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Daily report for 21 April 1999

MERCREDI 21 AVRIL 1999

Les participants la CDD-7 ont discut des "Effets du tourisme sur les littoraux" durant la matine, achevant ainsi le segment consacr au thme du tourisme. Le segment de haut niveau a commenc l'aprs-midi. Trente officiels gouvernementaux devaient prsenter des dclarations sur le thme tourisme et dveloppement durable, la suite de quoi les participants ont engag le dialogue.

L'IMPACT DU TOURISME SUR LES LITTORAUX

LES DECLARATIONS D'OUVERTURES: Terry De Lacy, de l'Australian Cooperative Research Centre for Sustainable Tourism, au nom de l'Industrie, proposa que la CDD: sponsorise et œuvre pour le financement de projets pilotes intgrant le Plan d'Action 21 pour le Voyage et le Tourisme dans les Plans d'Action 21 Locaux; facilite le financement, par les agences internationales et les gouvernements, de la recherche sur les bonnes pratiques dans le domaine du tourisme en rgions ctires; encourage les agences internationales laborer des indicateurs pour les zones ctires; et encourage les agence internationales, les gouvernements et les organisations industrielles apporter leur soutien aux petites et moyennes entreprises (PME) dans la mise en œuvre de l'amlioration environnementale. Jon Whitlow, de l'International Transport Workers’ Federation, au nom des Syndicats, appela la conduite d'tudes d'impact pour les projets de dveloppement des littoraux et l'application des principes de prvention et de prcaution dans la planification et dans la gestion. L'orateur dclara galement que les initiatives volontaires ne peuvent intervenir qu' titre complmentaire aux exigences en matire de rgulation.

Jeremy Harris, Maire de Honolulu, Etats-Unis, au nom des Collectivits Locales, voqua les effets ngatifs des activits vacancires en bord de mer, tels que le traitement inadquat des eaux uses, la sur-pche et l'empchement de l'accs des communauts locales aux zones de pche traditionnelles et aux sites rcratifs. Parmi les solutions qu'il a mentionnes, l'valuation et la classification des littoraux en fonction de leur sensibilit cologique, sociale et culturelle et la dtermination du niveau des activits touristiques dans les zones en question par rapport leurs capacits d'accueil. Atherton Martin, de la Dominican Conservation Society, au nom des ONG, mit en relief les liens entre les moyens de vivre durable et le dveloppement du tourisme. L'orateur ajouta que le tourisme doit tre soigneusement planifi de manire compatible avec l'utilisation des terres et des eaux et avec la gestion des littoraux. Il proposa une planification intgre, des programmes de sensibilisation et de formation, la mobilisation des ressources et la coordination des activits.

Richard Kenchington (Australie) souligna le besoin d'accorder une attention la planification stratgique. Il apporta son appui aux appels en faveur du parrainage de projets pilotes permettant d'tablir un lien entre les Plans d'Action 21 Locaux et le travail de la CDD sur la question du tourisme, de mettre en lumire les exemples de bonnes pratiques et d'appliquer les leons apprises. Suphavit Piamphongsant (Thalande) parla de la croissance du tourisme en Thalande, de ses effets ngatifs sur les littoraux et des mesures entreprises pour le traitement de ces effets. L'orateur appuya la recommandation prsente par un syndicat appelant l'industrie mettre en place mcanismes d'autorgulation pour traiter les problmes causs par les activits de bateaux de croisire.

LE DIALOGUE: Le porte-parole des Syndicats mit l'accent sur les consquences ngatives de la non-application de la planification et de la gestion intgre des littoraux. Le reprsentant de l'Industrie nota l'importance de la sensibilisation des investisseurs touristiques et des promoteurs fonciers quant aux proccupations et aux indicateurs du dveloppement durable. L'ALLEMAGNE mit en relief les effets prjudiciables des sources terrestres de la pollution marine. Les ONG appelrent au soutien des projets impliquant tous les concerns et utilisant des outils permettant le dveloppement intgr des littoraux. Le porte-parole des Syndicats dclara que le changement du comportement du consommateur peut exercer un impact positif au niveau de la capacit d'accueil. Le reprsentant des Collectivits Locales affirma que la croissance a des limites. Le dlgu des ONG souligna que la capacit d'accueil variait d'un endroit l'autre.

