Daily report for 26 May 2005

Jeudi, les dlgus se sont runis toute la journe dans une runion de haut niveau (RHN) consacre aux actions devant tre entreprises dans le futur. Une ngociation simultane autour du projet de dcision du Prsident a t conduite tout le long de la journe et jusque tard dans la soire. Un groupe de contact restreint a galement t tabli pour ngocier une dclaration ministrielle.

REUNION DE HAUT NIVEAU: LES ACTIONS A ENTREPRENDRE DANS LE FUTUR

L'UE a soulign que la dcision finale concernant le texte devra tre reporte si les prvisions et les objectifs ne sont pas convenus. La NOUVELLE ZELANDE a mis l'accent, entre autre, sur les runions rgionales biennales et l'valuation des progrs accomplis et sur les nouveaux accords de financement. La MALAISIE a appel un engagement politique ferme, au renforcement des capacits et au financement. L'AFRIQUE DU SUD a appel l'accord international sur les forts (AIF) dterminer les manires dont les forts peuvent contribuer l'allgement de la pauvret. La FEDERATION DE RUSSIE a recommand d'amliorer le rle du FNUF dans l'laboration des politiques.

L'INDE a mis en relief le rle des Principes Conjoints Rgissant la Gestion des Forts, adopts par son pays, dans l'radication de la pauvret. La FRANCE a parl des russites enregistres dans le cadre du Partenariat du Bassin Conventionnel du Congo, et a mis en exergue la ncessit de parvenir un AIF ambitieux et souple. Le dlgu du GABON, au nom de la Commission de l'Afrique Centrale sur les Forts, a dplor qu'en dpit du fait que sept pour cent des surfaces forestires de son pays soient protgs, le dboisement continue y tre pratiqu. Le reprsentant de TRINIDAD ET TOBAGO a mis l'accent sur la mise en valeur des bassins versants et le dfi pos par les catastrophes naturelles. La FINLANDE a fait part de sa dception qu'un instrument juridiquement contraignant (IJC) ne serait pas ralis, car des normes juridiques non contraignantes donnent lieu des engagements mous. Le ROYAUME-UNI a souhait le rattachement des objectifs stratgiques aux ODM et a prcis que le statu quo est inacceptable.

La LETTONIE a appel une dfinition claire du rle de l'Etat dans la ralisation de la GFD. Le LESOTHO a soulign que ses politiques forestires encouragent la parit hommes-femmes. L'ARGENTINE a recommand l'adoption d'objectifs inscrits dans des calendriers. La CHINE a mis en exergue, entre autres, la souverainet nationale sur la GFD et l'implication des accords environnementaux multilatraux (AEM) et des principaux groupes sociaux dans l'laboration des politiques. La COLOMBIE a appel au renouvellement de l'engagement politique et financier de la communaut internationale. Le LIBAN a soulign que le PCF est une russite, et que les pays donateurs doivent continuer travailler dans les partenariats. Constatant l'absence d'un IJC, la HONGRIE a plaid pour une responsabilit volontaire sur des principes directeurs convenus. Le dlgu des PAYS-BAS a dclar que l'absence d'action met en pril la crdibilit de tous les processus ayant trait aux forts.

Le PCF a soulign l'importance de la simplification des rapports sur les donnes forestires et a prcis que les membres du PCF sont redevables de compte envers leurs organes directeurs respectifs. L'OIBT a indiqu que le phnomne du dboisement outrance est concentr dans 15 pays et que peu de services environnementaux sont fournis par les rserves boises. L'UNCCD a mis en garde contre le placement du blme du dboisement sur ses victimes. La CDB a mis en exergue les contributions apportes par ses Objectifs Mondiaux en faveur de la Biodiversit pour l'Horizon 2010 et par son programme forestier. Le PNUE a pos la question de savoir pourquoi l'AIF reste faible en dpit du consensus autour de la ralit du dclin des cosystmes forestiers, et a dclar que l'valuation des ODM tiendra le FNUF pour responsable de son inaction.

