Daily report for 24 August 1998
LUNDI 24 AOT 1998
La seconde session du Forum Intergouvernemental sur les Forts (FIF-2) a commenc ses travaux lundi 24 aot. Les dlgus devaient entendre les dclarations d'ouverture et adopter l'ordre du jour et le calendrier des travaux lors de la plnire du matin puis devaient se runir dans deux groupes de travail l'aprs-midi.
PLENIERE D'OUVERTURE
Le Coprsident Bagher ASADI (Iran) ouvrit officiellement la seconde session du FIF. Il appela une volont politique pour la ralisation d'un consensus et de progrs concrets dans la mise en uvre des propositions d'action du GIF.
Kenneth RUFFING, au nom de Nitin DESAI, Sous-Secrtaire Gnral charg des affaires Economiques et Sociales, souligna que la ralisation d'un consensus sur les questions forestires exigeait la confiance mutuelle et la coopration. Il nota qu'en dpit des priorits diffrentes des pays, il existe dsormais un engagement commun envers la gestion durable des forts (GFD) en tant que principe pour les orientations politiques. Il mit en exergue la ncessit de reflter les diverses fonctions conomiques, cologiques et sociales des forts dans les principes de la GFD et les critres et indicateurs (C&I) permettant d'valuer la durabilit. Il dclara que la russite du processus du FIF ncessitait la traduction des propositions du GIF en action, en reconnaissant et en intgrant la diversit des proccupations forestires et en assurant des contributions adquates et opportunes au Fonds Fiduciaire du FIF.
Le Coprsident Ilkka RISTAMKI (Finlande) introduisit les membres du Bureau: Les Coprsidents Bagher ASADI (Iran) et Ilkka RISTAMKI (Finlande) et les Vice-Prsidents Charles ESSONGHE (Gabon), Yevgeny KUZMICHEV (Fdration de Russie) et Amelia TORRES (Prou). Le PEROU annona que Bibiana VARGAS (Colombie) agira en qualit de Vice-Prsident reprsentant le Groupe Amrique Latine et Carabes pour 1998.
Jag MAINI, Secrtaire Excutif du FIF, fournit une mise jour sur la situation du Fonds Fiduciaire du FIF et introduisit le programme de travail propos. Il dclara que les catgories I(a), II(b), II(c) and II(e) seront discutes de manire substantive sur la base des Rapports du Secrtaire Gnral et des documents d'information gnrale pour la facilitation des dbats. Les dlgus mneront des discussions gnrales sur les autres catgories, en se basant sur les Notes labores par le Secrtariat et les notes d'information.
La Plnire adopta l'ordre du jour provisoire (E/CN.17/IFF/ 1998/1) et la parole fut donne pour les dclarations gnrales. L'INDONESIE, au non du G-77/CHINA, souligna l'importance stratgique des forts, en particulier pour l'agriculture, les puits d'absorption de carbone, la biodiversit gntique et le tourisme cologique. L'orateur dclara que les pays faible couvert forestier (PFCF) sont souvent tributaires d'autres pays en matire de produits forestiers et recommanda que cela devait tre pris en considration lors des discussions, entre autres, de la question du commerce et environnement. Il affirma que la crise financire asiatique a affect la progression de la rgion vers la GFD et appela le FIF consentir des efforts pour allger la situation. Le dlgu devait appeler par ailleurs l'OMC mettre fin la prolifration des barrires commerciales et souligna l'importance de la transparence des marchs et de l'accs au march.
L'AUTRICHE, au nom de l'UE, appela des actions aux niveaux national, rgional et mondial et une approche intersectorielle globale dans la mise en uvre des propositions d'action du GIF. Il appela le processus du FIF produire une liste complte des propositions d'action, une entente commune sur les moyens de mise en uvre et un consensus sur les lments possibles et l'initiation de ngociations sur les arrangements et les mcanismes internationaux, tels que par exemple un accord juridique contraignant. La SUISSE appela l'adoption d'une approche globale et, s'agissant de la catgorie III, espra voir un consensus se raliser sur un instrument d'ici la fin du processus du FIF. Le COSTA RICA mit en relief la coopration rgionale tablie entre les pays d'Amrique Centrale, entre autres, dans les domaines des questions environnementales et du dveloppement durable et ce, avec la participation publique active. La reprsentante des ETATS- UNIS mit l'accent sur l'importance des termes de rfrence transmis par le FIF-1 pour l'orientation des discussions. Elle souligna aussi la considration de tous les lments, en particulier la catgorie III, notant la divergence des points de vue sur la question des arrangements et des mcanismes internationaux.