Au sujet de l'infrastructure et des subventions, le porte- parole des Collectivits Locales dclara que les promoteurs doivent avoir l'esprit le cot de l'infrastructure ncessaire et couvrir l'entretien des sites touristiques. L'Industrie nota que certains pays et institutions offraient des incitations la couverture de ces frais. Le dlgu des ONG dclara que cela quivalait des subventions publiques. Le reprsentant des Collectivits Locales dclara qu'il revenait ces dernires et non l'industrie de dcider de la quote-part que doit assumer ce secteur. L'Industrie souhaita voir un processus transparent et impliquant l'ensemble des concerns au niveau local dcider de qui doit payer quoi. Concernant les indicateurs, l'Organisation Mondiale du Tourisme a labor un guide dfinissant un ensemble d'indicateurs centraux ainsi que des indicateurs spcifiques aux sites, englobant les aspects environnementaux, conomiques et sociaux. L'Industrie souligna que les indicateurs spcifiques aux destinations ne constituaient qu'un lment et qu'ils devaient tre labors avec l'implication de l'ensemble des concerns. Le porte-parole des ONG souligna que le systme des indicateurs doit tre globalisant et reflter les diffrents aspects des projets. La FRANCE souligna que le dveloppement durable du tourisme doit englober les considrations environnementales, conomiques, sociales et thiques.

Les participants mirent en lumire les effets des bateaux de croisires sur les littoraux et discutrent de l'utilisation des pavillons de complaisance, conjecturant que ces pavillons ne devaient pas servir contourner la rglementation internationale sur la pollution marine et que la CDD se devait conseiller les organisations internationales de mener les investigations ncessaires pour la mise en application des rglements et le traitement des brches. Concernant les cadres rglementaires, le reprsentant des ONG dclara que les initiatives volontaires ne doivent intervenir qu' titre complmentaire aux cadres rgulation et nota l'importance des partenariats entre l'industrie, les gouvernements et les concerns pour l'application des rglements. L'Industrie nota l'importance du renforcement des capacits pour les PME, en raison du fait que bon nombre d'entre-elles n'a pas encore assimil les proccupations du dveloppement durable.

Dans le rsum, l'ensemble des principaux groupes sociaux appuyrent le lancement de projets pilotes en matire de tourisme durable au niveau des zones ctires. L'Industrie affirma que le tourisme restait crucial pour le dveloppement des littoraux et qu'il devait bnficier d'un grand intrt dans le contexte de la gestion intgre des littoraux, et mit en relief le rle des collectivits locales. Le porte-parole des Syndicats appuya les commentaires concernant de l'approche base sur l'implication de l'ensemble des concerns, le rle des collectivits et des communauts locales, et les initiatives volontaires titre complmentaire aux cadres rglementaires. Le porte-parole des Collectivits Locales nota l'utilit d'viter les sites sensibles au plan environnemental ou culturel dans le dveloppement touristique et souligna que les promoteurs hteliers et fonciers doivent assumer la responsabilit des cots de l'infrastructure ncessaire leurs projets. Le reprsentant des ONG nota que la reconnaissance des cots non apparents faisait encore dfaut et indiqua que les cadres rglementaires devaient tre tablis au niveau local.

LE SEGMENT DE HAUT NIVEAU

Louise Frchette, Sous-Secrtaire Gnral de l'ONU, souligna que l'industrie du tourisme reprsentait l'un des secteurs qui connaissent une croissance des plus rapides dans l'conomie mondiale et que ses effets environnementaux pouvait tre graves. L'oratrice nota la pertinence des thmes du tourisme, des ocans et des modes de consommation et de production dans la revue du Plan d'Action de la Barbade pour les PEID, et appela la poursuite du soutien en faveur de ces derniers.

