Daily report for 29 November 2005

Les participants la onzime runion de l'Organe Subsidiaire charg de fournir des Avis Scientifiques, Techniques et Technologiques (OSASTT-11) de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB) se sont runis dans des groupes de travail (GT), toute la journe. Le GT-I a examin l'Evaluation des Ecosystmes pour le dbut du Millnaire (EM), les mesures incitatrices et les espces exotiques envahissantes (EEE). Le GT-II a examin l'valuation de l'application des, et l'intgration d'objectifs tourns vers l'action dans les, programmes de travail axs sur la biodiversit des terres sches et sub-humides, des forts et des montagnes.

GROUPE DE TRAVAIL I

VALUATION DES ECOSYSTEMES POUR LE DEBUT DU MILLENAIRE: Le dlgu des PAYS-BAS, avec la SLOVENIE et la ROUMANIE, a appel un effort international pour rduire les carts identifis dans l'EM. Le CANADA et les ETATS-UNIS ont soulign qu'il valait mieux que les questions de consommation durable soient traites par la Commission du Dveloppement Durable. Le dlgu de HUMANE SOCIETY INTERNATIONAL a soulign la ncessit pour la CDB de traiter les modes de consommation non viables.

L'AUTRICHE a soulign l'importance de traiter les causes de l'rosion de la biodiversit l'chelon rgional. La Fondation Tebtebba, au nom de l'INSTANCE INTERNATIONALE DES AUTOCHTONES POUR LA BIODIVERSITE, a suggr de renforcer le soutien de l'utilisation coutumire durable de la biodiversit par les communauts autochtones.

Le BRESIL a demand l'insertion d'une rfrence aux circonstances et aux besoins particuliers des pays en dveloppement et, avec plusieurs autres, a appel l'adresse d'une requte au mcanisme de financement d'aider les pays en dveloppement mettre en application les conclusions de l'EM. Le JAPON et le FONDS POUR L'ENVIRONNEMENT MONDIAL ont soulign que c'est la Confrence des Parties, et non l'OSASTT, qui devrait dbattre du mcanisme de financement.

Au sujet de l'intgration des conclusions de l'EM, le BRESIL a fait objection a la mise en exergue de conclusions particulires. Le CANADA a suggr l'insertion d'une rfrence aux pches illicites. Le Libria, au nom du GROUPE AFRICAIN, a soulign les effets de la sur pche sur les cosystmes aquatiques intrieurs, et a mis en relief l'importance du renforcement des capacits pour le contrle de l'introduction d'EEE.

La SLOVENIE et la ROUMANIE ont soulign la ncessit de rexaminer et de mettre jour les objectifs, comme partie intgrante du processus de rvision du Plan Stratgique. Le CANADA, l'AUSTRALIE, la NOUVELLE ZELANDE, le BRESIL, l'AUTRICHE et le LESOTHO ont fait objection l'tablissement de calendriers prcis.

La CHINE, l'AUSTRALIE, le Prou au nom du GROUPE AMERIQUE LATINE ET CARAIBES (GRULAC) et d'autres ont fait objection la rfrence au processus de consultation tabli par la Confrence de Paris sur la Biodiversit, tenue en 2005, le BRESIL soulignant le besoin plutt de renforcer l'OSASTT que d'tablir un mcanisme scientifique parallle.

MESURES INCITATRICES: Le Secrtariat a introduit les documents concernant les mesures incitatrices positives et les outils de la valorisation (UNEP/CBD/SBSTTA/11/8 et 9, et INF/9, 11 et 15).

Mesures Incitatrices Positives: Le dlgu d'ANTIGUA ET BARBUDA a parl des difficults rencontres dans l'application de mesures incitatrices dans les pays en dveloppement et, appelant la poursuite de la recherche, a suggr de supprimer les recommandations encourageant leur application. Les PAYS-BAS, la NORVEGE, la SUEDE, le ROYAUME-UNI et l'AUSTRALIE ont plaid pour le maintien de ces recommandations. Le dlgu des PAYS-BAS a suggr de coordonner les efforts pour concevoir des mesures incitatrices innovantes. La NOUVELLE ZELANDE s'est oppose l'laboration de mesures incitatrices innovantes sans en avoir exploiter les cots potentiels.

