Read in: English

Summary report, 23 March 2015

La troisième session de négociations intergouvernementales sur le programme de développement pour laprès-2015 sest déroulée du 23 au 27 mars 2015 au Siège des Nations Unies à New York. La session, conjointement facilitée par David Donoghue, Représentant permanent de lIrlande, et Macharia Kamau, Représentant permanent du Kenya, sest centrée sur: une proposition de calendrier et de feuille de route pour la création dun cadre dindicateurs pour les Objectifs de développement durable (ODD) par la Commission de statistique des Nations Unies; lexpérience des pays dans la mise en œuvre du développement durable; et les arrangements pour une réunion conjointe avec le processus préparatoire en vue de la troisième Conférence internationale sur le Financement du développement (FdD ) , qui aura lieu en avril 2015. Un dialogue interactif avec les Grands groupes et dautres parties prenantes sest déroulé dans la matinée de mercredi.

Tout au long de la semaine, lattention sest centrée sur un document diffusé lundi par les Co-Facilitateurs, portant sur les cibles pour les ODD proposés et décrivant déventuels ajustements pour 19 de ces cibles. Plusieurs délégués ont mis en cause le processus délaboration de ce document et ont mis en garde contre toute altération de la proposition du Groupe de travail ouvert (GTO) relative aux ODD, se déclarant fermement en faveur de maintenir le subtil équilibre politique atteint durant ce processus. Dautres se sont dits favorables à lexamen déventuelles améliorations, en assurant leurs collègues que la proposition du GTO resterait la « référence de base » en cas de désaccord. Les délégués ont également échangé des points de vue concernant la coordination entre les processus de laprès-2015 et de la FdD, et ont abordé la possibilité détablir un mécanisme de transfert de technologies, comme prescrit par le document final de Rio+20. 

BREF HISTORIQUE DU PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT POUR LAPRÈS 2015

Le processus de négociation intergouvernemental sur le programme de développement pour laprès-2015 a été initialement mandaté lors de la Réunion extraordinaire sur les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) organisée en septembre 2013 sous l égide de l Assemblée générale des Nations Unies (AGNU), au cours de laquelle il a également été décidé qu un Sommet mondial devrait se tenir en septembre 20 15 pour adopter un nouveau programme de développement des Nations Unies .

SOMMET DU MILLÉNAIRE: Le Sommet des Nations Unies pour le Millénaire sest déroulé du 6 au 8 septembre 2000, au Siège des Nations Unies à New York. 149 chefs dÉtats et de gouvernement et représentants de haut niveau de plus de 40 pays ont assisté au sommet et le principal document en résultant a été la Déclaration du millénaire. Cette déclaration comprenait une affirmation des valeurs, principes et objectifs du programme international pour le 21e siècle. Par la suite, les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont été établis sur la base de consultations parmi les représentants des institutions internationales. Le Secrétaire général des Nations Unies a présenté les OMD à lAssemblée générale des Nations Unies en 2001, et les États membres des Nations Unies ont décidé que ceux-ci serviraient de guide pour la mise en œuvre de la Déclaration du millénaire, avec 2015 comme date limite pour atteindre ces objectifs.

CNUDD: La communauté internationale sest rassemblée pour la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (CNUDD ou Rio+20) à Rio de Janeiro, au Brésil, en juin 2012, et a décidé de lancer un processus visant à élaborer un ensemble dODD. Le document final de Rio+20 appelait à la mise en place dun GTO qui présenterait à la 68e session de lAssemblée générale une proposition sur les ODD. Le document final de Rio+20 souligne, entre autres:

  • limportance de rester fermement attachés à la réalisation complète et rapide des OMD et de respecter tous les principes de Rio, en tenant compte de la diversité des situations, des capacités et des priorités nationales;

  • que les ODD doivent être orientés vers laction, concis et faciles à communiquer, en nombre limité, ambitieux, de nature globale, universellement applicables à tous les pays et axés sur ​​les domaines prioritaires pour la réalisation du développement durable;

  • la nécessité de sassurer de la coordination et de la cohérence avec les processus traitant du programme de développement de laprès-2015, et de bénéficier dune première contribution au travail du GTO de la part du Secrétaire général des Nations Unies, en concertation avec les gouvernements nationaux;

  • la nécessité dévaluer les progrès accomplis vers la réalisation des objectifs, accompagnés de cibles et dindicateurs, tout en prenant en compte la diversité des situations et des capacités nationales et les niveaux de développement des pays; et

  • limportance de disposer de données globales, intégrées et scientifiquement fondées, sur le développement durable, et de lappui devant être apporté aux commissions économiques régionales dans le domaine de la collecte et de la compilation des contributions nationales visant à éclairer cet effort mondial.

LAGNU a approuvé le document final, intitulé Lavenir que nous voulons, dans sa Résolution 66/288 du 27 juillet 2012.

RÉUNION EXTRAORDINAIRE DE LAGNU SUR LE SUIVI DES EFFORTS VISANT LA RÉALISATION DES OMD: Cette réunion extraordinaire a eu lieu le 25 septembre 2013 au Siège des Nations Unies à New York. Le document final de la réunion appelle, entre autres: à mettre en place un cadre et un ensemble unique dobjectifs de nature universelle et applicables à tous les pays, et qui soutiennent la paix et la sécurité, la gouvernance démocratique, la règle de droit, légalité de genre et les droits de lhomme pour tous; à des négociations intergouvernementales sur le programme post-2015; le Secrétaire général à publier, avant la fin 2014, un rapport de synthèse sur toutes les contributions relatives au programme de développement pour laprès-2015; et à adopter un nouveau programme lors du sommet de septembre 2015.

GTO: Le GTO sur les ODD a tenu ses huit premières réunions, également désignées comme la phase de « contributions » ou d« état des lieux », entre mars 2013 et février 2014 au Siège des Nations Unies à New York. En février 2014, les Co-Présidents Macharia Kamau (Kenya) et Csaba Kőrösi (Hongrie) ont publié un document de « bilan » passant en revue les discussions jusquà cette date, et un document « axé sur les domaines dintervention » décrivant 19 domaines dintervention constituant la base des discussions futures. Avant chacune des cinq sessions suivantes, les co-présidents publiaient des documents révisés pour examen par les délégués au GTO. Un document considéré comme « lavant-projet » des objectifs et cibles a été publié le 2 juin 2014, proposant 17 objectifs et 212 cibles. Après deux sessions essentiellement tenues en consultations informelles, à la clôture de la 13e session du GTO, le 19 juillet 2014, le Groupe a adopté par acclamation un rapport proposant 17 ODD et 169 cibles, et a décidé de soumettre cette proposition à lAGNU pour examen et décision à sa 68e session.

RAPPORT DE SYNTHÈSE DU SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS UNIES: LAGNU a appelé, dans sa Résolution 68/6 de septembre 2013, le Secrétaire général à synthétiser, avant fin 2014, les contributions relatives au programme de développement pour laprès-2015, dans un rapport destiné à alimenter les négociations intergouvernementales sur le programme de développement pour laprès-2015. Le Secrétaire général Ban Ki-moon a publié le 6 décembre 2014 une version avancée de « La dignité pour tous dici 2030: éliminer la pauvreté, transformer nos vies et protéger la planète » et la formellement présenté aux États membres des Nations Unies le 8 janvier 2015. Le rapport propose un ensemble intégré de six éléments essentiels: la dignité, les êtres humains, la prospérité, la planète, la justice et le partenariat.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES: Plusieurs résolutions de lAssemblée générale des Nations Unies ont établi des paramètres pour les négociations du programme de développement pour laprès-2015 et autres processus connexes. Le 30 juin 2014, lAGNU a adopté la Résolution 68/279 intitulée « Modalités de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement (FdD3) », par laquelle elle a décidé de tenir la FdD3 à Addis-Abeba, en Éthiopie, du 13 au 16 juillet 2015, et a souligné, entre autres, le besoin dune coordination effective dans les préparatifs du sommet qui adoptera le programme de développement pour laprès-2015.

Réunie le 10 septembre 2014, lAGNU a adopté la Résolution 68/309, par laquelle: elle prend note de la conclusion des travaux du GTO; elle salue son rapport; et elle décide que la proposition relative aux ODD inclue dans son rapport sera la base principale pour lintégration des ODD dans le programme de développement pour laprès-2015, tout en reconnaissant que dautres contributions seront examinées durant le processus de négociations intergouvernementales en 2015.

Le 29 décembre 2014, lAssemblée générale a adopté la Résolution 69/244 sur lorganisation du Sommet des Nations Unies pour ladoption du programme de développement pour laprès-2015, qui aura lieu du 25 au 27 septembre 2015 à New York de concert avec la 70e session du Débat général des Nations Unies débutant le 28 septembre. Le Sommet sera organisé comme une réunion plénière de haut niveau de lAssemblée générale et comprendra des séances plénières simultanées avec des dialogues interactifs. Le règlement intérieur et les pratiques établies de lAssemblée générale sappliqueront, sauf décision contraire.

Le 16 janvier 2015, lAGNU a adopté le projet de décision A/69/L.46 sur les modalités des négociations intergouvernementales concernant le programme de développement pour laprès-2015. La décision affirme, entre autres:

  • que les ODD seront incorporés dans le programme de développement pour laprès-2015 principalement sur la base de la proposition formulée dans le rapport du GTO, sachant que dautres contributions seront aussi examinées;

  • quil est « impératif de déployer tous les efforts » pour assurer une coordination effective entre les négociations intergouvernementales sur le programme de développement pour laprès-2015 et le processus préparatoire de la FdD3, ainsi que dautres processus intergouvernementaux pertinents des Nations Unies;

  • que le document final destiné à être adopté au Sommet « peut inclure », comme composantes principales: une déclaration; les ODD et les cibles; les moyens de mise en œuvre et un Partenariat mondial pour le développement durable; et des modalités de suivi et dexamen; et

  • que le projet initial de document final devra être préparé par les Co-Facilitateurs « sur la base des points de vue exprimés par les États membres », « en tenant compte des discussions de fond dans le cadre du processus de négociations intergouvernementales », et devra être publié avant mai 2015.

PREMIÈRE SESSION DE NÉGOCIATIONS INTERGOUVERNEMENTALES SUR LE PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT POUR LAPRÈS 2015: La première session dans le processus de négociations intergouvernementales sur le programme de développement pour laprès-2015 sest tenue du 19 au 21 janvier 2015 au Siège des Nations Unies à New York, avec pour mission de faire un « état des lieux » des points de vue des gouvernements sur le programme. Cétait la première de huit séances prévues pour préparer le résultat du sommet des Nations Unies visant à adopter le programme de développement pour laprès-2015, en septembre 2015. Sur la base de cette session, les Co-Facilitateurs ont préparé un Recueil déléments pour discussion à la session suivante.

DEUXIÈME SESSION DE NÉGOCIATIONS INTERGOUVERNEMENTALES SUR LE PROGRAMME DE DÉVELOPPEMENT POUR LAPRÈS 2015: La deuxième session de négociations intergouvernementales sur le programme de développement pour laprès-2015 sest déroulée du 17 au 20 février 2015 au Siège des Nations Unies à New York. La session a été axée sur la composante « déclaration » du résultat qui sera adopté lors du Sommet des Chefs dÉtat et de gouvernement sur le programme de développement pour laprès-2015 en septembre 2015. La session a également inclus un dialogue interactif avec les Grands groupes et autres parties prenantes, et une séance dinformation avec le Directeur de la Division de statistique des Nations Unies.

COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION

Dans la matinée du lundi 23 mars, le Co-Facilitateur Macharia Kamau a présenté le programme de travail pour la semaine, la discussion sur les indicateurs étant programmée pour lundi et mardi, et le reste de la semaine étant dédié à la discussion des ODD et des cibles. Il a évoqué la lettre des Co-Facilitateurs datée de décembre 2014 demandant le soutien de la Commission de statistique des Nations Unies (CSNU) pour lélaboration dun cadre dindicateurs, en gardant à lesprit que les États membres ne souhaitent pas rouvrir les ODD et les cibles, mais quils consacreront davantage de réflexion et de discussions aux indicateurs. Il a expliqué quil a été demandé à la CSNU délaborer des indicateurs pour les ODD et les cibles, et que les Co-Facilitateurs ont pris contact avec la Division de statistique des Nations Unies (DSNU) pour sassurer que la proposition dindicateurs préliminaires serait prête pour la présente session. 

DES INDICATEURS POUR LES OBJECTIFS ET LES CIBLES

EXPOSÉS: John Pullinger, Président de la CSNU, a présenté les conclusions de la 46e session de la CSNU, qui sest tenue du 3 au 6 mars 2015 autour du thème « Des données pour soutenir le programme de développement pour laprès-2015 ». Il a indiqué que les travaux techniques relatifs aux indicateurs du programme de développement pour laprès-2015 sont en cours, et que « les statisticiens sont prêts à augmenter leurs efforts dun cran, à faire un pas en avant et à appuyer sur laccélérateur ». Il a noté que le Sommet de laprès-2015 prévu en septembre sera la première fois dans lHistoire où le Président de la CSNU sadressera à lAssemblée générale des Nations Unies, ce qui créera une passerelle entre les affaires politiques et les travaux statistiques. Pullinger a souligné que la Commission a soutenu à lunanimité la feuille de route proposée par les Amis du Président dans leur rapport sur les « Mesures élargies pour le progrès », qui suggère ladoption du cadre dindicateurs lors de la 47e session de la CSNU en mars 2016. Il a ajouté que la Commission a souligné le besoin de prévoir suffisamment de temps et daffiner davantage les indicateurs préliminaires proposés par la DSNU, et a soutenu la création de deux groupes: un Groupe interinstitutionnel dexperts sur les indicateurs des ODD (GIE-ODD) et un Groupe de haut niveau (GHN) chargé du leadership stratégique pour la mise en œuvre des ODD, composé des bureaux nationaux des statistiques (BNS) et dorganisations régionales et internationales en tant quobservatrices.

Pullinger a par ailleurs expliqué: que la première réunion du GIE-ODD aura lieu en mai 2015; que les conclusions des discussions seront présentées à la session de mai des négociations intergouvernementales sur le programme de développement pour laprès-2015, afin dobtenir de nouvelles orientations politiques; et que le GIE-ODD proposera un cadre dindicateurs plus avancé en juillet 2015. Pullinger a ajouté que le Rapport technique du Bureau de la DSNU, qui propose 304 indicateurs pour les ODD, doit être considéré comme un simple « point de départ »; et nest que provisoire, dans la mesure où il na pas été approuvé par les BNS, et ne préjuge en rien ni nempêche en aucune façon de plus en amples discussions.

T.C.A. Anant, Statisticien-chef, de lInde, a souligné limportance dun renforcement continu des capacités, le rôle des données nationales, et la construction de partenariats pour un suivi réussi.

Gabriella Vukovich, Présidente du Bureau statistique central de Hongrie, a indiqué que le nombre dindicateurs devrait rester relativement restreint, dans la mesure où les données devront ensuite être produites par tous les pays. Elle a estimé que le renforcement des capacités sera nécessaire pour les pays en développement comme pour les pays développés, et quil faudra prévoir suffisamment de temps pour la production de tous les indicateurs.

Anna Majelantle, Statisticienne générale du Botswana, a souligné que les indicateurs doivent bénéficier de lappropriation des parties prenantes et de lacceptation du public, en affirmant que les ONG devraient pouvoir les utiliser comme outils de suivi et dévaluation de leurs propres programmes de développement.

José Rosero, de lInstitut national des statistiques et des recensements de lÉquateur, a estimé que le processus délaboration du cadre dindicateurs pour laprès-2015 devrait sappuyer sur les expériences régionales et nationales.

DISCUSSION: Le Co-Facilitateur Kamau a reconnu que la discussion sur les objectifs et cibles « reste une tâche difficile ». Il a indiqué que certaines cibles vont nécessiter des « ajustements » pour éviter toute incohérence, pour être mesurables et orientées vers laction, et pour pouvoir être assorties dune valeur chiffrée globale. Il a souligné que les Co-Facilitateurs nentendent pas sengager dans un exercice de vérification technique trop large, et a souligné que seules 19 cibles ont été identifiées comme nécessitant des éclaircissements techniques.

