Daily report for 3 March 2005

Le matin, les dlgus se sont runis dans des sessions parallles pour se pencher sur le thme des tablissements humains et dbattre de l'intgration entre les thmes de l'eau et de l'assainissement. L'aprs-midi, les dlgus ont planch sur les interconnexions et sur les aspects multisectoriels des options politiques et les actions possibles relativement aux trois thmes.

LES SESSIONS PARALLELES

LES ETABLISSEMENTS HUMAINS: Cette session, prside par le Vice-prsident de la CDD-13, Shin, s'est focalise sur le financement ncessaire la rponse aux besoins des pauvres des zones urbaines.

S'agissant des options financires, l'UE a encourag: la promotion du co-financement; la focalisation sur les marchs financiers intrieurs; et la stimulation du financement intrieur de manire rendre les projets de dveloppement aptes lever des fonds additionnels. Le G-77/CHINE a encourag l'octroi de financements de dmarrage pour des fonds de roulement renouvelables et autres schmas qui mobilisent les ressources locales. Le CANADA a voqu les systmes de garantie hypothcaire. UN-HABITAT a soulign la ncessit d'un financement de pr-investissement, ainsi que du financement des projets, et a appel passer du financement couvrant le cycle de projet un financement couvrant le cycle de vie. Le BRESIL a dclar que le recouvrement des cots ne devrait pas tre le principe directeur rgissant le service fourni aux pauvres, et a soulign que les rsultats devraient tre bass sur des indicateurs sociaux.

Au sujet de la cration de conditions favorables, plusieurs dlgus ont soulign l'importance du renforcement des capacits institutionnelles et de l'implication des entits locales, notamment les ONG et les organisations communautaires de base. La SUEDE a appuy la mise en place d'un cadre macro-conomique cohrent pour l'laboration des politiques. L'UE a dclar que le secteur priv devrait tre impliqu comme partenaire partageant les risques. UN-HABITAT a encourag le soutien de l'laboration des cadres rglementaires et autres permettant de faire face aux risques. Le reprsentant a soulign le rle du refinancement et de l'amlioration des crdits, et a mis en relief le besoin de rduire le cot de l'emprunt pour les pauvres. Le dlgu des ETATS-UNIS a dclar que le cot peut tre allg par une rduction des risques travers des garanties, simultanment la leve de capitaux privs additionnels.

L'UE, la SUEDE et la FINLANDE ont soulign l'importance de la bonne gouvernance locale. Le BENIN a dclar que la bonne gouvernance est un engagement mutuel entrepris par les donateurs et les rcipiendaires, et qu'il ne devrait pas tre impos comme condition susceptible d'entraver la mise en application.

Plusieurs dlgus ont soulign la ncessit de promouvoir les collectivits locales. L'UE a soulign l'importance de confrer aux collectivits locales le pouvoir d'accder aux marchs des capitaux nationaux et internationaux. De nombreuses dlgations ont soulign le besoin d'encourager les schmas de micro-crdits, de petits prts et de petite pargne, en particulier les schmas ciblant les femmes et les jeunes. La SUEDE a attir l'attention sur le lien entre l'accs des femmes au crdit et la scurit de la proprit, et a mis en exergue le besoin d'tablir un lien entre le financement rural et urbain.

Au sujet de la mobilisation des ressources et des moyens d'excution, le G-77/CHINE a soulign l'impratif de financer l'assistance technique et la formation. UN-HABITAT a mis l'accent sur le rle de l'allgement de la dette dans la libration de ressources. Plusieurs pays en dveloppement ont soulign le besoin, pour les pays industrialiss, d'honorer leurs engagements dans le domaine de l'APD. La TANZANIE a encourag le soutien des institutions de formations techniques. Le porte-parole des ENFANTS et des JEUNES a soulign leurs rles dans la rhabilitation des bidonvilles, mettant en exergue le potentiel de cette entreprise dans la rduction des crimes dans les zones urbaines.

UN-HABITAT a appel la CDD recommander un mcanisme d'changes d'expriences, et le dlgu des ETATS-UNIS a mis l'accent sur le partage des enseignements tirs, travers l'Internet. Le ROYAUME-UNI et d'autres ont encourag le soutien du Service de l'UN-HABITAT charg de la Rhabilitation des Bidonvilles.

