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Daily report for 21 June 1999

21 JUIN 1999

Au cours des sessions Plnires du matin et de l'aprs-midi, les dlgus participant aux travaux de SBSTTA-4 ont adopt l'ordre du jour, entendu des rapports sur un certain nombre de rcentes runions puis procd l'examen des sujets: de coopration avec d'autres organes; de la progression ralise au niveau des domaines thmatiques; des groupes d'experts spciaux; et du programme de travail du SBSTTA.

LES DECLARATIONS D'OUVERTURE

Le Prsident de SBSTTA-4, Zakri A. Hamid (Malaisie) ouvrit la runion en soulignant l'importance de l'intgration des meilleures donnes scientifiques disponibles et de leurs traductions dans les politiques. L'orateur prcisa que la collaboration avec la communaut scientifique restait la pice matresse du travail accomplir et suggra d'examiner l'opportunit d'tablir un mcanisme structur, similaire au Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution Climatique (GIEC), aux fins de mieux tirer profit de l'apport de la recherche, des valuations et des organisations scientifiques. Il encouragea les dlgus laborer des recommandations prcises et cibles capables de dlimiter les options politiques, les calendriers, les produits, les actions et le suivi, et de dterminer les acteurs pertinents.

Paul Chabeda (PNUE) souligna l'importance que le PNUE accorde au besoin de fournir la CDB, les orientations et les mises jour des meilleures connaissances scientifiques disponibles. L'intervenant nota que le PNUE accordait une haute priorit au SBSTTA et mit en exergue l'importance des liens avec les autres conventions environnementales internationales.

Hamdallah Zedan, Secrtaire Excutif en exercice de la CDB indiqua que les rapports nationaux ont soulev un certain nombre de questions compliques qui font du SBSTTA-4 un vrai challenge. Il mit en relief l'importance des thmes tels que ceux du partage des avantages et de la bioscurit, et informa les dlgus que les prparatifs de la session de reprise de la CdP/Ex sur la Bioscurit se poursuivaient depuis fvrier dernier, et que les Prsidents de la CdP/Ex et de la CdP-4 prendront part la Runion Intersessions sur les Oprations of the Convention (RIOC-1).

LES QUESTIONS D'ORGANISATION

Le Prsident Hamid nota que la CdP-4 l'avait invit rester en poste jusqu' la fin du SBSTTA-4 avec le Prsident lu, Christin Samper (Colombie), invit prendre part aux travaux du Bureau en qualit de membre d'office. Il prsenta les membres du Bureau: Edgar Gutirrez-Espeleta (Colombie), Jan Plesnik (Rpublique Tchque), Kutelama Seleko (Rpublique Dmocratique du Congo), Martin Uppenbrink (Allemagne), Gbor Nechay (Hongrie), Elaine Fisher (Jamaque), Zipangani Vokhiwa (Malawi), Peter Schei (Norvge) et Mick Raga (Papoua Nouvelle Guine). Les dlgus s'accordrent ensuite sur l'tablissement de deux groupes de travail (GT). Le GT-1 sera prsid par Martin Uppenbrink, avec Elaine Fisher en qualit de Rapporteur. Le GT-2 sera prsid par Zipangani Vokhiwa et un candidat de la rgion Asie. Jan Plesnik servira en qualit de Rapporteur la Plnire. Les dlgus procdrent l'adoption de l'ordre du jour et du calendrier des travaux.

LES RAPPORTS DES REUNIONS ET DES ORGANISATIONS

Le14me FORUM MONDIAL DE LA BIODIVERSITE s'est runi du 18 au 20 juin 1999 Montral, Canada. Les recommandations devaient englober l'utilisation d'arguments conomiques pour illustrer la ncessit d'intgrer la biodiversit dans les processus dcisionnels et le renforcement des capacits des conomistes spcialiss dans ce domaine. Les participants y avaient galement appel l'laboration d'indicateurs pratiques et clairs. La CONVENTION DE RAMSAR souligna l'excellence de son partenariat avec la CBD et prsenta un rapport sur les rsultats de la CdP-7 de Ramsar tenue du 10 au 18 mai 1999 San Jos, au Costa Rica. Le porte-parole prsenta aussi le Rapport d'Avancement de la Mise en Œuvre du Plan de Travail Conjoint entre la Convention sur les Zones Humides et la CDB. Il invita le Prsident du SBSTTA occuper le poste d'observateur permanent au sein du Groupe de Ramsar charg de l'Evaluation Scientifique et Technique et proposa de poursuivre l'harmonisation du plan de travail conjoint, en particulier sur les questions des espces intruses, des valuations d'impact et des mesures d'encouragement.