La porte-parole des ORGANISATIONS FEMININES a appel des changements structurels au sein des organismes forestiers de manire y traiter de la parit hommes-femmes. Le dlgu des JEUNES ET DES ENFANTS a recommand, entre autres, que les profits tirs des forts touchent les communauts qui y vivent. Le dlgu des TRAVAILLEURS ET DES SYNDICATS a dclar que mettre fin aux activits forestires illicites est davantage une question de justice sociale que d'application des lois. Le reprsentant des AGRICULTEURS ET DES PETITS PROPRIETAIRES FORESTIERS a appel la scurisation des droits de proprit foncire et la reconnaissance des contributions des forts dans l'apport de moyens de vivre. Le porte-parole des COMMUNAUTES AUTOCHTONES a demand l'insertion de rfrences la participation des communauts autochtones, dans le texte du Prsident. Le reprsentant des ONG a dclar que le dialogue autour d'un IJC a empch la tenue du dialogue tellement ncessaire sur la mise en application, et que sans objectifs clairs et mesurables et sans mcanismes de communication des donnes, la plupart des ONG ne participeraient pas l'AIF.

Le NIGERIA et l'IRAN ont appel au renforcement des capacits, des flux financiers et au transfert de technologies cologiquement rationnelles pour le soutien de la mise en application de la GFD. La BOLIVIE a parl des effets des conflits sur les forts, et a recommand de dmocratiser l'accs aux ressources forestires. La NORVEGE a soulign la ncessit d'objectifs mondiaux inscrits dans des calendriers, de partenariats intersectoriels, et de composantes rgionales de l'AIF. Le ZIMBABWE a appel des ressources financires supplmentaires, pour le traitement des dfis entravant la mise en application de la GFD, notamment, la dette nationale leve, la pauvret, les HIV/SIDA et les catastrophes naturelles. La TANZANIE a parl de la corrlation positive entre la conservation forestire et la concrtisation des objectifs de dveloppement internationaux. La POLOGNE a mis l'accent sur la responsabilit partage de la communaut internationale vis--vis des forts. L'UE a numr ses initiatives dans le domaine de la GFD, y compris la reconnaissance des droits ancestraux des communauts autochtones. Le PAKISTAN a parl des efforts qu'il fournit pour rduire la dpendance vis--vis des forts naturelles.

La ZAMBIE a mis en relief l'intgration des engagements pris dans le cadre des AEM, dans ses politiques. La reprsentante des ETATS-UNIS a appel l'adoption d'un code volontaire, et au renforcement du FNUF, qui se runirait une fois tous les deux ans, avec des runions rgionales dans les annes intermdiaires, en conjonction avec les Commissions Economiques Rgionales des Nations Unies ou les Commissions Rgionales de la FAO.

La SUISSE a soulign sa prfrence pour un IJC qui garantirait les financements, prcisant qu'elle est prte explorer des solutions de rechange comportant des objectifs inscrits dans des calendriers et complments par des objectifs nationaux. Le JAPON a plaid pour l'adoption d'un train de mesures pratiques et d'un code de bonne conduite. La SERBIE MONTENEGRO a soulign l'importance de la dcentralisation, de la dmocratisation et de la planification participative. L'ITALIE a mis l'accent sur l'application des lois forestires et la gouvernance, comme tant des questions centrales, en particulier, dans les situations post-conflits. Le NEPAL a parl du manque de ressources destines la GFD. La SUEDE a soulign l'importance du rle des femmes dans les forts. L'AUSTRALIE a parl du besoin d'approches rgionales et d'un AIF fort, refltant une mise en application significative. Le CANADA a mis l'accent sur son engagement en faveur de l'APD et de l'AIF, mais a mis en garde, qu'il emprunterait, avec d'autres pays, des processus alternatifs si le FNUF ne russit pas traiter le problme du dboisement et de la dgradation des forts. La CROATIE, les PHILIPPINES, la GUYANE et CUBA ont dclar que l'AIF futur, quel qu'il soit, doit rsoudre le problme des moyens d'excution. Le CHILI a parl du traitement des causes sous-jacentes des divergences au sein du FNUF. Le HONDURAS a dcrit l'approche rgionale adopte en Amrique Centrale, et a fait part de sa prfrence pour un IJC.

Aprs la lecture du projet de dclaration ministrielle par Pekka Patosaari, le Coordonnateur et Chef du Secrtariat du FNUF, l'UE, le JAPON, CUBA, la SUISSE, l'IRAN, la NORVEGE, le CANADA et le MEXIQUE ont indiqu que la dclaration est trop gnrale et qu'elle n'envoie pas un message suffisamment fort l'Assemble Gnrale de l'ONU, au nom du FNUF. La SUISSE et l'IRAN ont fait galement observer qu'elle ne rendait pas tout fait compte des dbats tenus sur les principaux thmes.

