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Daily report for 20 April 2001

Les dlgus ont poursuivi, le matin, leurs travaux dans le Segment de Haut Niveau, en commenant par une brve sance de dialogue interactif consacre au thme de l'intgration probante du dveloppement durable dans les politiques nationales. Cela devait tre suivi, dans l'aprs-midi, par une sance consacre a un dbat d'ordre gnral.

LE DIALOGUE INTERACTIF

Le Prsident de la CDD-9, Bedrich Moldan (Rpublique Tchque) ouvrit le dialogue interactif qui devait traiter des questions suivantes: Dans quelle mesure avons- nous russi l'intgration du dveloppement durable dans nos politiques? Quelles expriences pouvons-nous partager dans ce domaine? Quelle voie devons-nous suivre l'avenir?

Mettant en exergue les initiatives entreprises dans le cadre du dveloppement durable: la THAILANDE parla de l'lectrification rurale, de l'amlioration de la prise de conscience et de programmes de promotion de l'nergie renouvelables; la REPUBLIQUE DE COREE voqua ses projets d'efficience cologique, la commission charge de la durabilit du dveloppement, mise en place auprs de la Prsidence, et les travaux sur les indicateurs du dveloppement durable; le dlgu des ETATS-UNIS se rfra au plan d'action intressant les gaz effet de serre, mis en place au niveau des Etats; la REPUBLIQUE TCHEQUE parla des valuations environnementales stratgiques opres dans divers secteurs politiques ainsi que de l'intgration des considrations de dveloppement durables dans les plans de dveloppement nationaux; et le MAROC dcrivit ses programmes d'lectrification rurale. Le MEXIQUE fit rfrence ses rcents efforts visant rduire la consommation d'nergie travers la mise en norme des quipements; et la FINLANDE nota que sa commission nationale charge du dveloppement durable comprenait des reprsentants du gouvernement, des ONG, des syndicats et de l'industrie.

Le FONDS INTERNATIONAL POUR LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE (FIDA) parla de la version 2001 de son Rapport sur la Pauvret Rurale et appela une re-focalisation des stratgies d'radication de la pauvret sur le dveloppement rural. Le reprsentant du SECRETARIAT DE LA CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION affirma que le traitement de l'impact des scheresses constituait l'un des moyens permettant de promouvoir la scurit alimentaire et l'radication de la pauvret. Le COMITE DES PEUPLES INDIGENES appela, entre autres: une compensation en faveur des populations indignes qui ont subi des injustices du fait des projets lis l'nergie; l'adoption, par les gouvernements, du Projet de Dclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Indignes; et un moratoire sur les activits de forages ptroliers et d'exploitation des mines d'uranium sur les territoires des peuples indignes. Le reprsentant du WORLD CIRCLE OF THE CONSENSUS souligna qu'il ne peut pas y avoir de dveloppement durable sans nergie durable, et appela une utilisation accrue des sources d'nergie renouvelables disponibles localement.

LE DEBAT GENERAL

Au cours du dbat gnral, la plupart des pays donnrent un bref aperu sur leurs initiatives respectives dans le domaine des politiques nergtiques. Le BURKINA FASO mit l'accent sur les dfis relever et les stratgies adopter en vue de satisfaire la demande nationale en matire d'nergie, sur les liens entre les transports et l'nergie et, notant le manque d'investissement provenant du secteur priv dans le domaine de l'approvisionnement nergtique, d l'insuffisance des profits, appela une coopration internationale dans les domaines du renforcement des capacits, du transfert des technologies et de l'approvisionnement des ressources. L'ANGOLA mit en exergue les problmes dcoulant du manque de capitaux destins l'investissement, le caractre inadquat des aptitudes en matire de gestion, le manque d'accs aux sources d'nergie et aux technologies amliores, et souligna le rle des femmes dans les zones rurales.

Le NIGERIA voqua les initiatives entreprises dans les domaines de l'nergie et des transports, exprima son appui en faveur du recours aux indicateurs volontaires tests par l'ensemble des pays, et appela au soutien de l'utilisation de l'Internet, du transfert des technologies, du renforcement des capacits building et du financement. Le reprsentant souhaita voir l'ensemble des questions appeles tre discutes au Sommet Mondial pour le Dveloppement Durable, tre abordes par le comit prparatoire de la CDD. La TUNISIE mit en relief ses initiatives visant satisfaire la demande nationale en matire d'nergie et rduire la pollution, et appela au recyclage de la dette des pays en dveloppement en projets environnementaux.