La THAILANDE indiqua que son approche dans le domaine du dveloppement touristique appliquait le principe pollueur- payeur, restait axe sur l'investissement dans le contrle de la pollution, et ciblait l'implication des communauts en utilisant des programmes de sensibilisation l'environnement. L'EQUATEUR prsenta ses stratgies visant prserver les cultures locales comme tant une partie fondamentale de son plan de dveloppement de l'co-tourisme. Le KENYA a tabli un collge spcialis dans l'htellerie et le tourisme, financ travers une taxe applique la restauration. Le SRI LANKA donna un aperu sur ses mesures rglementaires visant prvenir l'rosion des ressources touristiques, dont l'interdiction de la construction d'htels moins de 200 mtres de la ligne de vgtation naturelle. L'UKRAINE mit l'accent sur la mise en place de son systme d'information intgr national sur le tourisme. CHYPRE nota son exigence de permis de planification pralable au lancement de tout projet dans le cadre du contrle du dveloppement des littoraux. La MACEDOINE dclara que ses ambitions pour le secteur du tourisme ont t mises en veilleuse, en raison de la guerre au Kosovo.

Le porte-parole du G-77/CHINE souligna la valeur du tourisme en tant qu'outil conomique et nota la fragilit des ressources dont il dpend. La TURQUIE ritra que le tourisme tait un moteur de dveloppement pour bon nombre de pays en dveloppement. La TANZANIE souligna que le tourisme engendrait des dchets et relevait les cots sociaux en mme temps que les profits. Le PEROU attira l'attention sur le suivi socioculturel en tant que moyen permettant l'identification et l'encouragement des effets positifs du tourisme. Le KENYA requit l'aide des Nations Unies pour l'entreprise d'une tude sur les effets sociaux du tourisme. La SLOVENIE suggra que lors de l'tablissement des cadres du dveloppement touristique, le renforcement des capacits soit dfini, les instruments de la planification spatiale et de l'occupation des terres soient appliqus, et des valuations d'impact environnemental (EIE) soient menes. La TURQUIE souligna l'importance de l'application des principes utilisateur payeur et pollueur payeur. L'UE appuya la conduite d'une tude d'valuation des initiatives volontaires existantes dans le domaine du tourisme durable et appela l'industrie du tourisme œuvrer en faveur d'un code de conduite mondial pour le tourisme durable. L'AUTRICHE dclara que l'lment cl du tourisme durable consiste intgrer les facteurs environnementaux dans toutes les industries impliques et mit en relief le recours l'co-tiquetage cette fin. L'INDONESIE mit l'accent sur la ncessit d'instaurer des climats favorables aux PME.

Le ZIMBABWE et l'INDONESIE soulignrent que les collectivits locales devaient bnficier du dveloppement du tourisme. Le COSTA RICA mit en relief les effets du tourisme de masse sur les cultures locales. La NAMIBIE voqua les avantages du tourisme de base communautaire. L'UE dclara que l'industrie du tourisme se devait de fournir davantage d'efforts pour l'emploi de la force de travail locale et l'utilisation des produits, aptitudes et services locaux. La MOLDAVIE mit en exergue le rle de la sensibilisation et de la prise de conscience environnementale dans la promotion du tourisme durable, en particulier, dans les pays en transition conomique. L'ESPAGNE parla de l'importance de la sensibilisation des citoyens et de la coopration internationale.

La HONGRIE mit en relief la ncessit de la planification intgre et de la coopration internationale dans la promotion du tourisme durable. MYANMAR accueillit favorablement l'assistance technique accorde sans prjudice, en particulier, dans le domaine de la conservation de la biodiversit et des habitats naturels et traitement des dchets et ordures. L'UKRAINE parla des potentialits offertes par l'investissement extrieur direct pour l'introduction des technologies touristiques de pointe et l'amlioration des aptitudes des travailleurs du secteur du tourisme. La GRECE encouragea la coordination politique mondiale aux fins de minimiser les effets du tourisme international sur les destinations dotes d'un patrimoine culturel et naturel.