La FAO fit part du soutien qu'elle apporte son programme conjoint avec le Secrtariat de la CDB. La reprsentante souligna le rle de la FAO dans les questions sectorielles et intersectorielles touchant au domaine de l'alimentation, de l'agriculture et de l'agro-biodiversit. La CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION (CCD) dclara que les Secrtariats de la CCD et de la CDB se devaient d'tre complmentaires dans leurs travaux et mit en relief un certain nombre de programmes de coopration bass sur le Mmorandum d'Entente (ME) qui les relie.

La CONVENTION SUR LES ESPECES MIGRATRICES mit en exergue le ME sign en 1997 avec la CDB et appela au renforcement de la collaboration sur les initiatives transfrontires, les espces migratrices et leurs habitats, en particulier, les espces sahliennes et sahariennes des zones arides. L'INITIATIVE INTERNATIONALE SUR LES RESSOURCES PHYTOGENETIQUE (IPGRI) fit part de sa volont de participer aux travaux des groupes de liaison et d'experts du SBSTTA sur l'agro-biodiversit.

LA COOPERATION AVEC D'AUTRES ORGANES ET LES PROGRES REALISES DANS LES DOMAINES THEMATIQUES

Le Secrtariat introduisit le rapport sur la coopration avec d'autres organes (UNEP/CBD/SBSTTA/4/2) et le rapport d'avancement des programmes de travail sur les domaines thmatiques (UNEP/CBD/SBSTTA/4/3). Concernant la coopration avec d'autres organes, les PAYS-BAS et le ROYAUME-UNI appelrent une plus grande transparence dans les mcanismes de coopration. L'ARGENTINE et la NORVEGE encouragrent la coopration avec d'autres processus dans l'laboration des indicateurs. La REPUBLIC DE COREE suggra d'acclrer l'tablissement des ME avec d'autres organes, en particulier avec l'OMC. TONGA dclara que le Secrtariat de la CDB se devait d'amliorer la coopration avec les petits tats insulaires de la rgion Pacifique Sud. L'ARGENTINE et d'autres s'opposrent la production d'un priodique. La NORVEGE souligna l'importance de prvoir une composante de forte diffusion pour l'Anne Internationale du Respect de la Biodiversit. L'INDONESIE dclara que la sensibilisation du public doit rester le principal point focal dans la coopration avec d'autres organes.

Le MALAWI souhaita savoir comment le SBSTTA pourrait tirer avantage des donnes scientifiques dont disposent les autres conventions. Le BRESIL souligna le besoin d'tablir une meilleure interaction au sein de la communaut scientifique. Le CANADA appuya la collaboration avec Ramsar et une plus grande implication des Commissions des experts mondiaux de l'UICN. La SUISSE et d'autres suggrrent le renforcement des changes d'information scientifique avec d'autres instruments disponibles et en particulier des liens avec la CCCC et DIVERSITAS. Le CAMEROUN dclara que la CDB devrait laborer des fichiers d'experts spcialiss dans tous les domaines relevant de sa comptence.

Au sujet des progrs raliss dans les domaines thmatiques, le dlgu des PAYS-BAS endossa les liens entre la CDB et la Convention de Ramsar et dcouragea la cration d'un groupe technique sur les eaux intrieures. Le JAPON souligna l'importance de la prise en considration des conclusions de la CdP-7 de Ramsar. Concernant l'agro-biodiversit, le dlgu des PAYS-BAS souligna le besoin d'inclure des services de soin dans la biodiversit. Le CANADA apporta son appui aux propositions avances pour le SBSTTA-5, en particulier celles touchant l'agro-biodiversit. La NORVEGE dclara que le suivi du programme agricole a dmontr la ncessit de prciser les acteurs et les calendriers. Les PAYS-BAS, avec le BRESIL, la NORVEGE, le ROYAUME-UNI, le MALAWI et la NOUVELLE ZELANDE, dplorrent le manque de progrs sur la question de la biodiversit forestire. Le BRESIL fit part de ses rserves concernant la lenteur de la progression de l'laboration des indicateurs.

