Summary report, 29 May 2000
Le premier Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement sous forme de Sixime Session Extraordinaire du Conseil d'Administration (CA) du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) s'est droul Malm (Sude) du 29 au 31 mai 2000. Plus de cinq cents dlgus issus de cent trente pays dont soixante-treize ministres et des reprsentants d'OIG et d'ONG devaient prendre part ce forum de trois jours. L'objectif du Forum tait d'tablir une certaine cohrence politique dans le domaine de l'environnement, la rponse l'appel lanc par une telle action dans le rapport de 1998 du Secrtaire Gnral des Nations Unies concernant l'environnement et les tablissements humains.
Le Forum tait articul en deux sessions parallles de concertation ministrielle, une Grande Commission et un Groupe de Travail sur la Dclaration de Malm. Les ministres devaient galement se pencher sur le rapport labor par le Directeur Excutif du PNUE, Klaus Tpfer, sur les activits du PNUE et sa contribution dans la mise en uvre du Plan d'Action 21. Les conclusions du Forum seront prsentes la Cinquante-Cinquime Session de l'Assemble gnrale (l'Assemble du Millnaire prvue en septembre 2000).
Le Forum offrait au PNUE et son Conseil d'Administration l'occasion d'influencer l'ordre du jour environnemental international du 21me sicle. Les ministres de l'environnement ont discut des principaux dfis poss l'environnement mondial en ce nouveau sicle et des rponses politiques stratgiques devant tre apportes aux questions poses, ainsi que des rles du secteur priv et de la socit civile. Une attention a galement t accorde aux besoins de s'assurer du fonctionnement efficace et efficient des mcanismes de gouvernance du PNUE et des implications financires ventuelles. Les thmes centraux du Forum taient la ncessit d'une mise en phase des engagements et des actions, le rle du PNUE dans les politiques environnementales internationales et les proccupations concernant la manire de faire de Rio+10 un "rel" succs.
BREF HISTORIQUE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DU PNUE
En 1972, le PNUE fut tabli suite la Confrence des Nations Unies sur l'Environnement Humain, tenue Stockholm, du 5 au 16 juin 1972. La confrence devait en outre, mettre en place un plan d'action pour l'laboration de politiques environnementales, un Fonds pour l'Environnement et, une dclaration de 26 principes sur l'environnement humain. Etabli pour servir, la communaut internationale, de forum pour le traitement des principales questions politiques mergeantes, le Conseil d'Administration du PNUE (CA) se runit de manire gnrale sur une base biennale, avec des sessions extraordinaires organises au cours des priodes intrimaires. Le CA comprend 58 Etats qui gardent le mandat durant quatre ans, sur la base de la rpartition gographique suivante: 16 reprsentants africains, 13 asiatiques, 13 reprsentants issus du Groupe de l'Europe centrale et Autres, 10 pays Latino-Amricains et les Carabes et 6 Etats de l'Europe de l'Est. Le CA a t appel prsenter ses rapports l'Assemble Gnrale de l'ONU (AGNU) et charg: de promouvoir la coopration internationale en matire d'environnement et de recommander les politiques susceptibles de mener cette fin; de fournir une orientation politique pour l'administration et la coordination des programmes environnementaux au sein du systme de l'ONU; de procder l'valuation de l'tat des lieux de l'environnement mondial; et de promouvoir la mise contribution de la communaut scientifique et d'autres communauts professionnelles pertinentes dans l'acquisition, l'valuation et l'change des connaissances et des informations et dans les aspects techniques de la formulation et de la mise en uvre des programmes environnementaux au sein du systme des Nations Unies.
Outre le suivi et l'valuation de l'tat des lieux de
l'environnement et la diffusion des donnes obtenues aux
gouvernements et aux ONG, les accomplissements du CA englobent
l'initiation de ngociations autour de nombre de conventions
environnementales majeures, y compris le Protocole de
Montral sur les Substances qui Risquent d'Appauvrir la
Couche d'Ozone, la Convention de
Ble sur le Contrle du Transit transfrontalier des Dchets
Dangereux et de leur Mise en Dcharge, La Convention sur la
Diversit Biologique et la Convention de Rotterdam sur la
Procdure du Consentement Pralable en Connaissance de Cause
pour Certains Produits Chimiques et Pesticides Dangereux, dans
le Commerce International (Convention PIC).
LA CNUED: En 1992, la Confrence des Nations Unies sur l'Environnement et le Dveloppement (CNUED) raffirma le mandat du PNUE et appela l'amlioration et au renforcement du rle du PNUE et de son CA. Le CA fut appel poursuivre son rle dans le domaine de l'orientation et de la coordination politiques, en prenant en ligne de compte, la perspective du dveloppement. Le Plan d'Action 21 dressa une liste des 14 domaines prioritaires sur lesquelles le PNUE devait se concentrer dont, entre autres, le renforcement de son rle catalyseur dans la promotion des activits environnementales, travers le systme de l'ONU; la promotion de la coopration internationale; la coordination et la promotion de la recherche scientifique; la diffusion de l'information environnementale; l'amlioration de la prise de conscience gnrale; et, la poursuite du dveloppement du droit environnemental international.
LE 19me CONSEIL D'ADMINISTRATION: Initialement, la 19me session du CA devait se tenir du 27 janvier au 7 fvrier 1997, mais la runion fut suspendue le dernier jour lorsque les dlgus ne furent pas en mesure de s'accorder autour d'une proposition appelant la mise en place d'un comit de haut niveau charg de fournir des orientations politiques au PNUE. En rsultat de quoi, des officiels issus de 34 pays se runirent Genve le 21 mars 1997 et dcidrent de crer un nouveau comit multinational charg d'apporter sa mdiation dans les diffrends et de prsenter son avis sur le futur du PNUE. La 19me session reprit ses travaux au sige du PNUE Nairobi, les 3 et 4 avril 1997, et les dlgus tablirent un Comit de Haut Niveau des Ministres et d'Officiels (CHNMO) en qualit d'organe subsidiaire du CA. Le CHNMO fut charg: de la considration de l'ordre du jour environnemental international et de l'introduction des rformes et des recommandations politiques au CA; de la fourniture d'orientations et d'avis au Directeur Excutif du PNUE; de l'amlioration de la collaboration et de la coopration du PNUE avec d'autres organes multilatraux, notamment les conventions environnementales et leurs secrtariats; et d'aider la mobilisation de ressources financires adquates et prvisibles au profit du PNUE. Le CHNMO comprend 36 membres lus par le CA parmi les membres de l'ONU et de ses agences spcialises. Les membres y servent deux ans durant et reprsentent les rgions telles qu'elles sont refltes par l'actuelle structure du CA du PNUE. Aujourd'hui, le Comit organise des runions, au moins une fois par an, Nairobi, mais peut galement se runir ailleurs en connexion avec les principales runions environnementale internationales.
Les dlgus adoptrent, ensuite, la Dclaration de Nairobi sur le Rle et le Mandat du PNUE, laquelle, rvise le mandat du Comit des Reprsentants Permanents du PNUE (CRP) consistant: procder la dtermination, au suivi et l'valuation de la mise en uvre des dcisions du CA, concernant les questions administratives, budgtaires et programmatiques; procder la revue du programme de travail et du budget provisoires du PNUE; de procder la revue des rapports requis du Secrtariat par le CA, concernant l'efficience, l'efficacit et la transparence du travail du Secrtariat; et laborer, pour considration par le CA, de projets de dcisions sur la base des contributions apportes par le Secrtariat. La Dclaration de Nairobi fur officiellement entrine la Session Extraordinaire de l'Assemble Gnrale de l'ONU consacre l'Evaluation de la Mise en uvre du Plan d'Action 21 (SE/AGNU), tenue en juin 1997.
