Daily report for 23 May 2005
Lundi matin, les dlgus se sont runis pour un atelier en session du SBSTA, consacr l'attnuation. L'aps-midi, le SBSTA s'est runi, de nouveau, pour procder l'examen des points de l'ordre du jour, portant sur les aspects scientifiques, techniques et socioconomiques la fois de l'adaptation et l'attnuation. Dans la soire, le SBI s'est runi pour l'adoption de son ordre du jour. En outre, des groupes de contact et des runions officieuses ont t tenus tout le long de la journe. Des groupes de contact du SBI se sont runis pour dbattre de l'valuation interne des activits du Secrtariat, du programme budget au titre de 2006-2007, des arrangements rgissant les runions intergouvernementales, des communications des Parties non vises l'Annexe I et des PMA. Des groupes de contact et des runions informelles du SBSTA ont t tenus sur divers sujets et, notamment, sur les mthodologies applicables aux ajustements ncessaires l'UTMAFT, les systmes de registre relevant du Protocole de Kyoto, l'adaptation, les besoins en matire de recherche relativement la Convention, les missions du secteur des transports arien et maritime, et le programme de travail ayant trait l'adaptation.
SBSTA
ATELIER SUR L'ATTENUATION: Kok Sang Yap (Malaisie) et Toshiyuki Sakamoto (Japon) ont modr cet atelier en session du SBSTA, focalis sur les facteurs affectant l'innovation, le dploiement et la diffusion des technologies, et sur les aspects socioconomiques de l'attnuation, notamment, la rduction de la pauvret et les effets conomiques.
Richard Bradley, de l'Agence Internationale de l'Energie, a soulign que chercher en mme temps stabiliser les missions et traiter le problme des carences dans le domaine de la distribution lectrique, exigera un changement dans les structures du capital et le dploiement de toutes les technologies nergtiques disponibles. Il a mis en exergue l'investissement cologique et les accords de coopration en matire de R&D.
Christian Azar, de l'Universit de Chalmers, a soulign l'importance des normes d'efficacit, en particulier, lorsque les prix de l'nergie sont faibles. Il a fait remarquer qu'en 1936, les voitures avaient une efficacit de six litres/100km, performance comparable celle d'aujourd'hui, et a fait tat d'un sous investissement dans le domaine de la R&D publique en matire d'nergie, et de la ncessit d'un investissement public dans le dploiement des marchs.
Priyantha Wijayatunga, de la Commission charge des Services Publics, au Sri Lanka, a labor sur les barrires entravant les technologies d'attnuation, dans les pays en dveloppement. Il a pos la question de savoir si les pays en dveloppement devaient utiliser des technologies qui ne sont pas dployes dans les pays industrialiss, telles que celle des centrales cycle combin de gazification intgre, et a remis en question le caractre appropri du MDP en tant que mcanisme de financement.
Mitsutsune Yamaguchi, de l'Universit de Teikyo, a prsent un rapport sur les gains apports par l'efficacit, dans le secteur du fer et de l'acier, au Japon, ajoutant que si ce secteur pouvait parvenir, en Chine et en Russie, raliser la mme intensit nergtique, le total des missions mondiales connatrait une baisse de l'ordre de un pour cent. Il a apport son appui la diffusion de la technologie de l'extinction sec (ES).
Lus Cifuentes, de l'Universit Catholique du Chili, a prsent un expos sur le Programme des Stratgies Environnementales Intgres (SEI) de EPA Etats-Unis, qui vise la dtermination de stratgies et de mesures intgres permettant une baisse des gaz effet de serre et de la pollution atmosphrique l'chelon local. Il a mis en relief les corrlations, pour la plupart positives existant entre les rductions des gaz effet de serre et les polluants atmosphriques locaux, prcisant que les avantages, en terme de sant, de cette baisse, l'emporte sur les cots.
David Montgomery, de Charles River Associates, s'est focalis sur les effets du dbordement des mesures d'attnuation dans les pays viss l'Annexe B. Montgomery a expliqu que les schmas du dbordement sont dtermins par les combustibles et les objectifs politiques. L'ARABIE SAOUDITE a dclar que la taxe sur l'nergie devrait tre restructure en fonction de la teneur en carbone.