Le CANADA a soulign la ncessit de reflter les principaux lments de l'AIF futur qui sont en cours de ngociation, et la focalisation sur les ODM. Bien qu'ayant t, au dpart, favorable la proposition de dclaration, la reprsentante des ETATS-UNIS a, plus tard, suggr d'utiliser la rsolution 'omnibus' pour la transmission du message de la FNUF-5, et a appel au retrait de la dclaration. Le Prsident a dcid, et les dlgus ont accept, de retirer le projet de dclaration ministrielle en faveur d'un rsum du Prsident.

GROUPE DE TRAVAIL INFORMEL

Tard dans la nuit du mercredi et dans les premires heures du jeudi matin, les dlgus se sont accords par voie rfrendaire, sur le libell des objectifs consistant accrotre de manire significative les aires forestires protges et le nombre des forts gres dans le respect de la durabilit, partout dans le monde, et inverser le dclin de l'APD destine la GFD.

Le MEXIQUE, appuy par la SUISSE, l'UE, le GUATEMALA et le CANADA, a mis en garde contre l'insertion des objectifs convenus figurant dans le projet de dclaration ministrielle, avant la ralisation d'un accord sur les autres lments importants du projet de texte du Prsident.

Au sujet de l'objectif concernant l'rosion du couvert forestier, le NIGERIA, avec les ETATS-UNIS, a obtenu un consensus pour l'utilisation du terme inverser la place de rduire de manire significative cette rosion. Le MEXIQUE, appuy par le BRESIL, le GUATEMALA et la SUISSE, a plaid pour l'insertion d'un libell appelant la mise en valeur des terres forestires dgrades. Le BRESIL a ajout la GFD, et l'INDONESIE a plac la GFD en dbut de paragraphe. La reprsentante des ETATS-UNIS a appel la protection des forts. Le NIGERIA, appuy par l'INDONESIE, a appel un libell appelant au dveloppement des rserves boises, qui a t remplac par la suite par du reboisement et du boisement par les ETATS-UNIS. L'UE et le CANADA ont soulign la ncessit de faire rfrence aux terres forestires dgrades. Le NIGERIA, avec le MEXIQUE, ont souhait, soit pas d'numration du tout, soit une numration exhaustive des activits ayant trait la GFD. Les dlgus se sont accords par voie rfrendaire sur l'objectif consistant inverser l'rosion du couvert forestier partout dans le monde, travers la GFD, y compris la protection, la restauration, le boisement et le reboisement, et sur l'accroissement des efforts visant prvenir la dgradation des forts.

Le groupe a ensuite dbattu de la prvision d'amliorer la contribution des forts la concrtisation des objectifs de dveloppement. Le MEXIQUE a mis en relief la durabilit environnementale en tant que partie intgrante des ODM. Le NIGERIA a propos de rduire la pauvret de manire significative, et l'ARGENTINE a ajout dans les zones forestires. L'UE, contre par le BRESIL, a propos la ralisation d'une rduction importante, d'ici 2015, du nombre des personnes vivant dans la pauvret extrme. La reprsentante des ETATS-UNIS, avec le BRESIL, a plaid en faveur d'un objectif plus large consistant amliorer les avantages conomiques, sociaux et environnementaux offerts par les forts.

L'UE a retir sa proposition appelant la rduction de la pauvret d'ici 2015 mais, appuye par les ETATS-UNIS, le GUATEMALA et la NORVEGE, a demand l'insertion d'une rfrence l'amlioration des ressources des communauts dpendantes des forts. Le groupe s'est accord sur l'objectif d'amliorer les contributions des forts la ralisation des objectifs de dveloppement internationalement convenus, en particulier relativement l'radication de la pauvret et la durabilit environnementale, y compris l'amlioration des ressources des communauts dpendantes des forts.

Au sujet du chapeau du chapitre consacr aux objectifs, le BRESIL, appuy par la COLOMBIE, l'INDE, l'ARGENTINE et le NIGERIA, a propos que des progrs dmontrables soient raliss d'ici 2015. La SUISSE, contre par le BRESIL, a prfr d'ici 2020, au plus tard. La reprsentante des ETATS-UNIS a propos un compromis stipulant de prfrence d'ici 2015, mais pas plus tard que 2020. L'UE a souhait savoir s'il fallait entendre des progrs dmontrables dans les efforts fournis en faveur ou dans la concrtisation des objectifs. La SUISSE a propos que tous les efforts possibles devaient tre fournis pour la ralisation des objectifs mondiaux communs, d'ici 2015, avec des progrs dmontrables ds 2011. La SUISSE, avec le MEXIQUE, la NORVEGE et le COSTA RICA, a argu que le rattachement de l'examen des objectifs forestiers l'valuation mandat dans le cadre de la CDD aiderait allger le fardeau dans le domaine de l'tablissement des rapports. La reprsentante des ETATS-UNIS a soulign que la CDD n'a pas de comptence juridictionnelle sur les forts et, avec la COLOMBIE et l'ARGENTINE, a fait objection au rattachement l'valuation prvue dans le cadre de la CDD, et a suggr la conduite d'une valuation en 2011. Le NIGERIA a soulign que l'chance des objectifs dpendra des moyens d'excution. CUBA a plaid pour une valuation en 2015 distincte de celle prvue dans le cadre de la CDD.