Notant la rcente Runion Rgionale Africaine de Haut Niveau sur l'Energie et le Dveloppement Durable, le KENYA souligna: l'accs l'nergie, le dveloppement des technologies d'nergie renouvelables (TER) et des technologies avances applicables dans le domaine des combustibles fossiles, et l'adoption d'une approche intgre dans le dveloppement durable. L'orateur mit en exergue le Programme d'Action des Ministres Africains de l'Energie qui englobe: la promotion de la conservation et de l'efficience nergtique; le dveloppement des TER; l'tablissement d'une base de donne rgionale; l'harmonisation des normes et des procdures appliques dans le domaine de l'nergie; l'amlioration de la coopration sous-rgionale; l'intensification de l'exploration et de l'essor du gaz naturel; et la mise en place d'un cadre de rgulation pour rgir le processus de privatisation du secteur de l'nergie.

Le PEROU parla des obstacles et des problmes auxquels il se trouve confront dans les domaines de l'nergie et des transports, notamment, au niveau des ressources, des carts technologiques et de la dispersion gographique, et souligna l'importance du rle des marchs pour le traitement du cot initial lev qui entrave l'acquisition des technologies. Le BENIN parla des stratgies adoptes en matire de dveloppement durable, notamment, les initiatives d'lectrification rurale et d'lectrification solaire photovoltaque des centres de sant travers le territoire national, ainsi que du cadre environnemental mis en place l'chelle du pays. Le reprsentant appela au soutien des pays les moins avancs dans la mise en excution des accords environnementaux multilatraux. Le VENEZUELA dcrivit nombre d'initiatives entreprises en vue de concrtiser le dveloppement durable, en particulier, l'adoption d'une nouvelle constitution au sein de laquelle le dveloppement durable occupe la place d'un droit fondamental, et en vertu de laquelle l'tude des effets environnementaux et sociaux est rendu obligatoire pour tous les projets.

La LITUANIE plaida en faveur: d'une valuation de l'ensemble des cots environnementaux et sociaux de la production de l'nergie; d'une stimulation des sources d'nergie renouvelables; et de l'instauration de conditions conomiques et juridiques favorables aux investissements du secteur priv. CUBA mit en relief les ingalits de plus en plus profondes dans la rpartition des ressources, la dgradation accrue de l'environnement et les "modes de consommation absurdes qui nous sont imposs." L'orateur plaida pour le dveloppement des technologies applicables aux combustibles fossiles, et rejeta la position des Etats-Unis concernant le Protocole de Kyoto, qui, affirma-t-il " montre l'imprvoyance et l'arrogance pour lesquelles ils sont connus."

L'ITALIE affirma que le modle de dveloppement actuel n'est pas viable, appela un passage vers les technologies de l'nergie renouvelable, et indiqua que l'nergie nuclaire est incompatible avec la notion de durabilit. La FRANCE nota la ncessit de revoir le modle de dveloppement, mit en relief le dfi long terme consistant raliser une croissance quitable, et indiqua que l'une des proccupations majeure est celle de savoir comment asseoir une volution des styles de vie, dans le quotidien des gens. L'oratrice argua, par ailleurs, que bien que n'tant pas parfait, le Protocole de Kyoto est le seul accord disponible pour la lutte contre le changement climatique change et les catastrophe qui lui sont associes, et que par consquent, " nous ne pouvons nous permettre de nous laisser dstabiliser ou de laisser notre attention dtourne par la position unilatrale d'un pays grand consommateurs d'hydrocarbures."

Mettant en relief la vulnrabilit de son pays aux effets du changement climatique, le dlgu du MAROC appela, entre autres: une mise en application immdiate des obligations internationales en matire de transfert de ressources financires et des technologies; des programmes de promotions des sources d'nergie renouvelables; et une meilleure coordination de la gouvernance environnementale internationale, accueillant favorablement les actions amorces par le PNUE dans ce domaine. Dcrivant les rcentes initiatives lances dans son pays, dont celle de l'introduction d'une taxe sur le dioxyde de carbone, le dlgu de la SLOVENIE mit en exergue: l'intgration des considrations environnementales dans les diffrents domaines politiques; la substitution des combustibles fossiles par l'nergie renouvelable; et la promotion de l'efficience nergtique et des partenariats largies.

