Daily report for 23 April 1998
Les Participants aux travaux de la CDD-6 se sont runis en Plnire o ils devaient adopter l'ordre du jour de la CDD-6 puis dbattre des thmes intersectoriels, de la mise en uvre du Programme d'Action pour le Dveloppement Durable des PEID et d'un certain nombre de thmes sectoriels.
DEBAT SUR LES THEMES INTERSECTORIELS
Des rapports de runions intersessions pertinentes furent prsents avant l'ouverture du dbat. La Confrence Environnement et Socit: Education et Amlioration de la Prise de Conscience du Public sur la Durabilit, co-parraine par l'UNESCO et la Grce, a soulign que l'ducation et l'amlioration de la prise de conscience du public doivent tre partie intgrante des politiques gouvernementales et des activits des diffrents groupes sociaux. La Runion d'Experts Internationale sur les Pratiques Environnementales dans les Activits Ptrolires Offshore, co-parraine par les Pays-Bas et le Brsil, a suggr que le dveloppement durable pourrait tre mis en opration au moyen de lignes directrices permettant les meilleures pratiques obtenues travers un dialogue ouvert entre l'industrie, les gouvernements et les parties intresses. La Commission du Dveloppement Social a discut de l'intgration sociale et mis en exergue la ncessit de promouvoir une thique dans les activits commerciale et l'importance des investissements dans les institutions sociales et d'une formation continue de qualit. La rpublique de Core a accueilli une runion d'experts sur le transfert et la diffusion des technologies finances par le secteur public, laquelle devait mettre en relief le rle des gouvernements au niveau de la demande et de la rgulation en matire de TER.
Dans le dbat sur le transfert des technologies, le porte-parole des G-77/CHINE appela: un accs prfrentiel aux technologies; l'encouragement du marketing et de l'utilisation des TER relevant du domaine public; et des incitations en faveur des transferts de TER du secteur priv. L'orateur appela l'laboration de rapports et une action sur les contraintes qui entravent le transfert. L'UE appela: la mise en place de politiques gouvernementales, de cadres juridiques et institutionnels incluant la protection des DPI; une coopration entre les bailleurs de fonds et les institutions multilatrales pour aider les pays rcipiendaires dans la restructuration des rgimes de DPI; et des changes d'information. Le JAPON apporte son soutien des partenariats cologiques, des programmes d'auto-dveloppement et la coopration Sud/Sud. La CHINE appela un mcanisme de facilitation des transferts de technologie et une coopration entre les institutions.
Le dlgu des ETATS-UNIS affirma que des systmes de DPI solides seront de nature encourager les firmes introduire les technologies dans les pays en dveloppement. Le Brsil rappela que la CDD est "bloque" au niveau du dialogue Nord/Sud sur la question du transfert des technologies mais n'a jamais appel la conduite d'une tude dans ce domaine ni engag un dbat global sur ce sujet. L'ONUDI donna un aperu sur les activits des Centres d'Excellence de l'ONUDI/PNUE, dont: la dtermination des besoins technologiques des pays en dveloppement au niveau des implantations industrielles; la dmonstration de la faisabilit technique et financire de technologies spcifiques: la formation de l'administration et des ouvriers en matire d'application des technologies; et le renforcement des capacits locales identifier les solutions technologiques appropries. La RUSSIE recommanda l'tablissement sur l'Internet d'un systme d'information sur le transfert des technologies. Le KAZAKSTAN appuya les recommandations de s'assurer de l'accs des pays en transition conomique aux technologies de base travers l'accroissement de l'IED et la coopration rgionale. Le PEROU nota les initiatives nationales pour la rgulation volontaire de la gestion des dchets et la coopration entre les PME pour la promotion de la normalisation des technologies non polluantes. Le CANADA souligna la ncessit d'instaurer un environnement favorable la recherche et au dveloppement. L'INDE dclara que les pays en dveloppement se devaient de faciliter le financement des transferts de TER et appuya l'ide d'tablir des liens entre l'APD et l'IED. L'INSTITUT INTERNATIONAL DES OCEANS proposa d'utiliser le programme europen EUREKA comme modle de transfert de technologies. Le PAKISTAN appela des mesures pour le traitement des contraintes rencontres tant du ct de l'offre que celui de la demande.