Le Co-Facilitateur Donoghue a ensuite demandé aux délégués de se pencher sur un document concernant les 19 cibles, qui a été diffusé par courriel, et a invité les délégués à formuler leurs réponses.

LAfrique du Sud, au nom du Groupe des 77 et de la Chine (G-77/Chine), sest opposée à la vérification technique des objectifs et cibles, et à toute réorganisation ou reclassification des ODD. Le délégué a averti que lélaboration dindicateurs ne doit pas conduire à une réinterprétation des ODD et cibles retenus, y compris les moyens de mise en œuvre (MMŒ) de lODD 17. Il a indiqué que le Groupe estime que le mandat pour formuler des indicateurs est cantonné à des indicateurs globaux, et ne doit « en aucune façon soccuper dindicateurs nationaux ». Il a appelé au respect de lespace politique national des États membres, et a plaidé pour que la présente session prenne en compte les travaux en cours sur les indicateurs nationaux conduits par les pays. Il a clarifié que la CSNU nachèvera ses travaux sur les indicateurs que le 20 mars 2016 lors de sa 47e session. Il a plaidé pour que le GIE-ODD soit guidé par les BNS et les institutions régionales compétentes, et pour quil revête un caractère intergouvernemental, et a appelé à sassurer dune représentation régionale équitable et de lexpertise technique de ses membres. Il a demandé que cette « tâche technique » soit clairement guidée par les États membres, en soulignant que la responsabilité de mettre en œuvre le programme de développement pèse sur les gouvernements, et que le renforcement des capacités et le soutien technique demeurent dune importance capitale pour le G-77/Chine. 

LUnion européenne (UE) a indiqué quun cadre solide dindicateurs facilitera la mise en œuvre opportune du programme de développement pour laprès-2015, et quil est nécessaire à son succès et à sa reddition de comptes. Le délégué a souligné que lélaboration dindicateurs devrait dabord constituer un processus technique, et il a énergiquement soutenu le processus défini par la CSNU. Il a recommandé que le travail sur les indicateurs comprenne un ensemble plus large dacteurs des Nations Unies et internationaux, y compris la communauté scientifique. Il a estimé que les indicateurs doivent être pertinents dun point de vue politique, compréhensibles, clairement communicables, et fondés sur les indicateurs et les systèmes de suivi existants. Il a proposé de choisir des indicateurs ayant vocation à mesurer plusieurs objectifs et cibles. Il a ajouté que les indicateurs nationaux et régionaux doivent soutenir les indicateurs globaux, et que les indicateurs doivent « permettre la reddition de comptes », et quils doivent donc être utilisés par tous les pays.

La Namibie, sexprimant au nom du Groupe africain, a affirmé que lélaboration dindicateurs est un processus technique. Le délégué a réitéré lappel à étendre le GIE-ODD pour en faire un « groupe intergouvernemental » et à garantir un financement pour la participation des statisticiens des pays en développement. Il a plaidé pour que les travaux de la CSNU soient guidés par le respect de « lespace politique des pays en développement » et de leurs valeurs culturelles et sociales. Il a souligné limportance de régler la question du déficit de capacités dans les pays en développement.

Les Maldives, sexprimant au nom de lAlliance des petits États insulaires (AOSIS), ont mis en garde contre toute réorganisation des 17 ODD actuels, en affirmant que ceci pourrait altérer la visibilité et limportance de certains objectifs et cibles. Le délégué a suggéré didentifier un petit nombre dindicateurs permettant daborder des questions transversales, et a ajouté que la plupart des indicateurs proposés ne peuvent actuellement être mesurés par les BNS des petits États insulaires en développement (PEID) dont les systèmes statistiques sont déjà surchargés. Il a souligné le besoin délaborer des indicateurs reflétant les circonstances particulières des PEID, et sest dit « très préoccupé » concernant le calendrier proposé par la CSNU, en expliquant que « nos leaders ne pourront pas adopter en septembre un programme incomplet ».

LArabie Saoudite, au nom du Groupe arabe, a souligné limportance de sen tenir aux conclusions de la CSNU 46, et dadopter un cadre dindicateurs à sa 47e session. Le délégué a noté que les indicateurs doivent être solides du point de vue technique et non pas dictés par des discussions politiques. Il a proposé que lODD 16 incorpore, entre autres, des indicateurs sur la lutte contre le terrorisme et le respect du droit des peuples à lautodétermination. Concernant le GIE-ODD, il a souligné le besoin: dun leadership de la part des BNS; dinclure tous les États membres qui souhaitent participer; et de fournir un soutien aux pays en développement pour quils puissent participer.

Le Bénin, sexprimant au nom des Pays les moins avancés (PMA), a souligné que le processus délaboration des indicateurs doit être conduit sous la supervision politique des deux Co-Facilitateurs et de leurs équipes de soutien technique au sein du Secrétariat. Le délégué a ajouté que les BNS doivent jouer un rôle de leaders dans le processus, qui doit adopter une approche multipartite incluant des organisations scientifiques. Il a par ailleurs souligné le besoin dinvestissements pour renforcer les capacités statistiques nationales, notamment dans les PMA.

Le Belize, au nom de la Communauté caribéenne (CARICOM), a affirmé que les objectifs et cibles des ODD doivent être inclus intégralement dans le programme, et quil faut établir un lien entre les programmes des niveaux mondial et national. La déléguée a proposé létablissement de paramètres politiques pour les travaux de la CSNU, en soulignant que: tous les objectifs et cibles doivent avoir la même importance et le même statut; des indicateurs doivent être établis pour tous les ODD et cibles; les objectifs et cibles ne doivent pas être recalibrés; et luniversalité et le respect des priorités nationales doivent être garantis. Elle a souligné que mars 2016 doit être la « dernière limite » dans le temps imparti pour lélaboration des indicateurs.

Le Guatemala, au nom du Système dintégration centraméricain (Belize, Costa Rica, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua, Panama et République dominicaine), a estimé quil faut mettre laccent sur la mise en œuvre et sur létablissement des indicateurs appropriés, et que chaque indicateur doit servir à mesurer plusieurs cibles. Le délégué a plaidé pour linclusion de systèmes de mesure du bien-être et de léquité allant au-delà du Produit intérieur brut (PIB), et pour placer la perspective de genre au centre de tous les indicateurs.

Les Tonga, au nom des petits États insulaires en développement du Pacifique (PEIDP), ont indiqué que les indicateurs globaux doivent être mesurables, pertinents vis-à-vis des cibles, limités en nombre, et quils ne doivent pas rester en-deçà des niveaux dambition établis par les accords internationaux existants. Les indicateurs globaux doivent être complétés par un ensemble dindicateurs nationaux élaborés par les gouvernements nationaux, a indiqué le délégué.

LOuganda a estimé que la CSNU devrait tirer parti des indicateurs existants, et quil est nécessaire didentifier les défis en termes de capacités et dapporter les correctifs nécessaires. Le délégué a estimé que le programme de laprès-2015 doit être facile à comprendre, à communiquer et à surveiller.

LInde a déclaré que le document diffusé par les Co-Facilitateurs est prématuré. Plutôt que de commenter la liste présentée, le délégué a offert des orientations politiques pour le processus délaboration dindicateurs, notamment: de les rendre parfaitement cohérents avec les objectifs et cibles politiquement arrêtés; déviter l introduction de questions controversées; et de sassurer que les indicateurs soient liés à la cible quils prétendent mesurer.

Le Nigeria a appelé à ladoption des approches participative et inclusive vis-à-vis du processus détablissement dindicateurs. La déléguée a reconnu le besoin dexpertise technique ainsi que de contributions de la part des ministères chargés de la planification et des finances.

LIndonésie a noté que lélaboration dindicateurs est un processus technique, distinct du processus de négociation de laprès-2015 qui est politique par nature. Le délégué a affirmé que les indicateurs doivent se fonder sur les objectifs et les cibles du rapport du GTO et y répondre directement, quils devraient respecter le subtil équilibre politique atteint dans ce document, et être appuyés par des données suffisantes. Il a plaidé pour que toutes les cibles soient traitées avec la même importance, et pour la prise en compte des différences dans les circonstances et priorités nationales.

Le Nicaragua a souligné limportance de la participation des pays en développement au processus technique de mesure de la mise en œuvre. La déléguée a appelé à renforcer les BNS au moyen de financements et de transfert de technologies, en soulignant que « le suivi national doit être à la charge des BNS ».

LÉquateur, au nom de la Communauté des pays dAmérique Latine et des Caraïbes, a souligné que lélaboration dindicateurs ne doit pas servir à affaiblir ou à rouvrir les ODD et cibles convenus, en affirmant que ceci altérerait le « subtil équilibre politique » atteint par le GTO et pourrait affaiblir lappropriation nationale de la mise en œuvre. Le délégué a estimé qu « aucune cible n est plus importante que les autres  », et que la tâche de la CSNU consiste à élaborer des indicateurs globaux permettant de surveiller les progrès au niveau mondial. Il a souligné l importance de disposer de données désagrégées qui tiennent compte des groupes les plus vulnérables, y compris les besoins des peuples autochtones et des migrants .

Le Mexique a indiqué que la création dindicateurs va prendre du temps, et que le processus devra être graduel et évolutif. Le délégué a souligné limportance des indicateurs régionaux, en notant que de nombreux indicateurs servant à mesurer les progrès accomplis devront être établis au niveau régional, et a suggéré de former des groupes de travail pour identifier la faisabilité des indicateurs régionaux.

Le Botswana, au nom des Pays en développement sans littoral (PDSL), a admis que les statisticiens doivent avoir la possibilité de fournir leur assistance aux pays en développement, tout en évitant davoir une incidence sur les objectifs et cibles déjà arrêtés. Il a souligné que lensemble des questionnaires portant sur les indicateurs devrait être distribués dans toutes les langues officielles des Nations Unies, de façon à améliorer le taux de réponse des pays.

Le Maroc a exprimé son soutien à la feuille de route de la CSNU. Le délégué a souligné le besoin: de prendre en compte les réalités et circonstances des pays en développement; délaborer des indicateurs solides pour les cibles relatives aux MMŒ; et de continuer à fournir des orientations au processus technique. Il a par ailleurs suggéré de recourir à une coordination au niveau régional pour alimenter le niveau mondial de suivi.

Le Brésil a noté quil sera très difficile de classifier ou réorganiser les ODD sans compromettre les positions des États membres, en ajoutant que « même un affinement technique peut constituer une altération du point de vue politique ». Le délégué a estimé que les indicateurs doivent être alignés sur le principe de responsabilités communes mais différenciées (RCMD), et que les pays développés doivent prendre la tête du changement dans les modes de production et de consommation non durables. 

Le Cap-Vert a exprimé son inquiétude quant à ladoption dindicateurs après ladoption du programme de développement pour laprès-2015, et a souligné que les négociations intergouvernementales devraient fournir des orientations aux travaux techniques sur les indicateurs. La déléguée a souligné le besoin de promouvoir des partenariats durables et de renforcer les MMŒ de façon à ce que les pays puissent « appuyer sur laccélérateur » dans la mise en œuvre des ODD.

Le Costa Rica a souligné le besoin délaborer des indicateurs innovants et de très haute qualité de façon à en réduire le nombre, et de disposer dindicateurs qui tiennent compte de la nature multidimensionnelle de la pauvreté. Le délégué a fait observer que même si lindépendance des bureaux de statistique doit être respectée et que le processus technique ne doit pas être dicté par le processus politique, la décision finale sur les indicateurs sera une décision politique.

LArgentine a noté que lélaboration des indicateurs est un processus technique et que chaque pays devra élaborer ses propres indicateurs, les indicateurs globaux devant servir à suivre les progrès accomplis sur les ODD au niveau mondial. La déléguée a par ailleurs exprimé son soutien au calendrier de la CSNU, en ajoutant que les États membres doivent dabord adopter le programme de développement pour laprès-2015, puis évaluer les indicateurs qualitatifs.

Le délégué des États-Unis a encouragé les États membres à permettre à la communauté technique de soccuper du processus délaboration des indicateurs. Notant que les caractéristiques des cibles vont influer sur les caractéristiques des indicateurs, il a appelé à un « standard commun de mesurabilité » pour les cibles. Il a aussi souligné le besoin de définir et de saccorder sur un ensemble de principes directeurs pour les indicateurs, et de bâtir un « écosystème de données » qui rende disponibles des données provenant de sources désagrégées.

La Suède a soutenu la mise en place du GIE-ODD par la CSNU ainsi que le calendrier proposé. La déléguée a admis le besoin dinvestissements substantiels dans le renforcement des capacités. Elle a noté que certains indicateurs ne disposeront pas de mécanismes de suivi établis au niveau mondial, et a appelé à soutenir de tels mécanismes plutôt que de limiter le niveau dambition. Elle a reconnu que la proposition du GTO sur les ODD doit rester la « référence de base » pour intégrer les ODD au programme de développement pour laprès-2015, tout en reconnaissant que « dautres contributions peuvent aussi être inclues ».

Tout en reconnaissant que le processus délaboration des indicateurs est de nature technique, lÉgypte a estimé que le dialogue entre les niveaux technique et politique est utile. Le délégué a demandé au Président de la CSNU de répondre aux propositions visant à élargir le GIE-ODD pour en faire un groupe intergouvernemental, à assurer le financement de la participation des statisticiens des pays en développement, et à étudier plus en profondeur la possible interaction entre les indicateurs des niveaux mondial, régional et national.

La Suisse a estimé que les indicateurs sont « lépine dorsale » du suivi et de lexamen du programme de laprès-2015. La déléguée a soutenu la feuille de route proposée par la CSNU, et a proposé que laccord de septembre comprenne une déclaration sur le besoin dindicateurs et un appel à la CSNU pour leur élaboration.

Le Pakistan a estimé que lélaboration dindicateurs est un processus technique qui devrait être conduit par les BNS. Le délégué a souligné que les indicateurs globaux devraient être limités en nombre de façon à être simples et faciles à comprendre, et quils devraient correspondre aux objectifs et cibles convenus.

Le Royaume-Uni a déclaré que le programme de laprès-2015 nécessitera « une nouvelle façon d établir des statistiques  », en soulignant l importance de la désagrégation des données et de ne laisser personne pour compte. Le délégué a ajouté que les cibles nationales et régionales devraient être des compléments, et non des substituts, aux indicateurs globaux.

En réponse aux commentaires des délégués, Pullinger a indiqué que le GIE-ODD sera composé dÉtats membres dans une logique représentative, et inclura les PMA, les PEID et les pays en situation spéciale. Il a expliqué que, si bien les délégués définiront la portée des objectifs et des cibles, la tâche qui incombe à la CSNU est de nature technique, consistant à capturer toute la gamme des objectifs et cibles tout en respectant léquilibre politique qui a été établi. Concernant les indicateurs régionaux, il a noté le besoin de respecter le droit de chaque région à déterminer ce qui a du sens pour elle, en ajoutant que la CSNU semploiera à créer un « écosystème de données » sélectionnées dans lensemble des données existantes. Concernant le financement, il a indiqué que la CSNU entend créer un fonds spécial pour permettre aux pays de participer de façon équitable et juste. Concernant le renforcement des capacités, il a évoqué les cibles déjà énumérées dans le cadre de lODD 17 relatives au besoin de renforcer la capacité de nombreux pays en termes dextraction de données.

Les Émirats arabes unis ont mis en garde contre toute altération du « subtil équilibre politique » atteint dans les ODD et cibles proposés, qui, selon le délégué, navaient quun seul thème: léradication de la pauvreté à travers le développement durable. Il a signalé que le Sommet de laprès-2015 en septembre va établir les paramètres permettant aux experts délaborer des indicateurs, en donnant des orientations au GIE-ODD et en aidant la CSNU à « avoir une vue densemble ». Il a affirmé que le document final du Sommet devra spécifier les principes du cadre dindicateurs, qui, a-t-il dit, devrait fournir une base pour des comparaisons internationales au fil du temps. Il a proposé déviter toute charge de suivi inutile, en suggérant dappliquer les indices existants tels que lIndice de développement humain ou lIndice de bonheur.

Le Sri Lanka a souligné que: les indicateurs nationaux ne peuvent être établis au niveau mondial; la mise en œuvre est volontaire; toutes les cibles doivent avoir la même importance; et aucune cible ne doit être exclue au prétexte quelle nest pas mesurable.