L'EAU ET L'ASSANISSEMENT: Cette session, prside par le Vice-prsident de la CDD-13, Berbalk, s'est focalise sur l'intgration, les synergies et les liens entre l'eau et l'assainissement. Plusieurs dlgations ont labor sur leurs expriences et leurs programmes.

Plusieurs dlgus ont soulign le lien vital entre l'eau et l'assainissement. L'EGYPTE a soulign l'importance de l'intgration des besoins en matire d'eau et d'assainissement ds le dbut du processus de planification. La FEDERATION DE RUSSIE a soulign le rle des gouvernements centraux dans l'intgration. La MAURITANIE a dclar qu'une attention particulire devrait tre accorde aux bidonvilles et aux zones rurales et semi-urbaines. Le dlgu des AGRICULTEURS a propos les coopratives d'approvisionnement en eau, comme modle suivre pour la fourniture de l'eau dans les zones rurales. Le reprsentant des ONG a appel la multiplication des captages d'eaux de pluies et des petits barrages pour la ralisation des objectifs fixs dans les domaines de l'eau et de l'assainissement, et la porte-parole des FEMMES a encourag la CDD prendre des dcisions rendant compte des besoins des pauvres.

Soulignant l'importance de l'ducation en matire d'hygine, la NORVEGE a encourag la fourniture de l'eau potable et de l'hygine dans les coles, la divulgation de l'hygine, les solutions communautaires cot modr, et la coopration entre les secteurs de l'ducation et de l'environnement.

Au sujet des finances, l'UE a dclar que l'APD pourrait tre utilise pour la leve d'investissements privs. Le dlgu des ILES MARSHALL a soulign le besoin de co-financements, de formation et de transfert des technologies appropries. Le KENYA a appel des investissements quivalents dans l'approvisionnement en eau et dans la gestion et le traitement des eaux, du tout l'gout et des dchets solides. Le ROYAUME-UNI a dclar que les nouveaux investissements devraient servir plutt cibler les domaines servis par les Nations Unies qu' entretenir les services existants. La SUISSE a indiqu que les fonds de roulement et autres schmas de dboursement peuvent baisser les cots directs et de connexion. L'EGYPTE a dclar que l'assistance financire ne devrait pas tre lie l'implication du secteur priv.

Au sujet du rle du secteur priv et des partenariats, le reprsentant du COMMERCE ET INDUSTRIE a dclar que l'eau et l'assainissement sont des biens publics, et a soulign le besoin de traiter leur rle dans la gestion des services. Le dlgu des SINDICATS a dclar que les concessions de monopole ne sont pas des partenariats, mais qu'elles constituent des relves, et a mis en garde que le financement priv est extrmement mobile et qu'il cherche les taux de rmunration les plus levs. Le dlgu des AGRICULTEURS a soulign que l'implication du secteur priv est diffrente de la privatisation du secteur de l'eau. L'AFRIQUE DU SUD a parl du changement survenu dans la politique de la Banque Mondiale concernant le rle du secteur priv, en tant que solution au problme de prestation de service. L'UE a dclar que les partenariats devraient dmontrer leur valeur, et devraient tre fonds sur les directives de la CDD-11 et les Principes Directeurs de Bali. Le reprsentant de la COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE, appuy par plusieurs participants, a soulign que la base des connaissances concernant l'intgration de l'eau et de l'assainissement, est inadquate. Il a appel l'amlioration du travail de renforcement des capacits scientifiques et technologiques rgionales, en particulier dans les pays en dveloppement, et l'dification de partenariats solides entre les scientifiques, les ingnieurs, les ducateurs et les dcideurs.

Au sujet des catastrophes, le SECRETARIAT du SIPC a soulign que les conclusions de la CMPC ont mis en relief la prvention des risques de catastrophe, comme faisant partie intgrante du dveloppement durable et des politiques relatives au secteur de l'eau. L'IRAN a soulign l'impratif de protger les terres humides et de traiter les besoins en matire d'eau et d'assainissement dans les zones arides et semi-arides. L'ITALIE et d'autres ont mis l'accent sur les liens entre l'approvisionnement en eau, l'assainissement et la gestion des eaux souterraines.

Au sujet des liens avec d'autres processus, la porte-parole des FEMMES a dclar que la Dcennie des Nations Unies de l'Education pour le Dveloppement Durable offre l'occasion de faire voluer les liens entre l'ducation, l'eau et l'assainissement. Le SECRETARIAT du SIPC a encourag l'examen des liens entre le travail de la CDD et les rsultats de la CMPC.