La NORVEGE suggra d'tendre le travail la question des rcifs coralliens et d'y inclure toutes les formes de destruction physique et exprima son opposition aux graines "suicidaires". Le ROYAUME-UNI souhaita voir les futurs rapports d'avancement identifier les domaines problmatiques et dterminer les actions susceptibles d'y remdier. La NOUVELLE ZELANDE dclara que le modle du GIEC ncessitait un dbat. Le dlgu des ETATS-UNIS apporta son appui au dveloppement des groupes d'experts et attira l'attention sur le travail du FIF sur la question des zones protges. Le BRESIL appela une meilleure utilisation des diffrents programmes de travail thmatiques du mcanisme d'change d'information (MEI).

LE PROGRAMME DE TRAVAIL DU SBSTTA

Le Secrtariat introduisit le document concernant le projet de programme de travail du SBSTTA (UNEP/CBD/SBSTTA/4/4 avec l'Annexe 1). La NOUVELLE ZELANDE, avec l'ALLEMAGNE, les PAYS-BAS et la JORDANIE, recommanda que le SBSTTA limite son ordre du jour, clarifie ses objectifs, avec des calendriers prcis. La NOUVELLE ZELANDE recommanda: l'laboration d'un cadre commun pour les tudes de cas; la revue des documents du Secrtariat par les pairs; une collaboration plus troite avec les ONG et le secteur priv; une meilleure utilisation et une expansion du fichier d'experts; et la mise en œuvre par le FEM, des questions prioritaires. Le dlgu affirma que certaines questions, telles que celles des espces intruses et de la biodiversit marine et ctire, peuvent tre traites par la CDB ou d'autres processus disponibles. Le BUKINA FASO dclara que le terme "espces intruses" doit englober d'autres espces reprsentant une menace pour l'environnement naturel. L'ALLEMAGNE, avec les PAYS-BAS, indiqua que la question des cosystmes aquatiques intrieurs doit continuer tre traite par Ramsar en tant que partenaire de la CDB.

L'ALLEMAGNE, la FINLANDE, le ROYAUME-UNI, la SUISSE et le CANADA s'opposrent un travail sur les questions d'accs aux ressources gntique et de partage des avantages. Le CAMEROUN et l'INDE plaidrent en sa faveur. Le KENYA mit en relief la ncessit d'avoir des orientations sur les questions d'accs aux ressources gntiques et d'allgement de la pauvret. Le PEROU dclara que les discussions sur le thme de l'utilisation durable ne doivent pas se limiter au domaine du tourisme. Le SURINAM mit en exergue les objectifs de la CDB en matire de dveloppement durable et de moyens d'existence. L'AFRIQUE DU SUD, avec la COLOMBIE et le GLOBAL ENVIRONMENT NETWORK, proposa d'identifier les mcanismes d'harmonisation du travail du SBSTTA avec celui des diffrents organes scientifiques. La COLOMBIE, avec la SUEDE, dclara que le programme de travail doit se focaliser sur les questions scientifiques et techniques. Le BRESIL fit part de ses rserves concernant l'absence de toute rfrence la diversit gntique et aux micro-organismes.

Le dlgu des PAYS-BAS suggra que toutes les Parties soient avises quant aux matriaux transmis par les ateliers et les groupes d'experts pertinents. La CHINE suggra l'laboration d'un thme mondial pour la clbration des anniversaires de la CDB.

La CE encouragea le SBSTTA tudier l'impact environnemental des politiques et des initiatives plutt que des projets. La REPUBLIQUE DE COREE appela le SBSTTA donner son avis au sujet des technologies ex situ et in situ. L'EQUATEUR appuya la tenue de runions rgionales et encouragea l'intgration de l'apport des scientifiques sociaux et des conomistes.