La SUEDE a appel l'insertion de rfrences l'accs et au partage des avantages en tant que mesure incitatrice et, avec l'ESPAGNE, des incitations non montaires. La FAO a tabli une distinction entre les mesures incitatrices en faveur de la biodiversit agricole et celles en faveur de la biodiversit sauvage. La SUISSE a mis en garde contre les lments qui fausse la concurrence et contre la discrimination de march et, avec l'AUSTRALIE, a soulign la ncessit d'un soutien rciproque avec d'autres accords internationaux. La CHINE, appuye par l'ARGENTINE, la NOUVELLE ZELANDE et le BRESIL, a propos de supprimer la recommandation concernant les ngociations de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) sur les biens et les services environnementaux. Le BRESIL a pos la question de savoir si l'OSASTT est le meilleur forum pour dbattre des mesures incitatrices.

La CHINE et la MALAISIE ont indiqu que les mesures incitatrices devraient tre adaptables aux conditions locales. L'ARGENTINE a mis en garde contre les mesures incitatrices affectant de manire ngative les moyens de subsistance, le dveloppement durable ou la biodiversit de parties tierces. Le CAMEROUN a attir l'attention sur l'importance de l'implication des communauts locales dans la gestion des aires protges. Le CANADA a soulign le rle des autochtones dans l'laboration et l'application des mesures incitatrices. La TURQUIE a suggr de procder des changes d'exprience travers le Mcanisme d'Echange d'Information (MEI).

Le dlgu de la CONFERENCE DES NATIONS UNIS SUR LE COMMERCE ET LE DEVELOPPEMENT a dcrit son Initiative pour le Bio Commerce qui vise promouvoir le commerce durable attentif la biodiversit. GREENPEACE a propos que la CDB prenne le rle de chef de file en laborant un mcanisme international de taxation environnementale. Le FONDS INTERNATIONAL POUR LE BIEN-ETRE DES ANIMAUX a mis en garde que l'amlioration de l'accs au marchs risque de donner lieu des utilisation non durable de la biodiversit. Le dlgu de FRIENDS OF THE EARTH INTERNATIONAL a soulign le besoin de se focaliser sur l'impact des mesures incitatrices sur les femmes, sur les pauvres et sur les communauts autochtones.

Outils de la valorisation: Le CANADA a apport son appui la participation des communauts locales et autochtones dans le travail de valorisation de la biodiversit et, avec la NOUVELLE ZELANDE, dans les efforts de renforcement des capacits. L'ARGENTINE a appel l'laboration d'une comprhension commune des techniques de valorisation. La MALAISIE a mis l'accent sur la ncessit d'encourager les efforts rgionaux. Le dlgu des PHILIPPINES a appel une assistance pour l'amlioration de la coopration Sud-Sud. La SUISSE a prfr la conduite d'tudes de cas dans les pays en dveloppement. Le GROUPE CONSULTATIF SUR LA RECHERCHE AGRICOLE INTERNATIONAL a attir l'attention sur son projet ax sur une approche intgrant la valorisation et la gestion durable de l'agro-biodiversit.

La Prsidente du GT-I, Annemarie Watt (Australie) a tabli un comit de rdaction officieux, qui s'est runi dans la soire pour laborer le texte de la Prsidente sur les mesures incitatrices.

ESPECES EXOTIQUES ENVAHISSANTES: Le Secrtariat a introduit les principales conclusions et recommandations du Groupe Spcial d'Experts techniques sur les EEE (UNEP/CBD/ SBSTTA/11/16 et INF/4). La SUEDE et l'ARGENTINE ont soulign l'importance de l'harmonisation de la terminologie employe dans le domaine des EEE. Le BRESIL, le MEXIQUE, le LIBERIA et HAITI ont soulign la ncessit du renforcement des capacits l'chelon local. Le BRESIL, contr par la COMMUNAUTE EUROPEENNE (CE), a appel un mcanisme de financement pour la lutte contre les EEE.

La CE, l'ARGENTINE et la JAMAIQUE, contres par le CHILI et la NOUVELLE ZELANDE, ont plaid pour le maintien et l'affinement de la recommandation concernant les schmas des mesures incitatrices, au lieu de sa suppression. La SUEDE et les PAYS-BAS ont plaid pour la convocation d'une runion consacre l'examen des voies et moyens de complmenter la Convention Internationale pour la Protection des Plantes. PALAU et la JAMAIQUE ont mis en relief la vulnrabilit des petits Etats insulaires aux EEE. Le dbat sur les EEE reprendra mercredi.