Le CANADA a suggr de raliser les objectifs d'ici 2020, au plus tard, et raliser des progrs dmontrables d'ici 2015. La reprsentante des ETATS-UNIS s'est oppose au terme raliser les objectifs, et plaider pour le terme progrs dmontrables.

L'UE a fait objection la mention chargeant le FNUF de raliser les objectifs, et a mis en exergue la responsabilit des pays. Le BRESIL s'est dit tre du mme avis, et a soulign le rle important des institutions financires internationales dans la poursuite des objectifs. Le dlgu a prcis que les progrs dmontrables dpendront des moyens d'excution.

Au sujet du paragraphe appelant des mesures nationales volontaires, le BRESIL, appuy par la NORVEGE, a soulign l'importance de la mise en place de mesures et de politiques intgres qui tiennent compte des sept lments thmatiques de la GFD. Le NIGERIA, appuy par les ETATS-UNIS et la COLOMBIE, a soulign que les sept lments thmatiques sont traits dans un autre paragraphe. Le MEXICO, appuy par les ETATS-UNIS, a appel des mesures, politiques et actions et/ou prvisions nationales volontaires, d'ici 2007.

Le BRESIL s'est oppos vigoureusement au terme prvisions, et a plaid pour une rfrence l'laboration ou l'indication de mesures, de politiques et d'actions. L'AFRIQUE DU SUD s'y est oppos fermement.

Le MEXIQUE a soulign la ncessit de soumettre des rapports sur les activits nationales dans le domaine de la foresterie et sur les accomplissements depuis 1992. Le BRESIL a souhait des rapports sur les actions futures.

Aprs une pause, le BRESIL, appuy par l'INDONESIE, le CANADA, la SUISSE, le MEXIQUE et les ETATS-UNIS, a propos de remplacer prvisions par objectifs spcifiques et de supprimer la rfrence quelque anne que ce soit. Les dlgus ont t d'avis avec le BRESIL que les buts et objectifs devraient tre volontaires et nationales. Le CANADA et le MEXICO ont souhait le maintien de la rfrence 2007.

L'UE a suggr un compromis consistant en la suppression de la rfrence l'anne 2007 et son placement dans le paragraphe consacr la soumission des rapports. Le BRESIL a accept ce compromise prfrant toutefois 2010, prcisant que les pays ne disposent pas, tous, des moyens permettant de soumettre un rapport en 2007. Le MEXIQUE a dclar ne pas voir de raisons pouvant justifier ce changement de date, faisant remarquer que les pays sont dj en train d'tablir des rapports pour la FAO. L'UE y a galement fait objection, prcisant que tous les rapports seraient volontaires. L'INDONESIE et le NIGERIA se sont opposs des rapports inscrits dans un calendrier. La SUISSE a plaid pour la souplesse, faisant remarquer que les concessions faites pour l'abandon de l'ide d'avoir des objectifs mondiaux chiffrs ne sont toujours pas payes de retour. Il a insist sur des rapports assortis de dates butoirs, a soulign l'importance de la mise en place d'un mcanisme pour la formulation et la communication des donnes sur l'tat d'avancement des objectifs poursuivis l'chelon national, affirmant que sans un tel mcanisme les ressources financires nationales risqueront d'tre affectes d'autres secteurs politiques.

DANS LES COULOIRS

Dcourag par l'achoppement sur la question de savoir si et comment il fallait ngocier un mandat pour l'laboration d'un code volontaire, certains ont examin la possibilit de suspendre la FNUF-5 temporairement. Selon les rumeurs, toutefois, la permission d'appeler cette suspension n'a pas t reue de la part de certains ministres. Reste nanmoins que la plupart des participants sont d'avis que l'AIF futur ne sera pas finalis la FNUF-5 et qu'il sera ngoci dans une runion intersession.

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