Steve Thorne, du Projet SudSudNord, a prsent un expos sur les enseignements tirs des projets axs sur l'attnuation, en Afrique du Sud, faisant tat de la course vers le niveau infrieur, pour ce qui est de l'aspect dveloppement durable des projets MDP. Il a mis en garde qu' moins de lui accorder une valeur, le dveloppement durable restera un avantage accessoire.
ADAPTATION: Lundi aprs-midi, le SBSTA s'est runi pour aborder le point l'ordre du jour, consacr aux aspects scientifiques, techniques et socioconomiques de l'adaptation, et le Prsident Abdulla a prsent son rsum des travaux de l'atelier. L'UE a soulign le rle du SBSTA dans la synthse et la diffusion des donnes disponibles, et a prsent l'adaptation comme tant complmentaire l'attnuation.
Le G-77/CHINE a appel l'adoption d'un objectif tourn davantage vers l'action, et d'un portefeuille d'approches la place et lieu de l'approche purement sectorielle. Il a prcis que la ncessit d'acclrer la mise en place de mesures, ne devrait pas tre restreinte par les appels la conduite de nouvelles tudes. La reprsentante des ETATS-UNIS a soulign le besoin de se focaliser sur les secteurs prioritaires et de rattacher les mesures la planification long terme.
Tuvalu, au nom de l'AOSIS, a appel une voie particulire pour les PEID, pour le traitement de leurs besoins urgents, et a souhait voir le programme ne pas inclure d'lments ayant rapport avec l'attnuation. La SUISSE a soulign le rle du SBSTA dans la dtermination des mthodologies disponibles. Le JAPON a indiqu qu'une approche thmatique serait prfrable l'approche sectorielle qui ncessite beaucoup de temps. Le Soudan, au nom du GROUPE AFRICAIN, a mis en garde que l'approche sectorielle risque de marginaliser le savoir local et a appel l'adoption d'une approche thmatique axe sur les moyens de vivre. Marjorie Pyoos (Afrique du Sud) et James Shevlin (Australie) convoqueront des concertations.
ATTENUATION: Les dlgus ont abord la question des aspects scientifiques, techniques et socioconomiques de l'attnuation. Kok Seng Yap et Toshiyuki Sakamoto ont prsent un rapport sur les rsultats de l'atelier tenu dans la matine. Plusieurs dlgus ont mis l'accent sur le MDP, l'efficacit nergtique, les barrires entravant le transfert et le dploiement des technologies, et les sources d'nergie renouvelable.
Le JAPON a propos la conduite d'une analyse comparative des niveaux d'efficacit, sur une base sectorielle, et une rforme institutionnelle du MDP. La NORVEGE a fait tat des dfis poss dans le secteur des transports et, avec l'UE, a mis en relief les avantages collatraux des mesures d'attnuation. L'UE a dclar qu'elle soutiendrait l'laboration d'un programme de travail pluriannuel. Le CANADA a mentionn le captage et le stockage du carbone et le rapport attendu du GIEC sur ce sujet. Le dlgu des ETATS-UNIS a mis l'accent sur le renforcement des capacits et sur la coopration entre les gouvernements et le secteur priv. Le KENYA a dclar que la technologie de l'nergie renouvelable devrait tre manufacture localement. L'AUSTRALIE a fait tat d'initiatives appuyant la coopration internationale, notamment le Forum des Chefs de File en matire de Pigeage du Carbone et le Partenariat pour l'Energie Renouvelable et l'Efficacit Energtique (PEREE). Des concertations officieuses pour l'laboration d'un projet de conclusions du SBSTA, commenceront, mardi, 15 h.
SBI
QUESTIONS D'ORGANISATION: Aprs un dbat autour de la proposition avance par l'Arabie Saoudite d'ajouter l'ordre du jour un point consacr la mise en application de l'Article 4.8 et 4.9 de l'UNFCCC (FCCC/SBI/2005/1/Add.2), le Prsident Becker a propos que ce point et celui consacr au renforcement des capacits, propos par le G-77/Chine, soient intgrs sous le chapitre Questions Diverses. Au terme de concertations informelles, les dlgus ont accept la proposition du Prsident et ont adopt l'ordre du jour (FCCC/SBI/2005/1 et Add.1).
QUESTIONS DIVERSES: Aprs une dclaration donne par la Tanzanie, au nom du G-77/CHINE, qui fait rfrence aux dcisions 2/CP.7 et 2/CP.10 concernant le renforcement des capacits, le Prsident a soulign l'importance des engagements pris en faveur la revue du cadre rgissant le renforcement des capacits et de la rception d'un rapport du FEM, la prochaine session. Il a indiqu qu'il laborera un projet de conclusions du SBI.
