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Daily report for 5 May 1999

MERCREDI 5 MAI 1999

Troisime journe du FIF-3, le Groupe de Travail 1 s'est runi tout au long de la journe pour dbattre des sujets de recherche en matire de fort, de promotion et de facilitation de la mise en œuvre, du travail touchant la fort effectu par les organisations internationales et rgionales et, du Rapport du Prsident sur le suivi des progrs de la mise en œuvre. Pour sa part le GT2 s'est runi, le matin, pour traiter de la question de l'valuation, du suivi et de la rhabilitation du couvert forestier dans les zones cologiquement sensibles. Les Groupes de Contact sur les thmes du commerce et environnement et du transfert des technologies cologiquement rationnelles ont poursuivi leurs dlibrations.

LE GROUPE DE TRAVAIL 1

Jeff Sayer, du CIFOR, prsenta le rapport du Secrtaire Gnral sur la recherche en matire de fort (E/CN.17/IFF/1999/11), soulignant l'importance de la mise en place d'un rseau de systmes de recherche et d'information. Le porte-parole du G-77/CHINE dplora le fait que la majeure partie de la recherche finance l'chelle internationale soit peu adapte aux besoins locaux des pays. Le G-77/CHINE, la NAMIBIE, la CHINE, le GHANA et l'ACADEMIE AFRICAINE DES SCIENCES soulignrent la ncessit de renforcer les capacits au niveau national. L'UE suggra que la recherche ne doive pas se limiter au secteur forestier et requit la coopration de l'ITFF et son soutien dans ce domaine. Le CANADA se dclara peu favorable au modle du CGIAR, mais, avec l'AUSTRALIE, endossait la mise en place d'un service d'information mondial sur les forts et souhaitait l'intgration de la recherche en matire de fort dans l'ventuel futur mcanisme ou arrangement international. La NOUVELLE ZELANDE plaida pour la mise en place d'un rseau des organismes de recherches et apporta son appui au modle du CGIAR. Le NIGERIA encouragea la collaboration entre les secteurs priv et public dans le domaine de la recherche forestire. L'AUSTRALIE apporta son soutien l'tablissement d'un service d'information mondial dans ce domaine.

Les ETATS-UNIS, avec le CANADA, la NOUVELLE ZELANDE et d'autres, suggrrent que la recherche forestire aille plus loin que le mandat du CIFOR. L'organisation SOBREVIVENCIA nota le besoin, entre autres, d'un meilleur accs aux donnes de la recherche forestire et aux systmes d'information mondiaux; de l'aide au dveloppement en faveur des gouvernements, des ONG et des universits; de la participation des communauts locales; et de la reconnaissance des savoirs traditionnels lis la fort. Le Coprsident Asadi ouvrit le dbat sur le travail touchant la fort effectu par les organisations internationales et rgionales dans le cadre des instruments disponibles, notant que la discussion de ce thme lors du FIF-2 avait abouti un texte propre. Jaime Hurtubia, du PNUE, se rfra l'ensemble additionnel de recommandations inclus dans le rapport du Secrtaire Gnral (E/CN.17/IFF/1999/15). La NORVEGE indiqua qu'aucune institution ne disposait elle seule du mandat de traiter des forts et souhaita avoir des claircissements sur la rfrence au forum devant poursuivre le dialogue aprs le FIF, figurant dans le rapport. Hurtubia rpondit que le concept d'un nouveau forum constituait une simple suggestion parmi d'autres.

Le Coprsident Asadi introduisit ensuite la note du Secrtariat sur la promotion et la facilitation de la mise en application des propositions d'action du GIF (E/CN.17/IFF/1999/2) et le travail du FIF-2 sur ce thme (E/CN.17/IFF/1998/14).L'UE dclara que les propositions du GIF doivent pouvoir diminuer la fragmentation des rgimes forestiers internationaux et aider les pays replacer leurs secteurs forestiers dans le cadre du dveloppement durable. Le G-77/CHINE souligna que des ressources, humaines et autres, sont indispensables pour la mise en application et appela la communaut internationale reconnatre ses responsabilits cet gard. Le JAPON mit l'accent sur l'Atelier International sur les Forts Modles organis par le Japon en mars 1999. La FINLANDE fit tat de son exprience et des enseignements tirs de l'laboration de son PFN. Les ETATS-UNIS mirent en relief leur premire valuation de l'excution des propositions du GIF et de l'application nationale du processus des critres et indicateurs (C&I). La CHINE mit en garde contre le risque de recul et souligna la ncessit de s'assurer de l'application des propositions du GIF par l'ensemble des pays.