LA CINQUIEME SESSION EXTRAORDINAIRE: Le CA tint sa cinquime session Extraordinaire en mai 1998. Cette session adopta des dcisions concernant l'valuation de la gestion du PNUE ainsi que du soutien administratif qui lui est accord; la revitalisation, la rforme et le renforcement du PNUE; les contributions du PNUE la CDD-7; l'eau douce; la Convention sur le PIC; le FEM; et la dgradation des sols. La session dcida par ailleurs de procder la revue de l'tat d'avancement de la rforme en cours du PNUE, la 20me session, pour fournir la 55me session de l'AGNU, ses conclusions politiques concernant les arrangements institutionnels au sein du systme de l'ONU et le rle du PNUE dans ce contexte. La session extraordinaire confirma galement les Etats membres lus pour siger au sein du CHNMO.
LA CELLULE DE TRAVAIL DES NATIONS UNIS SUR L'ENVIRONNEMENT ET LES IMPLANTATIONS HUMAINES: A la 51me session de l'AGNU, le Secrtaire Gnral mit les rsultats de l'valuation des activits de l'ONU, intitul: "Renouveler les Nations Unis: Programme de Rforme" (A/51/ 950). Dans le chapitre consacr l'environnement, l'habitat et le dveloppement durable, le rapport examina tous les dveloppements vcus depuis la CNUED, y compris la prolifration des nouveaux acteurs dans le domaine, l'mergence de la CDD en tant que forum politique important, l'amlioration des capacits en matire d'environnement, au sein des organisations des Nations Unies et, la rponse dcevante apporte aux besoins des pays en dveloppement, en matire de ressources nouvelles et supplmentaires. Le rapport conclut que l'adoption d'une approche systmatique plus intgre dans le domaine des politiques et programmes, travers l'ventail des activits des Nations Unies dans les domaines conomiques et sociaux, en rationalisant l'engagement des Nations Unies l'gard du dveloppement durable. Pour initier ce processus, la Cellule de Travail des Nations Unies sur l'Environnement et les Implantations Humaines fut tabli sous la Prsidence du Directeur Excutif du PNUE. En 1998, les conclusions et les recommandations de la Cellule de Travail furent transmises la 53me session de l'AGNU dans le Rapport du Secrtaire Gnral sur l'environnement et les implantations humaines (A/53/ 463). Le rapport renfermait des recommandations appelant, entre autres: l'tablissement d'un Groupe sur la Gestion Environnemental; un forum mondial, de rang ministriel, annuel sur l'environnement; l'adhsion universelle au CA; et plusieurs mesures visant intgrer et impliquer davantage la socit civile.
Aprs des mois de consultations officieuses, le 28 juillet 1999, l'Assemble Gnrale adopta la rsolution 53/242, laquelle, entre autres: requiert du Secrtaire Gnral le renforcement du Bureau des Nations Unies Nairobi; soutient l'tablissement d'un Groupe sur la Gestion Environnementale pour l'amlioration de la coordination inter-agences dans le domaine de l'environnement et des implantations humaines; et accueille favorablement la proposition de mettre en place un forum mondial, de rang ministriel, sur l'environnement, relevant du CA du PNUE.
LE 20me CONSEIL D'ADMINISTRATION: La 20me session du CA se droula au sige du PNUE, Nairobi, au Kenya, du 1 au 5 fvrier 1999, marquant la premire runion du Conseil depuis l'adoption de la Dclaration de Nairobi concernant le Rle et le Mandat du PNUE, la Session Extraordinaire de l'Assemble Gnrale de l'ONU consacre la Revue de la Mise en uvre du Plan d'Action 21, et la dsignation du Dr Klaus Tpfer au poste de Directeur Excutif du PNUE. La runion devait permettre de faire recouvrir la foi dans le PNUE en tant que principale agence des Nations Unies assumant des responsabilits dans le domaine de l'environnement. Le CA y prit 30 dcisions sur un ventail de thmes, notamment: le Fonds pour l'Environnement et les questions administratives et budgtaires; les questions politiques, y compris l'tat des lieux de l'environnement, la coordination et la coopration l'intrieur et l'extrieur des Nations Unies; la gouvernance du PNUE et les questions politiques mergentes; les prparatifs de la CDD-7; et les liens et le soutien mutuel entre les conventions environnementales et celles ayant rapport avec l'environnement.
COMPTE RENDU DU FORUM
Le Lundi 29 mai 2000, le Prsident du CA du PNUE, Lszl Mikls (Rpublique Slovaque),ouvrit le premier Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement. Aprs un spectacle de chorale prsent par "Koritsia" et la projection d'un documentaire sur "les dfis environnementaux du 21me Sicle," on passa aux dclarations d'ouverture.
Le Secrtaire Gnral de l'ONU, Kofi Annan, exprima, par vido interpose, son espoir de voir le Forum s'lever la hauteur des dfis du nouveau millnaire. Il affirma que nonobstant nombre de cas de russite, les tres humains continuaient piller l'environnement et que les pratiques non viables restaient ancres dans nos activits quotidiennes. L'orateur dcrivit quatre domaines ncessitant davantage d'efforts, notamment: le domaine des mdias et de la sensibilisation du grand public aux fins de s'assurer que les entreprises et les consommateurs reconnaissent les consquences environnementales; celui des politiques et des lois qui se doit de considrer les ramifications des subventions et de promouvoir des mesures incitatives en faveur de l'environnement; celui de l'intgration d'objectifs environnementaux dans les politiques; et celui de l'exactitude des donnes scientifiques permettant d'tablir la plate-forme de l'action.
Le Prsident Lszl Mikls (Rpublique Slovaque) souligna que le Forum se devait de rflchir sur les checs tout en essayant de tracer la voie venir. Il affirma que les problmes environnementaux ne pouvaient tre rsolus en dehors des cadres politiques et nota que la ralit dconcertante de la pauvret persistante. Il suggra de repenser les rgles du village mondial, les forces du march s'tant avr insuffisantes, ajoutant qu'une assistance de la part de la communaut internationale tait requise.
L'ancien Premier Ministre Sudois, Ingvar Carlsson, dclara que le Forum offrait l'occasion d'envoyer un message fort au Sommet du Millnaire de l'Assemble Gnrale. Il appela des actions plus vigoureuses dans la mise en uvre des obligations inscrites dans le cadre des conventions environnementales. Il mit en exergue: l'impratif d'une solidarit travers les frontires; la ncessit de nouveaux partenariats entre les gouvernements, le secteur priv et la socit civile; l'importance des nouvelles technologies d'information; et le rle de l'ducation et de la conscientisation. Il ritra le concept "penser mondialement, agir localement."
Yvonne Maingey (Kenya) et Philip Tinker (Royaume-Uni), reprsentant la Confrence Internationale du Millnaire des Enfants sur l'Environnement, engagrent les dlgus: mettre en application des lois environnementales; fournir de l'eau propre tous d'ici 10 ans; accrotre les dispositifs de recyclage; remplacer les sacs plastics d'ici 2004; et promouvoir l'utilisation de l'nergie propre. Ils demandrent aux dlgus de se mettre l'coute des jeunes parce qu'ils sont les futurs ministres et dirigeants.