GROUPE DE TRAVAIL II

VALUATION DE L'EXECUTION DES PROGRAMMES DE TRAVAIL: Le GT-II a poursuivi ses discussions sur le sous-objectif 10.1 (transfert des ressources gntiques) figurant dans l'Objectif 10 (partage des avantages) du cadre provisoire des objectifs et sous-objectifs. La COLOMBIE, appuye par le GRULAC, a propos un libell amend stipulant que le partage juste et quitable des avantages tirs de l'utilisation des ressources gntiques est en phase avec les dispositions pertinentes de la CDB. La SUISSE, la NORVEGE, le CANADA et la CE ont fait objection cet amendement. La CE a galement mis en garde contre la duplication des objectifs et, avec le GHANA, a suggr de veiller la cohrence avec les formulations convenues dans les runions prcdentes de l'OSASTT. Un comit des Amis de la Prsidente, a t tabli.

L'aprs-midi, l'IRAN a prsent un rapport sur les rsultats du comit des Amis de la Prsidente, qui n'a atteint le consensus mais qui propose cinq options pour le libell du sous-objectif, ainsi qu'une second option pour l'Objectif 10, ajoutant une rfrence l'accs aux ressources gntiques. La COLOMBIE, le BRESIL et la TURQUIE ont prfr transmettre les options pour examen la CdP-8, et ont fait objection la rouverture des discussions sur l'Objectif 10. La SUISSE, le CANADA et le ROYAUME-UNI ont dclar que l'Objectif 10 devrait tre affin, le ROYAUME-UNI proposant un libell de compromis appelant " faciliter" au lieu de " s'assurer de" l'accs aux ressources gntiques.

Au sujet des projet de sous-objectifs tourns vers l'action pour les programmes de travail sur la biodiversit des terres sches et sub-humides, des forts et des montagnes (UNEP/CBD/SBSTTA/ 11/INF/23), la TANZANIE, appuy par plusieurs pays, a suggr d'ajouter "juste et quitable" dans la rfrence au partage des avantages, qui figure dans les visions concernant les programmes de travail. Le BRESIL a propos l'insertion de rfrences l'allgement de pauvret, et le CANADA, aux communauts locales et autochtones. De nombreuses parties ont soulign l'importance d'aligner la terminologie sur celle employe dans les objectifs et le Plan Stratgique de la CDB.

Au sujet de l'Objectif 1 (conservation des cosystmes), les dlgus ont convenu de faire rfrence "au moins 10%" de chaque rgion cologique conserve de manire efficace. Le CANADA, avec l'AUSTRALIE, la MALAISIE et la CHINE, mais contr par le BRESIL, la COLOMBIE, la CE et le ROYAUME-UNI, a suggr l'insertion d'une rfrence aux rseaux des aires protges.

Au sujet de l'Objectif 2 (conservation des espces), la MALAISIE a mis l'accent sur la cohrence des sous-objectifs travers tous les programmes de travail. L'ALLEMAGNE a suggr d'tablir, pour chaque programme de travail, des sous-objectifs spcifiques.

Au sujet de l'Objectif 3 (conservation de la diversit gntique), la COLOMBIE, contre par le BRESIL, a indiqu que le sous-objectif concernant les forts devrait s'appliquer la diversit gntique de toutes les espces, au lieu des espces ayant une valeur socioconomique, seulement. Le NEPAL a propos une rfrence aux produits forestiers non ligneux.

Au sujet de l'Objectif 4 (utilisation et consommation durables), GREENPEACE a demand que la question de la consommation des ressources forestires non compatible avec leur conservation, et de son impact sur la biodiversit des forts, soit examine dans le cadre du sous-objectif 4.2 consacr la biodiversit des forts.

Au sujet de l'Objectif 5 (rosion des habitats, modifications survenues dans l'utilisation des terres et rosion des sols), le KIRGHIZSTAN et le GABON ont propos de faire rfrence au rythme et non la surface de l'rosion des forts. Le BRESIL a soulign que la proposition de GREENPEACE de rduire de moiti l'rosion des forts d'ici 2010, risque de ne pas tre ralisable dans tous les types de proprits forestires. Le CANADA a prfr le maintien du libell d'origine.

Au sujet de l'Objectif 6 (menaces poses par les EEE), la TANZANIE, le BRESIL et le BURKINA FASO ont suggr de veiller la cohrence des formulations travers l'ensemble des programmes de travail.