Le porte-parole des G-77/CHINE appela des changes d'expriences et la mise en place de rseaux de ressources scientifiques rgionales et un renforcement des capacits scientifiques et techniques en utilisant les mcanismes de financement multilatraux, bilatraux et spciaux. L'UE appela un soutien multilatral en faveur du renforcement des capacits d'laboration et de mise en uvre de stratgies nationales de dveloppement durable d'ici l'an 2005. Le PNUD souligna que les pays peuvent russir le pari du renforcement des capacits si les programmes y affrents correspondent aux priorits nationales. Le CANADA dclara que le renforcement des capacits englobe les changes d'expriences et l'information sur les bonnes pratiques.
Le porte-parole des G-77/CHINE appela la poursuite du dveloppement du concept de l'UNESCO, Education pour un Avenir Durable. L'UE exhorta les gouvernements et les responsables du secteur de l'ducation mettre en place des stratgies d'enseignement du dveloppement durable, et l'industrie, promouvoir la formation et la sensibilisation interne. Les ETATS-UNIS et la POLOGNE soulignrent que l'ducation tait un facteur important de l'action en faveur de l'ensemble des thmes intersectoriels. La SUISSE appela un accent plus affirm sur la parit des genres dans le domaine de l'ducation. Le NGO EDUCATION CAUCUS appela de nouveaux efforts visant impliquer la communaut de l'ducation dans le travail de la CDD et dans le suivi, l'valuation et l'laboration des rapports sur l'avancement du programme de la CDD en matire d'ducation. Le Mexique dclara que l'enseignement ncessitait une approche verticale inverse. L'AUSTRALIE mit l'accent sur la formation des dcideurs en matire de dveloppement durable. L'UNITAR prsenta une synthse sur le sminaire tenu rcemment qui a mis en exergue la ncessit d'introduire l'enseignement du dveloppement durable et de se focaliser sur l'ducation pour le changement des modes de consommation et de production, notamment au niveau des coles de commerce. Le CAUCUS DES JEUNES appela: des centres de formation des ressources humaines; l'arrt de la privatisation de l'enseignement; l'augmentation des budgets d'ducation; et l'laboration d'un indicateur sur l'intgration du dveloppement durable dans l'enseignement. La NORVEGE recommanda que l'UNESCO prsente un rapport annuel sur les activits du groupe de travail inter agences charg de l'ducation. CUBA souligna l'importance de l'accs universel l'ducation. L'UNESCO dclara qu'un effort est actuellement fourni pour la mise en ordre interne et mit en relief l'importance des programmes nationaux.
Le porte-parole des G-77/CHINE appela un investissement ax sur le dveloppement durable et une recherche plus oriente vers l'action. L'UE voqua le GICC et le GCRAI en tant qu'exemples de processus consultatifs scientifiques permettant de nouer le dialogue et d'tablir une coopration avec les ples de dcision politique. Le JAPON souligna l'importance des rseaux rgionaux de recherche et des technologies d'observation de la Terre. Le NGO CAUCUS ON AGING proposa que la CDD-6 reconnaisse les personnes ges en tant que grand groupe social. Le Mexique recommanda que l'information fournie dans les rapports nationaux soit utilise pour la conduite d'tudes analytiques sur les thmes sectoriels. Le BENIN affirma que davantage de rapports nationaux seraient produits si des provisions budgtaires y taient affectes.