La République de Corée a salué la vérification technique par des experts nationaux, en indiquant que la mesurabilité, la collectabilité et la comparabilité des données sont cruciales. Le délégué a noté que le suivi de la gouvernance et de la règle de droit est qualitatif par nature. Il a appelé à des données désagrégées permettant de prendre en compte le genre, lâge, la région géographique et les groupes vulnérables.

La Finlande a demandé des mises à jour pour les États membres plus tard dans le processus. La déléguée a également: encouragé une participation large au GIE-ODD; suggéré que des indicateurs ayant diverses utilités puissent servir pour plusieurs cibles; appelé à lintégration des questions de genre, y compris les droits et la santé sexuelle et reproductive, dans tous les objectifs et cibles; et suggéré de sélectionner les indicateurs selon des critères de pertinence et de durabilité, plutôt que sur leur faisabilité.

Le Japon a soutenu lidée de laisser le processus délaboration des indicateurs « suivre son cours indépendamment » des négociations intergouvernementales. Le délégué a mis en exergue le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe pour la période 2015-2030, adopté le 18 mars 2015, qui contient sept objectifs mondiaux, dont quatre issus de lODD 11. Il a estimé que la sélection des indicateurs pour les ODD devrait: sappuyer sur les indicateurs mondiaux existants; éviter de préjuger des résultats de lOrganisation mondiale du commerce, de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) ou dautres processus de négociation intergouvernementaux; et limiter les indicateurs à un nombre maniable.

LEspagne a affirmé le besoin de disposer de temps pour identifier et adapter les indicateurs, en ajoutant que le nombre dindicateurs globaux devrait être limité. Le délégué a sollicité plus dinformation concernant la structure du GIE-ODD, en appelant à un processus transparent.

La Norvège a estimé que concevoir un cadre robuste de haute qualité est une tâche dexperts, qui doivent être éclairés par le processus intergouvernemental. La déléguée a soutenu lidée davoir « un nombre dindicateurs plus proche de 100 que de 300 ». Elle a salué la feuille de route de la CSNU, y compris le plan visant à achever ses travaux pour sa réunion de mars 2016. Elle a souligné la possibilité dajouter de nouveaux indicateurs « à mesure que les connaissances sapprofondiront ».

El Salvador a mis en garde contre les déductions peu réalistes concernant la situation des pays en développement, et a appelé les États membres à fournir des orientations à la CSNU en tenant compte des défis et des besoins des personnes âgées, des handicapés et autres groupes vulnérables. La déléguée a également proposé détablir un plan de coopération avec les pays à revenu intermédiaire, en signalant que le PIB présente « un portrait incomplet » des besoins et des défis.

Le Liban, exprimant sont soutien au Groupe arabe et au G-77/Chine, a noté que labsence dindicateurs empêchera la mise en œuvre des cibles, et a appelé à ce que les indicateurs soient adoptés comme un ensemble, et non par étapes, pour éviter de donner limpression que certaines cibles sont plus importantes que dautres.

La Pologne a fait observer que la « diversité est cruciale » dans la sélection des indicateurs, car certains indicateurs ne sont pertinents que pour certains groupes de pays. La déléguée a signalé que tous les indicateurs proposés ne pourront sappuyer sur des statistiques nationales, et que la consultation et la coopération avec dautres entités génératrices de statistiques seront nécessaires. Elle a appelé à prévoir un délai adéquat pour permettre des consultations au niveau national sur cette question, en signalant que la date limite proposée de mars 2016 est assez proche.

Ouvrant les discussions de mardi, le Co-Facilitateur Kamau a invité les délégués à donner des orientations claires à la CSNU sur le processus délaboration du cadre dindicateurs, et à décider qui sera chargé de la supervision politique de ces travaux. Il a noté que le mandat du processus intergouvernemental sachève avec la négociation de juillet 2015 sur le document final du Sommet pour laprès-2015 en septembre.

Le Danemark a recommandé dinclure les instances de lONU, la société civile et les autres parties prenantes dans le processus délaboration des indicateurs, que le délégué a estimé devoir: être limités en nombre; aborder des questions transversales; préserver le niveau dambition du document du GTO; refléter lintégration équilibrée des trois piliers du développement durable; être à la fois quantitatifs et qualitatifs; et sappuyer sur les indicateurs internationaux existants. Il a par ailleurs suggéré dencourager la CSNU à offrir des orientations pour les indicateurs et la collecte de données au niveau national. 

LItalie a admis que lélaboration dindicateurs demande du temps, quelle devrait se faire par un processus technique, et quelle devrait inclure la pleine participation des parties prenantes au GIE-ODD et au Groupe de haut niveau. Le délégué a souligné le rôle des BNS et sest dit inquiet de lutilisation dindicateurs composés. Il a par ailleurs souligné le besoin de « remplir les cases vides » laissées dans les cibles du GTO et a indiqué que lItalie envisage daugmenter son portefeuille pour le renforcement des capacités en matière de statistiques, tant au niveau national quà léchelle régionale.

LIran a estimé que les indicateurs: devraient tous avoir le même niveau dimportance; devraient être limités en nombre; et devraient être aptes à mesurer plusieurs cibles. Le délégué a souligné que le mandat de la CSNU est confiné aux indicateurs globaux, et quelle ne devrait donc pas soccuper de lélaboration dindicateurs nationaux.

La Tanzanie a émis des inquiétudes concernant le calendrier proposé par la CSNU, qui ne correspond pas à léchéancier de ladoption des ODD en septembre 2015.

Le Népal a souligné quil est important de compter sur la collaboration des BNS « à toutes les étapes ». Le délégué a estimé que les indicateurs devraient être peu nombreux, simples, souples et faciles à communiquer, et quils devraient refléter toute lambition des ODD proposés. Il a signalé que la date de mars 2016 proposée par la CSNU entraînerait un retard dans la mise en œuvre des ODD, et que le paquet de laprès-2015 approuvé en septembre 2015 devrait inclure les indicateurs.

Concernant le calendrier proposé par la CSNU, le Co-Facilitateur Kamau a noté que la mise en œuvre du programme de développement pour laprès-2015 débutera le 1er janvier 2016, et que par conséquent ce qui sera adopté au Sommet de septembre doit être complet et offrir une base à la mise en œuvre.

Le Saint-Siège na pas soutenu la vérification technique des objectifs et cibles, et a préféré la poursuite des travaux de la CSNU de façon ouverte et transparente. Le délégué a averti que les objectifs et cibles sont différemment compris selon les cultures et contextes, et que les indicateurs doivent prendre en compte ces différences.

Le Soudan sest dit favorable à lidée de charger la CSNU délaborer des « indicateurs globaux directeurs » et les BNS détablir les indicateurs nationaux suivant les spécificités de chaque pays. Le délégué a déploré que lenquête de la CSNU nait pas prévu assez de temps pour permettre une coordination au sein des pays, qui était pourtant nécessaire à la préparation de leurs réponses.

La Chine a souligné que léradication de la pauvreté constitue lobjectif principal des ODD, et a mis en garde contre toute révision technique ou classification des objectifs et cibles. Le délégué a soutenu le calendrier de la CSNU, et a considéré lélaboration dindicateurs comme une tâche technique devant se conformer aux cibles établies dans les ODD. LAustralie a souligné le besoin dindicateurs globaux aptes à fournir des « instantanées » de la mise en œuvre des ODD, et a appelé à établir des indicateurs transversaux et innovants.

Le Canada a exprimé son soutien à la création du GIE-ODD, en encourageant le groupe à se mettre en contact avec la société civile, les entreprises et les organisations internationales. Le délégué a exhorté les États membres à « résister à la tentation dinclure une liste partielle dindicateurs dans le programme de développement pour laprès-2015 », et a soutenu la proposition de la Suisse de ne mentionner dans le document final que la façon dont les travaux sur les indicateurs seront conduits par la CSNU. Il a souligné le rôle potentiel de la coopération Sud-Sud et des partenariats avec la société civile et le secteur privé dans le renforcement des capacités en matière de systèmes nationaux de statistiques.

La Croatie a appelé à utiliser les cadres dindicateurs existants, et a souligné que les indicateurs régionaux et nationaux doivent compléter et non substituer les indicateurs mondiaux. Le Yémen a souligné le besoin dassistance des BNS, notamment dans les PMA.

La France a approuvé le calendrier de la CSNU, et a appelé à des discussions sur la façon darticuler les différentes catégories dindicateurs mondiaux, régionaux et nationaux. Le Chili a souligné que la responsabilité primordiale en matière de développement revient aux États, et a estimé que le processus relatif aux indicateurs dépend dune volonté politique continue de la part des États membres.

Les Philippines ont soutenu le calendrier proposé par la CSNU, et suggéré de consacrer une partie du temps à conduire des dialogues supplémentaires avec les parties prenantes des communautés nationales et scientifiques. La Thaïlande a estimé que léradication de la pauvreté est une partie essentielle du développement durable, tout comme le respect des droits fondamentaux de lhomme et de la règle de droit à tous les niveaux.

LArménie a souligné le besoin de traiter les moteurs structurels de la pauvreté à travers la promotion dune circulation efficiente des personnes et des marchandises, et en facilitant le franchissement des frontières. La déléguée a appelé les États membres à prendre en compte le Programme daction de Vienne sur les PDSL au sein du programme pour laprès-2015.

LIslande a estimé que la fixation des indicateurs constitue une tâche dexperts, et que les indicateurs doivent être alignés sur les accords internationaux des Nations Unies et autres. La déléguée a appelé à limiter le nombre des indicateurs et à permettre un examen souple. Elle a suggéré que le Sommet de laprès-2015 en septembre « prenne note » dun paquet dindicateurs pour laprès-2015.

Le Venezuela a rappelé aux délégués que le document final de Rio+20 a reconnu la diversité des modèles de développement durable, et que le programme de laprès-2015 doit tenir compte des réalités et des politiques de développement locales. La déléguée a estimé que lélaboration du cadre dindicateurs requiert la participation active des États membres, et que les ODD ne doivent pas faire lobjet dune renégociation. 

La Bolivie a exprimé des inquiétudes concernant le retard dans la distribution de la documentation, que la déléguée a estimé avoir des effets adverses sur le processus. Elle a indiqué que les indicateurs relatifs à des réalités propres à un pays demanderont des données et des informations qui ne sont pas encore collectées, et quil faudra prévoir suffisamment de temps pour permettre la collecte de données désagrégées en tenant compte des populations les plus vulnérables.

Le Bangladesh a souligné le besoin de respecter le « subtil équilibre » du résultat du GTO et a estimé que toute tentative de regrouper ou de classifier les ODD et cibles doit être évitée. Le délégué a appelé au leadership national dans lélaboration des indicateurs nationaux, à lélaboration dindicateurs qualitatifs et quantitatifs, et à renforcer les capacités nationales.

La Slovaquie a estimé que lélaboration dindicateurs devrait être un processus technique incluant les parties prenantes. La déléguée a exprimé son soutien au calendrier de la CSNU, et a suggéré de réduire le nombre dindicateurs en choisissant des indicateurs portant sur des questions transversales.

Le Tchad a noté le besoin: de prendre en compte les leçons tirées des OMD; de prévoir suffisamment de temps pour que les BNS puissent aligner les indicateurs nationaux sur les indicateurs globaux; délaborer des indicateurs quantitatifs et qualitatifs; et de renforcer les capacités des BNS.

Israël a noté que « la tâche à accomplir est loin dêtre achevée », et que le processus délaboration des indicateurs doit être conduit par des experts techniques. La déléguée a exprimé son soutien à la feuille de route proposée par la CSNU et à la création du GIE-ODD, en soulignant par ailleurs le besoin: dindicateurs multidimensionnels aptes à traiter plusieurs cibles en portant sur des questions transversales; de données largement désagrégées; et de renforcer les capacités statistiques nationales.

La République tchèque a indiqué que lexpérience avec les indicateurs des OMD a montré quil est crucial détablir pour les ODD des indicateurs précis, faciles à communiquer et élaborés avec suffisamment de temps. Le délégué a estimé que certaines cibles vont devoir être affinées à laune de leurs indicateurs respectifs.

Les Seychelles ont estimé que la seule façon dassurer que personne ne soit laissé pour compte est que les ODD soient de caractère universel pour tous les pays. La déléguée a affirmé que le programme devrait viser à éradiquer la pauvreté, à créer une prospérité partagée, et à protéger la planète, tout en accordant aux PEID la proéminence appropriée en raison de leurs conditions particulières.

Singapour a soutenu le calendrier de la CSNU. Le délégué a souligné que les indicateurs doivent être les reflets des cibles, et que les experts nationaux devraient avoir la possibilité de proposer des indicateurs. Le programme doit contenir un cadre dindicateurs globaux fixant larchitecture générale des indicateurs mondiaux, régionaux, nationaux et thématiques, a-t-il proposé.

La Zambie a estimé que les indicateurs vont aider à surveiller les progrès accomplis dans la poursuite des objectifs de développement, et la déléguée a souligné la préséance des institutions nationales dans lorientation de ce processus. Elle a soutenu le programme de travail de la CSNU.

LUruguay a mis en garde contre un choix « arbitraire » des éléments des objectifs et des cibles qui doivent faire lobjet dun suivi. La déléguée a appelé à renforcer les BNS par un transfert de ressources et de technologies. Elle a soutenu le travail de la CSNU et la création du GIE-ODD, mais a noté que le travail final du GIE-ODD devra être approuvé « dans son ensemble  » par tous les pays.

Le Luxembourg, sexprimant au nom du Groupe des Amis des enfants et des ODD, a estimé quil est nécessaire dinclure des indicateurs axés sur lenfance, tels que la prévention de la mortalité et de la morbidité infantiles. Le délégué a noté que « la leçon fondamentale » des OMD est que les progrès du niveau macro peuvent masquer des tendances inquiétantes.

Le Kirghizstan a souligné que les indicateurs doivent trouver leur sens dans les concepts internationaux du développement durable, en droite ligne avec la politique « Une ONU ».

Le Congo a souligné que lélaboration dindicateurs est un processus technique et a exprimé son soutien à la création dun GIE-ODD ouvert, transparent et accueillant des experts de toutes les régions. Il a en outre souligné le besoin de renforcer les capacités des BNS.

Le Rwanda sest déclaré contre toute vérification technique du résultat approuvé dans le cadre du GTO et contre toute réorganisation ou reclassification des ODD, en avertissant que cela constituerait « une entreprise risquée pouvant conduire à la réouverture des ODD  ». Le délégué a également souligné le besoin de respecter l espace politique national des pays en développement .

LEstonie a soutenu la feuille de route de la CSNU et a souligné que lélaboration dindicateurs est un processus technique. La déléguée a par ailleurs souligné le besoin: dindicateurs multidimensionnels permettant de mesurer des questions transversales; dun nombre limité dindicateurs globaux; et dutiliser une grande quantité de données.

Le Ghana sest demandé si le but de lexercice est détablir un cadre dindicateurs à partir duquel chaque État puisse formuler les siens, et si les indicateurs globaux eux-mêmes tiendront compte du principe de RCMD.

Le Co-Facilitateur Kamau a répondu aux questions du Ghana en déclarant que le programme de laprès-2015 comprendra des indicateurs globaux, et que le soin de concevoir les indicateurs régionaux sera laissé aux régions. Il a indiqué que la question des RCMD devra être débattue par les États membres.

Nikhil Seth, Directeur de la Division pour le développement durable du Département des affaires économiques et sociales, a fourni aux délégués de linformation à jour concernant lutilisation du Fonds spécial pour aider les représentants des pays en développement à se rendre aux négociations, en indiquant que 44 délégués ont reçu un soutien pour leur venue à la réunion. Il a annoncé une contribution de 100 000 GBP au Fonds spécial de la part du Département du développement international du Royaume-Uni.

Vendredi matin, Nauru sest opposé à rouvrir les ODD et les cibles, et a salué le travail de la CSNU, en suggérant de conduire des discussions avec la CSNU pendant la période transitoire de façon à lui fournir des orientations politiques. La déléguée a souligné que lorsque les indicateurs globaux seront adoptés, ils ne devront « laisser aucun État pour compte ». Elle a appelé à consacrer un indicateur au suivi, au contrôle et à la surveillance de la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, et a appelé à accorder aux océans à une place proéminente dans les dialogues thématiques.