Le SECRETARIAT de la CDB rappela la dcision IV/7 de la CdP de la CDB concernant le programme de travail dans le domaine de la biodiversit forestire et fit part de son espoir de le voir contribuer aux travail en cours fourni par d'autre organisations, y compris le FIF. L'IRAN mit l'accent sur les besoins et les exigences des pays en dveloppement, et en particulier les pays les moins avancs et appela la communaut internationale focaliser ses efforts sur le problme du faible couvert forestier, en accordant une attention particulire aux aspects conomiques, culturels et sociaux en rapport . Le VENEZUELA encouragea l'tablissement d'un fonds pour la fourniture de ressources nouvelles et supplmentaires et le transfert des technologies cologiquement rationnelles. La NORVEGE dclara que l'initiation de ngociations sur un instrument juridique contraignant doit se fonder sur un large consensus et que tout nouvel arrangement doit tre labor de manire compatible avec les accords disponibles. La NOUVELLE ZELANDE appela un examen plus approfondi des rles de soutien mutuel entre le commerce et l'environnement et souligna la ncessit de rgler le problme des subventions. Le NEPAL mit en exergue la ncessit du renforcement des capacits et de la volont politique. CUBA souligna l'importance de la comprhension des liens entre le FIF et la CDB et des questions telles que celle des droits de proprit intellectuelle. La COLOMBIE souligna la ncessit de soutenir les besoins dveloppementaux des habitants de la fort et de reconnatre les diffrents objectifs des pays dans la formulation des recommandations. La REPUBLIQUE POPULAIRE DEMOCRATIQUE DE COREE appela la coopration entre le FIF et la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques (CCCC) et la CDB. L'INDE mit en relief la ncessit de maintenir les forts comme source de biodiversit et appela le FIF traiter des problmes spcifiques des pays en dveloppement. Le GABON exprima son espoir de parvenir un consensus sur un instrument international sur les forts. Le dlgu voqua les problmes auxquels les pays les moins avancs font face en Afrique.
GROUPE DE TRAVAIL 1
Le Groupe de Travail 1 (GT1), prsid par Bagher ASADI (Iran), discuta de la catgorie I(a) (promotion et facilitation de la mise en uvre des propositions d'action du GIF). David HARCHARIK, Prsident de la Cellule Inter-agences charge des Forts, donna un aperu sur le Rapport du Secrtaire Gnral sur le sujet (E/CN.17/IFF/1998/2).
L'UE mit en exergue les programmes rgionaux visant encourager la mise en application des propositions et souligna son engagement envers leur mise en uvre. Le reprsentant souligna l'importance de l'approche participative et de la planification transversale. Appuy par les ETATS-UNIS, l'AUSTRALIE et le CANADA, il appela galement un financement international plus important pour la mise en uvre des propositions. Le JAPON exprima son soutien l'ide de faire des plans forestiers nationaux (PFN) l'lment central de la mise en uvre des propositions d'action du GIF. L'orateur ajouta que les pays doivent tre encourags laborer des C&I, et l'ITTO et la FAO doivent fournir des services de consultation cette fin.
L'Allemagne mit en exergue l'valuation et le suivi, raliss dans le cadre du Programme de Coopration International, des effets de la pollution de l'air sur les forts et prsenta les rsultats de l'Initiative des Six et de la Consultation Internationale des Experts tenues en juillet 1998 Baden-Baden. L'orateur indiqua que l'Initiative a dmontr l'importance des situations spcifiques des pays et des politiques forestires nationales, et que la culture "d'un sentiment de proprit" des propositions au niveau national restait une condition importante pour la mise en uvre. Soutenu par l'UE, la SUISSE, les ETATS-UNIS, L'AUSTRALIE et le CANADA, le dlgu encouragea l'intgration des conclusions de l'Initiative dans les dbats. Plusieurs pays devaient noter les duplications et les chevauchements entre les propositions d'action du GIF et celles du Rapport du Secrtaire Gnral sur ce sujet.
Le PORTUGAL prsenta un rapport sur la Troisime Confrence Ministrielle sur la Protection des Forts en Europe, co-parraine par l'Autriche et le Portugal en juin et qui a produit des rsolutions sur la mise en uvre aux plans national et international. La reprsentante des ETATS-UNIS recommanda d'utiliser les conclusions de Baden-Baden comme plate-forme de discussion, entre autres, sur l'valuation des propositions du GIF, l'valuation participative de la mise en uvre des propositions et des points focaux nationaux chargs de cette mise en uvre. L'oratrice souligna la ncessit de l'change d'information sur la mise en uvre dans le cadre du FIF. L'AUSTRALIE apporta son appui la mise en place de mcanismes efficaces pour la mise en uvre des propositions, en notant l'valuation prliminaire australienne de la pertinence et du classement prioritaire des propositions. Le dlgu recommanda la considration: des exigences en matire de rapport; des mthodes d'valuations des zones arides et des forts; et du dialogue politique en cours sur la mise en uvre. Le ZIMBABWE nota les conclusions auxquels tait parvenu le 15me Congrs du Commonwealth abrit par le Zimbabwe, y compris la ncessit d'tablir des partenariats efficaces. L'orateur recommanda une focalisation sur la mise en uvre des propositions du GIF plutt que sur l'laboration de nouvelles, des actions plutt que des tudes, et le soutien de la mise en uvre. Le CANADA recommanda que les propositions soient faisables, orientes vers l'action et adaptes aux circonstances nationales. La reprsentante nota que le mandat du FIF se terminait en l'an 2000 et recommanda la mise en place d'un mcanisme permanent, tel qu'un instrument juridique contraignant.