Le Coprsident Asadi ouvrit le dbat sur le Rapport du Prsident concernant le suivi des progrs de la mise en œuvre. L'UE, l'AUSTRALIE, le CANADA et les ETATS-UNIS firent part de leur proccupation quant au nombre de nouvelles propositions avances. L'UE dclara que les propositions taient trop faibles et qu'elles n'identifiaient pas les acteurs. L'AUSTRALIE souhaita l'insertion d'une rfrence l'laboration des rapports d'avancement de la mise en œuvre des propositions d'action du GIF. Le G-77/CHINE appela l'tablissement d'un groupe de contact pour le traitement des proccupations souleves autours des propositions. Le CANADA avana un libell sur les lignes directrices devant rgir l'laboration des rapports, pour examen au FIF-4. L'AUSTRALIE, appuye par le BRESIL, suggra pour le systme des rapports, une proposition appelant y insrer un descriptif: des processus nationaux d'valuation des propositions du GIF; des principales agences, organisations et autres groupes impliqus dans la mise en application des propositions du GIF; et des nouvelles activits susceptibles de faciliter la mise en œuvre des propositions du GIF. Le JAPON souhaita l'insertion d'une rfrence l'ITTO dans le chapeau introductif des propositions. L'UE encouragea la transmission de rapports volontaires la CDD en 2002. Dans leur conclusion concernant les mcanismes d'valuation, de suivi et d'laboration des rapports, l'UE, le JAPON, l'AUSTRALIE et les ETATS-UNIS appuyrent l'insertion d'une rfrence l'importance des C&I. Le CHILI et la MALAISIE remirent en question ces modifications, notant qu'elles risquaient d'affecter l'interprtation de la conclusion. Le CANADA et l'UE suggrrent de modifier la proposition portant sur l'accs l'information pour y inclure une plus grande implication des concerns. Le BRESIL s'y opposa, affirmant qu'il tait prmatur de dbattre des acteurs. L'AUSTRALIE souligna l'impratif de consolider les projets de propositions.

LE GROUPE DE TRAVAIL 2

Hosny El-Lakany, de la FAO, introduisit le rapport du Secrtaire Gnral sur l'valuation, le suivi et la rhabilitation du couvert forestier dans les zones cologiquement sensibles (E/CN.17/IFF/1999/9). Le G-77/CHINE, la NAMIBIE, le BRESIL, le CANADA et la NORVEGE critiqurent l'absence de mesures de rhabilitation concrtes et de propositions orientes vers l'action, dans le rapport. L'UE encouragea la FAO prendre les devants en matire de collecte et de diffusion des donnes aux fins d'aider les processus nationaux et rgionaux. L'AUTRICHE mit en exergue la mise en place de stratgies de dveloppement internationales pour le suivi et la lutte contre la pollution atmosphrique locale et transfrontalire. L'EGYPTE appela les organisations de l'aide internationale apporter leur assistance aux pays en dveloppement dans l'expansion de leurs zones forestires.

La NOUVELLE ZELANDE mit en relief les recommandations manant de la Runion d'Experts sur les Forts Plantes tenue au Chili, notamment l'amlioration de la prise de conscience quant l'importance des forts plantes et l'encouragement des pays de faible couvert forestier entreprendre la plantation de forts. Le BRESIL appela une recommandation traitant des aspects financiers de la rhabilitation. Les ETATS-UNIS encouragrent l'laboration et la clarification des propositions du GIF et appelrent: une plus grande coopration entre les organisations et les conventions internationales pertinentes; au dveloppement et l'application des C&I; des approches de partenariats entre les pays, les communauts locales et le secteur priv; et une plus grande utilisation des pratiques cologiquement sensibles et adaptes en matire de sylviculture. La CHINE appela une assistance technique et financire.

Le CANADA mit en relief: les potentialits de foresterie analogique, de l'agro-foresterie et des systmes sylvo- pastoraux; les valuations biologiques quantitatives; et les donnes socioconomiques concernant l'attitude des populations l'gard des forts et des biens et services forestiers. Le dlgu appuya par ailleurs les propositions qui vont plus loin que les approches d'valuation – suivi – tablissement de rseau pour inclure la quantification de la magnitude du problme et de l'investissement requis pour la rhabilitation. Le CANADA et la NORVEGE souhaitrent voir la runion sur le faible couvert forestier, prvue prochainement en Iran, fournir l'occasion de traiter ces questions de manire plus dtaille. Le DANEMARK dclara que les forts plantes doivent remplir les critres de la GDF et souligna l'importance de l'laboration des tudes d'impact environnemental avant leur plantation. La NORVEGE mit en exergue l'impratif de traiter les proccupations des populations appauvries vivant dans les zones montagneuses peu clmentes. L'EQUATEUR attira l'attention sur les questions particulires associes aux forts nuageuses des zones montagneuses. Le CHILI dclara que les OIG, les ONG et les gouvernements donateurs doivent prendre en considration les conditions prvalant dans les pays en dveloppement en recommandant les stratgies et les solutions. La NAMIBIE appela des efforts visant traiter les causes de la perte et de la dgradation des forts, soulignant l'importance du dveloppement d'alternatives aux arbres, pour le bois de chauffe et les matriaux de construction.