APPROCHES NATIONALES DE LA MISE EN ŒUVRE DES ODD

Mardi après-midi, les délégués ont partagé leurs expériences dans la préparation à la mise en œuvre des ODD au niveau des pays.

EXPOSÉS: Palouki Massina, Secrétaire général du Bureau du Président du Togo, a décrit le plan national Togo 2030, en expliquant que les ODD formeront la base de ce cadre de travail. Il a expliqué que les domaines prioritaires du Togo sont les technologies de linformation et de la communication, lingénierie, le transfert de technologies, leau, linfrastructure sanitaire, lénergie propre, les énergies renouvelables, et le renforcement des capacités. Concernant le suivi de la mise en œuvre, il a évoqué les défis que posent les faibles capacités humaines et techniques au sein de ladministration publique.

Maria Emma Mejía Vélez, Représentante permanente de la Colombie, a indiqué que le plan de développement 2014-2018 de la Colombie poursuit léradication irréversible de la pauvreté, une articulation adéquate des trois dimensions du développement durable, et des mesures transformatrices pour améliorer le bien-être collectif et réduire les écarts entre régions. Elle a expliqué que le plan reprend 91 des 169 cibles des ODD. Mejía Vélez a également annoncé la récente création par la Colombie dune commission interinstitutionnelle de haut niveau pour la préparation et la mise en œuvre effective du programme de développement pour laprès-2015.

Koen Davidse, Envoyé spécial aux Objectifs de développement pour laprès-2015 et Directeur des affaires multilatérales et des droits de lhomme au Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas, a indiqué que les ministères de son gouvernement ont reçu lordre de tester tous les objectifs et cibles, pour voir lesquels sappliquent aux Pays-Bas. Ils ont identifié des défis pour leur propre mise en œuvre, notamment concernant: les morts de la route; les programmes scolaires; légalité de genre et lautonomisation de toutes les femmes et filles; leau et linfrastructure sanitaire; les transports durables; et le gaspillage alimentaire.

Wah Wah Maung, Directrice générale adjointe du Département des relations économiques étrangères, au Ministère de la planification nationale et du développement économique du Myanmar, a indiqué que le Plan de développement national intégral de son pays complétera le programme de développement pour laprès-2015. Elle a indiqué que sa politique de développement est « centrée sur les personnes » et que le processus de réformes en cours cherchera à conforter la règle de droit, à préserver lenvironnement naturel et à promouvoir les droits de lhomme.

DISCUSSION: Le Mexique a décrit ses efforts visant à concevoir et lancer un système public dinformation en ligne sur les indicateurs, qui fournira au grand public des données relatives à lavancement des ODD, avec des graphiques, des infographies et des données à télécharger.

LAllemagne a expliqué larchitecture institutionnelle mise en place dans le pays pour assurer une mise en œuvre effective, qui inclut des stratégies nationales et locales de développement durable et dengagement des parties prenantes. Le délégué a indiqué que le gouvernement allemand a statué sur de possibles contributions à la mise en œuvre du programme de laprès-2015 au niveau national, dont, entre autres: léradication de la pauvreté extrême et de la faim; la préservation du stock de ressources naturelles; la transformation des économies durables et la réduction des gaz à effet de serre; et léquilibre de genre.

Le délégué du Danemark a indiqué que son pays sest engagé à définir sa contribution au programme dans son ensemble, et quil apparait déjà clairement que la mise en œuvre de certaines cibles va poser des défis. Il a ajouté que le Danemark prêtera assistance aux pays les plus pauvres par le biais du renforcement des capacités .

La Suède a expliqué quelle établira une équipe spéciale interministérielle pour assurer une approche « gouvernementale globale », avec des priorités clés dont la pleine réalisation de légalité de genre et des droits de lhomme, ainsi quune économie suédoise plus verte.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée a noté limportance de disposer dune feuille de route nationale pour le développement durable opérationnelle avant la transition vers les ODD. Le délégué a signalé que la Stratégie nationale pour un développement durable et responsable de la Papouasie-Nouvelle-Guinée prescrit une croissance fondée sur des ressources renouvelables et non pas sur des activités extractives, et de sassurer que les investissements de capitaux étrangers renforcent les ressources « au lieu de les décimer ». Il a ajouté que le Plan de développement à moyen terme 2016-2017 intègrera les ODD, cibles et indicateurs pertinents.

Le Rwanda a mis en avant la Fiche de scores de la gouvernance du Rwanda, une évaluation annuelle de létat de la gouvernance et de la reddition de comptes dans le pays, et a expliqué quelle mesure six des dix cibles proposées pour lODD 16.

La déléguée de Nouvelle-Zélande a expliqué que son pays a mis en place une équipe spéciale pour fournir des conseils sur la façon de mesurer les progrès accomplis sur les ODD et les cibles, en notant quil y a de multiples objectifs et cibles qui poseront des problèmes à la Nouvelle-Zélande en termes détablissement de rapports.

Le délégué du Tchad a noté que son pays ne serait pas en mesure de réaliser les OMD, et que la priorité nationale est désormais de reformuler les objectifs nationaux qui doivent tout de même être atteints. Il sest interrogé au sujet de la façon dont le plan national de son pays, Tchad 2030, sarticulera avec le programme de laprès-2015.

La Suisse a annoncé que sa stratégie de développement durable sera le principal instrument pour sa contribution à la mise en œuvre du programme de laprès-2015, et quelle sera mise à jour pour inclure les ODD. Le délégué a indiqué que la création dune véritable « approche gouvernementale globale  » vis -à -vis de la communication de données va constituer un défi, et que son gouvernement travaille actuellement à intégrer les méthodes de mesure à travers toutes ses institutions.

Les États-Unis se sont interrogés sur la façon détablir un ordre de priorité parmi les 371 éléments et résultats différents couverts par les cibles, et sur le choix entre une approche « sélective » et une pensée plus intégrée.

Le Royaume-Uni a signalé le fort engagement de la société civile comme un atout pour la mise en œuvre. Le délégué a indiqué quun groupe interministériel a été mis en place pour surveiller les travaux du gouvernement sur le programme de laprès-2015, et que ce groupe abordera les opportunités de mise en œuvre au niveau national et sattaquera à des questions comme la pauvreté des enfants, légalité de genre et les maladies non contagieuses. Il a noté que certaines cibles, telles que la réduction de moitié des morts de la route et la réduction dun tiers des morts du tabac, ne sont pas pertinentes pour le Royaume-Uni, car de grands progrès ont déjà été accomplis dans ces domaines.

La Malaisie a mis en exergue ses mesures pour garantir léradication de la pauvreté et un meilleur accès à l éducation et à la santé . La déléguée a expliqué que les OMD sont inclus dans le programme national de développement, et qu une approche similaire pourrait être envisagée pour ce qui concerne le programme de développement pour l après -2015.

La déléguée du Vietnam a mis en lumière la stratégie nationale de développement durable de son pays pour 2011-2020, qui comprend des indicateurs relatifs au taux demploi national et à la conservation de la biodiversité, entre autres. Elle a déclaré que la mise en œuvre est vérifiée une fois par an, et que le positionnement des ODD au sein de ce cadre sera lune des étapes sur le chemin de la réussite.

En conclusion de ces discussions, le Co-Facilitateur Kamau a estimé que les nombreux éléments à examiner dans le cadre des ensembles objectif-cible traduisent les complexités propres au développement durable, et quil faudra de ce fait déployer une multiplicité defforts pour prendre soin des personnes, de la planète et de la prospérité. Il a ajouté que nombre de ces efforts sont déjà déployés, et que les déclarations des pays montrent les « premiers bourgeons » de ce projet global. Kamau a ajouté que les pays vont inévitablement donner priorité aux éléments selon le point quils ont atteint dans leur trajectoire de développement.

DISCUSSION INTERACTIVE AVEC LES GRANDS GROUPES ET AUTRES PARTIES PRENANTES

Mercredi matin, les délégués ont participé à un dialogue interactif avec les Grands groupes et autres parties prenantes.

DÉCLARATIONS: Margaret Ann Gillis, de lorganisation HelpAge International, sexprimant au nom du groupe des parties prenantes sur le vieillissement, a appelé le cadre dindicateurs à solliciter des données comprenant les personnes âgées jusquà et au-delà de 100 ans, de façon à pouvoir tenir compte des personnes les plus âgées dans la prise de décisions.

Mosharraf Hossain, de lorganisation ADD International, a invoqué des données désagrégées permettant dinclure létat de handicap en lien avec la pauvreté et laccès à l éducation et à la santé .

Richard Mkandawire, de lAssociation internationale de lindustrie des engrais, sexprimant au nom du Groupe Entreprises et Industries, a estimé que les entreprises peuvent être une source dinformations précieuses, et a proposé dinclure des indicateurs relatifs à la nutrition des mères allaitantes et aux déficiences en micronutriments liées à la malnutrition.

Nozipho Wright, de lOrganisation pour le développement et lenvironnement des femmes, sexprimant au nom du Groupe des Femmes, a appelé à garder le cadre dindicateurs ouvert à un futur développement après la 46e session de la CSNU. Elle a demandé des financements pour permettre la participation des représentants du Sud global au GIE-ODD, ainsi que dans le suivi et la surveillance.

Lawrence James Attree, de lorganisation Saferworld, a suggéré de sappuyer sur les approches de suivi déjà adoptées par les BNS, les instituts de recherche, les entreprises et les institutions de lONU pour traiter les défis perçus quant à la mesure des progrès accomplis concernant lODD 16 sur la paix, la justice et la gouvernance, en affirmant que ceci « nest pas difficile dun point de vue technique, mais constitue une simple question dambition politique ».

Roberto Borrero, du Pacte des peuples autochtones dAsie, sexprimant au nom des Peuples autochtones, a appelé à reconnaître le statut des peuples autochtones en tant que titulaires de droits et non seulement comme membres de groupes vulnérables, et à collecter des données désagrégées sur lethnicité et le statut des autochtones.

Rodrigo Isai Madrid Estay, de lorganisation SOS Kinderdorf International, sexprimant au nom du groupe Enfance et Jeunesse, a souligné la valeur de la description, en plus des statistiques et des chiffres, pour mesurer les questions relatives à la qualité de vie, en disant par exemple quil est « difficile de mesurer lamour, mais quil nest pas si dur de créer les conditions qui le rendent possible ».

DISCUSSION: Le Danemark a estimé que les indicateurs devraient être fondés sur des standards issus des droits de lhomme et élaborés par des experts techniques dans un processus transparent incluant des acteurs non étatiques. Le délégué a salué lutilisation de données du secteur privé, qui peuvent permettre dévaluer les progrès et les lacunes de la mise en œuvre.

Le Brésil a exprimé son inquiétude quant au fait que lutilisation dindicateurs composés facilitera lagrégation des données et non leur désagrégation, qui permet de rendre tout le monde visible. Le délégué a souligné le besoin délaborer des indicateurs pour les MMŒ et a noté que le secteur privé ne doit pas faire concurrence au travail de collecte de données du secteur public, mais plutôt le compléter.

DÉCLARATIONS: Wilson Sossion, du Syndicat national kenyan des professeurs, sexprimant au nom du Groupe des Travailleurs et Syndicats, a encouragé linclusion dindicateurs de processus en plus grand nombre concernant les politiques et législations, par exemple, sur la gestion par les gouvernements locaux des systèmes de gestion de leau dans le cadre de lODD 6, et la possibilité de négociation collective des salaires dans le cadre de lODD 8.

Antonio Domingo García-Allut, de la Fundación Lonxanet para la Pesca Sostenible, a salué lODD 14 sur les océans et a proposé un indicateur sur le nombre de pays ayant ratifié et devenant Parties à lAccord de la FAO sur les mesures du ressort de lÉtat du Port. Il a suggéré de faire la distinction entre les divers types de subventions aux pêches mentionnées dans le cadre dindicateurs et damender lindicateur qui demande actuellement une certification pour les pêcheries artisanales et non pour les pêcheries industrielles.

Gomer Padong, du Mouvement pour la reconstruction rurale des Philippines, a estimé que les indicateurs devraient: être largement désagrégés; respecter le principe de non-régression; évaluer la qualité et non la quantité; et mesurer les facteurs environnementaux.

Sai Jyothirmai Racherla, du Centre de ressources et de recherche pour les femmes de la région Asie-Pacifique (ARROW), a noté que la CSNU devrait sappuyer sur les contributions techniques des parties prenantes, et que les indicateurs devraient aborder les obstacles structurels auxquels font face les groupes vulnérables.

Samuel Kissi, du réseau Global Youth Action Network, a indiqué que lélaboration dun cadre dindicateurs doit être guidée par les principes des droits de lhomme et de la non-discrimination.

Maria Theresa Nera Lauron, du Partenariat CSO pour lefficacité du développement, IBON International, a estimé que les statistiques sont de nature politique et qu elles « ont de l importance pour ceux que l on choisit de prendre en compte et pour ceux que lon exclut ». Elle a souligné que la société civile peut jouer un rôle déterminant dans le suivi des ODD et dans la construction dun nouveau paradigme pour la transformation sociale.

DISCUSSION: Les États-Unis ont estimé que les voix de la société civile doivent être inclues dans le processus relatif aux indicateurs, et que les experts doivent disposer de temps, despace et de souplesse pour produire des indicateurs « vérifiés sur le terrain ». Le délégué a estimé que les données peuvent provenir d une large gamme de sources publiques et privées, et qu il est primordial de garantir la transparence et l ouverture des données .

LAllemagne a indiqué que les indicateurs doivent couvrir tous les aspects du programme, sans en manipuler le contenu, et quil faut prévoir du temps pour permettre de les affiner.

Le Bangladesh a mis en garde sur le fait que si le travail relatif aux indicateurs est laissé aux seuls experts, il y aura des soupçons quant à leur « légitimité ». Le délégué a souligné que lélaboration dindicateurs nationaux doit revenir aux pays, et que lutilisation de données quantitatives et qualitatives rendra les mesures plus représentatives des objectifs.

Le Blue Planet Project a appelé à faire la distinction entre les titulaires de droits, les organisations et les entreprises, lors de la participation à la discussion, en estimant que le programme doit servir les intérêts publics et non les privés.

Lorganisation World Vision a estimé que les enfants doivent être placés au cœur du programme, notamment les enfants vulnérables habitant les zones éloignées.

Dautres représentants de la société civile ont appelé, entre autres: à établir un indicateur mondial sur lespérance de vie; à établir des modes de certification pour les pêcheries de toutes tailles; et à fixer des indicateurs relatifs aux peuplements humains, désagrégés par type de communauté.

La Suède a admis que les mécanismes de reddition de comptes sont essentiels, et a souligné que des ONG seront inclues dans la délégation suédoise envoyée aux sessions de négociation pour laprès-2015 de juin et de juillet.

DÉCLARATIONS: Attah Benson, de lInitiative communautaire de réponse aux situations d urgence, Nigeria, a appelé à consigner le besoin de cadres juridiques et politiques dans la cible relative à la participation communautaire, et à introduire des indicateurs limités dans le temps concernant les changements climatiques .

Elles Blanken, de VSO Papouasie-Nouvelle-Guinée, a appelé à assurer la participation des femmes, de la société civile et des volontaires, et à se centrer « non pas simplement sur les chiffres, mais sur des changements réels pour les communautés locales », en exhortant les délégués à ne pas tomber dans le piège de « faire uniquement ce qui est mesurable ».

Shanta Laxmi Shrestha, du Comité Beyond Beijing, Népal, a appelé à intégrer la perspective de genre dans tous les domaines du cadre pour laprès-2015, et a proposé que les indicateurs mesurent laccès à une éducation relative à légalité de genre, et le pourcentage denseignants formés à une pédagogie réactive aux questions de genre.

Ajarat M. Bada, de Reach Out to Asia, a appelé à mesurer limpact du terrorisme parrainé par des États, et à désagréger les données pour permettre de signaler la violence liée à lappartenance religieuse.

Paul Okumu, du réseau Africa Development Interchange Network, sest inquiété du fait que la paix, le bien-être et la bonne gouvernance soient placés au second plan en raison de difficultés concernant leur mesurabilité, et a demandé à léquipe de la CSNU de « ne pas se limiter à penser en dehors de la boîte, mais de sen débarrasser ». Il a estimé que les indicateurs doivent renforcer la capacité de la société civile à demander des comptes à ses responsables.