GROUPE DE TRAVAIL 2
Le Groupe de Travail 2, prsid par Ilkka RISTAMKI (Finlande), se pencha sur les questions en suspens touchant au commerce et environnement (Catgorie II(b)). Amha Bin BUANG (ITTO) introduisit le Rapport du Secrtaire Gnral sur ce sujet (E/CN.17/IFF/1998/3).
L'UE mit en relief la ncessit d'une approche globale pour la GFD, notant que le commerce et l'environnement doivent s'apporter un soutien mutuel. La reprsentante souligna que la certification et l'Etiquetage (C&E) ne doivent pas servir de barrires commerciales. Elle appela un accs au march pour les produits forestiers travers la suppression des barrires commerciales, la coopration entre le FIF et l'OMC et des mesures politiques compatibles avec les rgles de l'OMC. Elle encouragea la poursuite des discussions de l'exploitation forestire illicite et appela l'amlioration de l'information sur ce sujet. Elle appela aussi une coopration plus troite avec la CITES et des synergies avec les autres organes internationaux pertinents.
La reprsentante des ETATS-UNIS exprima sa proccupation de voir le document dborder les termes de rfrence spcifis pour le domaine et ne pas rendre compte des rles de soutien mutuel entre commerce et environnement. Elle souligna la nature contentieuse des C&L et remit en question l'attention que leur accorde le document. Elle accueillit favorablement l'ide d'avoir des propositions d'action plus spcifiques au sujet de la coordination entre les institutions internationales. Elle apporta son appui au travail au niveau des tudes de cas et de l'change d'information sur les expriences dans le domaine des programmes de certification, tout en mettant en garde contre l'utilisation de la certification pour compromettre la transparence du march. Elle appela l'abolition des barrires tarifaires et non tarifaires ainsi qu' l'ouverture des marchs la concurrence loyale.
La NOUVELLE ZELANDE affirma que la dforestation avait peu de rapport avec la question du commerce international. Le dlgu prcisa que le dbat sur le commerce doit tre davantage en rapport avec les proccupations environnementales et souligna la ncessit d'harmoniser les mesures touchant au commerce avec les rgles de l'OMC. Il fit part des difficults qu'il rencontre avec les appels l'accroissement de l'aide internationale et un accord multilatral couvrant tous les types de forts. GREENPEACE INTERNATIONAL fit tat des contradictions entre les documents concernant le commerce et l'environnement et les ressources financires et dclara qu'ils ne tenaient pas assez compte de la complexit de ces problmes. Il appela un sommet conomique extraordinaire pour le traitement de ces questions de manire plus dtaille, entre autres, par l'tude minutieuse de l'impact des rglements de l'OMC et de la volatilit des flux de capitaux sur la GFD.
DANS LES COULOIRS
Ceux qui s'attendaient des dbats intenses sur une convention mondiale sur les forts au FIF-2 ont de quoi tre dus. Certains participants et observateurs ont not que les changements subtils dans les positions dclares indiquaient probablement un affaiblissement du consensus entre les pays qui taient allis dans la promotion de l'ide d'une convention. Un observateur a voqu la reconnaissance grandissante des diffrences importantes au niveau des prfrences, quant au contenu de la convention potentielle, dans les rangs des supporters du concept. D'autres ont soulign que l'important tait de parvenir un mcanisme appropri, contraignant ou pas, pour avancer vers l'objectif final de la GFD. En attendant, avec la plupart des pays en dveloppement encore hsitants et l'approche de la date butoir de l'an 2000 pour la ralisation d'un consensus sur le dmarrage des ngociations, certains ont fait remarquer qu'un processus de sensibilisation et de marchandage sur une convention pourrait avoir commenc un niveau rgional, travers des processus tels que celui de l'initiative Canada - Costa Rica. Quelques-uns affirment que si l'encouragement tait fourni, le soutien pourrait commencer se consolider, mmes si d'autres restent plus sceptiques.
A SUIVRE AUJOURDH'HUI
GROUPES DE TRAVAIL: Le GT1 se runira matin et aprs-midi en Salle XX pour dbattre de la Catgorie I(a) (promotion et facilitation de la mise en uvre). Le GT2 se runira matin et aprs-midi en Salle XIX pour dbattre des Catgories II(b) (commerce et environnement) et II(c) (transfert technologique).