LES GROUPES DE CONTACT

COMMERCE ET ENVIRONNEMENT: Le groupe de contact sur le thme commerce et environnement, prsid par Don Wijaywardana (Nouvelle Zlande), s'est runi tout au long de la journe. Le groupe devait parvenir au consensus sur un certain nombre de questions importantes, mais les libells crochets restrent prominents. Sur un certain nombre de sujets, le groupe s'accorda sur la ncessit de se rfrer de manire transversale aux propositions du GIF pour viter les duplications. Concernant le paragraphe portant sur l'impact du commerce sur la GDF, le groupe se mit d'accord sur un libell stipulant que la libralisation du commerce: apportait une valeur ajoute la ressource et offrait des possibilits de promouvoir le dveloppement conomique, contribuait l'allgement de la pauvret et rduisait la dgradation environnementale, condition d'tre accompagne de politiques cologiquement et socialement rationnelles; et qu'elle ne doit pas dstabiliser les normes environnementales et sanitaires. Le groupe ne parvint pas raliser un consensus sur le libell portant sur les efforts gouvernementaux visant rduire et liminer les tarifs. Certains dlgus argurent que le traitement de la question de tarification dbordait la comptence du FIF et risquait de porter prjudice aux conclusions du round de discussions du millenium de l'OMC. Il y eut dsaccord sur la proposition de texte soulignant qu'une attention particulire devait tre accorde aux questions des barrires non tarifaires, des restrictions commerciales et des subventions qui contraignent l'accs des produits forestiers au march.

Concernant la rfrence aux consommateurs, plusieurs dlgus apportrent leur appui un libell stipulant qu'une meilleure apprciation des liens entre le commerce et l'environnement tait susceptible d'influer sur les choix du consommateur en matire de produits forestiers. D'autres soulignrent l'importance de parvenir des dcisions plus claires de la part des producteurs. Un dlgu demanda pourquoi la question des consommateurs tait aborde dans le dbat sur le thme du commerce et l'environnement. La question fut remise une discussion plus approfondie.

Concernant les schmas de certification et d'tiquetage (C&E), les dlgus s'accordrent pour dire que plus d'exprience pratique et de temps taient ncessaires l'valuation de leur efficacit. Quelques dlgus firent remarquer que les schmas de C&E risquaient de crer des obstacles l'accs au march. Au sujet des accords de l'OMC, en particulier, l'Accord sur les Barrires Techniques au Commerce, en tant que rfrences utiles pour les schmas de C&E, plusieurs dlgus s'interrogrent sur la pertinence de l'OMC par rapport des schmas volontaires. D'autres affirmrent que la rfrence tait utile et pertinente. Aucun accord ne put tre conclu sur ce sujet. Un dlgu se demanda si le FIF devait mme aborder le sujet des C&E. Les dlgus se mirent d'accord sur l'insertion d'un libell sur la poursuite de la coopration pour la ralisation des moyens de comparaison et d'quivalence des schmas de C&E, et dcidrent de supprimer le libell portant sur la reconnaissance mutuelle entre les diffrents schmas.

TRANSFERT DES TER: Le groupe de contact sur la question du transfert des technologies cologiquement rationnelles tait prsid par Ralph Roberts (Canada). Plusieurs pays en dveloppement appelrent une implication plus directe des gouvernements dans l'engagement du secteur priv dans le transfert des TER, soulignrent la ncessit d'accrotre les flux en provenance des pays industrialiss vers les pays en dveloppement. Plusieurs pays industrialiss rejetrent ces requtes et mirent l'accent sur les actions devant tre menes par les pays en dveloppement et la coopration Sud-Sud comme tant complmentaires aux transferts Nord-Sud. Les orateurs soulignrent par ailleurs l'utilisation des fonds et des mcanismes disponibles dans le cadre de l'aide aux pays en dveloppement.

Plusieurs dlgus de pays industrialiss prfrrent un libell plus concis, l'vitement des redondances et des chevauchements avec les propositions d'action du GIF. Les pays en dveloppement prfrrent un libell plus prcis et engageant de manire plus explicite les pays l'action. Plusieurs points restrent entre crochets en raison des divergences d'apprciation des termes, comme celui des 'ressources biologiques forestires'. Plusieurs pays industrialiss s'opposrent l'insertion d'un libell indiquant, serait-ce de manire implicite, la ncessit de nouveaux engagements financiers ou de l'tablissement de nouvelles institutions.

DANS LES COULOIRS

Aprs avoir assist la manifestation sur l'Initiative Costa Rica - Canada, organise en marge de la runion, un certain nombre de dlgus avaient le sentiment que le mouvement en faveur d'un instrument juridique contraignant sur les forts tait en train de perdre un peu de son lan. Certains supporters d'une convention sur les forts sont dsormais en train de regarder de plus prs vers les alternatives.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: La Plnire se runira partir de 10h pour entamer un dbat gnral sur les arrangements et les mcanismes internationaux pour la promotion de la gestion, conservation et dveloppement durable de tous les types de forts (Catgorie III).

GT1: Le GT1 se runira partir de 15h pour dbattre des conclusions et des propositions rvises concernant les thmes discuts prcdemment au FIF-3.

GROUPES DE CONTACT: Le groupe de contact sur le commerce et l'environnement se runira 15h en Salle XXIV. Le groupe de contact sur le transfert des TER se runira 15h en Salle XXV.

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