Daily report for 2 March 2005

Les dlgus se sont runis en sessions parallles tout le long de la journe, pour dbattre des options politiques et des actions possibles dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et des tablissements humains.

SESSIONS PARALLELES

L'ASSAINISSEMENT: Prside par le Vice-prsident de la CDD-13, Elbakly, cette session du matin s'est focalise sur les besoins en matire de capacit et de finance, ncessaires la ralisation de l'objectif du PMAJ, ayant trait l'assainissement. Plusieurs dlgations ont mis l'accent sur la coopration Sud-Sud, l'ducation, le renforcement des capacits et le transfert des technologies.

Au sujet du financement, LA NORVEGE a parl du besoin d'accorder une priorit aux stratgies fondes sur la demande qui mobilisent les ressources du secteur priv et des foyers, qui s'assurent de la responsabilit fiscale et qui promeuvent l'autosuffisance des services. La SUISSE a suggr que des investissements initiaux de la part des IFIs pourraient permettre la mise en place de "SMEs", et a soulign le besoin de fonds publics et de subventions intelligentes ciblant les investissements grand impact. Le dlgu des ETATS-UNIS a propos l'tablissement de services de dveloppement de projets nationaux ou rgionaux pour aider l'laboration des projets d'infrastructure, de fonds communs ou de roulement pour fournir des prts faible taux d'intrt aux municipalits, et de garanties partielles pour mobiliser les capitaux intrieurs. La COLOMBIE a soulign le rle des organisations financires intermdiaires, l'chelon national, tablir des passerelles entre les IFIs et les communauts. L'AFRIQUE DU SUD a encourag la rservation d'un budget pour la gestion et l'entretien de l'infrastructure. UN HABITAT a soulign le besoin de prts dcompresss pour les communauts, et a donn un aperu sur son dispositif de garantie des prts communautaires. Le dlgu des PAYS-BAS a soulign que la scurit du rgime foncier et l'accs galitaire des femmes la proprit terrienne peuvent faciliter l'accs aux prts et aux micro-crdits. Le porte-parole des SYNDICATS, avec plusieurs dlgations, a affirm que le recouvrement de l'intgralit des cots ne fonctionne pas lorsqu'il s'agit de fournir des prestations aux pauvres. La porte-parole des FEMMES, appuye par le WSSCC, a encourag la prise en considration des schmas d'autofinancement qui gnrent des revenus.

L'IRAN a mis l'accent sur le besoin de reconnatre l'assainissement comme question multisectorielle. Avec l'AFRIQUE DU SUD, le dlgu a soulign la ncessit de mettre en place, au sein du systme des Nations Unies, un foyer institutionnel charg de l'assainissement. Le dlgu des PAYS-BAS a soulign le besoin de dterminer les rles des diverses organisations internationales et de s'assurer de leur engagement en faveur de la mise en application des actions politiques. UN-WATER a dclar que ses mandat et plan de travail mentionnent explicitement les activits d'assainissement.

Le BANGLADESH a dcrit son objectif consistant fournir un assainissement total d'ici 2010, et la CHINE a parl de son objectif d'assurer, en matire assainissement, une couverture hauteur de 65% dans les zones rurales, d'ici 2010. Le porte-parole des JEUNES a appel des services d'assainissement adquats et distincts pour les garons et les filles. UN-HABITAT a dclar que les plans nationaux devraient apprhender la fourniture de l'assainissement dans le cadre de la GIRE.

L'AFRIQUE DU SUD a fait part de ses rserves concernant les rfrences de l'objectif de l'assainissement comme tant un ODM, prcisant que l'objectif est dcrit dans le PMAJ comme faisant partie du programme de mise en application visant concrtiser les objectifs de dveloppement internationalement convenus, figurant dans la Dclaration du Millnaire. La reprsentante a ajout que les mesures et actions politiques qui maneront de la CDD-13, apporteront une contribution l'valuation de la Dclaration du Millnaire, prvue en 2005. Le dlgu des ETATS-UNIS a soulign que les partenariats constitueront le principal outil de mesure de la russite.

L'EAU: Prside par le Vice-prsident de la CDD-13, Berbalk, cette session de l'aprs-midi s'est focalise sur le suivi, et la garantie des finances ncessaires aux investissements dans le domaine de l'eau.