Au sujet de l'Objectif 7 (changements climatiques et pollution), l'AUTRICHE a suggr de supprimer la rfrence la pollution de longue porte et localise relativement la biodiversit des fort.

Au sujet de l'Objectif 9 (diversit des communauts autochtones et locales), le BRESIL, appuy par les BAHAMAS et le CANADA, a suggr d'ajouter la protection du savoir traditionnel, dans les sous-objectifs consacrs la biodiversit des forts, et la TANZANIE a propos d'insrer le respect, la prservation et le maintien des droits des autochtones et des communauts locales.

Au sujet de l'Objectif 11 (capacits de mise en application), la SUISSE a ajout une rfrence aux sources spcifiques des ressources financires nouvelles et supplmentaires.

BIODIVERSITE DES TERRES SECHES ET SUB-HUMIDES: Au sujet des projets de recommandations concernant la biodiversit des terres sches et sub-humides (UNEP/CBD/ SBSTTA/11/4/Add.2), le BRESIL a soulign la ncessit d'tudes taxonomiques et d'un renforcement des capacits dans le domaine des connaissances taxonomique. La NORVEGE a propos une rfrence au Plan Stratgique de la Convention sur la Lutte contre la Dsertification. Le dlgu des PAYS-BAS, avec le MEXIQUE, suggr de supprimer les rfrences aux dures des programmes de travail. MAURICE a appel un renforcement des capacits et des ressources financires adquates pour la ralisations des objectifs et des sous-objectifs dans les petits Etats insulaires en dveloppement. Plusieurs pays ont demand un affinement des indicateurs pertinents et le GHANA a soulign que les pays peuvent laborer leurs propres indicateurs, le Secrtariat indiquant que le MEI serait un forum approprie pour cela. Le COMITE DES PEUPLES AUTOCHTONES a appel s'assurer de la pleine participation des communauts autochtones et locales dans l'laboration des objectifs et sous-objectifs nationaux.

BIODIVERSIT DES MONTAGNES: La Prsidente du GT-II, Claudine Ramiarison (Madagascar), a introduit le document concernant la biodiversit des montagnes (UNEP/CBD/SBSTTA/ 11/10). La MALAISIE a dclar que les rfrences aux indicateurs devraient tenir compte de la nature provisoire de ces derniers, et a propos d'ajouter une rfrence aux catastrophes naturelles relativement l'rosion et la dgradation des habitats naturelles des zones montagneuses. Le MEXIQUE et l'INDE ont demand le traitement des indicateurs pertinents. La COLOMBIE, MAURICE, le GABON et SAINTE LUCIE ont demand que la rfrence appelant un renforcement des capacits et des ressources financires adquates, s'applique plutt tous les pays en dveloppement, que spcifiquement aux pays les moins avancs et aux pays en transition conomique. Le COMITE DES PEUPLES AUTOCHTONES a appel la protection du savoir traditionnel.

BIODIVERSIT DES FORETS: Le Secrtariat a introduit le document pertinent (UNEP/CBD/SBSTTA/11/15). Plusieurs participants ont soulign la ncessit de rduire le nombre d'indicateurs et de ne pas surcharger les Parties de rapports supplmentaires. Le CANADA, appuy par la FINLANDE, la JORDANIE, la SUISSE et l'AUTRICHE, a propos d'tablir un groupe d'experts restreint, pour l'examen des indicateurs. La COLOMBIE a prfr que l'examen des indicateurs s'effectue de manire transparente. Le COMITE DES PEUPLES AUTOCHTONES a appel s'assurer de la participation des peuples autochtones dans le groupe d'experts.

DANS LES COULOIRS

Les dlibrations du GT-I sur les conclusions de l'EM sont rest dans domaine de la science, premire indice que les dlgus ont suivi l'appel de Prip viter de politiser les discussions et rester focalis sur la fourniture d'un avis scientifique faisant autorit. Les discussions sur les mesures incitatrices, toutefois, n'ont pas partag ce mme esprit un dveloppement parfaitement attendu, compte tenu des expriences similaires vcues la CdP-7 et l'OSASTT-10. Les questions touchant au commerce, y compris la rfrence aux ngociations de l'OMC sur les biens et services environnementaux, ont invitablement men des dbats polariss et l'tablissement prcoce d'un groupe de rdaction officieux. Quelques dlgus ont dclar, plaisantant, que les parties elles-mmes ont besoin d'tre incites atteindre un consensus, pour le moment encore trs vasif, sur les mesures incitatrices.

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