Read in: English

Daily report for 23 November 1999

Les dlgus prs de la CdP-3 ont entendu 45 dclarations au cours des sessions du matin et de l'aprs-midi du Segment Spcial. Ils se sont galement runis brivement, dans le courant de la matine, en session de la GC pour adopter la dcision concernant l'adjonction d'une annexe additionnelle pour l'Europe Centrale et de l'Est. La Table Ronde Interparlementaire devait, pour sa part, laborer une dclaration base sur les rsultats de leurs deux journes de discussions.

LA PLENIERE

Quarante-cinq officiels prsentrent leurs dclarations au Segment Spcial, dont neuf ministres et ministres adjoints et un chef d'organisation internationale. Les dlgus reurent par ailleurs un rapport sur les travaux de la Table Ronde Interparlementaire et adoptrent la dclaration qui en a man.

La SUISSE encouragea la CdP faire montre d'une plus grande imagination pour trouver les solutions appropries l'amlioration du travail du Secrtariat. Le PORTUGAL appuya l'entreprise d'une action par le Secrtariat pour aider les pays identifier les ressources ncessaires au soutien de la mise en application et utiliser efficacement les ressources humaines et financires. La SUEDE fit part de ses rserves concernant les  propositions appelant l'implication des organes subsidiaires et du Secrtariat dans des travaux au-del de l'assistance devant tre apporte aux pays dans l'laboration de leurs P.A.N respectifs. Le TOGO exprima l'espoir de voir les ngociations de la CdP-3 aboutir un soutien plus marqu en faveur du M.M et du Secrtariat. HAITI appuya l'ide d'tablir le budget de fonctionnement du Secrtariat au niveau prsent par ce dernier et appela, par ailleurs,  l'octroi d'une assistance approprie sa rgion. Le LIBAN fit part de son espoir de voir le Secrtariat adopter les principes de justice et d'quit et s'assurer de l'objectivit en apportant son assistance dans la mise en uvre. Le VENEZUELA dclara que les critres de la rpartition gographique ne doivent pas tre perdus de vue, car si certaines rgions sont touches davantage, les autres ont galement des problmes qu'il est impratif de reconnatre.

La BELGIQUE dclara que l'tablissement de comparaisons entre les diffrents instruments n'est pas productif et suggra de confrer au CST un rle plus important. Le NIGERIA exprima son espoir de voir la CdP-3 parvenir des conclusions palpables, telles qu'un Mandat de Recife.

La SUISSE indiqua que la mise en application des P.A.N dpendait du rle que jouera le M.M en tant qu'intermdiaire et mit en garde la CdP contre la micro-gestion du M.M et l'adoption de dcisions bureaucratiques impliquant des cots administratifs levs. L'ITALIE et la SUEDE dclarrent que des ressources financires doivent tre trouves pour dvelopper le M.M. Le TCHAD et la REPUBLIQUE DOMINICAINE dclarrent que davantage de ressources sont ncessaires mettre disposition travers le M.M. L'AFRIQUE DU SUD appela le M.M librer des fonds. Le BOTSWANA dclara que le M.M ne s'est pas montr la hauteur des attentes et demanda aux pays industrialiss "de cesser de dplacer leur montant de but chaque fois que nous contrlons la balle. L'EQUATEUR appela tout le monde rflchir un mcanisme de financement capable de promouvoir efficacement les actions de lutte contre la dsertification.

Le DANEMARK mit l'accent sur l'utilit d'utiliser les institutions et mcanismes existants, notamment le FEM. La TUNISIE dclara que la question dsertification tait tout aussi importante que celle des changements climatiques, de la protection de la couche d'ozone et de la biodiversit et qu'elle mrite amplement d'tre qualifie pour les financements octroys par le FEM. L'ALLEMAGNE nota que l'un des grands dfis poss la CCD est son intgration dans les fora tablis de la coopration bilatrale et multilatrale et qualifia le rle de chef de file de moyen important de coordonner et de mobiliser les fonds. Le DANEMARK dclara que les ateliers et les activits individuelles avaient certainement une valeur, mais qu'il tait surtout ncessaire de coordonner les efforts fournis par tous les partenaires.

La NORVEGE nota que les pays de l'OCDE sont plus loigns de l'objectif consistant destiner 0.7% du PNB l'APD, qu'ils ne l'taient en 1992 et affirma que certains parlaient de l'accroissement des investissements privs en ignorant sans doute que ces fonds ont tendance ne pas atteindre les populations les plus pauvres et les environnements les plus fragiles. La FRANCE affirma son engagement laborer les outils ncessaires l'amlioration de la composante dsertification au sein de ses programmes d'aide. L'ALGERIE et l'ETHIOPIE demandrent aux pays industrialiss de maintenir les engagements qu'ils ont pris dans le cadre de la CCD et de mettre disposition davantage de fonds. Le CILSS dplora le faible niveau de participation de bon nombre de pays dans les travaux de la CdP.