Au sujet du suivi, plusieurs dlgus ont dbattu de l'utilisation des mcanismes disponibles et du recours de nouveaux. L'UE a mis en exergue le rle de l'UN-Water, et le KENYA a souhait avoir des claircissements sur les rles des agences des Nations Unies. La NORVEGE et les ONG ont soulign le besoin d'assurer le suivi de l'accs aux services, ainsi que de leurs convenance, crdibilit et durabilit. La COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a prcis qu'un suivi inadquat empche l'laboration d'indicateurs. Avec les ETATS-UNIS, le porte-parole a mentionn le Systme Mondial des Systmes d'Observation de la Plante comme source d'information possible. Le KENYA et les ONG ont soulign le besoin d'indicateurs normaliss, les FEMMES appelant des donnes et des indicateurs sexo-spcifiques. L'EGYPTE a dclar que les plans de suivi de la GIRE devraient tre limits aux chelons national et rgional, selon ce qu'il convient. UN-HABITAT a dclar que les communauts bnficiaires devraient tre incluses dans les processus dcisionnels et de suivi. Les ONG ont soulign la ncessit d'un suivi rgulier, et ont souhait voir les donnes collectes tre mises la disposition du public aux fins de s'assurer de l'imputabilit. L'AFRIQUE DU SUD a suggr que les pays et les agences laborent des rapports sur la mise en application, et que le Secrtariat labore un rapport bas sur leur contenu.

Au sujet des finances, les dlgus ont trait, entre autres, des tarifs, du recouvrement des cots, de l'insertion des questions d'eau dans les plans nationaux, de la mobilisation des capitaux privs, de la priorit du financement des projets en Afrique, du besoin d'un financement durable, et, du financement et du renforcement des capacits des collectivits locales. L'UE a parl du rle des programmes de fonds de roulement et de micro-credits dans la stimulation du financement viable l'chelon des mnages. La TANZANIE a attir l'attention sur l'absence de fonds du secteur priv pour les partenariats. LA SUISSE a appel des subventions intelligentes ciblant les activits axes sur les pauvres, et avec l'AUSTRALIE, a soulign le besoin de prestations de services distinctes de la supervision des systmes. Plusieurs pays ont appel les pays industrialiss concrtiser l'objectif 0,7% du PIB pour l'APD, l'AFRIQUE DU SUD encourageant la CDD-13 envisager des mesures permettant d'acclrer la concrtisation de l'objectif de l'APD, y compris la mise en place d'un processus de communication des progrs accomplis.

TUVALU a appel la CDD s'assurer que les questions des petits Etats insulaires en dveloppement sont adquatement traites dans chaque cycle, a encourag la fourniture de financements pour le renforcement des capacits et le transfert des technologies et, avec MAURICE, a attir l'attention sur les lments de la Stratgie de Maurice, concernant l'eau douce. Mettant en exergue le besoin urgent des financements pour l'Afrique, l'AFRIQUE DU SUD a prcis que ces financements devraient, entre autres, tre facilement accessibles, renforcer le principe de l'apprentissage sur le tas, et soutenir le dveloppement de l'infrastructure. Le WSSCC a mis en relief les lments financiers du cadre de Dakar, soulignant, entre autres, le besoin de passer des programmes fonds sur les subventions des programmes fonds sur la demande. Le dlgu des SYNDICATS a appel une focalisation sur les effets, entre autres, des caisses noires accordes aux oprateurs privs dans le cadre des concessions long terme, et sur les cots et les distorsions de march dcoulant des garanties publiques accordes aux acteurs privs.

LES ETABLISSEMENTS HUMAINS: Prside par le Vice-prsident de la CDD-13, Shin, la session du matin s'est focalise sur la fourniture de logements amliors et des services associs, aux pauvres des zones urbaines et rurales. Prside par le Vice-prsident de la CDD-13, Mamadova, la session de l'aprs-midi s'est focalise sur la cration d'emplois et sur la promotion de l'entreprenariat local.

Introduisant le rapport du Secrtaire Gnral concernant les tablissements humains, le Vice-prsident Shin a soulign l'importance du rgime foncier pour les habitants des bidonvilles, mentionn par les dlgations, dont plusieurs ont soulign l'importance de la garantie des droits d'accs des femmes la proprit terrienne et l'hritage.