Massumeh Ebtekar, Vice-Prsidente de l'Iran, donna lecture un message du Prsident iranien, dclarant en substance que les approches bases sur l'alination de la nature ne sauraient constituer des solutions valables. Elles mit en relief les valeurs religieuses et l'harmonie entre les humains et la nature. Elle appela le Forum envisager un discours remplaant l'approche matrialiste par une approche spirituelle et l'attitude arrogante qui rgne aujourd'hui par une attitude d'humilit.
Victoria Tauli-Corpuz, porte-parole de 45 ONG oprant dans les domaines de l'environnement et du dveloppement, dclara que les annes 90 avaient form la dcennie des accords environnementaux mais pas de la mise en uvre des solutions. Elle parla d'une paralysie au niveau de la pense et de l'action et affirma que les modles conomiques bass sur le laisser faire taient la cause de nombre de fractures sociales et de la dgradation environnementale. Elle ajouta que Rio+10 ne devait pas se contenter d'tre une valuation de la mise en uvre du Plan d'action 21, mais une confrence mondiale sur le dveloppement durable et l'radication de la pauvret. Elle suggra au PNUE d'inviter la socit civile prsenter ses commentaires quant l'utilisation crative de ses produits et de formaliser les liens avec les ONG, d'une manire gnrale, et pour les prparatifs de Rio+10, d'une manire particulire.
Le Directeur Excutif du PNUE, Klaus Tpfer, nota que le Forum avait t tabli par le Secrtaire Gnral de l'ONU et mit en exergue la runion comme tant le plus grand rassemblement de ministres de l'environnement dans l'histoire du PNUE. Il dcrivit les deux principales menaces mondiales pesant sur l'environnement, notamment les modes non viables de production et de consommation dans les pays industrialiss et la pauvret dans les pays en dveloppement. Des institutions et des lgislations tmoignant de l'engagement en faveur de la lutte contre ces menaces existent, mais, affirma-t-il, le leadership en la matire trane derrire.
LES QUESTIONS D'ORGANISATION: Les dlgus devaient passer ensuite l'adoption de l'ordre du jour puis lirent Hossein Moeini Meybodi (Iran) au poste de Rapporteur. Les dlgus s'accordrent sur la poursuite des dlibrations dans des consultations ministrielles, l'tablissement d'une Grande Commission (GC) sous la prsidence de Leandro Arellano (Mexique) et d'un groupe de travail, de composition non limite, sur la Dclaration de Malm sous la prsidence du ministre sudois de l'environnement, Kjell Larsson.
LES CONSULTATIONS MINISTERIELLES
Les Ministres tinrent trois sances de travail en deux jours. Leurs concertations portrent sur nombre de secteurs conomiques travers trois thmes: (1) l'identification des principaux dfis environnementaux poss au 21me Sicle; (2) le rle du secteur priv; et (3) le rle de la socit civile. Les dbats autour de ces points de l'ordre du jour furent introduits et stimuls par des dclarations faites par des scientifiques de renom l'chelle internationale, des acadmiciens, des chefs d'entreprises et de leaders de la socit civile, qui y servirent galement de personnes ressources. Les rsultats des concertations taient verss au fur et mesure dans les dlibrations du groupe de travail sur la Dclaration de Malm et les points importants soulevs par les Ministres furent reflts dans le texte final de la Dclaration.
LES PRINCIPAUX DEFIS POSES AU NOUVEAU SIECLE: Le lundi 29 mai, Klaus Tpfer prsenta le modrateur de la sance, le Professeur Konrad von Moltke, de Dartmouth College. Le Professeur Mario Molina, de l'Institut de Technologie du Massachusetts, parla de l'interface science et politique. Il dclara que face un problme environnemental, trois questions doivent tre poses: de quel problme s'agit-il; dcoule-t-il de l'activit humaine; et, y a-t-il quelque chose faire pour le rsoudre? S'agissant de l'appauvrissement de la couche d'ozone, les rponses sont oui, mais pour ce qui est du problme des changements climatiques, les rponses ne sont pas videntes. S'adressant aux ministres en les qualifiant de "Ministres de la Scurit environnementale," M.S. Swaminathan, de la M.S. Swaminathan Research Foundation, dclara que nous avons besoin d'une "rvolution verte" intgre dans le contexte cologique. Il souligna que la biodiversit se trouvait concentre dans les pays en dveloppement, foyer de la majorit de la population mondiale. Il prcisa que les connaissances traditionnelles sont cruciales.
Le KOWEIT dclara que la lgislation existait bien, mais que peu de mesures taient prises lorsque les rgles sont bafoues. Le NIGERIA encouragea la prise en considration d'une annulation de la dette pour les pays africains. L'ETHIOPIE avana le terme "volution verte" car il s'agit plutt de retourner aux racines de certaines pratiques agricoles. La TANZANIE nota que la rvolution verte enregistrait des succs en Asie, mais pas en Afrique. La NOUVELLE ZELANDE dclara que le public n'est pas toujours assez form du point de vue scientifique, soulevant la question de confiance concernant les OGM. CUBA reconnut le rle de la science dans le dveloppement. L'EGYPTE prsenta des rflexions sur l'incertitude scientifique dans les domaines de l'volution climatique et de disponibilit de l'eau.
Le DANEMARK appela une mondialisation des politiques, notant que les riches du Nord se sont accrus mais que la gnrosit a diminu. L'ARABIE SAOUDITE requit la mise en application du Trait de Kyoto. La TUNISIE souligna la ncessit d'un transfert des technologies porte de bourse. La COLOMBIE dclara que la rsolution des problmes ncessitait une coopration interministrielle. La NORVEGE mit en relief la ncessit de dcoupler la croissance conomique et la dgradation environnementale et d'tablir des interconnexions entre les diffrents processus environnementaux.
Le dlgu des PAYS-BAS attira l'attention sur la fois la pauvret et la richesse induites par la dgradation environnementale. CHYPRE dclara que l'lvation du niveau du bien-tre des populations doit tre une priorit. Le dlgu des ETATS-UNIS affirma que la science et la technologie faisait partie intgrante de la solution. L'INDE souhaita voir la lutte contre la pauvret occuper une place centrale. Le ROYAUME-UNI appela l'laboration d'une stratgie mondiale de dveloppement durable. MALTE mit l'accent sur la ncessit d'adopter des mthodes prventives plutt que ractives.
La SUEDE appela de nouvelles institutions charges de traiter des crises environnementales, un financement plus important en faveur du PNUE et de nouveaux accords Nord-Sud. La SYRIE mit en exergue l'eau et la dette comme tant les dfis majeurs. Le BANGLADESH nota un dficit dans les ressources consacres au dveloppement durable. Le PORTUGAL souligna la ncessit de dterminer les priorits et d'accrotre l'efficacit Rio +10. L'ALLEMAGNE nota que l'an 2002 doit marquer le dmarrage d'un processus ax sur l'action. La SUISSE souligna l'importance de l'intgration d'objectifs environnementaux dans tous les secteurs. L'IRAN affirma que l'cart grandissant entre les riches et les pauvres tmoignait d'une mauvaise gestion divers niveaux. Le BHUTAN attira l'attention sur la baisse des niveaux de l'aide au dveloppement.