DISCUSSION:  L Éthiopie a invité les Grands groupes et autres parties prenantes à communiquer avec la CSNU concernant les indicateurs. Le délégué a signalé que la nature de la coopération internationale en matière de développement est en passe dêtre redéfinie, en soulignant loccasion pour la société civile dinfléchir ce processus.

La Norvège a estimé que le temps accordé au GTO na pas permis aux États membres den affiner le résultat, doù le fait que certaines cibles contiennent des cases vides, qui sont des « espaces à compléter à la maison ». La déléguée a estimé que les cibles devraient être: assez mesurables pour être mises en œuvre; suffisamment claires pour que les États membres puissent en évaluer les progrès; et alignées sur les standards internationaux existants.

DÉCLARATIONS: Martha Lekitony Ntoipo, du réseau Indigenous Information Network, a estimé que le cadre dindicateurs doit donner priorité à légalité de genre, à une éducation accessible à tous, à lindustrialisation, et à lautonomisation des femmes. Elle a souligné le besoin de cibles simples, mesurables, atteignables, réalistes et limitées dans le temps (SMART), qui tiennent compte des besoins des femmes et des peuples autochtones.

Ivonne Lobos Alva, de lInstitute for Advanced Sustainability Studies, sexprimant au nom du Grand groupe des ONG, a estimé que les indicateurs devraient être élaborés par un processus transparent et multidisciplinaire incluant la société civile, en particulier le GIE-ODD. Elle a demandé la suppression des révisions techniques ayant reporté léchéance de certaines cibles de 2020 à 2030.

Signalant que les deux tiers de la population mondiale vivront en zone urbaine dans un futur proche, Emilia Saiz, UCLG, du Grand groupe des Autorités locales, a appelé à désagréger les données selon léchelle et le territoire, et à utiliser des cadres statistiques au niveau infranational et local.

Aura Fernanda Silva Martinez, du College of the Atlantic, sexprimant au nom du Groupe Enfance et Jeunesse, a indiqué que la vérification technique des objectifs et cibles ne peut être soutenue que si elle élève le niveau dambition, comme cest le cas pour lODD 4 sur léducation. Elle a déploré le report de léchéance de 2020 à 2030, en déclarant que cela constitue un « pas en arrière ».

DISCUSSION: Concernant la vérification technique des cibles, le Mexique a estimé que retarder de 10 ans la réalisation des cibles sur la biodiversité serait contreproductif. Le délégué a recommandé davantage de travail conjoint entre ONU-Habitat et le Programme des Nations Unies pour lenvironnement sur les liens entre zones rurales et urbaines. Il a ajouté que les indicateurs globaux devraient servir doutil de comparaison, tandis que les indicateurs nationaux devraient servir à responsabiliser les gouvernements face à leurs populations.

La France a souligné le niveau élevé dambition déjà atteint, en signalant que la mise en œuvre se fera au niveau local et que, par conséquent, les capacités doivent être renforcées à tous les niveaux.

Le Vietnam a estimé que les ODD ne sont peut-être pas parfaits, mais que modifier ou ajouter quoi que ce soit risquerait daltérer le cadre de haute qualité qui a été créé. Le délégué a parlé des ODD comme dun diamant qui risquerait dêtre abimé sil est excessivement poli, et a indiqué que le groupe devrait consacrer son temps à « créer la couronne où sertir le diamant », à savoir la déclaration, le partenariat mondial, et le suivi et lexamen.

Des représentants de la société civile ont appelé, entre autres, à: prendre en compte les populations les plus marginalisées; mesurer le bien-être et le bonheur de façon à dépasser les paramètres mesurés par le PIB; renforcer les mécanismes de participation des parties prenantes au niveau national; et traiter le problème de la discrimination liée à lappartenance à une caste ou une ethnie.

Lorganisation Public Services International a appelé à des indicateurs sur: les salaires minimums; le nombre de grèves; et le nombre darrestations et de détentions. Lorganisation Voluntary Service Overseas a souligné la valeur de la recherche participative qui permet aux volontaires dapporter leurs contributions, par exemple concernant les services publics. Les Sœurs de la Charité ont estimé que les indicateurs « vont élargir ou au contraire réduire le niveau dambition du programme pour laprès-2015 dans son ensemble », en soulignant que les indicateurs ne doivent pas tomber sous le niveau établi par les standards des droits de lhomme convenus au niveau international. La Fondation Malala a appelé à faire explicitement référence à un minimum de 12 années déducation gratuite pour les enfants. 

En conclusion de la session, le Co-Facilitateur Kamau a mis en garde contre les tentatives visant à revisiter les cibles « de façon extensive », car celles-ci doivent bientôt être approuvées par les Chefs dÉtat. Il a souligné que le processus des ODD est sans précédent dans lHistoire, et a averti quil ne faut pas chercher à les remanier « au risque de perdre ce qui est déjà acquis ».

DISCUSSION SUR LES OBJECTIFS ET CIBLES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Mercredi après-midi, les Tonga, sexprimant au nom des PEIDP, se sont dites opposées à toute vérification technique des ODD et des cibles, en soulignant que la substance et le contenu du document final du GTO devraient demeurer intacts. Concernant le document sur les cibles diffusé lundi par les Co-Facilitateurs, le délégué a demandé de prévoir suffisamment de temps pour que les États membres puissent y répondre.

La déléguée de lÉquateur a exprimé son soutien à la feuille de route proposée par la CSNU et a indiqué que le GIE-ODD ne devrait pas être interinstitutionnel, mais plutôt intergouvernemental. Elle a appelé à adopter le document final en septembre 2015 pour fournir des orientations de base au travail du GIE-ODD, et à ce que tout changement apporté au résultat du GTO soit fait par consensus, à travers un processus transparent incluant les États membres.

Le Paraguay a estimé que les indicateurs globaux doivent: être centrés sur léradication de la pauvreté et la réduction des inégalités dans et entre les pays; être applicables universellement; garantir les droits de lhomme; être alignés sur le Programme daction de Vienne pour les PDSL; et aborder la durabilité des sources deau.

Les Îles Salomon ont suggéré que les indicateurs soient scientifiques, mesurables, simples et limités en nombre grâce à leur caractère transversal. La déléguée a déclaré quils devront aborder les situations spécifiques des pays et faire lobjet dune appropriation au niveau national.

Palau a proposé que lODD 14 sur les océans contienne un indicateur sur les sanctuaires marins.

La Palestine a suggéré dinclure des indicateurs sur les réfugiés. Le délégué a mis en avant les travaux que conduit actuellement la Palestine pour élaborer des indicateurs reflétant la question de la pauvreté comme conséquence dun conflit.

LAfrique du Sud, au nom du G-77/Chine, a déclaré officiellement que le Groupe reste opposé à la réouverture du travail du GTO sur les ODD, y compris à tout travail conduit « sous lapparence dune vérification technique ». Le délégué a estimé que le chapeau, les objectifs, les cibles et les réserves consignés dans le rapport du GTO doivent être repris dans leur intégralité, en avertissant que, comme le rapport a été adopté par une résolution de lAGNU, toute tentative dajustement de son contenu conduirait à la négociation dune nouvelle résolution et pourrait interrompre le calendrier arrêté pour le programme. Il a demandé des détails concernant la façon dont le document sur les cibles diffusé lundi par les Co-Facilitateurs a été compilé, et quelles parties prenantes ont été engagées dans cet exercice.

La Namibie a souligné, au nom du Groupe africain, que le GTO était le seul organe mandaté par Rio+20 pour définir les ODD, et quil bénéficiait donc d « une indiscutable légitimité ». Le Groupe n est pas convaincu, a déclaré le délégué , que les États membres puissent reformuler les cibles sans rouvrir le paquet dans son ensemble, tandis que le réarrangement des 17 ODD ne peut conduire qu à une modification de leur niveau d ambition ou à une réduction des buts poursuivis. Il a proposé que les cases vides soient remplies au moyen d une proposition de la CSNU ou par les pays avec leurs propres capacités nationales .

LUE a salué les efforts pour compléter les objectifs et cibles dans le but de les rendre cohérents avec les cadres et accords existants. Le délégué a estimé que ces efforts devraient sappuyer sur une expertise technique, tout en réaffirmant que les États membres conservent le mot de la fin. Il a indiqué que la proposition des Co-Facilitateurs en vue dune vérification technique « va dans le bon sens », sans perte de substance, déquilibre ni dambition par rapport au GTO.

Le Belize, sexprimant au nom de la CARICOM, a estimé que les critères employés pour la vérification technique nétaient pas représentatifs des points de vue des États membres, et a souligné que les exercices techniques ne peuvent être conduits quavec une orientation politique.

Le Mexique a fait observer que, si la formulation de certaines cibles pourrait être améliorée, cela ne doit pas justifier une révision technique des cibles. Concernant les cibles sur la biodiversité et les écosystèmes, le délégué a sollicité que toute décision prise soit en cohérence avec le cadre de la Convention sur la diversité biologique.

Le Comité olympique international a souligné la valeur du sport dans la promotion de sociétés pacifiques et non violentes. La déléguée a demandé aux États membres de mettre en exergue le sport dans la déclaration politique, et a suggéré quun indicateur sur la participation au sport pourrait traiter à la fois des objectifs liés à la santé, à la participation et à légalité de genre.

Les Maldives, au nom de lAOSIS, ont déclaré que l idée d une vérification technique manque de soutien, et ont demandé que les documentations dappui, comme le document sur les cibles diffusé lundi par les Co-Facilitateurs, soient à l avenir mises à disposition suffisamment en amont de la réunion.

Le Royaume-Uni a proposé deux critères qui pourraient permettre de renforcer les cibles sans altérer léquilibre politique de la proposition du GTO: doter les cibles dune valeur numérique, lorsque cela est possible; et les aligner sur les accords existants sans rester en deçà de ceux-ci. Le délégué a instamment prié les États membres de se reporter à dautres références et initiatives internationales pour décider des standards pertinents, par exemple la Fondation Gates pour les cibles chiffrées permettant de contrôler ou déliminer certaines maladies, ou encore ONU-Habitat pour ce qui concerne le logement.

La Tunisie a souligné que les MMŒ sont des composantes essentielles des ODD, et que les 17 objectifs devraient être traités « sur un pied dégalité », en laissant les pays remplir les cases vides.

LAustralie a estimé que les États membres ont la responsabilité dassurer que la « qualité des cibles soit garantie » et quelles soient soutenues par les meilleurs conseils possibles. La déléguée a suggéré de travailler sur les domaines dans lesquels il existe un large accord pour améliorer une cible déterminée, si possible avec le soutien de la CSNU et la contribution dexperts, et dobtenir des avis techniques avant la prochaine session de négociation. 

Le Japon a estimé quil « ny a aucune raison dêtre allergiques à lajustement technique des cibles », et que la vérification technique des cibles ne devrait pas être considérée comme une proposition « à prendre ou à laisser ». Le délégué a rappelé aux États membres que la Résolution 68/309 de lAGNU stipulait que le résultat du GTO serait la base principale pour lintégration des ODD dans le programme de développement pour laprès-2015, tout en « admettant que dautres contributions puissent être envisagées », et a présenté les sept cibles récemment adoptées dans le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (RRC).

Monaco a appelé à inclure le sport dans la déclaration politique.

La République de Corée a estimé que de bons indicateurs ne peuvent provenir que de bonnes cibles, et a appelé à clarifier et améliorer davantage les cibles lorsque cela est nécessaire.

La France a indiqué que lincohérence des projets de cibles avec les échéances convenues au niveau international va affecter la crédibilité du document, et quil est impératif de trouver une solution à la question des cases vides restantes. Le délégué a ajouté que les délégués devraient centrer leurs travaux sur la reddition de comptes et le suivi.

La Namibie, sexprimant au nom du Groupe des Amis sur la désertification, la dégradation des terres et la sècheresse (DDTS), a réitéré limportance de la cible 15.3 sur la désertification et celle de lutter pour un monde neutre en matière de dégradation des terres.

Le Co-Facilitateur Donoghue a informé les délégués que le document sur les cibles diffusé lundi par les Co-Facilitateurs na  été achevé que peu de temps avant la réunion, d où l impossibilité de le diffuser plus tôt . Il a ajouté que les Co-Facilitateurs y ont établi les critères pour la vérification technique.

Le Co-Facilitateur Kamau a expliqué que les Co-Facilitateurs avaient cru comprendre « quil existait une volonté de ne pas présenter aux Chefs dÉtat et de gouvernement des cases vides ou des niveaux dambition incohérents par rapport aux autres accords signés par eux dans dautres contextes internationaux ». Il a en outre clarifié que les Co-Facilitateurs sattendaient à ce que les États membres émettent des observations qui pourraient ensuite être utilisées pour améliorer le document.

Jeudi matin, le Co-Facilitateur Kamau a ouvert le débat en exprimant ses condoléances aux collègues allemands, français, espagnols et autres au lendemain de lécrasement de lavion de la Germanwings. Kamau a ensuite retracé « létat des lieux » actuel, en invitant les États membres à fournir des indications concernant le statut à donner au document sur les cibles diffusé lundi par les Co-Facilitateurs, et en réitérant quil faut le percevoir comme un travail en cours. Il a invité à fournir davantage dobservations aux Co-Facilitateurs, que ceux-ci utiliseront pour améliorer le document, a-t-il précisé.

Kamau a également noté: que la CSNU a fourni un ensemble dindicateurs et déchelons ; que les États membres ont estimé encore trop rudimentaires; que la CSNU a demandé plus de temps pour élaborer le cadre dindicateurs; et quune décision doit être prise par les États membres pour accorder ce temps supplémentaire. Il a signalé que des décisions doivent être prises concernant la volonté des États membres de revisiter lensemble dindicateurs, ou du moins dentendre un rapport sur létat davancement des travaux. Il a demandé aux États membres de suggérer, dans le cas où la décision serait prise de dévier le cours actuel des travaux sur les indicateurs, la façon dont la supervision politique de ces travaux serait maintenue et sils devaient être conduits dans le cadre du Conseil économique et social (ECOSOC)/ Forum politique de haut niveau sur le développement durable (FPHN). Enfin, il a demandé aux États membres détudier la façon de caractériser labsence dindicateurs, dans leur rapport post-2015 aux Chefs dÉtat et de gouvernement lors du Sommet 2015 de septembre, en signalant quil « y a clairement quelques attentes » quant à la présentation dun programme complet pour laprès-2015.

Kamau a dit sattendre à ce quune fois ces décisions prises, les États membres se centreront sur la déclaration, les MMŒ et les arrangements en matière de suivi et dexamen.

Le Belarus a demandé à la CSNU de faire rapport aux États membres des progrès accomplis dans ces travaux. Le délégué a souligné le besoin que les États membres conçoivent des ODD, « qui sont la partie la plus technique du programme », dans « des termes humains simples ». Il a également mis en exergue la Stratégie nationale de développement durable dici à 2030 de son pays, qui propose des priorités conceptuelles sur le long terme servant de contexte à la mise en œuvre des ODD.

Le Danemark a affirmé le besoin de préserver lambition du GTO, et a déclaré sa disposition à aborder le « travail inachevé » du GTO dans le but dobtenir des cibles spécifiques et mesurables conformes aux standards internationaux communément admis.

La Finlande a exprimé son soutien à la vérification technique des cibles suivant les deux critères expliqués par les Co-Facilitateurs: remplir les cases vides, et assurer la cohérence avec les engagements et accords internationaux existants.

Le Canada a appelé à une évaluation « transparente et minutieuse » des cibles, et a salué la proposition du Japon visant à aligner les cibles existantes sur celles récemment décidées dans le Cadre de Sendai pour l Action sur la RRC. Le délégué a expliqué que la vérification des cibles ne constitue pas une réouverture, mais plutôt un renforcement du résultat du GTO, et a appelé à discuter de la façon dont les résultats des autres processus peuvent être inclus dans le programme de l après-2015.

Chypre a soutenu la vérification technique des cibles sur la base des deux critères expliqués par les Co-Facilitateurs. La déléguée a ajouté que la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM) devrait fournir le cadre juridique de la cible 14c sur les océans.