Le VENEZUELA dclara que les liens entre les Conventions de Rio doivent tre encourags, compte tenu de l'interconnexion de leurs objectifs. La NAMIBIE dclara que ces liens taient susceptibles d'assurer une utilisation efficace des ressources. La REPUBLIQUE DE COREE accueillit favorablement l'emmnagement du Secrtariat Bonn, notant que cela permettra de renforcer les liens avec d'autres conventions qui y sont installes. La SUISSE dclara que les dcisions de l'OMC auront un impact important sur la lutte contre la dsertification et appela la coordination des processus dcisionnels.

Le ROYAUME-UNI mit en relief l'utilisation des rapports nationaux pour examiner les enseignements tirs et planifier l'action future. La ZAMBIE souligna l'importance de la revue et de l'valuation de la mise en application et appuya la proposition d'tablir un comit charg de ce travail. Le DANEMARK mit en exergue le rle des ONG dans la mise en uvre de la CCD. La C.E, avec le CANADA et la NORVEGE, mit l'accent sur le rle des femmes, et prcisa que beaucoup restait faire pour les inclure dans les processus de mise en uvre. Le PNUD dclara qu'une bonne partie des connaissances traditionnelles se trouvait entre les mains des femmes, dont le rle leader doit tre reconnu travers leur implication dans la mise en uvre et dans les prises de dcisions. La GAMBIE souligna le besoin d'identifier les outils ncessaires l'intgration des stratgies visant l'radication de la pauvret, tel que prvu dans la Convention, et mit en relief l'importance de la mise en place de structures institutionnelles adquates pour une mise en application efficiente et efficace.

L'ALLEMAGNE mit l'accent sur l'importance de la dcentralisation, des cadres participatifs et du droit de la socit civile jouer un rle dans l'utilisation des ressources naturelles. La NORVEGE mit en exergue la ncessit de la paix, de la dmocratie et du respect des droits humains dans le dveloppement durable. Les principes directeurs de la coopration de la BELGIQUE englobent, la bonne gouvernance, les droits humains et le renforcement des populations. Le NIGERIA nota que son nouveau gouvernement a restaur la libert d'expression et d'association et qu'il est en train d'avancer vers la stabilit politique, autant de pralables conditionnant le dveloppement durable.

L'ALLEMAGNE dclara que les pays touchs doivent fournir plus de preuves que la CCD sera utilise comme instrument de dveloppement. Le ROYAUME-UNI est en train de mettre en place un programme permettant aux gestionnaires de son aide au dveloppement d'examiner les implications des Conventions de Rio sur leurs projets. Le ROYAUME-UNI et le CANADA suggrrent que les pays en dveloppement partenaires soulvent les objectifs de la Convention dans les discussions bilatrales. Le PNUD demanda aux pays membres de travailler l'volution des attitudes des bureaucrates et de la socit civile l'gard de la gestion des zones arides.

Le JAPON mit en exergue ses activits au niveau bilatral, lesquelles taient focalises sur le reboisement et la cration de forts, et la formation et le dveloppement communautaire intgre en foresterie. L'OMC exprima son soutien en faveur du CST qui bnficie dj de son assistance au niveau des questions touchant aux repres et indicateurs, aux connaissances traditionnelles et aux S.A.A. L'ESPAGNE a cr un centre pour la recherche en matire de dsertification et est en train de former des techniciens latino-amricains dans le domaine de la gestion des bassins versants et dans l'laboration des P.A.N. Le CHILI et l'EGYPTE offrirent leur exprience technique en matire de prvention des scheresses et de la dsertification.

Le BOTSWANA nota que conformment la Convention des Nations Unies sur les Droits de l'Enfant, le programme ducationnel de son pays a t modifi de manire prendre en considration les questions environnementales et notamment la dsertification. Les efforts nationaux du MOZAMBIQUE englobent l'tablissement d'un groupe de travail intersectoriel impliquant des reprsentants des secteurs public et priv. DJIBOUTI souligna que le programme d'ajustement structurel que son gouvernement vient de signer avec le FMI tenait compte de la dsertification. L'EQUATEUR dcrivit les activits menes l'chelle nationale, sous-rgionale et rgionale, y compris les efforts visant laborer un programme sous-rgional pour les Andes et les plans visant intgrer les considrations sexo-spcifiques dans tous les aspects des P.A.N. Le RWANDA nota que les populations dplaces dans son pays continuaient dtruire des zones forestires fragiles et appela un soutien. La SYRIE dclara que ses activits nationales incluaient l'laboration de bases de donnes, des programmes de foresterie et des programmes de consientisation. La REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO nota les consquences environnementales de la guerre civile et appela aider son pays dans ses efforts visant protger l'environnement. ISRAEL nota ses changes avec les pays de la rgion mditerranenne en matire de lutte contre la dsertification et exprima son regret que des considrations politiques empchaient son pays d'apporter une contribution aux efforts de la rgion asiatique. La POLOGNE dclara que sa ratification se ferait d'ici l'anne prochaine. La RUSSIE affirma son engagement l'gard de la Convention.