LE SECTEUR PRIVE ET L'ENVIRONNEMENT: Klaus Tpfer introduisit le modrateur de la sance Lin See Yan, ancien Gouverneur Adjoint de la Banque Negara. Jrgen Dormann, Aventis, se focalisa sur la nouvelle conomie, base principalement sur les communications et la science et capable de crotre sans augmentation du niveau de consommation physique. L'orateur nota qu'avec le rle central de biotechnologie dans la nouvelle conomie, les questions thiques et sociales seront d'importants aspects du dveloppement durable. Masashi Kaneko, de Nikko Securities, donna un aperu sur l'introduction probante des financements verts au Japon. Il expliqua que les entreprises y sont classes en fonction d'un certain nombre de critres environnementaux et que l'investissement y a dpass toutes les attentes, en particulier celui apport par les femmes jeunes. Gunnar Brock, de TetraPak International, affirma que la mondialisation tait en train d'roder l'autorit tatique et qu'elle ncessitait une harmonisation des lgislations par del les frontires.
L'INDE dclara que les technologies propres pouvaient tre transfres travers les subventions. L'INDONESIE appela un partage des avantages entre le secteur priv et la socit civile. La ZAMBIE nota que dans les pays en dveloppement, le secteur priv manquait de capitaux et appela des partenariats entre les secteurs privs des pays industrialiss et des pays en dveloppement. La NAMIBIE souleva la question de l'unit mondiale, de la proprit de la production et du pouvoir. Le JAPON parla de sa focalisation sur l'co-business dans les annes 90, utilis comme moyen de stimuler le redressement conomique. Le MAROC plaida pour la conversion de la dette du tiers monde en projets environnementaux. La CHINE dclara que le PNUE devait tre renforc de manire pouvoir aider le secteur priv dans les pays en dveloppement. Le PORTUGAL dclara que le secteur priv est souvent plus vigoureux que les tats individuels, ce qui justifie l'impratif d'appliquer les accords internationaux.
Le ROYAUME-UNI suggra la considration de l'opportunit d'tablir une cour environnementale internationale. Le KOWEIT dcrivit sa politique requrant du secteur priv de consacrer 5% de ses profits au travail de dveloppement durable. La FINLANDE plaida pour l'amlioration de l'co-efficacit et de l'intgration des cots environnementaux de la production. MADAGASCAR affirma que la pauvret est la fois la cause et l'effet de la dgradation environnementale. La SUISSE attira l'attention sur l'importance des petites entreprises. L'ETHIOPIE mit en garde contre la concentration des connaissances entre des mains prives. La SUEDE nota que le march est un bon serviteur, mais un mauvais matre, et que les entreprises ne doivent pas dominer la politique.
LA SOCIETE CIVILE LA RESPONSIBILITE ET LE ROLE A L'EGARD DE L'ENVIRONNEMENT DANS UN MONDE GLOBALISE: Klaus Tpfer introduisit le modrateur Robert Lamb, de Television Trust for the Environment. Charles Alexander, du Time Magazine, dcrivit la fusion qui s'est opre aux Etats-Unis entre le journalisme et le spectacle et nota que les questions environnementales n'y sont considres ni comme nouvelles ni comme intressantes par les mdias ou le grand public. Il indiqua que le pouvoir de la publicit amliorer la prise de conscience environnementale avait encore besoin d'tre sollicit et que le gouvernement des Etats-Unis se devait de s'ouvrir aux organisations de la socit civile, cela pouvant tre facilit travers une campagne de rforme financire. Yolanda Kakabadse, de l'UICN, claira les nombreuses facettes de la nature de la socit civile. L'oratrice donna un aperu sur la manire dont les ONG taient en train de ragir la mondialisation et sur les changements qui ont eu lieu entre 1972 et 1992. Elle nota galement que la socit civile n'tait pas en train de travailler pour le contrle des gouvernements mais plutt pour que la gouvernance profite tous. Martin Khor, du Rseau Tiers Monde, dclara que la socit civile avait rcemment exerc son influence dans deux domaines: soulever les proccupations concernant les OGM et susciter l'intrt l'gard des effets de la mondialisation. Il souligna l'importance de la pleine intgration du principe des "responsabilits communes mais diffrencies" dans les politiques du FMI et de l'OMC.
La NOUVELLE ZELANDE dplora que les voix des petites entreprises, des populations autochtones et des citoyens ne soient pas entendues, et plaa l'accent sur le rle des gouvernements dans l'inversion de cette tendance. La POLOGNE appuya l'ide d'tendre la Convention d'rhus de 1998, consacre l'accs l'information l'chelle internationale sous les auspices des Nations Unies. SINGAPOUR ritra la ncessit d'difier des partenariats plus solides avec la socit civile au sein des Nations Unies. Le CANADA mit en exergue la ncessit de prvoir des incitations positives pour transformer les comportements. CUBA dclara que des politiques visant tablir des liens entre la socit civile et les gouvernements doivent tre mises en place. La FINLANDE nota que la socit civile constituait le gnrateur des ides cratrices et qu'un espace doit tre prvu pour que ces innovations puissent fleurir. Le KENYA, appuy par la ZAMBIE, souligna que les ONG ne disposaient pas toujours d'un mandat clair pour la gestion environnementale et qu'elles ne devaient pas tre soutenues au dtriment des gouvernements, par les donateurs. Le NIGER souligna que contrairement aux gouvernements, les ONG ne sont pas redevables de comptes.
La CHINE dclara que les ONG internationales doivent respecter la spcificit culturelle des diffrentes rgions. Le PAKISTAN nota qu'aprs les manifestations de Seattle, les ONG ont gagn une certaine lgitimit auprs de bon nombre de gouvernements. La GAMBIE dclara que l'Afrique tait en train de se transformer en terrain de dumping pour les technologies primes telles que les voitures et les climatiseurs polluants et que les entreprises ne se sont pas pay le luxe d'intgrer la gestion environnementale.
LA GRANDE COMMISSION
La GC, compose des officiels de haut rang et des Reprsentants Permanents s'est runie trois reprises pour l'examen du "Rapport du Directeur Excutif concernant les Activits du PNUE; " des "Contributions Apportes par le PNUE dans l'Application du Plan d'Action 21 et dans le Programme de la Poursuite de la Mise en uvre du Plan d'Action 21;" et de "l'Ordre du Jour Provisoire du Second Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement / 21me Session du Conseil d'Administration du PNUE." Les projets de dcisions concernant ces trois point de l'ordre du jour devaient tre transmis la Plnire finale, pour adoption.
RAPPORT DU DIRECTEUR EXECUTIF SUR LES ACTIVITES DU PNUE: Shafqat Kakakhel, Directeur Excutif Adjoint du PNUE, introduisit le "Rapport du Directeur Excutif sur les activits du PNUE" (UNEP/GCSS.VI/6). L'orateur mit en relief les domaines prioritaires retenus par le PNUE: (a) l'information, l'valuation et la recherche environnementales; (b) l'amlioration de la coordination entre les conventions environnementales; (c) l'eau douce; (d) le transfert des technologies et l'industrie; et (e) le soutien en faveur de l'Afrique. Il nota la r-impulsion de la Confrence Ministrielle Africaine sur l'Environnement (CMAEN) et la Dclaration d'Abuja qui en a man en 1999 comme autant d'tapes importantes franchies. Il ritra le suivi probant de l'volution environnementale par le PNUE travers le "Global Environmental Outlook report (GEO 2000)".