DEBAT SUR LA MISE EN UVRE DU PROGRAMME D'ACTION POUR LES PEID
Le Secrtariat introduisit la documentation concernant la Mise en uvre du Programme d'Action (PA) pour le Dveloppement Durable des PEID (E/CN.17/1998/7 et Add. 1-9; A/53/65-E/1998/5). L'orateur nota que la CDD-7 servira de runion prparatoire la Session Extraordinaire de l'Assemble Gnrale consacre la revue de la mise en uvre du PA prvue en 1999. Le porte-parole des G-77/CHINE souligna la vulnrabilit particulire des PEID et la ncessit d'une coopration internationale sur cette question. L'AOSIS nota le dclin des ressources extrieures disponibles aux PEID, notamment de celles destines aux programmes de dimension rgionale. La JAMAQUE dclara que le rapport du Secrtaire Gnral sur les PEID aurait d tre plus troitement li au travail de la CDD, notant l'importance de l'entrepreneuriat responsable pour l'ensemble des PEID. L'AUSTRALIE, la NOUVELLE ZELANDE, le JAPON, le CANADA et d'autres devaient mettre en relief les efforts fournis dans le cadre de l'aide au dveloppement dans les domaines des PEID, de l'volution climatique, du dveloppement du tourisme, de la gestion marine et de l'amnagement des littoraux.
Le porte-parole des G-77/CHINE souligna l'importance du soutien au Protocole de Kyoto et de l'aide destine au traitement des effets de l'volution climatique. L'AOSIS, appuye par les PHILIPPINES, exhorta les Etats qui ne l'on pas encore fait, signer le Protocole de Kyoto, nota les incertitudes continues, et souligna le besoin de mesures d'adaptation pratiques. La NOUVELLE ZELANDE mit en exergue les problmes rencontrs par les les du Pacifique au niveau de la gestion des dchets et leur vulnrabilit face l'volution climatique. L'orateur souligna le besoin de mesures nationales favorisant le renforcement des capacits. La PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE nota que les problmes de gestion des dcharges et de prvention de la pollution sont exacerbs pour les PEID en raison de leur surfaces terrestres limites et de la croissance dmographique. Le dlgu nota que le rapport du Secrtaire Gnral ne mentionne pas l'impact des programmes des Nations Unies et n'indique pas la manire dont les partenaires fourniront l'information sur les TER de gestion des dchets. Le porte-parole des G-77/CHINE nota la fragilit relative des cycles hydriques des PEID et les difficults rencontres dans l'obtention des donnes. Le reprsentant de TRINITE et TOBAGO parla de la svrit des contraintes poses la prservation quantitative et qualitative de l'eau douce dans les PEID et la ncessit de l'aide pour l'amlioration de l'approvisionnement travers la dsalinisation ou le captage des eaux de pluie.
Le dlgu des ILES MARSHALL dclara que les PEID craignent d'tre utiliss comme terrains d'essai pour les organismes gntiquement modifis et plaida pour un renforcement des contrles travers le Protocole de Bioscurit. L'AOSIS, appuye par FIDJI et MALTE, plaida pour la conduite d'un travail sur un index de vulnrabilit pour les PEID. La JAMAIQUE souligna le besoin d'une assistance financire pour soutenir les institutions nationales et rgionales et, avec FIDJI et la GUYANE, nota les problmes causs par le manque de dveloppement des ressources humaines.
La BARBADE nota que la mondialisation a tax les ressources institutionnelles des PEID et encouragea la mise contribution du soutien international en faveur de la coordination rgionale. L'UE nota que tous les PEID doivent mettre en place des stratgies de dveloppement durable d'ici 2002 et appela les organisations multilatrales de dveloppement et les bailleurs de fonds bilatraux promouvoir le renforcement des capacits. L'orateur encouragea la table ronde des bailleurs de fonds DAES/PNUD prvue avant la CDD-7 procder l'valuation de la mise en uvre du PA au niveau des pays individuels, lors de l'examen des propositions de projets. Le dlgu des ETATS-UNIS soutint l'utilisation des mcanismes existants pour les changes d'information entre les PEID. CUBA appuya les efforts visant renforcer les mcanismes rgionaux de coordination et de mise en application du PA.