Rappelant le rapport du Secrtaire Gnral sur l'impact des embargos conomiques imposs sur l'approvisionnement en matire d'nergie, l'IRAK demanda s'il n'tait pas temps pour la CDD de prendre des mesures concernant de telles actions qui sont en train "de tuer le dveloppement." Attirant l'attention sur la crise financire survenue rcemment dans le sud-est asiatique, la MALAISIE: mit en relief les dfis poss par la mondialisation au pays en dveloppement et nota la ncessit d'un nouveau ressort en faveur des pays en dveloppement dans le processus d'intgration au sein des marchs mondiaux; appela la considration de la mondialisation en tant que thme transversal au cours de cette session et lors du Sommet de 2002; et dclara que la CDD doit devancer les dveloppements l'intrieur et l'extrieur des Nations Unies pour ne pas risquer d'tre une institution moribonde. La REPUBLIQUE POPULAIRE DEMOCRATIQUE DE COREE fit part de ses rserves concernant les effets ngatifs de la mondialisation et recommanda: un accroissement des investissements destins au dveloppement durable; la promotion de la recherche et dveloppement sur les TER et technologies applicables aux combustibles fossiles; et la mise disposition d'une aide financire et technique pour le dveloppement des sources d'nergie renouvelables et les projets rationnels d'nergie nuclaire.

S'agissant du thme de l'information au service de la prise des dcisions, le dlgu des PHILIPPINES nota les asymtries en matire d'accs l'information et l'adossement implicite des institutions financires multilatrales et du secteur des affaires sur le march. Le GHANA dclara que le Sommet de 2002 risquait de ne pas tre orient vers l'action palpable si les dirigeants mondiaux devaient s'y rendre avec des discours prpars l'avance, et exhorta les dirigeants politiques de saisir l'occasion pour mener avec leurs homologues un dbat visant la ralisation d'un consensus. Le dlgu souligna galement le rle des sources d'nergie renouvelable, des transports de masse et des indicateurs du dveloppement durable.

Retraant un certain nombre d'engagements, le PAKISTAN affirma que ces derniers ont t trahis et qu'ils taient considre principalement travers le "prisme environnemental." Le reprsentant fit, par ailleurs, observer que le nombre de pays endetts au-del de la viabilit tait en augmentation, que les barrires du protectionnisme continuaient restreindre l'accs aux marchs des pays industrialiss, et que l'APD, qui est la seule ressource dont dispose la plupart des pays en dveloppement, tait en baisse. L'orateur fit part de ses rserves concernant le fait qu'au lieu de bnficier d'une assistance financire, les pays en dveloppement reoivent des inventaires de bonnes pratiques et des directives et autres prescriptions imposant de plus en plus de conditions. La MACEDOINE appela des interventions gouvernementales dans cinq directions: stratgique, organisationnelle, conomique, de rgulation et technologique. Le dlgu souligna le besoin de renforcer le rle et les capacits de la CDD. Le NEPAL: mit en exergue l'impratif de l'allgement de la pauvret; donna un aperu sur les activits visant promouvoir les pratiques durables en matire d'nergie; souligna le besoin de capitaux pour l'nergie propre et la scurit en la matire; et labora sur l'importance de la prservation de l'cologie dans les zones montagneuses.

Dans ses remarques de clture, le Prsident Moldan loua le caractre productif des runions ministrielles informelles des premires heures de la matine, et rsuma les principaux points soulevs durant le Segment de Haut Niveau, dont ceux intressant: l'identification de nouveaux mcanismes de financement, tels que les partenariats entre les secteur public et priv et l'chelle microconomique; la promotion de l'radication de la pauvret, en tant que principal objectif du dveloppement durable; la ncessit des technologies d'nergie renouvelable, en particulier pour une lectrification rurale dcentralises; le soutien quasi-unanime en faveur du Protocole de Kyoto; l'impratif d'une planification efficace dans le domaine de l'amnagement des territoires, intgrant les exigences qui rpondent aux besoins des femmes en matire de transport; l'utilisation d'une information base sur les donnes scientifiques pour une meilleure transparence des processus dcisionnels; le renforcement des capacits pour combler les carts dans le domaine informatique; et un engagement mondial renouvel l'gard du dveloppement durable au Sommet de 2002.