L'INDE, avec plusieurs autres Etats, flicita le PNUE pour ses excellents rapports. Le dlgu indiqua par ailleurs que son pays n'apportait pas son appui aux processus multilatraux intressant les rivires et affirma que les problmes environnementaux ne devaient pas servir de barrires commerciales. L'OUGANDA, appuy par le NIGERIA et la ZAMBIE, encouragea la mise en uvre de la Dclaration d'Abuja. Le PORTUGAL, au nom de l'UE, apporta son appui au rle du PNUE dans la coordination des activits intressant Rio +10. Le reprsentant, soutenu par ses collgues de la NOUVELLE ZELANDE, du CANADA et des ETATS-UNIS, proposa que le PNUE produise un document dcrivant les liens entre les dcisions du CA, les activits du PNUE et le budget du PNUE. L'ARABIE SAOUDITE reconnut le rle du PNUE dans le suivi de la mise en application de la convention. Le CANADA appuya le renforcement des liens gouvernementaux avec le PNUE. La CHINE suggra d'aider les gouvernements mettre en place des politiques appropries dans le domaine de l'eau et argua en faveur de l'implication du bureau rgional dans les prparatifs de GEO 2002. Le dlgu des ETATS-UNIS proposa l'laboration d'un rapport sur la coordination entre les conventions, pour prsentation Rio +10. La ZAMBIE encouragea le PNUE poursuivre ses travaux sur les synergies des conventions tous les niveaux. La TUNISIE mit en relief le rle du PNUE dans la mise en application des conventions des Nations Unies, en particulier, celles de la lutte contre la dsertification et les changements climatiques. Le RWANDA dclara que les efforts de conscientisation se devaient de mettre en relief la dgradation des sols en Afrique. Le MALAWI souligna que la pauvret croissante entravait la mise en application des conventions en Afrique.
Le Prsident Leandro Arellano (Mexique) ouvrit le dbat et appela les participant prsenter leurs commentaires sur l'additif attach au rapport du Directeur Excutif: "Politique et Stratgie du PNUE dans le domaine de l'eau" (UNEP/GCSS.VI/6/Add.1/ Rev.1). L'INDE dclara qu'elle ne soutenait pas la mise en place de processus internationaux dans le domaine des rivires. La CHINE suggra le besoin d'aider les gouvernement laborer des politiques appropries pour les rivires. CHYPRE souligna l'importance d'accorder une attention l'aspect demande de la gestion de l'eau. La TURQUIE fit part de ses rserve concernant le fait que le rapport mentionne une implication du PNUE dans les questions de l'eau. Le PORTUGAL, au nom de l'UE, mit en relief le besoin pour le PNUE de travailler sur une approche intersectorielle dans le domaine de la gestion de l'eau et suggra au PNUE d'tablir un lien entre sa stratgie dans le domaine de l'eau la Vision Mondiale en Matire d'Eau prsente au Forum Mondial sur l'Eau qui s'est droul au mois de mars 2000. L'ARGENTINE dcouragea fortement l'insertion de toute rfrence aux eaux "transfrontalires." La TURQUIE encouragea l'utilisation de ce terme. La SYRIE prfra se rfrer plutt aux eaux "communes" qu'aux eaux "transfrontalires."
La NORVEGE souligna l'importance d'tablir des connexions entre les conventions existantes. La JORDANIE appela des mcanismes de financement pour aider les pays en dveloppement s'acquitter de la mise en uvre de leurs obligations. L'AUSTRALIE, soutenue par les ETATS-UNIS et le CANADA, suggra l'tablissement d'un groupe de travail charg de dgager les bonnes pratiques dans le domaine de la gestion de l'eau. Le CANADA et la CHINE appuyrent la revitalisation de l'engagement du PNUE en faveur des Systmes Mondiaux de Suivi Environnemental (SMSE/EAU). L'UNESCO offrit d'aider l'valuation du document des politiques appliques en matire d'eau par le PNUE, au fur et mesure de son volution. L'ALGERIE ritra les liens entre les questions ayant trait l'eau et les questions touchant la dsertification, en Afrique. Le PNUE mit l'accent sur sa focalisation revitalise sur la Convention sur les Mers Rgionales.
La Dcision: Le projet de dcision de la GC concernant le "rapport du Directeur Excutif sur les activits du Programme des Nations Unies pour l'Environnement":
requiert du Directeur Excutif du PNUE de prendre en considration les commentaires prsents propos de l'laboration des politiques et de la stratgie adopter dans le domaine de l'eau et des mesures ncessaires leur mise en application, et de prsenter un rapport sur les progrs accomplis la prochaine session du CA;
accueille favorablement le document concernant les questions budgtaires et financires; et,
requiert que les prochains rapports d'activits devant tre soumis au CA et au CRP prsentent une corrlation claire entre les dcisions pertinentes du CA et autres organes lgislatifs, les activits du PNUE et les ressources mises de ct, les dpenses budgtaires relles et l'valuation qualitative des rsultats accomplis.
CONTRIBUTIONS DU PNUE A LA MISE EN APPLICATION DU PLAN D'ACTION 21: Shafqat Kakakhel introduisit le rapport concernant "les contributions apportes par le PNUE dans la mise en uvre de l'Agenda 21 et du Programme de la Poursuite de la Mise en uvre du Plan d'Action 21" (UNEP/GCSS.VI/7). JoAnne DiSano (Directrice de la Division des Nations Unies du Dveloppement Durable) souligna le rle cl du PNUE dans Rio+10 et rappela l'appel de la CDD-8 pour une collaboration cohrente. L'Indonsie, Cuba et l'Inde soulignrent que Rio+10 ne doit pas tre considr comme une occasion pour rengocier le Plan d'Action 21. L'Ouganda requit un financement additionnel destin au renforcement des capacits ncessaires aux prparatifs de Rio+10. la Nouvelle Zlande dclara que Rio+10 doit tre conduit sur la base des besoins locaux et doit tre appuy par le PNUE. Le Japon proposa de tenir Rio+10 en Asie.
L'Inde, le Venezuela, la Thalande, le Nigeria, la Chine et la Tunisie prsentrent des commentaires sur les engagements non tenus dans le domaine de la lutte contre la pauvret, soulignrent les contraintes financires entravant la mise en application du Plan d'Action 21 et plaidrent pour le transfert des technologies rationnelles. L'Afrique du Sud, soutenue par l'Argentine, suggra la conduite d'une tude critique sur le manque d'accomplissement dans le domaine de la lutte contre la pauvret. Le dlgu des Etats-Unis recommanda d'examiner galement les ralisations passes et encouragea l'adoption d'une approche optimiste et ouverte sur l'avenir dans l'valuation propose pour Rio+10. Le Canada, appuy par un certain nombre de dlgations, plaida en faveur d'un rle pour le PNUE dans le processus d'valuation de Rio+10. Cuba, la Barbade et le Venezuela soulignrent la ncessit d'une reprsentation des points de vue des pays non adhrents au CRP.