L'ARABIE SAOUDITE a lu une dclaration axe sur les engagements pris dans le cadre des dcisions 5/CP.7 et 1/CP.10 et sur l'importance de ces dernires. Le Prsident a invit les parties prsenter leurs observations avant d'laboration des conclusions du SBI. Il a galement accept d'annexer la dclaration de l'Arabie Saoudite.
GROUPES DE CONTACT ET CONCERTATIONS OFFICIEUSES
EVALUATION DES ACTIVITES DU SECRETARIAT: Le groupe de contact sur l'valuation interne des activits du Secrtariat, s'est runi de nouveau lundi matin. Au sujet du projet de conclusions de la CdP, le Prsident Dovland a ajout un paragraphe invitant le Secrtariat maintenir les Parties au courant de son suivi de l'valuation. L'UE, appuye par les Etats-Unis, a introduit dans le paragraphe appelant la collaboration avec diverses organisations internationales, un amendement prcisant que la coopration et la communication devraient tre focalises et devraient apporter une valeur ajoute. Le JAPON et la SUISSE ont ajout que les efforts devraient tre fournis en fonction des ressources disponibles. Au sujet de la documentation, l'UE a introduit un libell appelant tirer avantage des Parties exerant la discipline lorsque l'on demande au Secrtariat d'laborer des papiers. Le groupe de contact prvoit une dernire runion mardi aprs-midi 16 h 30.
PROGRAMME BUDGET AU TITRE DE LA BIENNALE 2006-2007: Les dlgus ont examin les projets de propositions du Prsident et la proposition de budget du Secrtariat. Le Nigeria, au nom du G-77/CHINE, a soulign que la frquence des runions du groupe d'experts, soutenues par les fonds centraux, doit tre conforme la dcision 4/CP.7 de la CdP. L'UE, le CANADA, L'AFRIQUE DU SUD et d'autres, contrs par la FEDERATION DE RUSSIE, ont apport leur appui au budget propos, compte tenu de l'accroissement des exigences dcoulant de l'entre en vigueur du Protocole de Kyoto. La reprsentante des ETATS-UNIS a fait part de ses rserves concernant plutt la sparation des dpenses du Protocole de Kyoto et celle de la Convention, que la taille du budget. Le Prsident mnera des consultations informelles et prsentera des propositions rvises la dernire runion du groupe, prvue mardi.
LES PAYS LES MOINS AVANCES: Les dlgus ont examin le projet de conclusions du SBI et le projet de dcision de la CdP 11 concernant les PMA. Le Coprsident Moita a demand que les parties considrent ces textes comme tant un compromis sur la question de la voie suivre. Plusieurs parties, dont l'UE, la NORVEGE, le CANADA, le JAPON et le Bangladesh, intervenant au nom du GROUPE sur les PMA, ont dclar qu'ils ont trouv des aspects positifs dans les propositions de textes. Beaucoup ont dclar qu'ils ne pouvaient toujours pas accepter les textes sans rvisions. A la demande des Coprsidents, les parties ont dcid de mener des concertations informelles. Le groupe de contact se runira de nouveau, mardi.
SYSTEMES DE REGISTRE RELEVANT DU PROTOCOLE DE KYOTO: Murray Ward (Nouvelle Zlande) a prsid les concertations officieuses, tenues lundi, les dlgus examinant le projet de conclusions succinct. Les dbats se sont focaliss sur le processus et sur l' propos du calendrier indicatif retenu pour l'laboration du livre des transactions internationales (MTI). Un projet de texte plus long a t distribu, lundi soir.
BESOINS EN MATIERE DE RECHERCHE RELATIVE A LA CONVENTION: Les concertations ont repris lundi, les dlgus travaillant sur le projet de conclusions. Des progrs constants ont t rapports, un libell appelant au transfert des technologies ayant t ajout. Les concertations officieuses se poursuivront mardi.