LES GROUPES D'EXPERTS TECHNIQUES SPECIAUX

Le Secrtariat introduisit le document portant sur les termes de rfrence des groupes d'experts techniques spciaux (UNEP/CBD/SBSTTA/4/5). Les dlgus appuyrent l'tablissement de groupes d'experts avec, toutefois, diffrents points de vue quant leur nombre, composition et objectifs. Le ROYAUME UNI, avec le BRESIL, endossa la mise en place de groupes de liaison informels, et avec la CHINE, la GRECE, le CANADA, le ZIMBABWE et l'ARGENTINE, souhaita le report des dcisions concernant les domaines thmatiques plus tard dans la semaine.

La NORVEGE nota une certaine confusion au niveau de la terminologie de la CDB concernant les cellules de travail inter agences informelles, les groupes d'experts et les groupes de liaison. L'orateur nota que ces derniers seraient chargs d'tablir la liaison entre le Secrtariat et d'autres organisations et processus. La NOUVELLE ZELANDE souligna que les groupes d'experts doivent avoir des mandats clairs et ne pas reproduire le travail accompli par d'autres. La NORVEGE proposa la mise en place de deux groupes d'experts sur les zones arides et les forts. L'AUSTRALIE souhaita des groupes d'experts sur les zones arides et sur les valuations d'impact. L'ALLEMAGNE recommanda qu'ils soient chargs des indicateurs de la biodiversit, et avec le ZIMBABWE, de l'approche base sur les cosystmes. Le dlgu des PAYS-BAS suggra deux groupes: l'un sur les questions ayant trait l'cosystme et l'autre sur les questions ayant rapport avec le thme des espces, telles que la taxinomie. L'INDE s'opposa la cration de groupes d'experts sur la biodiversit marine et ctire, les eaux intrieures et les espces intruses, et souhaita un groupe sur les cosystmes montagneux. Plusieurs dlgus recommandrent la continuation du Groupe d'Experts de la CDB sur la Biodiversit Marine et Ctire et du travail de Ramsar sur les cosystmes aquatique intrieurs. Le BRESIL nota les diffrences entre Ramsar et la CDB, au niveau des mandats et de la reprsentation. La SUEDE proposa trois groupes d'experts: sur l'agro-biodiversit, sur les forts et sur la biodiversit marine et ctire. L'INDONESIE plaida pour une priorit en faveur des forts.

L'ALLEMAGNE suggra de traiter la question des zones arides dans le cadre du programme de travail de l'agro-biodiversit. La GRECE fit part de son dsaccord, proposant la cration d'un groupe de liaison sur les zones arides aux fins d'vit le double emploi. La REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, avec la COTE D’IVOIRE et le BRESIL, appuya la mise en place d'un groupe d'experts sur les espces intruses. L'EQUATEUR fit part de son dsaccord, notant l'existence dj du Programme Mondial sur les Espces Intruses. Le CANADA encouragea les efforts spciaux visant des experts spcialiss dans la question des connaissances traditionnelles et, avec la NOUVELLE ZELANDE et la COLOMBIE, encouragea le dveloppement du fichier d'experts lorsque les termes de rfrence auront t dfinis.

Le JAPON dclara que le fichier d'experts doit tre pleinement utilis dans le processus de slection des experts. L'ARGENTINE, avec le PEROU, le SURINAM et l'EQUATEUR, proposa d'largir l'ventail des critres utiliss pour dterminer la composition des groupes techniques, et d'inclure des orateurs non anglophones et des membres de toutes les rgions gographiques. Le SURINAM recommanda la cration de mcanismes d'valuation de l'efficacit des groupes d'experts.

DANS LES COULOIRS

Un certain nombre de dlgus ont fait part de leur dsillusion concernant le style et le format de la runion, suggrant que le SBSTTA n'est pas en train de reflter son mandat scientifique. Quelques-uns ont suggr que le problme rside sans doute dans le fait que la CDB ne dispose pas d'un organe scientifique, semblable au GIEC, pour fournir des informations techniques au SBSTTA pour considration.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

GROUPE DE TRAVAIL I: Le GT-I abordera probablement le thme des cosystmes des zones arides durant les sessions du matin et de l'aprs-midi.

GROUPE DE TRAVAIL II: Le GT-II se pencherait, le matin, sur le thme des nouvelles technologies vgtales, l'aprs-midi, sur le thme de l'utilisation durable, y compris du tourisme.

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