La Dcision: Le projet de dcision concernant les "contributions du PNUE dans la mise en application du Plan d'Action 21 et dans le Programme de la Poursuite de la Mise en uvre du Plan d'Action21":
requiert que le CRP procde l'valuation des activits du PNUE contribuant la mise en application du Plan d'Action 21 et au programme de la poursuite de la mise en uvre du Plan d'Action 21;
appelle le Directeur Excutif laborer un rapport pour considration par le CRP, distribuer tous les gouvernements pour information et commentaires, et s'assurer de la contribution active du PNUE dans le processus prparatoire de Rio+10;
requiert que ce rapport soit soumis, travers le Secrtaire Gnral, la 55me Session de l'AGNU; et,
requiert qu'un rapport sur ce sujet soit soumis au CA, sa 21me session.
LORDRE DU JOUR PROVISOIRE DU SECOND FORUM MINISTERIEL MONDIAL SUR L'ENVIRONNEMENT / 21me SESSION DU CA DU PNUE: Les dlgus s'accordrent sur l'adjonction d'un point l'ordre du jour consacr au prochain rapport du CA concernant les conclusions du prsent forum.
La Dcision: Le projet de dcision concernant "l'ordre du jour provisoire du Second Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement/21me Session du Conseil d'Administration du PNUE" englobe un article intitul "Conclusions du Premier Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement" dans l'ordre du jour provisoire du 21me CA, et requiert que le Bureau du CA, en consultation avec le CRP, et avec le soutien du Directeur Excutif, dcide des aspects organisationnels et des thmes du Second Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement / 21me Session du CA.
CONCLUSION DE LA GC: Moyennant quelques amendements mineurs, la GC conclut ses travaux par l'adoption de son projet de rapport (UNEP/GCSS.VI/L.2). Ce dernier renferme les dcisions prliminaires devant tre transmises la Plnire du mercredi, concernant: les activits du PNUE; la contribution devant tre apporte par le PNUE dans la mise en uvre du Plan d'Action 21; et l'Ordre du Jour provisoire du Second Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement/21me Session du CA du PNUE.
LE GROUPE DE TRAVAIL SUR LA DECLARATION DE MALM
Le Groupe de Travail sur la Dclaration de Malm a tenu cinq sances de travail consacres des dbats sur le Prambule et les chapitres portant sur les dfis environnementaux du 21me sicle, le secteur priv et la socit civile, sur la base du projet de texte de Dclaration (UNEP/GCSS.VI/CRP.1), prsent par le Prsident Kjell Larsson.
Concernant le Prambule, l'Inde, appuye par la Chine, le Nigeria et le Kenya, appela un libell plus fort sur la pauvret. L'Inde, la Chine, l'Algrie et le Brsil, souhaitrent l'insertion d'une rfrence aux principes des responsabilits communes mais diffrencies dans le libell consacr la solidarit internationale et au renouvellement des efforts dans ce domaine. Les Etats-Unis s'opposrent une telle rfrence. La Chine souligna les ingalits cres par le processus de la mondialisation. Les Pays-Bas, appuys par les Etats-Unis, s'opposrent la ritration des formulations prcdentes des Nations Unies, et appuyrent l'examen des thmes de la pauvret, des menaces poses, des valeurs spirituelles et des jeunes. Les Etats-Unis et d'autres dlgations ritrrent que la Dclaration doit reflter les discussions ministrielles. L'Ouganda dclara que le Prambule doit tracer le cours des actions futures et, avec le Nigeria, mit l'accent sur le problme du futur de la dette. La Barbade, appuye par d'autres dlgations, requit l'insertion d'une rfrence la Dclaration de la Barbade sur les Petits Etats Insulaires en Dveloppement (PEID). Les Etats-Unis, soutenus par l'Australie, s'opposrent toute rfrence aux pays industrialiss dans le libell consacr aux modes non durables de consommation et de production.
Au sujet de l'aperu gnral et des thmes mergeants, l'UE apporta son appui au libell appelant la mise en place de stratgies nationales de dveloppement durable, d'ici 2002. La Nouvelle Zlande s'opposa la fixation de dates butoirs, prcises; Concernant l'appel en faveur de l'utilisation des lois environnementales internationales comme base dans le traitement des menaces poses l'environnement, la Suisse plaida pour l'insertion d'une rfrence la notion de responsabilit; l'UE souhaita une rfrence aux principes de prcaution, et, les Etats-Unis et le Canada, appuyrent une rfrence aux lgislations domestiques. Au sujet de l'valuation, le Brsil, appuy par Cuba, l'UE et d'autres dlgations, appela l'insertion d'une rfrence aux modes non durables de production et de consommation. L'UE, contre par l'Algrie, le Canada, les Etats-Unis et la Nouvelle Zlande, appela une rfrence aux taxes cologiques. La Pologne appuyait l'insertion d'une rfrence aux stratgies prventives.
S'agissant du secteur priv, le Brsil requit un libell appelant l'amlioration des capacits institutionnelles et de rgulation des gouvernements pour leur permettre d'interagir avec le secteur priv. Concernant l'instauration d'une nouvelle thique dans le monde de l'entreprise, les Etats-Unis et la Suisse soulignrent que certains acteurs du monde de l'entreprise sont dj en conformit avec les codes environnementaux.
Au sujet de la rfrence l'Accord Mondial pass avec le secteur priv, l'Inde, Cuba et le Brsil firent part de leurs rserves quant aux liens tablis entre l'environnement, les droits de l'homme et les normes en matire d'emploi. Le Canada mit en exergue le caractre volontaire de l'Accord. L'Algrie, l'Ouganda, l'Inde et d'autres dlgations exprimrent des rserves concernant le libell appelant l'tablissement de normes environnementales et un comportement responsable pour l'investissement tranger, en particulier dans les pays en dveloppement. Le groupe dbattit galement du libell portant sur la socit civile et Rio+10.
La Dclaration approuve comprend les lments suivants:
Prambule: La Dclaration rappelle les Confrences de Stockholm et de Rio, la Dclaration de la Barbade sur le Dveloppement Durable des PEID, et la Dclaration de Nairobi concernant le rle et le mandat du PNUE. Elle note qu'en dpit des nombreux efforts probants en cours, les ressources naturelles de base continuent se dtriorer un rythme alarmant. Elle raffirme l'importance d'une mise en uvre rapide des engagements pris et souligne l'urgence du renouvellement des efforts dans un esprit de solidarit internationale, reconnaissant le principe de responsabilits communes, mais diffrencies. Elle met en relief la pauvret rampante, les modes non durables de production et de consommation, la distribution inquitable des richesses et la dette comme autant de causes profondes de la dgradation environnementale. La Dclaration souligne l'importance de l'ducation et de la conscientisation des populations, du respect des valeurs thiques et spirituelles et de la diversit culturelle, et de la protection des connaissances autochtones. Elle suggre au Prsident du CA de prsenter la Dclaration l'Assemble du Millnaire.
Les Principaux Dfis Environnementaux Poss au 21me Sicle: La Dclaration met en exergue:
la ncessit urgente de revigorer la coopration internationale, les partenariats et la solidarit pour l'arrt et l'inversion des tendances de la dgradation environnementale;
l'cart alarmant enregistr entre les engagements et l'action, l'adoption de stratgies nationales de dveloppement durable et l'accroissement du soutien en faveur des pays en dveloppement;
les lois internationales et nationales en tant que base de l'action face aux menaces poses l'environnement et l'importance cruciale de la conformit aux obligations en matire d'environnement, de la mise en application et de la responsabilit, et de la promotion de l'approche de prcaution;
la ncessit pour GEO2000 d'accorder une attention particulire aux modes non durables de consommation et de production des franges riches de tous pays, et en particulier des pays industrialiss;
les menaces environnementales poses entre autres par l'urbanisation, les changements climatiques, les crises autour le l'eau, les scheresses et la dsertification, l'accroissement des catastrophes environnementales, les produits chimiques et les sources terrestres de la pollution; et,
le rle des innovations technologiques et de l'mergence des nouvelles technologies efficientes dans l'vitement des pratiques cologiquement destructrices employes dans le pass.