LAllemagne a souligné le besoin « daméliorer » davantage le travail réalisé dans le cadre du GTO. Le délégué a exprimé son soutien à la vérification technique des cibles sur la base des deux critères décrits par les Co-Facilitateurs. Concernant les indicateurs, il a proposé que le programme de développement pour laprès-2015 comprenne une liste dindicateurs provisoires et une explication de la marche à suivre pour les développer.

LEspagne a soutenu la vérification technique des cibles sur la base des deux critères présentés par les Co-Facilitateurs.

La Grèce a estimé que la mesurabilité des objectifs et cibles peut être augmentée, de même que leur cohérence avec les accords existants des Nations Unies, tout en préservant léquilibre de la proposition du GTO. Le délégué a souligné que la cible 14c ne reflète pas le droit international fixé dans la CNUDM.

La Suède a estimé quil faudrait tenir au plus vite des discussions ininterrompues sur la façon de garantir que les cibles ne soient pas en deçà des standards existants des Nations Unies. La déléguée a souligné quil faut garder constamment à lesprit la nature universelle du programme, le fait quil soit « pour et par tous les pays et toutes les parties prenantes ».

La Norvège a estimé que certaines des imperfections de la proposition du GTO sont dues à un manque de temps pour « affiner et procéder à un contrôle de qualité » sur les cibles, mais que le groupe na aujourdhui par le temps de terminer les travaux inachevés du GTO. La déléguée a estimé que les ODD guideront les efforts visant à éradiquer la pauvreté, à mobiliser les ressources et à mettre en œuvre des résultats, et quils doivent de ce fait être concrets et spécifiques. Concernant la proposition dinclure les réserves dans le paquet du programme de laprès-2015, elle a demandé « mon Premier ministre est-il sensé approuver les réserves émises par dautres États membres » ?

Israël a déclaré que les États membres ont besoin dexaminer si la formulation du GTO est claire, cohérente et si elle correspond à leur niveau dambition. La déléguée a dénoncé les commentaires prononcés par la Palestine un peu plus tôt, et a souligné que le présent forum nest pas le lieu adéquat pour des discussions politiques.

La Lettonie a approuvé les critères pour « ajuster » les cibles, a estimé que ce processus devrait inclure activement des experts scientifiques, et a appelé à ce une présentation du produit final aux États membres pour approbation. Concernant les indicateurs, la déléguée a soutenu le calendrier de la CSNU.

LIslande a souligné que les cibles doivent être cohérentes au niveau interne. La déléguée a estimé que les cibles relatives à lautonomisation des femmes sont largement en deçà des accords existants, et a appelé à inclure légalité de genre dans les six éléments du Secrétaire général de façon à ce que les femmes ne soient plus « laissées dans lombre ».

La Pologne a estimé que les objectifs et cibles doivent être restructurés dans un langage relativement facile à comprendre, et que les six éléments du Secrétaire général constituent un puissant outil de communication. Les questions couvertes par lODD 16 sont également transversales, a estimé le délégué, et seront cruciales à lheure de traduire les objectifs en actions sur le terrain.

La Suisse a soutenu le renforcement de la cohérence et de la clarté des ODD, en tenant compte du fait que: les valeurs des cases vides seront quantifiées suivant les accords existants et les avis émis par le système des Nations Unies; et la formulation ne sera amendée que lorsque cela conduit à élever le niveau dambition. Elle a estimé que, si bien lavis des statisticiens est le bienvenu, celui des experts techniques est nécessaire pour déterminer ce qui est faisable, et quen dernier recours loption retenue sera la proposition du GTO.

Le Niger a souligné que la proposition du GTO ne devrait pas être rouverte, et a mis en avant les expectatives concernant la conférence FdD.

Les Philippines ont appelé à reconnaître la pollution comme cause importante de décès dans le monde en développement, et à référencer des cibles spécifiques au traitement des eaux usées, à lélimination du dumping chimique, et à la réduction de la contamination des nutriments et des débris marins.

La Fédération de Russie a plaidé pour le maintien de la proposition du GTO, sans sopposer à la révision technique de certaines cibles individuellement.

La Roumanie a soutenu le travail sur la base du document dédié aux cibles diffusé lundi par les Co-Facilitateurs, et a souligné que les Chefs dÉtat ne « peuvent pas aborder un document rempli dambigüités ». La déléguée a proposé que le paquet présenté au Sommet inclue une affirmation politique de limportance des indicateurs, et prenne note du travail réalisé jusquà présent.

LÉgypte a noté que, si bien plusieurs pays sont prêts à sengager sur les 19 cibles modifiées, plusieurs autres ne le sont pas, et a évoqué le besoin quils consultent leurs capitales. Le délégué a appelé à clarifier les critères et la méthodologie utilisés dans le document sur les cibles diffusé lundi par les Co-Facilitateurs, et a fait observer que les inquiétudes soulevées concernent plus la procédure que le fond. Il a averti que les tentatives daligner les cibles sur les accords internationaux peuvent constituer « une pente glissante  », et qu il sera peut -être nécessaire d examiner cela plus en profondeur lors de la conférence FdD, en notant que l Égypte aimerait élever le niveau d ambition de lODD 17. Il a souligné quil considère la proposition du GTO comme « un paquet à trois composantes »: lintroduction, les objectifs et cibles, et les réserves des États membres.

Le Guatemala a soutenu les points soulevés par lÉgypte, et a rappelé aux délégués quils ont moins de temps ici que dans le GTO, et que les enjeux politiques sont plus importants. Notant que la discussion traite désormais la proposition du GTO comme une référence de base, la déléguée a souligné que le document du GTO était de nature politique et non technique. Elle a mis en garde contre la réouverture de la proposition du GTO, en estimant que cela pourrait réduire le niveau dambition.

Signalant que le GTO était « un processus intéressant mais difficile », lIndonésie sest dite opposée à ouvrir les ODD en vérifiant les cibles, et a suggéré de remettre à plus tard la discussion sur la vérification technique, car « il y a dautres parties importantes du programme qui doivent être débattues ».

La Colombie a noté que, si bien elle ne souhaite pas que les décideurs adoptent en septembre un document comportant des espaces vides, « ouvrir ne serait-ce quun petit espace de discussion créerait la possibilité pour les pays de commencer à modifier ou arranger dautres parties, et à éliminer ou modifier les cibles ». La déléguée a ajouté que ceci « détruirait » la possibilité dun accord sur le résultat final.

Les Émirats arabes unis ont souligné quils ne soutiennent aucune vérification technique ou classification des objectifs et cibles qui auraient pour effet douvrir le document dans son ensemble. Le délégué a en outre estimé que les indicateurs devraient être élaborés par un processus technique, « en dehors du document final de laprès-2015 ».

LIran a souligné que louverture des cibles conduirait à un processus non délimité, et a ajouté quaucun objectif, cible ou événement international ne devrait être spécifiquement mis en exergue dans le document final.

LIslande, sexprimant également au nom de lAustralie, de Chypre, du Costa Rica, de la Croatie, de lEstonie, des États-Unis, de la France, de la Grèce, de lIslande, de lItalie, de la Lituanie, de Malte, de Monaco, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, de Palau, du Panama, des Pays-Bas, de la Pologne, et de la Suède, a souligné que la mise en œuvre de toutes les cibles de lODD 14 est vitale pour capitaliser le plein potentiel des océans, et contribuer à la réalisation du développement durable. Le délégué a appelé à inclure des indicateurs sur les océans dans le noyau central dindicateurs pouvant être proposés et a souligné que la CNUDM devrait fournir le cadre juridique pour lutilisation des océans et de leurs ressources.

Le Nigeria sest opposé à la réouverture des cibles au motif que lancer un « processus de sélection à ce stade serait le début dun processus sans fin ».

Le Nicaragua a estimé quil faudrait maintenant centrer les efforts sur les MMŒ. La déléguée a évoqué la mise en œuvre des objectifs de développement dans son pays, et a expliqué laccent mis sur lexpansion des ressources dénergie renouvelable et sur le nombre de femmes présentes dans la prise de décisions.

LArgentine a estimé que la proposition du GTO devrait être prise comme un ensemble, et non renégociée. Le délégué a déclaré que tout futur travail sur le programme et les indicateurs devrait tenir compte de la Résolution 69/245 de lAGNU sur les océans au service du développement durable. Il a souligné quil ne soutient pas le suivi par des organisations privées.

Les États-Unis ont déclaré que les cibles du GTO sont ambitieuses, mais bien trop variables et pas assez rigoureuses dun point de vue technique pour constituer un cadre intégré daction. Le délégué a indiqué que les négociations du GTO ne poursuivaient pas de finalité, et que le programme devrait être porté à la hauteur des standards techniques communs, de façon à éclaircir davantage ce que lont tente de réaliser. Il a signalé que 32% des cibles sont « excellentes », que 50% doivent être clarifiées, et que 18% requièrent un « travail considérable » pour être utilisables. Il a souligné que les cibles doivent: comporter un équilibre juste des paramètres quantifiables; ne pas être réparties entre environnement et économie; spécifier le niveau dambition; et établir un ordre de priorité des actions à conduire et des résultats escomptés.

El Salvador a estimé que les indicateurs et MMŒ devraient répondre à une approche fondée sur les droits de lhomme. Le délégué a signalé quil est prioritaire de se centrer sur lélaboration des indicateurs, car ce sont eux qui vont « donner vie aux objectifs  ». Il a également souligné l importance de ne pas rouvrir le rapport du GTO .

La Turquie a soutenu la mise en place du GIE-ODD et a estimé prioritaire de travailler sur les indicateurs globaux, en notant quil sagit dune tâche technique qui demande du temps, de la coopération avec la communauté scientifique, une appropriation au niveau national, et une large participation des BNS. La déléguée a rappelé que les réponses des pays à lenquête de la CSNU sur le suivi ont révélé que seulement 40% des indicateurs proposés pouvaient être surveiller, en ajoutant que le rôle des Nations Unies dans la surveillance des cibles globales va être essentiel. Sans se prononcer contre lajustement des cibles, elle a appelé à fournir une justification détaillée de toute modification.

LÉquateur a indiqué que la préparation du document sur les cibles diffusé lundi par les Co-Facilitateurs a rompu laccord de ne pas rouvrir la proposition du GTO, et quil ny a ni le temps ni la volonté politique de faire des modifications. Le délégué a appelé à renforcer les MMŒ pour chaque objectif, et a déclaré que le GIE-ODD devrait être un groupe intergouvernemental soutenu par les institutions.

Le Mexique sest dit favorable à allouer suffisamment de temps à la préparation du cadre dindicateurs, sur la base des orientations techniques fournies à cette session et de la feuille de route de la CSNU. Le délégué a estimé que lobjectif final devrait être la présentation dun cadre dindicateurs pour son adoption par voie institutionnelle, à savoir via lECOSOC et ensuite lAGNU. Il a expliqué: que la fonction des indicateurs globaux sera de mesurer des tendances globales; que les indicateurs régionaux devraient servir à comparer des expériences et à partager les difficultés rencontrées entre ceux qui se trouvent dans des situations similaires; et que les indicateurs nationaux devraient servir à rapporter lefficacité et les impacts des programmes et politiques. Il na pas soutenu la réouverture de la discussion sur les cibles, en estimant que cela comporte plus dinconvénients que davantages.

Le Maroc a déclaré que les cibles ne devraient pas être rouvertes, en faisant observer quatteindre un consensus demanderait des « efforts de négociation considérables ».

Jeudi après-midi, lAlgérie a averti que toute réorganisation des ODD risque daltérer léquilibre politique de la proposition du GTO. Concernant le document sur les cibles diffusé en début de semaine par les Co-Facilitateurs, le délégué a estimé que le processus suivi a été discutable, et que le document a « dépassé la question de la vérification technique ». Il a recommandé de remplir les cases vides au niveau national, et a noté que même si le programme de développement pour laprès-2015 comprend des questions hautement techniques, il nen est pas moins guidé politiquement.

La Palestine a répondu aux commentaires dIsraël en clarifiant que sa déclaration précédente signifiait que les États devraient avoir le droit de prendre en compte les spécificités nationales et locales dans la mise en œuvre des ODD, et quelle citait la pauvreté en Palestine comme demandant une approche de ce type, compte tenu de la situation de Gaza.

Les Comores se sont dites ouvertes à lamélioration technique des cibles. La déléguée a estimé que le cadre dindicateurs devrait prendre en compte les importants défis actuels, en signalant les impacts des changements climatiques, et le besoin defforts dans la gestion des catastrophes.

La Micronésie sest opposée à la réouverture ou à la vérification technique des cibles, en estimant que cela pourrait conduire à deux types de scénarios: un Sommet sur le programme de laprès-2015 ne comportant pas de programme en soi; ou un résultat plus faible que celui déjà obtenu.

Le Lesotho a appelé à ladoption des ODD et cibles tels quils sont, et a particulièrement salué lODD 16 sur la paix, la justice et la bonne gouvernance comme étant essentiel à lobtention de bons résultats, en affirmant qu« il ny aura pas de développement durable sans investissements dans des cadres juridiques ».

La Nouvelle-Zélande a instamment prié les délégués de « ne pas perdre lobjectif de vue », qui est délaborer un cadre mondial permettant déradiquer lextrême pauvreté en une génération. La déléguée a salué le document sur les cibles diffusé lundi, en indiquant que son pays aura des difficultés à poursuivre certaines des cibles proposées.

Le Co-Facilitateur Donoghue a exprimé sa disposition à revisiter le document sur les cibles, et à en diffuser une version actualisée aux États membres dès que possible. Résumant les discussions, il a noté que les délégués se sont montrés disposés à remplir les cases vides, mais quune « justification complète » serait souhaitable pour chacun des changements proposés. Il a annoncé que les remarques de clôture de la discussion sur les cibles seraient prononcées vendredi.

DISCUSSION SUR LES THÈMES DES DIALOGUES INTERACTIFS

Jeudi après-midi, le Co-Facilitateur Kamau a invité les États membres à faire connaître leurs points de vue sur les thèmes proposés pour les dialogues interactifs qui auront lieu lors du Sommet de septembre en vue de ladoption du programme de développement pour laprès-2015, et les délégués ont ensuite examiné une liste de thèmes possibles.

LÉquateur, au nom de la Communauté des pays dAmérique Latine et des Caraïbes, a proposé six thèmes pour les dialogues interactifs: léradication de la pauvreté; les inégalités; les besoins des peuples autochtones, des migrants et des afro-descendants, des personnes handicapées, et de tout autre groupe victime de discriminations; laction contre le changement climatique permettant de réaliser le développement durable; une transition réussie des OMD aux ODD; et légalité de genre.

LAfrique du Sud, au nom du G-77/Chine, a noté que le Sommet devrait constituer la transition des OMD vers les ODD, et devrait donc offrir une occasion de partager les enseignements tirés. Le délégué a proposé que les thèmes des dialogues interactifs se centrent, entre autres, sur léradication de la pauvreté alignée sur les RCMD, la réduction des inégalités au sein des pays et entre pays, légalité de genre, le transfert de technologies, et les MMŒ.

Les Maldives, au nom de lAOSIS, ont suggéré que les dialogues thématiques soient utilisés pour agir sur les engagements politiques. Le délégué a exprimé son soutien aux thèmes relatifs à léradication de la pauvreté, au changement climatique, au partenariat global renouvelé et aux MMŒ. Il a en outre souligné le besoin de dialogues sur le développement de la résilience au-delà de la résilience économique et sur les besoins des pays en situations spéciales.

Le Belize, au nom de la CARICOM, a souligné le besoin de dialogues orientés vers laction pour consolider lélan politique. La déléguée a estimé que les thèmes devraient sintéresser aux facteurs ayant un impact sur la mise en œuvre du programme, tels que: linfluence des enseignements tirés des OMD sur la mise en œuvre des ODD; le renforcement des synergies entre les niveaux mondial, régional et national; et létablissement et le soutien de partenariats solides. Elle a par ailleurs signalé que la discussion sur les sociétés pacifiques et les institutions efficaces ne devrait pas se limiter au niveau national, mais inclure le cadre mondial et ses institutions.

LUE a souligné que les dialogues interactifs ne sont pas les sessions plénières du Sommet, et quils devraient être organisés comme des dialogues vraiment interactifs et inclure toutes les parties prenantes.

Le Chili a proposé un dialogue thématique sur lutilisation durable des océans. Le Monténégro a estimé que le nombre dindicateurs doit être limité suivant un ensemble de critères convenus, et quils devraient être établis lors du Sommet de septembre.