ARRANGEMENTS REGISSANT LES REUNIONS INTERGOUVERNEMENTALES: Ce groupe de contact s'est runi de nouveau lundi aprs-midi. L'Arabie Saoudite, au nom du G-77/CHINE, a ajout une demande appelant le pays hte faciliter l'mission des visas pour la CdP 11 et la CdP/RdP 1. Il a propos la suppression de la demande appelant le Bureau de la CdP 10, avec le Secrtariat et le Prsident dsign de la CdP 11, examiner les dtails et la forme des runions de haut niveau; et a propos l'ajout d'une invitation des Parties amliorer leurs contributions pour permettre une participation plus effective. La NORVEGE et l'UE ont fait objection la suppression. Le G-77/CHINE a demand une allocation budgtaire de 140.000 dollars (FCCC/SBI/2005/Add.2) pour les consultations intergouvernementales de haut niveau de la pr-CdP. Le Secrtariat a expliqu que cette demande pouvait tre ventuellement satisfaite travers le fonds supplmentaire. Au sujet des projets de propositions des runions de haut niveau, la reprsentante des ETATS-UNIS a plaid pour l'inclusion d'un groupe de discussion ou d'une table ronde. Les Parties tiendront des consultations informelles, et le groupe de contact se runira de nouveau mardi aprs-midi.
Communications DES PAYS NON VISES A L'ANNEXE I: Les Coprsidents Sok Appadu et Turesson ont modr les consultations informelles qui ont t menes autour du calendrier des soumissions des secondes et, selon ce qu'il convient, des troisimes communications nationales. Des intervalles de quatre ou cinq ans sont en cours d'examen. Les Parties ont examin les propositions avances par le G-77/Chine, et se runiront de nouveau mardi matin 11 h.
ADAPTATION: Le Coprsident Shevlin a propos d'entamer un change de vues, en se basant sur le rsum de l'atelier labor par le Prsident du SBSTA. Au sujet des objectifs du programme de travail, le G-77/CHINE, avec l'AOSIS, a appel des mesures court et long termes, tournes vers l'action, et une focalisation sur les plus vulnrables. L'UE, les Etats-Unis et la NOUVELLE ZELANDE ont favoris l'amlioration de l'entente et de la coopration. Au sujet de la structure du programme de travail, l'UE, les ETATS-UNIS et le CANADA ont propos l'adoption d'une approche sectorielle. Le G-77/CHINE, l'AOSIS, la FEDERATION DE RUSSIE, et le GROUPE AFRICAIN et le JAPON, ont prfr une approche plus large incluant l'approche axe sur les moyens de vivre. S'agissant des modalits, le G-77/CHINE et l'AOSIS ont appel la convocation d'un groupe de travail charg de faire avancer les travaux et de s'assurer du suivi. Les discussions se poursuivront dans un groupe de contact, mardi aprs-midi.
AJUSTEMENTS APPLICABLES A L'UTMATF: Au cours de la runion nocturne du groupe de contact, le Coprsident Paciornik a prsent un projet de texte rvis. Les dlgus ont dcid de demander des soumissions concernant les critres applicables la non communication des donnes, et ont conclu leurs travaux, tard lundi, par un accord sur toutes les questions en suspens.
EMISSIONS PROVENANT DES TRANSPORTS AERIEN ET MARITIME: Les discussions officieuses se sont tales jusqu' 22 h, avec persistance de fortes divergences et le maintien des crochets dans le projet de texte. Les discussions officieuses se poursuivront mardi.
DANS LES COULOIRS
Nombre de participants aux SB 22 ont comment le changement apparent survenu dans l'engagement de la Chine dans le processus des changements climatiques. Certains observateurs ont estim que le Groupe des 77 occupe son terrain habituel, mais ont argu que le rle de la Chine s'est, lui, accru en mme temps que son statut mergeant de grande puissance conomiqueet que ses positions sur certains sujets pourraient tre en train d'voluer galement. Certains voient la sortie des considrations environnementales hors du processus d'industrialisation rapide de la Chine comme tant le principal ressort de l'approche adopt par ce pays. Le sentiment est que la Chine, rflchissant sur les problmes qui risquent de se poser dans le futur, a dcid d'aider tailler l'architecture du rgime climatique de manire rduire au minimum les chocs ventuels en aval. Selon certains experts, un autre ressort pourrait tre l'engagement de la Chine avec le rgime de l'OMC. Des observateurs ont galement fait tat d'une collaboration plus troite entre la Chine et le Japon, les deux pays cherchant des occasions pour tirer vers le bas les rcompenses conomiques et environnementales mutuellement bnfiques pouvant tre offertes par le rgime climatique.