La Dclaration met galement en relief la ncessit d'intgrer les considrations environnementales dans les prises de dcisions, des actions de prvention, d'ducation et de conscientisation, la bonne gouvernance environnementale au niveau national et des rgles du droit international, et le rattachement du pouvoir des technologies de l'information. Elle nonce que les politiques et les pratiques macroconomiques des gouvernements et des institutions multilatrales d'emprunts et de crdits doivent tenir compte de la perspective environnementale. Elle stipule par ailleurs que les tendances de la mondialisation requirent des institutions internationales l'adoption de nouvelles approches et encouragent l'adoption d'une approche quilibre et intgre dans les politiques en matire de commerce et d'environnement, conformment aux dcisions de la CDD-8. La Dclaration souligne les rles et responsabilits des gouvernements, du secteur priv et de la socit civile, notant au passage que les gouvernements sont les principaux agents de ce processus.
Le Secteur Priv et l'Environnement: La Dclaration:
reconnat que le secteur priv a merg en tant qu'acteur mondial capable d'exercer un impact significatif sur les tendances environnementales travers ses dcisions en matire d'investissement et de technologies;
stipule que les gouvernements ont un rle crucial jouer dans l'instauration d'un environnement favorable;
appelle l'amlioration des capacits institutionnelles et de rgulation des gouvernements, en vue de leur interaction avec le secteur priv;
appelle le secteur priv prendre un engagement plus important en faveur de l'engagement d'une nouvelle culture base sur la responsabilit environnementale, travers le principe pollueurs-payeurs, l'approche de prcaution dans les dcisions en matire d'investissement et de technologie, l'application d'indicateurs de performances environnementales et la soumission de rapports; et,
met en relief la ncessit d'une conomie base sur les cycles de vie et davantage d'efforts pour la facilitation du transfert des technologies cologiquement rationnelles.
La Dclaration stipule galement que les potentialits de la nouvelle conomie contribuer au dveloppement durable doivent tre suivies et doivent:
tre axes sur les domaines des technologies de l'information, de la biologie et de la biotechnologie;
prendre en considration les implications thiques et sociales;
reconnatre l'intrt public dans les connaissances ayant trait la biodiversit, y compris celui des communauts autochtones et locales; et,
promouvoir dans le monde de l'entreprise une thique guide par l'intrt public.
La Dclaration nonce en outre que l'Accord Mondial constituait un excellent vhicule pour un engagement constructif avec le secteur priv et que le PNUE doit contribuer amliorer sa collaboration avec le secteur priv, et l'examen des liens entre l'investissement extrieur direct et l'environnement.
La Socit Civile et l'Environnement: La Dclaration:
ritre le rle critique accru jou par la socit civile dans le traitement des questions environnementales;
souligne la ncessit pour les gouvernements, les organisations internationales et le PNUE d'engager davantage les groupes de la socit civile dans leurs actions environnementales; et,
reconnat que la socit civile constitue un agent puissant pour la promotion des valeurs et des objectifs cologiques partags et qu'elle joue un rle important dans l'attraction de l'attention des dcideurs sur les problmes environnementaux mergeants, l'amlioration de la conscientisation du public, la promotion d'ides innovantes et la promotion de la transparence et des pratiques corrompues dans les prises de dcisions en matire d'environnement.
La Dclaration stipule galement que le rle de la socit civile doit tre renforc travers le libre-accs l'information environnementale, l'largissement de la participation dans les prises de dcisions et l'ouverture de la justice aux questions environnementales, et que les gouvernements doivent faciliter l'habilit de la socit civile faire entendre sa voix.
La Dclaration met en exergue:
la ncessit de l'information de la recherche, d'un engagement total de la communaut scientifique et d'une coopration accrue des scientifiques;
les menaces poses la diversit culturelle et aux savoirs traditionnels, en rsultat de la mondialisation, et accueille favorablement la proclamation de l'An 2001, par l'AGNU, Anne Internationale de Dialogue Entre les Civilisations;
la ncessit de l'insertion de la perspective fminine dans les processus dcisionnels; et,
l'impratif d'avoir des mdias objectifs et indpendants.
L'Evaluation de la CNUED en 2002: La Dclaration stipule que l'valuation de 2002 doit: s'effectuer au niveau du sommet, ne pas rengocier le Plan d'Action 21 et injecter un nouvel esprit bas sur l'urgence et la coopration. Elle stipule encore que les gouvernements doivent procder sans dlai la ratification de toutes les conventions environnementales, met en relief le rle des gouvernements et du PNUE dans les prparatifs de l'valuation de 2002 et appelle une acclration de ces prparatifs. La Dclaration nonce que la Confrence de 2002 doit traiter des problmes de la pauvret, de la communication excessive et de l'utilisation inefficace des ressources qui perptuent le cercle vicieux de la dgradation environnementale et de la pauprisation accrue. La Dclaration nonce que la Confrence doit galement tudier les exigences du renforcement de la structure institutionnelle de la gouvernance environnementale internationale et que le rle du PNUE doit tre renforc et son assiette financire largie et rendue plus prvisible.
Conclusion: En conclusion, la Dclaration souligne les dveloppements sans prcdent intervenus dans les technologies de production et d'information, l'mergence d'une gnration plus jeune dote d'un sens clair d'optimisme, de solidarit et de valeurs, et l'amlioration du rle actif des femmes dans la socit. Elle affirme que nous sommes en mesure: de rduire de moiti la pauvret, d'ici 2015, sans porter prjudice l'environnement; de nous doter de moyens d'alerte prcoce, travers la scurit environnementale et d'intgrer les politiques conomiques et la coordination environnementale.
LA PLENIERE DE CLOTURE
Le mercredi 31 mai, les ministres et les dlgus se sont runis pour la Plnire de Clture. Bernard K'Omudho (Kenya) introduisit le rapport provisoire de la GC (UNEP/GCSS.VI/L.2). Les dlgus adoptrent sans amendement les dcisions concernant: le "Rapport du Directeur Excutif concernant les activits du Programme des Nations Unies pour l'Environnement"; la "contribution du PNUE dans l'application du Plan d'Action 21 et dans le Programme de Poursuite de la Mise en uvre du Plan d'Action 21; " et, "l'ordre du jour provisoire du Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement/ 21me Session du Conseil d'Administration du PNUE".