Les Émirats arabes unis ont proposé les thèmes suivants pour le Sommet de septembre, suivant une approche intégrée du programme: la transition des OMD vers les ODD; léradication de la pauvreté; les femmes; les océans; la sécurité alimentaire et de la ressource en eau; lenfance et la jeunesse; lénergie et le changement climatique; et les partenariats innovants. Le délégué a indiqué que ces questions sont transversales à tout le programme.

Les Seychelles ont soutenu les propositions du Chili et des Émirats arabes unis visant à inclure les océans comme thème de discussion. La déléguée a indiqué que ce thème était absent lors du Sommet climatique du Secrétaire général en 2014, et doit être inclus lors du Sommet de 2015.

Monaco a déploré que les océans ne soient pas sur la liste des thèmes pour le Sommet, et a plaidé « avec passion et fermeté » pour quils soient inclus dans les débats thématiques.

La Suisse a appelé à inclure une discussion sur les services écosystémiques au service de léradication de la pauvreté et du développement économique, et à discuter pendant le Sommet de la façon de faire des ODD une réalité vis-à-vis des acteurs concernés.

Concernant les dialogues interactifs, lÉquateur a demandé une référence claire aux migrants, et a appelé à inclure dans les dialogues les femmes, les enfants, et les personnes handicapées.

La Bolivie a proposé que les questions systémiques soient abordées dans les dialogues interactifs, y compris la dette souveraine et les crises financières.

Vendredi matin, le Co-Facilitateur Kamau a présenté la proposition des Co-Facilitateurs de tenir une session conjointe des processus FdD et post-2015, pour assurer que les travaux de chaque processus soient « complémentaires et synergiques », en soulignant que le résultat des discussions de la FdD sera essentiel au succès du programme de laprès-2015. Il a noté quune discussion de lECOSOC et des Institutions de Bretton Woods est prévue les 20 et 21 avril, et a suggéré une réunion de quatre jours du 21 au 24 avril au lieu dune session de cinq jours, ce qui laisserait la possibilité aux États membres de participer à la discussion ECOSOC-Bretton Woods du 20 avril. Il a souligné que le projet de programme pour la session de négociation intergouvernementale davril sur le FdD est disponible, et a invité les États membres à indiquer sil existe des aspects des MMŒ qui doivent être abordés en dehors du processus de la FdD.

LAfrique du Sud, au nom du G-77/Chine, a souligné son opposition à la révision des cibles et que le résultat du GTO, y compris le chapeau, les ODD, les cibles et les réserves, doit être intégré dans sa totalité au document final de l après-2015. Le délégué a signalé que, si bien les indicateurs ne seront pas négociés dans le contexte de ce processus intergouvernemental, les États membres devraient donner des orientations à la CSNU au cours de la session sur le suivi et lexamen. Le représentant a en outre souligné que le processus de création du GIE-ODD devrait être conclu le plus vite possible de façon transparente, et a appelé à un soutien au déplacement des représentants des pays en développement pour permettre aux experts basés dans les capitales de participer aux sessions.

Les Tonga, au nom des PEIDP, ont réaffirmé que le rapport du GTO sur les ODD ne devrait pas être rouvert. Le délégué a salué l élaboration d indicateurs globaux indicatifs, et a réitéré le besoin d un processus pleinement ouvert et transparent. Il a appelé les dialogues thématiques à se solder par des résultats clairs et concrets, notamment en ce qui concerne le changement climatique et les océans .

Le Belize, au nom de la CARICOM, a noté que la proposition du GTO jouit dune légitimité, et na soutenu aucun « ajustement » des cibles. La déléguée a salué la proposition de la CSNU de contribuer à remplir les cases vides suivant les orientations politiques.

Le Bénin, au nom des PMA, a soutenu la non-réouverture des ODD et des cibles, et a estimé que la question du remplissage des cases vides devrait être réglée de manière transparente. Le délégué a annoncé que les travaux techniques délaboration des indicateurs généreront suffisamment dinformation pour permettre de remplir les cases vides, et que pendant ce temps, les États membres devraient « réfléchir aux façons de remplir les vides restants » sans sengager dans une révision des cibles.

LUE a proposé que le résultat de la conférence dAddis-Abeba sur le FdD contribue au concept de nouveau partenariat mondial pour le programme de laprès-2015, sur la base de luniversalité, des responsabilités partagées, des capacités respectives, et dune approche multipartite et multi-niveaux. Le délégué a également appelé à donner un rôle de supervision clé au FPHN et à la cohérence avec les travaux de la CCNUCC.

Le Pérou a indiqué que la CSNU est lorgane approprié pour lélaboration des indicateurs globaux pour les ODD, avec des voies déchange constant avec ce processus. Le délégué a ajouté que lélaboration dindicateurs nempêche pas les États délaborer leurs propres indicateurs, et a recommandé que le suivi des indicateurs soit fait par le FPHN.

Le Co-Facilitateur Kamau a indiqué quil percevait un terrain dentente considérable entre les groupes, et a noté que le mécanisme de transfert de technologies devrait probablement être élaboré par ce processus, et non par celui dAddis-Abeba.

Le Japon a souligné que le partenariat mondial pour le développement sera un instrument clé de la mise en œuvre des ODD, et a suggéré une session sur cette question au cours de la réunion davril, en ajoutant que les arrangements concernant le suivi et lexamen devraient rester dans le processus de laprès-2015.

Samoa a souligné que des MMŒ et un partenariat solides vont être nécessaires et que les 17 ODD devraient avoir le même poids dans le programme. La déléguée a signalé dimportantes contraintes en termes de capacités concernant la participation des délégués à tous les processus de négociation, et a souligné le besoin de soutien technique.

LAfrique du Sud, au nom du G-77/Chine, sest interrogée au sujet de la nature de linterface entre les États membres et la CSNU, et a demandé aux Co-Facilitateurs de prendre linitiative pour assurer quil y ait une interaction, en suggérant dorganiser des sessions de synthèse structurées dans les prochaines sessions de laprès-2015. Le délégué a souligné les appels des États membres à entreprendre, au sein de la discussion de laprès-2015, la mise en place du mécanisme de transfert de technologies, comme prescrit dans le document final de Rio+20, et à préparer un projet de décision. Concernant le remplissage des cases vides, il a réaffirmé la position du G-77/Chine selon laquelle le rapport du GTO ne devrait pas être altéré.

Le Guyana, au nom du Co-Facilitateur du processus de la FdD, a admis le besoin de cohérence et de complémentarité, en signalant que le processus de la FdD a été programmé pour garantir que les MMŒ soient adéquatement traités, et que le résultat de la FdD contienne des produits spécifiques. Le délégué a cité un possible précédent pour la façon dont les processus de la FdD et de laprès-2015 peuvent coopérer, à savoir la relation établie entre la Conférence de Monterrey sur le Financement du développement en 2002 et le subséquent Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg plus tard cette même année, avec la présentation dune version « Monterrey-lissée  » du document final du processus SMDD .

Le Brésil a commenté le programme de travail de la session davril, en notant quil ne faudrait pas consacrer toute une journée à la réunion de lECOSOC avec les Institutions de Bretton Woods, mais le délégué a suggéré quil pourrait y avoir un dialogue avec celles-ci sur le rôle quelles peuvent jouer dans la mise en œuvre du programme de laprès-2015. Il a également appelé à se centrer sur les priorités et les taches préliminaires pour le mécanisme de transfert de technologies, mais a estimé quil faudra consacrer plus dune journée à cette question.

Le Chili a noté que le changement climatique est un autre domaine du développement durable qui requiert un financement et a souligné le besoin de cohérence et dune compréhension holistique de ce qui sera décidé au terme des processus de la FdD et de laprès-2015, sur la base des RCMD. Le délégué a en outre souligné le besoin daborder les questions systémiques au cours de la session davril.

LAustralie a indiqué quil faudrait inviter des experts sur les questions régionales et liées à linnovation à faire des exposés lors de la session davril. La déléguée a ajouté quelle est impatiente de participer aux dialogues interactifs multipartites et de discuter de la façon dont ils vont sinscrire dans le partenariat mondial renouvelé.

Concernant la marche à suivre pour les indicateurs, le Mexique a souligné que, comme les États membres seront engagés dans le processus délaboration au sein de leurs BNS, il ny a pas besoin détendre une supervision politique à ce processus au cours des négociations intergouvernementales.

La Chine a indiqué que le processus intergouvernemental du programme de développement pour laprès-2015 devrait fournir à la CSNU les orientations politiques pour la formulation des indicateurs. La déléguée a expliqué que les États membres devraient: donner un mandat clair à la CSNU ainsi quune feuille de route pour la formulation dindicateurs en incluant quelques paragraphes dans la section relative au suivi et à lexamen; et établir quelques principes pour la formulation des indicateurs. Elle a ajouté que la session davril des négociations intergouvernementales devrait être centrée, entre autres, sur: lintégration du résultat de la FdD dans le programme de développement pour laprès-2015; la conception du mécanisme de transfert de technologies; et la création de cadres politiques internationaux pour la mise en œuvre du programme de développement pour laprès-2015.

Le Co-Facilitateur Kamau a spécifié que le processus intergouvernemental discutera uniquement des ODD, cibles et indicateurs du niveau mondial.

LInde a souligné le besoin de discuter de la coopération technologique, en faisant référence à un « mandat clair et sans ambigüités donné par lAGNU » pour aborder la technologie comme partie intégrante du programme de développement pour laprès-2015. Le délégué a suggéré que les États membres sappuient sur le travail des dialogues structurés concernant un mécanisme de transfert de technologies qui ont eu lieu en 2014, et a proposé de consacrer deux jours à la discussion sur le transfert de technologies au cours de la session davril.

La Suisse a noté que le résultat de la FdD doit définir le « comment » du programme, alors que le processus du développement post-2015 doit définir le « quoi ». Le délégué a expliqué que le résultat de la FdD doit être intégré au programme de développement pour laprès-2015, de façon à fournir un cadre à la mise en œuvre des ODD, et quil devrait contenir un chapitre « ambitieux » sur la technologie et linnovation. Il a en outre proposé que le troisième chapitre du programme de développement pour laprès-2015 comprenne: les principes clés et les principaux résultats du processus de la FdD; les MMŒ; et le partenariat mondial. Il a indiqué que la session davril devrait aider les États membres à atteindre un accord sur ce à quoi devrait ressembler un tel chapitre.

LUE a estimé que le résultat de la FdD constitue le pilier MMŒ du programme de développement pour laprès-2015 et a recommandé que son résultat relatif au suivi soit combiné au suivi et à lexamen du programme de développement pour laprès-2015, sous la coordination du FPHN. Le délégué a souligné que la science, la technologie et linnovation ne devraient pas être abordées de manière fragmentée, en ajoutant quelles sont déjà incluses dans le projet de document final de la FdD.

LÉgypte a noté quil ne partage pas le point de vue selon lequel le processus de la FdD soit un substitut à la discussion sur les MMŒ dans le cadre du programme de développement pour laprès-2015, et a souligné le besoin de mettre laccent sur les questions systémiques au cours de la session davril. Le délégué a ajouté quun mécanisme de transfert de technologies est lun des mandats restés en suspens depuis la Conférence de Rio+20, en ajoutant quil existe un « mandat non ambigu donné par lAGNU pour achever les discussions sur la question dans le cadre de ce processus de négociation intergouvernemental ». Il a suggéré que deux des cinq jours initialement proposés pour la session davril soient consacrés à la discussion du transfert de technologies.

Le Soudan a proposé de maintenir une réunion de cinq jours pour la session davril.

La République de Corée a estimé que les questions de MMŒ, tant financières que non financières, devraient être abordées par la conférence FdD dAddis-Abeba et inclues de façon cohérente dans le programme de développement pour laprès-2015. Le délégué a recommandé de consacrer plus de temps à la discussion sur le partenariat mondial ainsi quau suivi et examen, plutôt quà des questions systémiques, lors de la session davril.

Les États-Unis ont noté que tous les éléments clés du partenariat mondial sont des héritages du Consensus de Monterrey et de la Déclaration de Doha, et quil en sera de même pour une partie du résultat final de la FdD, en ajoutant que la session davril devrait être employée à sassurer de la cohérence entre les deux processus. Le délégué a indiqué que la science, la technologie et linnovation sont des éléments clés du FdD, et a recommandé aux États membres dattendre de voir ce quil en ressort avant de les discuter dans le présent processus.

Les Pays-Bas ont préféré adopter une approche souple de la réunion davril, et ont appelé à créer des actions ambitieuses, spécifiques et pertinentes pour atteindre les cibles de laprès-2015.

La Norvège a soutenu la feuille de route de la CSNU et a demandé une synthèse des progrès accomplis dans ses travaux lors des prochaines sessions de laprès-2015. Le Nigeria sest opposé à toute tentative de rouvrir léquilibre de la proposition du GTO, et a soutenu la proposition dune réunion conjointe avec le processus de la FdD.

Les délégués ont ensuite brièvement levé la session, pendant que les Co-Présidents préparaient un rapport et des suggestions pour la marche à suivre.

Lorsque les délégués se sont de nouveau rassemblés, le Co-Facilitateur Donoghue a proposé la structure suivante pour la réunion davril:

  • une réunion de quatre jours du 21 au 24 avril 2015, avec des délégués du processus de la FdD;

  • Journée 1, discussion des questions en suspens du processus de la FdD, des questions systémiques, et de linnovation, et une réunion avec des représentants des Institutions de Bretton Woods;

  • Journée 2, une discussion sur le mécanisme de transfert de technologies;

  • Journée 3, une discussion interactive avec les Grands groupes et une discussion sur le partenariat mondial et les idées transformatrices; et

  • Journée 4, une discussion sur le suivi et lexamen, et sur la cohérence entre les documents finaux des processus de la FdD et de laprès-2015.

Concernant les cibles, il a proposé de fournir une explication plus détaillée sur les modifications suggérées pour les 19 cibles. Concernant les indicateurs, il a proposé que la CSNU informe de nouveau les délégations lors des négociations de mai, au cours desquelles les États membres pourront décider de transférer la supervision politique sur les indicateurs à lÉCOSOC/FPHN.

Le Co-Facilitateur Kamau a fait observer que les délégations ont généralement bien accueilli le calendrier de la CSNU de parvenir à un accord sur les indicateurs en mars 2016.

LÉgypte a demandé si la proposition pour la réunion davril avait définitivement reporté la discussion sur les moyens de mise en œuvre. Le Co-Facilitateur Kamau a expliqué que chaque discussion de la session de mai sera liée aux moyens de mise en œuvre.

LInde a demandé si lexercice relatif aux cibles serait élargi au-delà des 19 cibles initialement suggérées, et a estimé que la discussion sur le mécanisme de transfert de technologies devrait sappuyer sur le travail réalisé à ce jour sur la question.

LAfrique du Sud a souligné que les États membres devraient décider de la façon dont ils vont sengager et statuer vis-à-vis des indicateurs. Le délégué a demandé si la discussion sur le suivi et lexamen prévue pour la dernière journée allait remplacer la discussion de mai sur la même question.

Le Co-Facilitateur Kamau a indiqué que la discussion davril sur le suivi et lexamen se limitera au contexte des MMŒ et du FdD. Il a précisé quil est clair que le processus de laprès-2015 reste lorgane chargé de superviser les indicateurs, jusquà ce quil décide en mai comment procéder.

Le Brésil sest dit inquiet concernant le temps consacré à la discussion avec les Institutions de Bretton Woods, en signalant que la session de cinq jours en avril a déjà été raccourcie à quatre jours en raison du dialogue de lECOSOC avec les Institutions de Bretton Woods le premier jour.

Le Guatemala a souligné le besoin dinclure le renforcement des capacités au programme de la session davril. Concernant les cibles qui seront décidées dans dautres forums internationaux, tels que ceux dédiés au changement climatique, la déléguée a proposé dajouter un paragraphe au chapeau ou à la déclaration pour y faire référence.

Samoa a noté le besoin de clarifier comment les autres MMŒ, tels que le renforcement des capacités, vont sinsérer dans le programme de la session davril.

Le Mexique a souligné le besoin daborder le renforcement des capacités durant la session davril et a soutenu la suggestion du Guatemala relative aux cibles qui sont en cours de discussion dans dautres processus.