LA GRANDE COMMISSION

La GC se runit en sance matinale pour examiner le projet de dcision concernant l'adjonction la Convention d'une annexe de mise en uvre rgionale additionnelle pour l'Europe Centrale et de l'Est. Le Prsident de la GC, Ashe, nota que le projet fut approuv par voie de consensus dans les consultations informelles. Bo Kjelln (Sude), qui facilita les consultations informelles, dclara que le processus d'accession des pays de l'Europe Centrale et de l'Est ne manquera pas d'encourager l'ensemble des pays avancer vers la ratification et de faciliter la coopration et la collaboration avec les autres conventions dans la rgion. Le BENIN, pour le GROUPE AFRICAIN, encouragea les pays d'Europe Centrale et de l'Est accder en grand nombre pour renforcer la combinaison des efforts  pour la lutte contre la dsertification et l'attnuation des effets des scheresses. L'ARMENIE, au nom des pays d'Europe Centrale et de l'Est, exprima sa gratitude Bo Kjelln pour son travail et aux groupes rgionaux dont l'attitude constructive a permis la ralisation d'un consensus l'issu des discussions. La GC adopta le projet de dcision.

LA TABLE RONDE INTERPARLEMENTAIRE

Les Parlementaires poursuivirent les dbats autour de leurs contributions la mise en application de la CCD, en cette seconde journe de la session de table ronde. Le Prsident de la CdP-3, Sarney Filho, intervenant en partie en sa qualit de dput fdral, parla de la signification que revt le travail de la table ronde et nota l'importance du soutien des parlements nationaux la mise en application de la Convention. Plusieurs Parlementaires continurent souligner l'importance de l'harmonisation des trois Conventions de Rio (CCCC, CDB et CCD), de la sensibilisation environnementale et de l'accs des femmes l'ducation. Un membre ajouta l'ide de transfrer les services de la dette aux programmes ducationnels. Un autre mit en relief la gestion durable des forts. Les Parlementaires consacrrent le reste de la session l'examen de leur projet de dclaration.

Le projet de dclaration manant de la table ronde souligne l'engagement des Parlementaires l'gard de la mise en application de la CCD travers, entre autres: la mise en place d'une lgislation favorisant la lutte contre la dsertification; le renforcement des politiques ducationnelles, scientifiques et culturelles travers des campagnes de conscientisation du public; la promotion de la participation active de la socit civile, des communauts locales, des jeunes et des femmes; et le soutien des initiatives des agences internationales et des pays donateurs pour la mobilisation de l'aide financire. En mettant en exergue le rle fondamental jou par l'ducation, la science et la culture dans le  challenge de la ralisation du dveloppement durable, ils appelrent l'intgration de mesures favorisant la lutte contre la dsertification dans les domaines de la sensibilisation environnementale, de la recherche applique, du transfert des technologies et du renforcement des capacits. La dclaration contient galement des dclarations appelant les Parties promouvoir la coopration aux niveaux local, national et rgional et entre les conventions et organes internationaux pertinents. Les Parlementaires devaient s'accorder par ailleurs sur l'tablissement d'un forum de haut niveau composition non limite devant se runir en marge de chaque CdP de la CCD pour des changes d'information sur les initiatives nationales et le suivi des dcisions de la table ronde dans les parlements des pays Parties signataires de la Convention. Aprs plusieurs amendements, la dclaration fut adopte.

DANS LES COULOIRS

Les dlgus ont continu se concerter de manire intensive tout au long de la journe du mardi pour essayer de rsoudre les questions laisses en suspens par le Prsident de la GC, avant la date limite du mercredi. Ils ont rapport que des difficults entravent la ralisation d'un accord sur le point de savoir s'il fallait augmenter le budget du Secrtariat de 10% ou 25% et s'il fallait tablir un comit pour l'valuation de la mise en application. Des progrs ont t enregistrs dans les discussions autour de l'laboration du projet de dcision concernant le Mcanisme Mondial. Des dlgus ont galement dclar que les  discussions ont commenc autour d'un ventuel Mandat de Recife, mais que des points de vue divergents ont t exprims quant l'opportunit d'un Mandat dans le cadre de la Convention.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: Le Segment Spcial reprendra ses travaux partir de 10h dans la Salle des Plnires. Un dialogue avec les ONG sur le thme de la promotion du rle des femmes dans les processus des P.A.N est prvu dans le courant de l'aprs-midi.

GC: La GC se runira dans le courant de la matine pour la revue des projets de dcisions concernant les questions en suspens.

Further information

Participants

Tags