Plusieurs dlgations ont soulign l'importance de la dcentralisation et du rle critique des collectivits locales. La FINLANDE et la SUEDE ont soulign l'impratif d'une bonne gouvernance locale pour la relve des dfis urbains. L'ESPAGNE, le MEXIQUE et les SYNDICATS ont soulign l'importance de la participation des citoyens et des communauts. Affirmant que les pauvres des zones urbaines sont les agents les plus importants du changement conomique et social, la NORVEGE a mis l'accent sur les potentialits des femmes et des jeunes dans cette perspective, et a appel la promotion de ces groupes et leur conscientisation quant leurs droits. Les ONG ont encourag l'insertion d'une rfrence aux droits de l'Homme dans les rapports du Secrtaire Gnral. Le porte-parole du COMITE SUR LES ETABLISSEMENTS HUMAINS a dclar que des tablissements humains durables et des abris et des services de base adquats ne peuvent tre atteints qu' travers des politiques qui ralisent le droit au logement, l'accs la proprit terrienne, la scurit de la proprit et la fourniture de l'infrastructure. L'INDE a soulign que le titrage des terres n'est pas l'unique solution pour le traitement des problmes des tablissements humains, et a mis en garde que les approches fondes sur les droits, risquent plutt d'entraver la ralisation des objectifs des tablissements humains durables, que de l'acclrer.

Le KENYA et le SENEGAL ont mis l'accent sur les dfis associs l'urbanisation rapide. Le MEXIQUE a soulign l'importance des rgulations pour la prvention des squats illicites. L'AFRIQUE DU SUD a parl du besoin d'objectifs nationaux d'radication des bidonvilles, et l'INDE a mis en relief la ncessit de politiques terriennes souples et adaptes aux conditions locales.

Plusieurs dlgations ont soulign le besoin d'une planification urbaine intgre, l'UE plaidant pour l'amlioration des capacits des administrations nationales et locales et mettant en exergue le rle de la coopration Sud-Sud et Nord-Sud, l'chelon local. L'INDE, le LESOTHO et le VENEZUELA ont soulign le besoin d'approches intgres pour le traitement des questions des tablissements humains. L'AUSTRALIE a appuy la rforme et l'amlioration de la gouvernance, et a encourag une croissance conomique tablie sur une base largie et assortie d'une focalisation sur les prestations de services, soulignant le besoin d'une infrastructure adquate pour la rponse aux besoins en matire de dveloppement. L'EGYPTE a attir l'attention sur la manire dont les images satellitaires peuvent assurer la surveillance des empitements sur les terres agricoles. L'ARABIE SAOUDITE a soulign l'importance de l'ducation pour le traitement des besoins en matire de prestation de services.

Au sujet des finances, le G-77/CHINE a dclar que la rduction du fardeau de la dette des pays en dveloppement librerait des ressources pour la viabilisation des bidonvilles, soulignant que le flux de ressources prives extrieures ciblant les bidonvilles est improbable. Il a appel des politiques nationales et internationales de niveau macroconomique, pour la facilitation de revenus et d'emplois pour les habitants des bidonvilles. Le dlgu des ETATS-UNIS a soulign le besoin: de susciter l'intrt pour l'conomie formelle travers l'accs au logement, la terre et aux droits de proprit; de mobiliser les ressources financires de l'chelon local et du secteur priv; et d'amliorer les aptitudes techniques des administrateurs dans le domaine de la planification moyen et long termes. Il a galement mis l'accent sur la mobilisation des marchs de capitaux intrieurs, en utilisant des mcanismes de partage des risques, aux fins de rduire le cot de l'emprunt dans les bidonvilles. Le dlgu des PAYS-BAS a soulign l'importance de la facilitation de l'accs des collectivits locales au crdit. UN-HABITAT a mis en exergue le dfi pos l'accs des pauvres aux financements destins aux logements. La JAMAIQUE a soulign le besoin d'tendre les marchs des capitaux locaux, et a dclar que les politiques actuelles des IFIs ne favorisent pas les tablissements humains durables. Le BRESIL, avec l'AFRIQUE DU SUD, a appel l'engagement des Institutions de Bretton Woods dans le traitement des questions des tablissements humains. La porte-parole des FEMMES a soulign le besoin de permettre aux habitants des bidonvilles de lever des fonds et d'acheter des lopins de terre. L'OUGANDA a encourag le renforcement des questions ayant trait aux tablissements humains dans les "PRSPs". L'AUSTRALIE a mentionn la libralisation du commerce et l'accroissement de l'accs des pays en dveloppement aux marchs, comme moyens de mobilisation des ressources. L'INDE a encourag la mise en place d'institutions de financement du dveloppement urbain. Le SENEGAL a appel l'tablissement de mcanismes de financement spciaux. Le VENEZUELA et les JEUNES ont parl du rle des micro-crdits.