LIndonésie a soutenu la proposition du Guatemala sur les cibles discutées dans dautres processus et a demandé plus dinformation sur les modalités de « remplissage des cases vides ».

LAlgérie sest dite préoccupée du temps dédié à la discussion avec les Institutions de Bretton Woods au vu de la durée déjà limitée de la session davril, et a demandé plus dinformation sur les critères proposés pour le « remplissage des cases vides ».

Le Co-Facilitateur Donoghue a signalé quil « est un peu tôt » pour parler des critères qui seront suivis pour réviser les 19 cibles, et a assuré aux États membres quils seront basés sur ce qui a été discuté au cours de la présente session.

Le Co-Facilitateur Kamau a indiqué que le renforcement des capacités serait inclus dans la section sur le partenariat mondial, et peut-être dans un des produits finaux. En signalant quil conçoit la session davril comme « une gare ferroviaire où toutes les lignes convergent », il a attiré lattention des délégués sur le fait que la session davril sera la seule occasion pour les délégués au processus de laprès-2015 « d injecter  » leurs idées dans le document final dAddis-Abeba.

En labsence dautres commentaires, la réunion a été levée à 17h03.

BRÈVE ANALYSE DE LA RÉUNION

BEAUCOUP DE BRUIT POUR LAPRÈS 2015

Alors que le troisième acte des négociations intergouvernementales post-2015 se déroulait du 23 au 27 mars 2015, les masques portés lors des scènes initiales commencèrent à tomber. La réunion a révélé et cristallisé les défis que les acteurs vont devoir affronter à mesure qu ils avancent vers les quatre derniers mois de négociations pour confectionner le programme final. Focalisant les discussions sur les objectifs, cibles et indicateurs, les délégués ont révisé le travail soigneusement réalisé par le Groupe de travail ouvert, et ont discuté de l élaboration d indicateurs pour mesurer les ODD et leurs cibles. Alors que les deux premières réunions de laprès-2015 –dressant un état des lieux et portant sur la déclaration politique, respectivement– ont fourni des aperçus généraux, cette réunion a porté au centre de la scène les tensions sous-jacentes et les positions divergentes des pays développés et des pays en développement. Les positions sur ces divers éléments du programme se trouvant désormais à la vue de tous, les États membres doivent maintenant trouver une façon de sentendre sur ce que constitue un paquet « complet » pour laprès-2015. Cette brève analyse explore les pressions qui pèsent sur les négociateurs et les questions qui devront être résolues avant la tombée de rideau sur laccord final de septembre 2015.

OBJECTIFS ET CIBLES: UN COMBAT DE SCÈNE

Les Co-Facilitateurs Kamau et Donoghue ont commencé cette troisième réunion par un coup de théâtre, en diffusant un document officieux comprenant des propositions « dajustement » pour 19 cibles des ODD. Ces modifications, visant à atteindre des pourcentages non spécifiés et à aligner les cibles sur les accords internationaux existants, ont fait leffet dun électrochoc dans cette salle déjà clairement divisée sur la question même de savoir sil faut ou non se livrer à un exercice de vérification technique. Les réponses des États membres à ce document ayant été remises à plus tard dans la semaine, pour laisser aux groupes dintérêt et aux groupes régionaux le temps de se coordonner, les Co-Facilitateurs eux-mêmes ont trouvé que lagitation bouillonnante était « de mauvais augure ».

Les délégations ont finalement ouvert la discussion de mercredi après-midi campées sur des positions très fermes concernant ces propositions, et concernant la façon dont les objectifs et cibles fixés par le GTO devraient en fin de compte sinsérer dans le programme de laprès-2015. Un groupe de pays à fermement déclaré que les objectifs, cibles, chapeau et réserves compilés par le GTO devraient être intégrés au programme dans leur intégralité, avec un véritable chœur de pays en développement répétant les uns après les autres « nous ne soutenons pas la réouverture des travaux du GTO sur les ODD ».

À l opposée , quelques pays développés plaidaient pour une vérification technique visant à garantir que les cibles soient cohérentes, complètes et qu elles visent un niveau dambition plus élevé. Une déclaration-choc des États-Unis, suggérant que quelques 68% des cibles proposées pourraient être considérablement améliorées, a fait un tollé dans la salle. Les États membres ont ensuite claironné leurs positions de façon pittoresque: le Japon a comparé le refus dune vérification technique à une « allergie », et le Vietnam a comparé la proposition du GTO à un « joyau délicat » ne pouvant être poli au risque dêtre endommagé. Quelques petites menaces voilées ont également fait surface, avec au moins un gouvernement de pays en développement énumérant les objectifs et cibles que son groupe pourrait trouver insatisfaisants, peut-être dans le but de signaler que la réouverture des ODD aurait un coût.

Par la suite, ces désaccords se sont focalisés sur le statut du document final du GTO et sur la question de savoir si celui-ci était sensé être fixe ou susceptible dévoluer, ainsi que sur les peurs de rouvrir et daffaiblir son contenu dans une nouvelle ronde de négociation, face aux plus optimistes points de vue selon lesquels le programme tel quil est pourrait être plus ambitieux. Un délégué a estimé que la renégociation serait le « pire des scénarios », et pourrait désarticuler toute la liste d objectifs et de cibles . Dautres ont insisté, vu les interprétations contradictoires du travail du GTO, sur le fait que laccord de 2014 na jamais été considéré comme complet en lui-même, quil nest issu que de quelques sessions de négociation véritable, et quil était toujours question d y revenir dans le cadre du présent forum .

Une sourde méfiance a également affleuré dans la salle, certains pays suspectant une réouverture du document « sous couvert de vérification technique », malgré laffirmation réitérée du contraire par les Co-Facilitateurs. À mesure que lintrigue se complique, le chemin vers un compromis entre les deux camps nest pas clair, mais les délégués sattardent autour de la scène, testant les eaux de ce quils seraient prêts à accepter.

INDICATEURS: UNE PIÈCE PARALLÈLE

En labsence dun accord clair sur la marche à suivre pour les objectifs et les cibles, la discussion sur la création dun cadre dindicateurs semblait perchée de façon précaire sur la cime dune frêle montagne. Lexposé de la Commission de statistiques des Nations Unies soulignait que ses efforts dans lélaboration dindicateurs nétaient que préliminaires, et quils sétaleraient vraisemblablement sur une année supplémentaire, pour être éventuellement approuvés en mars 2016. Cependant, de nombreuses délégations se sont dites inquiètes de ce calendrier, et lont exhortée à accélérer ses travaux pour inclure un ensemble complet dindicateurs dans le paquet post-2015 de septembre, en signalant quautrement le programme de développement pour laprès-2015 serait incomplet.

Le débat concernant le calendrier a ensuite laissé place à une intrigue secondaire qui a entraîné les délégations dans une nouvelle joute: lélaboration dindicateurs doit-elle être un processus purement technique, ou doit-elle faire lobjet dun engagement intergouvernemental fort ? Le Bangladesh a rappelé la leçon tirée de Statistics 101, selon laquelle « toutes les données peuvent être manipulées en labsence dun cadre rigoureux ». La discussion qui sen est suivie a mis en évidence quil existe bel et bien diverses suspicions de lexistence dune telle « manipulation  ». Plusieurs participants ont souligné le besoin d une appropriation par les États membres de la rédaction du programme dans son intégralité , y compris les indicateurs, et de laisser à chaque pays le choix de toutes les formes de mesure lui permettant d établir ses priorités . Cependant, personne n a vraiment exprimé d appétit pour un processus complet de négociations sur la question des indicateurs, et il y eut plutôt un appel en chœur à confier ce processus aux experts de la communauté statistique.

Enfin, les indicateurs pouvant servir de dispositif pour encadrer lambition de divers aspects du programme, certains délégués ont proposé des indicateurs spécifiques aux causes qui leur tiennent à cœur. Les Grands groupes et les parties prenantes ont détaillé les indicateurs permettant de mesurer le bien-être des groupes marginalisés, les protestations sociales, et même lamour, suscitant souvent des salves dapplaudissements et dhourras. Bien que les Co-Facilitateurs aient insisté sur le fait que les indicateurs ne devraient pas déterminer le niveau dambition du programme, il est clair que certains délégués entendaient les utiliser précisément à cette fin.

ENTRACTE ET NOUVEAUX ACTES À VENIR

À ce stade de la production, il est difficile de prévoir ce qui se passera dans les actes à venir , à quoi ressemblera le programme en fin de compte, et à quelles solutions les États membres vont-ils pouvoir se rallier en septembre 2015. Avec les réunions à venir, qui se trouveront face à des tâches encore plus ardues comme se mettre daccord sur les moyens de mise en œuvre et sur le cadre de suivi et dexamen, le rythme et lintensité des négociations semballent.

Il a été décidé à cette réunion de tenir en avril une session conjointe avec le processus préparatoire du Financement pour le développement, ce qui va compliquer davantage lintrigue avant le dénouement final. Il est nécessaire dassurer la cohérence entre les deux processus de négociation pour garantir que lun nentrave pas lautre, mais rassembler ces deux processus a révélé des divergences de point de vue quant à la nature de leur relation idéale. Le lien avec la CSNU doit également être défini pour sassurer que les processus technique et politique se soutiennent lun lautre. Au vu de ces détails encore à régler et dautres considérations parallèles, les délégations se préparent déjà à un dur labeur dans les mois qui viennent.

« Nous sommes une maison divisée  », a pointé un délégué lorsque la réunion a fait apparaître des tensions longuement passées sous silence. La bonne volonté générale des délégations, qui avait été si délicatement capturée dans le GTO, existe toujours, et pourrait être lélément rassembleur lors de lacte final. Tragiques ou comiques, cela ne fait aucun doute que les négociations de laprès-2015 tiennent en haleine leurs acteurs et leur public.

RÉUNIONS À VENIR

Segment 2015 de lECOSOC consacré à lintégration: Le Segment 2015 du Conseil économique et social consacré à lintégration rassemblera des Chefs dÉtat et de gouvernement, des ministres, des gouverneurs, des maires, le système des Nations Unies, la collectivité tripartite de lOrganisation internationale du travail, la société civile, les universités et le secteur privé. Le Segment aura pour thème « Réaliser le développement durable par la création demploi et le travail décent pour tous ». dates:  30 mars – 1er avril 2015  lieu:  Siège des Nations Unies, New York  contact: Bureau de soutien et de coordination de lECOSOC  téléphone: +1-212-963-8415  fax: +1-212-963-1712  email: ecosocinfo@un.org www:  http://www.un.org/en/ecosoc/integration/2015/index.shtml   

Symposium de haut niveau de la République de Corée du FCD: Le Symposium est le premier événement préparatoire de haut niveau pour le Forum pour la coopération en matière développement en 2016 et sera co-organisé par la République de Corée et le DAES des Nations Unies. Il mettra laccent sur la façon de rassembler les engagements en matière de financement et dautres moyens de mise en œuvre des processus de Monterrey et de Rio. dates: 8-10 avril 2015  lieu: Incheon, République de Corée  contact: Caroline Lombardo, ONU-DAES  téléphone: +1-917-367-9212  email: lombardoc@un.org www: http://www.un.org/en/ecosoc/newfunct/dcfrok.shtml

Audiences avec la société civile et le secteur de lentreprise sur le FdD: Dans le cadre du processus préparatoire de la FdD3, des rencontres avec la société civile et le secteur de lentreprise seront accueillies par le Bureau du Président de lAssemblée générale des Nations Unies, avec le soutien du Bureau du financement du développement et du service de liaison avec les organisations non gouvernementales de lONU (SLNG). dates:  8-9 avril 2015  lieu:  Siège des Nations Unies, New York  contact: Susan Alzner, SLNG  téléphone: +1-212-963-3125  email: info@un-ngls.org www: http://www.un.org/esa/ffd/overview/third-conference-ffd/preparatory-process.html

Deuxième séance de rédaction du document final de la troisième Conférence internationale sur le Financement du développement: La deuxième session de rédaction du document final de la FdD3 aura lieu en avril.  dates: 13-17 avril 2015  lieu: Siège des Nations Unies, New York  contact: Bureau des Nations Unies pour le financement du développement  téléphone: +1-212-963-4598  email: ffdoffice@un.org www: http://www.un.org/esa/ffd/ 

Réunion spéciale de haut niveau de lECOSOC avec la Banque Mondiale, le FMI, lOMC et CNUCED: La réunion spéciale de haut niveau de lECOSOC avec les Institutions de Bretton Woods, lOrganisation mondiale du commerce et la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement aura pour thème « Cohérence, coordination et coopération dans le financement du développement durable et du programme de développement pour laprès-2015 ».  dates: 20-21 avril 2015  lieu: Siège des Nations Unies, New York  contact: Jennifer DeLaurentis  téléphone: +1-212-963-4640  fax: +1-212-963-5935  email: ecosocinfo@un.org www: http://www.un.org/esa/ffd/wp-content/uploads/2015/03/ECOSOC-BWI_Tentative-Programme_25feb2015.pdf

Négociations intergouvernementales sur le programme de développement pour laprès-2015: Les négociations intergouvernementales sur le programme de développement pour laprès-2015, en préparation du Sommet des Nations Unies, tiendront les sessions suivantes: 21-24 avril (MMŒ et Partenariat mondial pour le développement durable); 18-22 mai (Suivi et Examen); et 22-25 juin, 20-24 juillet et 27-31 juillet (négociations intergouvernementales sur le document final).  lieu: Siège des Nations Unies, New York  contact: Division des Nations Unies pour le développement durable  téléphone: +1-212-963-8102  fax: +1-212-963-4260  email: dsd@un.org www:  https://sustainabledevelopment.un.org/post2015

Troisième session de rédaction du document final de la troisième Conférence internationale sur le financement du développement: La troisième session de rédaction du document final de la FdD3 aura lieu en juin. dates: 15-19 juin 2015  lieu: Siège des Nations Unies, New York  contact: Bureau des Nations Unies pour le financement du développement  téléphone: +1-212-963-4598  email: ffdoffice@un.org www: http://www.un.org/esa/ffd/ 

Troisième réunion du Forum politique de haut niveau: La troisième réunion du Forum politique de haut niveau sur le développement durable (FPHN3), qui se déroulera sous les auspices de lECOSOC, aura pour thème « Renforcer lintégration, la mise en œuvre et lexamen: le FPHN après-2015  ». Le FPHN se réunit chaque année sous les auspices de l ECOSOC et tous les quatre ans au niveau des Chefs d État et de gouvernement sous l égide de l Assemblée générale des Nations Unies . dates: 26 juin - 8 juillet 2015  lieu: Siège des Nations Unies, New York  contact: Division des Nations Unies pour le développement durable  fax: +1-212-963-4260  email: dsd@un.org  www: http://sustainabledevelopment.un.org/index.php?menu=1838

Troisième Conférence internationale sur le financement du développement: La troisième Conférence internationale sur le financement du développement se tiendra au niveau politique le plus élevé, avec des Chefs dÉtat et de gouvernement, des ministres compétents (finances, affaires étrangères et coopération au développement) et dautres représentants spéciaux. La Conférence se conclura par ladoption dun document négocié et convenu de façon intergouvernementale ainsi que des comptes rendus des réunions plénières et autres délibérations de la Conférence, qui seront inclus dans le compte-rendu de la Conférence.  dates: 13-16 juillet 2015  lieu: Addis-Abeba, Éthiopie  contact: Bureau des Nations Unies pour le financement du développement  téléphone: +1-212-963-4598  email: ffdoffice@un.org www: http://www.un.org/esa/ffd/ 

Sommet des Nations Unies pour ladoption du programme de développement pour laprès-2015: Le sommet adoptera le programme de développement pour laprès-2015, comprenant: une déclaration, un ensemble dObjectifs de développement durable, de cibles et dindicateurs; leurs moyens de mise en œuvre et un nouveau Partenariat mondial pour le développement; et un cadre de suivi et dexamen de la mise en œuvre.  dates: 25-27 septembre 2015  lieu: Siège des Nations Unies, New York  contact: Division des Nations Unies pour le développement durable  fax: +1-212-963-4260  email: dsd@un.org www: https://sustainabledevelopment.un.org/post2015/summit

Pour en savoir plus sur dautres réunions à venir, consultez http://sd.iisd.org/

Participants

Tags