DEBAT SUR LES THEMES SECTORIELS
Concernant l'eau douce, le porte-parole des G-77/CHINE souligna que l'eau ne peut pas tre perue comme seulement un bien conomique au dtriment des aspects sociaux qu'elle incarne. L'orateur se dclara en dsaccord avec la suggestion stipulant que les ressources en eau doivent tre alloues aux secteurs les plus rentables qui engendrent des revenus permettant l'importation des produits alimentaires plutt qu' la production alimentaire locale. Le GRULAC apporta son appui: au renforcement de la coopration rgionale et internationale travers les transferts de TER; au soutien du Rseau interamricain des Ressources en Eau; et la garantie de l'accs l'eau potable et aux services d'assainissement. L'UE appela une dfinition claire des objectifs, l'adoption d'une approche intgre, une emphase sur l'engagement l'action l'chelon local et national, et des arrangements permettant de s'assurer du suivi. Le dlgu des ETATS-UNIS apporta son soutien: au suivi des conclusions des runions d'experts de Harare et de Paris; l'utilisation des fonds disponibles plutt que l'tablissement d'un nouveau mcanisme de financement; la reconnaissance que la tarification de l'eau est ncessaire pour le recouvrement des cots; et au traitement des liens entre population et ressources en eau. La SUISSE souligna le rle de l'agriculture, de la gestion base sur les cosystmes, et des effets de l'occupation des sols. Le SOUDAN souhaita voir la CDD dvelopper des politiques permettant la prise en compte, au niveau de la gestion, des conditions locales et des problmes financiers. L'IRAN mit en relief la ncessit de l'implication du secteur public dans l'approvisionnement de l'eau potable et l'assainissement. L'ORGANISATION ARABE POUR LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE souligna le besoin d'un mcanisme d'valuation de la qualit des cours d'eau transfrontires et de dtermination du droit de chaque Etat un quota raisonnable en conformit avec les traits internationaux. La SYRIE mit en exergue les rsultats de la runion de Petersburg notamment pour leur conformit la convention internationale sur les cours d'eau. L'INDE dclara qu'elle n'a pas sign cette convention et que la CDD n'tait pas le forum appropri pour les questions ayant des implications juridiques.
Concernant l'industrie, le porte-parole des G-77/CHINE appela entre autres: les pays en dveloppement mettre en place des mesures d'encouragement au transfert de technologies; les gouvernements jouer un rle majeur dans le transfert des technologies finances par le secteur public; et la communaut internationale aider au renforcement des capacits institutionnelles et des ressources humaines. La NORVEGE, appuye par la SUISSE, dclara que la proposition d'valuation des initiatives volontaires requiert un mandat prcis et la participation active des parties prenantes, et doit identifier les caractristiques cls des initiatives probantes. Un mcanisme ad hoc doit prsenter un rapport la CDD-7. Le dlgu des ETATS-UNIS souligna que toutes les parties prenantes doivent se trouver satisfaites du processus. Le CANADA appela l'laboration d'un document d'information gnrale sur les initiatives volontaires. La NORVEGE appela une dcision sur l'intgration de la proccupation de parit homme/femme. Le GRULAC apporta son appui: la concrtisation des engagements en matire de transfert de ressources et de technologies; l'utilisation efficace des sources d'nergie renouvelable; et des politiques favorisant la production propre.
DANS LES COULOIRS
La performance de l'UNESCO et son rle en tant que matre d'uvre de l'ducation en matire de dveloppement durable ont t scruts plus d'une reprise. L'UE a appel l'UNESCO prsenter "d'urgence" un rapport d'avancement sur le programme d'action approuv par la CDD-4 et les ONG s'interrogent de plus en plus ouvertement sur la productivit de l'agence. Certaines inquitudes ont t remises sur le tapis concernant le niveau des consultations autour de la Dclaration de la Confrence de Thessalonique (1997). Au moment o, au moins, un gouvernement plaide pour un amendement du rle de coordination de l'UNESCO, les ONG commencent bruiter une suggestion prconisant que le PNUE prenne la relve en tant que matre d'uvre.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
PLENIERE: La Plnire se runit 10h dans la Salle de Confrence 1 pour la distribution des projets de dcision.
COMITES DE REDACTION: Les Comits de Rdaction se runiront probablement aprs la Plnire. Les Salles de Confrences 1 et 2 sont rserves pour les sances du matin et de l'aprs-midi.
HOMMAGE A BELLA ABZUG: Le Secrtaire Gnral de l'ONU Kofi ANNAN conduirait la crmonie de l'hommage spcial qui sera rendu aujourd'hui feue Bella S. ABZUG (WEDO) dans la Salle de l'Assemble Gnrale, de 13h15 14h45.