PLENIERE

L'EAU, L'ASSANISSEMENT ET LES ETABLISSEMENTS HUMAINS: La session de l'aprs-midi, conduite par le Prsident de la CDD-13, Ashe, s'est focalise sur les interconnexions et les aspects multisectoriels. Plusieurs dlgus ont mis l'accent sur les approches intgres dans le traitement des trois thmes, et ont soulign la ncessit d'intgrer les thmes dans la planification urbaine. L'UE et le G-77/CHINE ont recommand l'tablissement d'un quilibre entre la planification urbaine et rurale. Mettant en lumire les effets dfavorables de l'tendue des agglomrations, la FINLANDE a plaid pour des politiques et des mesures de niveau macro, aptes promouvoir des structures urbaines et des schmas d'implantation durables. L'AFRIQUE DU SUD a soulign la ncessit d'intgrer la planification du dveloppement pour s'assurer que les logements sont livrs quips en eau et en assainissement. L'ARGENTINE, au nom du GROUPE DE RIO, a soulign le rle des cosystmes dans la prvention des catastrophes. Soulignant que les pauvres sont la frange qui souffre le plus de la mauvaise qualit de l'environnement, les COLLECTIVITES LOCALES ont plaid pour des politiques nationales axes sur les aspects environnementaux de l'tablissement de communauts durables.

La MAURITANIE a mis en exergue les liens entre les thmes, et le dlgu de l'UN-HABITAT a dclar que les tablissements humains sont l'lment intgrant entre l'eau et l'assainissement. L'INDE a dclar que le traitement de la pauvret et le thme cadre du dveloppent durable et, avec le GROUPE DE RIO, a mis en relief le besoin de traiter les modes non durables de production et de consommation.

Au sujet de l'intgration de la parit hommes-femmes, plusieurs dlgations ont appel l'implication des femmes dans les processus dcisionnels et dans la mise en application. LA SUISSE a recommand d'aller au-del des projets ciblant les femmes en tant que groupe isol, a soulign la ncessit d'amliorer la comprhension des effets des politiques sur les rles des hommes et des femmes et sur les rapports de force, et a parl du recours des outils innovants, tels que les schmas de budgtisation et d'audit tenant compte du rles des hommes et des femmes. L'AFRIQUE DU SUD a dclar que la promotion de la parit hommes-femmes devrait faire partie des stratgies de rduction de la pauvret, et a encourag l'octroi d'une priorit aux besoins des groupes vulnrables et marginaliss, dans la prestation des services de base. L'UN-HABITAT a soulign la ncessit de la promotion des femmes travers les droits de proprit et d'hritage. Le dlgu des ILES MARSHALL a encourag l'laboration des lignes directrices pour le renforcement de l'implication des femmes dans les processus dcisionnels.

Le GROUPE AFRICAIN a soulign la ncessit de se focaliser sur le dveloppement durable de l'Afrique, prcisant qu'il s'agit l aussi d'une question multisectorielle figurant dans le programme de travail de la CDD. MAURICE a soulign: que les PEID continuent tre confronts de graves problmes d'eau; que la question de l'eau dans les PEID devrait tre intgre dans la gestion des littoraux; et que, dans le cas des petites les, la dcentralisation peut tre contreproductive.

Au sujet de la cration d'environnements favorables et de l'implication des parties prenantes, le CANADA a soulign l'importance de la bonne gouvernance, de cadres juridiques et rglementaires rationnels, et de la participation des parties prenantes. Le dlgu des ETATS-UNIS a mis en relief le rle des partenariats, prcisant qu'ils complmentent les programmes bilatraux. Le NIGERIA et l'INDE ont dclar que les partenariats peuvent complmenter mais ne sauraient se substituer l'action gouvernementale. Le reprsentant du COMMERCE ET INDUSTRIE a soulign l'impratif de rtablir la confiance dans l'implication du secteur priv, et a attir l'attention sur l'importance du renforcement de la responsabilit et de la bonne gouvernance des collectivits locales.