DANS LES COULOIRS

Un sentiment d'inertie et d'absence de progrs a marqu les consultations informelles de haut niveau tenues sur le thme du changement climatique, dans la soire du vendredi 20 et au cours de la journe du samedi 21 avril, l'Htel Waldorf Astoria de New York, et auxquelles devaient prendre part une quarantaine de ministres de l'environnement. La runion tait convoque pour: exprimer un soutien en faveur du Protocole de Kyoto en tant que cadre pour les ngociations internationales sur le changement climatique; fournir des donnes sur la proposition du Prsident de la CdP-6 de la CCCC, Jan Pronk, concernant les voies et moyen de faire avancer les principales questions politiques qui doivent tre rsolues la CdP-6 bis; et la dlimitation de la marche suivre, aprs les rcentes dclarations des Etats-Unis contre le Protocole.

Au cours des discussions, les dlgus ont remis en question la position des Etats-Unis, fait tat en particulier, de nouvelles conclusions suggrant que les cots de la mise en application sont moins levs que prvu et soulignant le fait que les Etats-Unis sont les plus grands metteurs de gaz effet de serre dans le monde. Les Etats-Unis sont actuellement engags, au niveau du Cabinet, dans un processus de revue des politiques suivre, dont les rsultats seront prsents la CdP-6 bis qui se tiendra Bonn, juillet prochain. Ce processus de revue considre, croit-on savoir, la possibilit de travailler partir d'une perspective autre que celle du Protocole, notamment pour ce qui concerne la question des engagements devant tre assigns aux pays en dveloppement et les conclusions scientifiques du GIEC concernant, entre autres, la dure et les lieux de la manifestation des consquences du changement climatique.

On croit savoir galement qu'un certain nombre de participants ont encourag l'adoption d'une attitude mdiane au lieu d'une confrontation avec les Etats-Unis et que des signes ont t mis indiquant qu'il existe une volont de faire montre d'une plus souplesse sur la question de la prise en compte des puits d'absorption du carbone dans le mcanisme de dveloppement propre. Au sujet de la proposition de Pronk, les pays en dveloppement ont apparemment fait part de leur insatisfaction quant au fait de n'avoir pas t consults et se seraient dclar en faveur de la premire proposition de Pronk mise l'issue de la CdP-6 . Ils ont semble-t-il exhort Pronk convoquer une runion pour discuter des mesures d'adaptation et de la proposition, avant la CdP-6 bis. De nouvelles consultations sont prvues Stockholm, en Sude, en marge de la confrence diplomatique consacre la signature de la Convention sur les POP, en mai 2001.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

COMITE DE REDACTION I: Le Comit de Rdaction I se runira, pour effectuer la premire lecture des lments prliminaires devant figurer dans la dcision concernant l'nergie, de 10h 13h, dans la Salle de Confrence 2. Si ncessaire, la premire lecture se poursuivra de 15h 16h30 dans la mme salle.

COMITE DE REDACTION 2: Le Comit de Rdaction 2 se runira, pour effectuer une premire lecture des lments prliminaires devant figurer dans la dcision concernant la coopration internationale au service de l'instauration d'un environnement incitateur, de 15h 18h dans la Salle de Confrence 3. Le Comit se runira, de nouveau, de 19h 21h dans la Salle de Confrence 3 pour effectuer la premire lecture des lments prliminaires devant figurer dans la dcision concernant l'information au service de la prise des dcisions et de la participation.

COMITE DE REDACTION 3: Le Comit de Rdaction 3 se runira pour effectuer une premire lecture des lments prliminaires devant figurer dans la dcision concernant la protection de l'atmosphre, de 10h 13h dans la Salle de Confrence 3. Le Comit se runira, de nouveau, de 16h30 18h dans la Salle de Confrence 2 pour mener une premire lecture des lments prliminaires devant figurer dans la dcision concernant le thme des transports.

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