La TUNISIE, au nom des pays ayant en partage la langue franaise, appela l'instauration des conditions conomiques, juridiques, fiscales, sanitaires et scuritaires favorables l'investissement et des directives internationales rgissant le tourisme durable. La POLOGNE proposa que la CDD insiste davantage sur: le rle des concerns non-gouvernementaux; les codes de conduite volontaire; et la clarification du thme “tourisme durable.” La SLOVAKIE recommanda que la CDD encourage: le dveloppement intgr de rseaux cologiques; les principes de la conservation intgre de la nature et, les EIE des sites rcratifs.

Les dlgus du G-77/CHINE et de l'UE abordrent galement les autres points l'ordre du jour de la CDD-7. La reprsentante du G-77/CHINE appela les pays industrialiss monter l'exemple dans le domaine du changement des modes de consommation et de production. Elle ritra que le Chapitre 17 du Plan d'Action 21 et l'CNULM constituaient les cadres appropris pour le traitement du thme des ocans, et encouragea l'application des principes du Plan d'Action de la Barbade. L'UE dclara qu'il tait essentiel d'utiliser les arrangements et les mcanismes existant touchant aux ocans, et que les gouvernements devaient s'assurer de la cohrence de leurs positions dans les diffrents fora. L'orateur souligna par ailleurs que les rapports entre le commerce et l'environnement doivent tre intgrs dans l'OMC en tant que moyen de traiter la question des modes de consommation et de production. Il souligna galement l'importance d'examiner les tendances de l'APD.

LE DIALOGUE: La CHINE mit en garde contre toute tentative d'laborer des critres et des indicateurs mondiaux. Le MEXIQUE souligna l'importance des directives. Le ROYAUME-UNI suggra la reconnaissance des liens entre la pauvret et le tourisme et avec le tourisme faible revenu. L'ESPAGNE dclara que la sensibilisation des professionnels doit impliquer d'autres personnes que les employs du secteur du tourisme. La SUISSE appela une dclaration forte de la CDD contre l'exploitation sexuelle des enfants. L'EGYPTE suggra de procder l'identification des moyens de mesurer la russite du programme d'action en matire de tourisme et de ne pas perdre le temps l'laboration d'une dfinition du tourisme durable.

L'Industrie dclara que le Plan d'Action 21 pour le Voyage et le Tourisme offrait un cadre procdurier pour l'action. Le porte- parole des Collectivits Locales suggra que les autorits locales, en collaboration avec l'ensemble des concerns, doivent travailler l'identification des capacits d'accueil de leurs communauts. Le porte-parole des Syndicats recommanda la sensibilisation des travailleurs quant la manire d'organiser leurs vacances. Le reprsentant des ONG accueillit favorablement la proposition appelant tablir un groupe de travail runissant l'ensemble des concerns.

Klaus Tpfer, Directeur Excutif du PNUE, dclara que les efforts du PNUE incluait un travail avec l'Organisation Mondiale du Tourisme et les tours oprateurs et la finalisation d'une publication intitul "Eco Tourisme." La GUYANE dclara que certains membres du G-77/CHINE risquaient de trouver des difficults sur les questions du travail des enfants et des normes de travail.

DANS LES COULOIRS

Des ngociations officieuses autour du projet de texte sur l'application du Plan d'Action de la Barbade ont eu lieu mercredi soir. Un observateur dclara s'attendre des progrs substantiels d'ici la fin de la semaine. Les ngociateurs sont penchs sur un nouveau projet de texte labor au cours de la priode entre les GTSI et la CDD-7.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

SEGMENT DE HAUT NIVEAU: Le Segment de Haut Niveau abordera le thme des Ocans et des Mers au cours des sances du matin et de l'aprs-midi, dans la Salle de Confrence 1.

EVENEMENTS SPECIAUX: Consultez 'CSD Today' pour les vnements organiss en marge de la confrence.

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