Plusieurs dlgus ont soulign le rle des collectivits locales et de la participation communautaire. Les COLLECTIVITES LOCALES ont accueilli avec satisfaction les appels, et ont encourag la prise d'engagements particuliers, en faveur de la dcentralisation et du renforcement des capacits l'chelon local. L'UN-HABITAT a appel la dlgation du pouvoir fiscal aux collectivits locales, aux fins de traiter le dcalage entre leur pouvoir fiscal et leurs comptences. Plusieurs pays, dont la FEDERATION DE RUSSIE et l'EGYPTE, ont soulign le rle du gouvernement central.

Au sujet de la mobilisation des ressources, du financement et autres moyens d'excution, le G-77/CHINE a plaid pour l'octroi d'une priorit aux trois thmes dans les budgets nationaux, et a recommand d'accrotre la proportion de l'APD affecte ces thmes, mettant en exergue la possibilit de lever des fonds internes avec l'APD. Le dlgu a encourag l'allgement de la dette et a soulign l'importance de la participation des Institutions de Bretton Woods la CDD-13. L'EGYPTE a dclar que l'APD ne devrait pas tre lie par des conditions et a mis en relief la difficult de concrtiser le recouvrement de l'intgralit des cots dans les pays en dveloppement. L'AFRIQUE DU SUD a parl de la progression limite de la mise disposition des moyens d'excution convenus au SMDD, soulignant, entre autres, l'importance de la rforme des systmes conomique et commercial internationaux et de l'accs des pays en dveloppement aux marchs. L'IRAN a encourag la CDD appeler le FEM envisager un accroissement des ressources destines la lutte contre la dgradation des sols, sa prochaine reconstitution de fonds. Le porte-parole du GROUPE DE RIO a parl du paiement des services environnementaux, en tant que mcanisme de rpartition des ressources. Le porte-parole des PEUPLES AUTOCHTONES a soulign l'impratif de reconnatre leurs droits l'autodtermination et a fait part de ses rserves concernant les approches fondes sur la loi du march, appliques l'eau.

Au sujet du suivi et de la communication des donnes, le NIGERIA a soulign la ncessit d'un mcanisme de suivi du monitorage des activits des secteurs de l'eau et de l'assainissement. Le reprsentant de l'UN-HABITAT a propos le renforcement des mcanismes disponibles. Plusieurs dlgations ont fait part de leur appui un monitorage l'chelle mondiale, entrepris par la CDD, l'IRAN prcisant que la CDD est l'unique institution des Nations Unies penche sur l'ensemble des trois piliers du dveloppement durable. L'IRAN a recommand qu'un dlai supplmentaire soit accord l'examen de la mise en application des thmes des cycles prcdents dans les Annes Evaluatives futures.

Au sujet de la coordination des organes et des agences des Nations unies, l'UE a mis l'accent sur le rle de l'UN-Water dans l'information des concertations intergouvernementales, et a suggr le renforcement de ce rle pour y insrer la production de rapports exhaustifs. L'IRAN a plaid pour le renforcement du mandat de l'UN-Water relativement la question de l'assainissement. L'AFRIQUE DU SUD a recommand que la CDD appelle les organes des Nations Unies amliorer l'alignement de leurs programmes de travail sur les objectifs du PMAJ et coordonner leurs travaux sur les trois thmes.

DANS LES COULOIRS

A l'heure o les participants attendent avec impatience l'mission du texte du Prsident, un certain nombre de vtrans de la CDD prvoient que ce texte sera articul sur les lignes suivant lesquelles le Prsident Ashe a structur le dbat de jeudi sur les interconnexions et les aspects multisectoriels. Plusieurs participants ont fait observer qu'au terme de trois jours de dbats, il est clair qu'en plus des options et actions particulires relatives la mise en uvre, les dlgations sont galement grandement intresses par ce sur quoi les cadres et les moyens d'excution du texte du Prsident seront focaliss. Compte tenu du large ventail des points de vue exprims sur ces sujets, certains dlgus anticipent que le Prsident Ashe va consacrer la priode intersessions la dtermination des points de divergence, des points de convergence et l'tablissement de passerelles entre les principales dlgations.

A SUIVRE

TEXTE DU PRSIDENT: Le texte du Prsident sera distribu aux dlgus, vendredi aprs-midi. Le Texte englobera les options politiques et les actions possibles examines la RPI et servira de plate-forme aux discussions de la CDD-13.

RAPPORT DE SYNTHESE DU ENB: Le compte rendu final de la RPI du Earth Negotiations Bulletin sera disponible lundi 7 mars 2005 : http://enb.iisd.org/csd/csd13prep/

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