Au sujet des initiatives nationales, le CANADA a labor sur nombre de mesures financires innovantes, rattachant l'investissement dans l'infrastructure au dveloppement durable. L'AFRIQUE DU SUD a dclar que son approche dans le domaine des tablissements humains intgre des aspects tels que les soins sanitaires, le transport, les tlcommunications et l'conomie locale. L'EGYPTE a partag son exprience dans le domaine de l'engagement du secteur priv dans la production de logements abordables. L'AZERBAIDJAN a mis l'accent sur les politiques appliques aux rfugis et aux personnes dplaces l'intrieur des frontires de leurs pays. L'INDONESIE a parl de ses plans de construction de logements subventionns. Le BURKINA FASO a annonc le lancement d'une campagne nationale sur la scurit foncire. La TANZANIE a parl des cadres politiques visant s'assurer de l'approvisionnement en terre et de la rglementation de la proprit foncire. La JAMAIQUE a labor sur les programmes visant, entre autres, renouveler l'intrieur des villes et fournir des logements travers des entreprises publiques prives.

Au sujet de la cration d'emplois, plusieurs dlgus ont soulign le besoin de mettre en place des cadres juridiques et rglementaires rigoureux et transparents pour l'appui de la cration d'emplois. Le dlgu des SYNDICATS a dclar que l'investissement dans l'infrastructure peut avoir des retombes en terme de cration d'emplois, de gnration de revenus, de renforcement des capacits et de substitution des importations par l'achat de produits locaux. L'UE et la FINLANDE ont plaid pour le renforcement du secteur informel. L'EGYPTE a soulign le rle du secteur de la construction. Le VENEZUELA a parl du rle des coopratives de construction locales. Le dlgu des ETATS-UNIS a encourag la fourniture aux jeunes des zones urbaines des formations, des aptitudes et des apprentissages leur permettant d'accder des emplois sur les marchs de travail locaux. L'AFRIQUE DU SUD a soulign l'importance du dveloppement conomique local, voquant le rle des "SMEs" dans ce domaine. Le dlgu a encourag les investisseurs internationaux tablir des partenariats avec les pourvoyeurs locaux. La COTE DIVOIRE a dclar que le dveloppement rural peut rduire la pression de l'urbanisation. Le dlgu des SYNDICATS a soulign le rle de ces derniers en tant que partenaires dans la cration d'emplois, dans la formation et dans le transfert d'aptitudes.

Les dlgus ont galement prsent leurs vues concernant le scnario post-CDD-13. L'UE a encourag: la garantie du suivi de la mise en uvre et de la surveillance de l'volution des trois thmes entre la CDD-13 et l'valuation gnrale prvue en 2016/2017; le renforcement du suivi de l'volution, de la communication des donnes et de l'valuation des accomplissements tous les niveaux; l'claircissement du champ de comptence des divers fora internationaux consacrs au thme de l'eau; l'amlioration du rle de l'UN-Water et du Programme Mondial de l'Evaluation des Eaux; la reconnaissance du rle de l'UN-HABITAT; et la poursuite du rle de la DAES dans les relevs de la situation. L'UE, l'UN-HABITAT, le CHILI et d'autres ont parl de l'utilisation des institutions et des capacits disponibles. L'AUSTRALIE a accord une priorit au rle des rseaux et des partenariats, a plaid pour des mcanismes souples, a soutenu le rle de la DAES dans l'amlioration de l'change d'informations concernant les partenariats, a propos la tenue d'une confrence des praticiens du domaine et, avec les ETATS-UNIS, a accueilli avec satisfaction la cration d'un centre d'information sur l'Internet. L'AFRIQUE DU SUD et d'autres ont soulign le besoin de dterminer la manire dont l'volution des thmes des CDD-12/CDD-13 serait suivie aprs le Cycle d'Application. La FRANCE a encourag l'adoption d'une dclaration internationale dlimitant les rles de chaque agence des Nations Unies.

DANS LES COULOIRS

Quelques dlgus ont not avec rsignation qu'aucun reprsentant des Institutions de Bretton Woods n'tait prsent durant les dbats de mercredi sur la question des finances, nonobstant l'importance de leur rle dans nombre de sujets abords. En rsultat de quoi, certains en sont se demander si les discussions sur les finances taient productives et utiles la progression vers l'application. Plusieurs dlgus, songeant l'ironie de la conduite de sessions spares sur les trois thmes alors que les dlgations n'ont pas cess de mettre en exergue l'importance de leur intgration, ont exprim l'espoir de voir la session de jeudi, consacre aux interconnexions, permettre la dtermination des synergies et traiter de manire adquate la question des approches intgres.

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