniques ou pratique. Le dlgu a suggr que les co-modrateurs devraient fournir un document dici fin aot 2006.

LAfrique du Sud a suggr que le second sminaire pourrait considrer le transfert des technologies et les opportunits de marchs, tandis que le troisime pourrait tre consacr au thme dveloppement durable et adaptation, et le quatrime aux thmes intersectoriels, comme le financement. La reprsentante a indiqu quun autres sminaire consacr aux mesures incitatrices positives pourrait tre utile, et a dclar quune attention devrait tre accorde ce que devraient tre les rsultats de ces sminaires.

Le dlgu de la Norvge a soulign que ce sminaire sest avr bien plus constructif quil ne sy attendait, et dpourvu de la honte et des reproches quil craignait y voir surgir. Il sest dit confiant que les co-modrateurs, en concertation avec le Secrtariat de lUNFCCC, pourront slectionner des thmes cls et inviter les prsentateurs appropris pour les sminaires venir. Il a demand que chacun des futurs sminaires se focalise sur un petit nombre de questions cls.

Le Brsil a soulign que les sminaires devraient tre compatibles avec la dcision originale de la CdP 11. LUE a dclar que ce sminaire a aid les parties se comprendre mieux les uns les autres. La reprsentante a fait tat des observations des parties concernant la ncessit des sminaires venir pour la couverture dun ou deux sujets cls. Elle a galement suggr de se concentrer sur les actions de coopration et a prcis quun ensemble de questions utiles pourrait tre labor.

La Hongrie a soulign le caractre constructif du dialogue et a encourag la tenue de discussions sur les barrires lever et sur les opportunits offertes pour lamlioration de la mise en application de lUNFCCC. Le dlgu a encourag aussi la fixation dun temps de parole strict pour les orateurs, pour que le dialogue soit fluide et interactif.

Le Canada a dclar que les ateliers devraient sadosser sur les travaux dj menes dans le cadre de lUNFCCC et sinspirer des processus pertinents extrieurs de lUNFCCC. La Chine a dclar que le second atelier devrait se concentrer sur les actions prises par les parties pour la mise en application de la Convention, sur les actions qui auraient dues tre prises et sur les dmarches faire pour lever les obstacles entravant la mise en application. Signalant que de nombreuses activits bilatrale de transfert des technologies ne sont pas conduites travers lUNFCCC, le Japon a dclar que les dbats futurs devraient porter sur des sujets plus larges, dans lexamen de la mise en application.

LArabie Saoudite a dclar que le dialogue devrait se focaliser exclusivement sur lamlioration de lapplication dans les quatre domaines dcrits dans la dcision pertinente de la CdP 11. Le dlgu des Philippines a dclar que les leons apprises jusque-l devraient tre consolides et quil devrait y avoir une valuation de la manire dont tous les pays ont mis en application leurs engagements ce jour.

 Le Co-modrateur Bamsey a dclar que son collgue et lui-mme prsenteront des propositions sur la manire dorganiser le prochain Dialogue, fin aot, et a accueilli favorablement lide de recevoir des contributions crites supplmentaires, fin mai. Remerciant les participants pour leurs exposs, leurs ides et leurs apports, il a clos la runion 18 h13.  
 

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