Le Prsident Larsson introduit ensuite le projet de la Dclaration Ministrielle de Malm (UNEP/GCSS.VI/L.3) notant que le groupe de travail a tenu cinq sances de travail et a achev ses travaux mercredi 4h du matin. Il indiqua que le travail du groupe tait li aux discussions ministrielles de manire intgrer leurs conclusions. Il souligna l'importance politique extraordinaire de la Dclaration et sa complexit et le fait qu'elle soit base sur l'ensemble des thmes touchant l'Assemble du Millnaire et Rio+10. Il affirma que la Dclaration constituait un pas en avant important dans le traitement des problmes cruciaux auxquels nous sommes confronts et que la russite de nos efforts ne peut tre juge que sur les mrites des actions entreprises, aux niveaux local, national, rgional et mondial. Madagascar demanda l'insertion de l'offre de l'Afrique du Sud d'accueillir Rio+10. Le Prsident Larsson nota que l'Assemble Gnrale approfondira l'examen de cette question. La Plnire devait ensuite adopter la Dclaration Ministrielle de Malm.
Le Rapporteur Hossein Moeni Maybodi prsenta ensuite le rapport provisoire du Forum, tel que figurant dans UNEP/ GCSS.VI/L.1 et UNEP/GCSS.VI/L.1/Add.1. La Colombie dclara que la liste distribue par le Ministre Colombien de l'Environnement et appelant l'inclusion de la participation de la socit civile dans le processus de Rio+10, doit tre mentionne dans le rapport final. Le dlgu des Etats-Unis suggra d'inclure dans le paragraphe 9 qui porte sur le rle des ONG dans la promotion des accords environnementaux et dans la conscientisation du public, une rfrence la "promotion de la transparence et des pratiques non corrompues. Dans le paragraphe 11 consacr la socit civile, le Pakistan souligna la ncessit de se baser sur les capacits de la socit civile dans les activits telles que celles de l'valuation de l'impact environnemental. Le Bnin commenta que le secteur priv ne doit pas tre autoris dlocaliser les problmes environnementaux tels que celui de la pollution d'un endroit l'autre. L'Angola dclara que le rle des femmes a t nglig et insista sur leur implication dans les politiques et les stratgies visant l'amlioration de l'environnement dans les pays industrialiss et dans les pays en dveloppement. L'oratrice prsenta galement des commentaires sur l'importance du soutien en faveur des jeunes dans les prises de dcisions. Aprs ces amendements, les dlgus adoptrent le rapport de la runion.
Birgitta Dahl, Membre du Parlement Sudois, s'adressa la plnire et rappela aux dlgus que le PNUE est le produit de la Confrence des Nations Unies sur l'Environnement Humain, tenu Stockholm en 1972. Elle souligna que bien qu'il soit important d'avoir le secteur priv et la socit civile impliqus dans les tentatives de la ralisation du dveloppement durable, les reprsentants lus par les populations dans les assembles locales, rgionales et nationales ont galement des potentialits normes. Alors que les ONG sont capables de crer des mouvements d'opinions, les reprsentants lus sont en mesure de dgager des solutions politiquement raisonnables. Elle mit en garde contre le risque de voir les citoyens percevoir les dcisions prises l'chelle internationale comme tant trop loignes des proccupations de l'homme de la rue. Les dcisions politiques doivent par consquent tre prises au niveau appropri pour s'assurer que les populations s'y reconnaissent. Elle fit remarquer qu'on ne doit pas attendre de Rio+10 d'tre un chec de plus, une opportunit rate d'valuer les engagements de la CNUED. En vue de la ralisation de la durabilit, elle encouragea une concentration sur les questions stratgiques de l'eau, de l'nergie, du transport et de la gestion des dchets pour mieux rpondre aux besoins des pauvres et aux exigences environnementales.
Le Ministre Nigrian de l'Environnement, Hassan Adanu, intervenant au nom des Ministres Africains de l'Environnement, prsents la runion, flicita les Ministres pour la production de la Dclaration Ministrielle de Malm, affirmant qu'elle envoyait les messages qu'il fallait aux Chefs d'Etats qui prendront part, en septembre au Sommet du Millnaire. Il rappela galement aux dlgus que la rgion Africaine est la rgion la plus pauvre et la plus touche par la dgradation environnementale qui ncessite un allgement de la pauvret durable. Il indiqua que les gouvernements Africains ont sign bon nombre de dclarations, mais qu'ils restent incapables de les mettre en application, en raison du manque de ressources;
Le Brsil, au nom de la Rgion Amrique Latine et Carabes, remercia son tour les ministres et les dlgus pour avoir aid raliser une runion juste, efficace et satisfaisante. Il souhaita voir les rsultats contribuer de manire significative la concrtisation des actions ncessaires au dveloppement durable.
Klaus Tpfer dclara que la dcision de l'AGNU d'offrir aux ministres de l'environnement du monde entier un forum de discussion, tel que le Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement, s'est avr une bonne dcision. Il indiqua que ce Forum constitue un bon dpart pour les prparatifs de Rio+10. Le Ministre Sudois de l'Environnement Kjell Larsson cltura les travaux 13h35.
BREVE ANALYSE DU PREMIER FORUM MINISTERIEL MONDIAL SUR L'ENVIRONNEMENT
Le premier Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement a offert au PNUE et son Conseil d'Administration une occasion importante d'influencer l'ordre du jour environnemental international du 21me sicle. Outre le rsultat important que constitue la Dclaration Ministrielle de Malm, les thmes centraux du Forum taient la ncessit la mise en phase des engagements avec l'action, le rle cl du PNUE dans les politiques environnementales internationales, et les proccupations concernant la manire de faire de Rio+10 un "real" succs.
LUMIERE, CAMERA ... ACTION?
Une action est requise pour le traitement des principaux problmes environnementaux. Ce message tait clair la fois dans l'adresse vido du Secrtaire Gnral de l'ONU et dans le film sur "Les dfis Environnementaux du 21me Sicle," qui avait t prsent lors de la plnire d'ouverture. En effet, le thme central de la runion peut tre rsum comme suit: nous avons discut, dlibr et dtermin les problmes, nous avons des accords et des conventions, maintenant - l'aube du nouveau millnaire - la communaut internationale doit agir. Cependant, la manire d'agir est reste quelque peu brumeuse dans l'esprit de bon nombre de participants. En fait, la Dclaration de Malm renferme une critique dure du "dcalage alarmant entre les engagements et l'action." L'Ironie a voulu que l'un des dbats les plus "actifs" au Forum, a t celui centr sur l'indigence de l'action mene ce jour.
ENGAGEMENTS A L'ECHELLE MONDIALE, ACTIONS A L'ECHELON LOCAL
Le principal dfi relever consiste trouver comment les ambitions mondiales contenues dans ce nombre de plus en plus accru d'accords internationaux peuvent tre traduites en autant d'actions concrtes et mises en application l'chelon local. Les pays sont capables de se retrouver dans la formulation et la signature d'agendas mondiaux ambitieux, mais la garantie de leur soutien, voire, de l'vocation de leur traduction en action dans le contexte domestique est une autre histoire, pareille entreprise exigeant un engagement politique et des ressources que les pays peuvent ne pas avoir ou ne pas vouloir affecter leur mise en uvre.
Par ailleurs, la souverainet nationale et le contrle des ressources naturelles sont d'importance capitale pour pratiquement tous les pays et cette ralit n'a pas manqu de trouver son illustration dans le dbat sur la politique et stratgie du PNUE dans le domaine de l'eau. La question de l'eau bnficie d'une attention accrue et - outre les activits menes par la plupart des agences des Nations Unies dans ce domaine - un certain nombre d'initiatives internationales, d'tudes d'valuation, d'tablissement de partenariat ou de fourniture de conseils, sont aujourd'hui en cours. Certaines dlgations ont fortement appuy le rattachement du travail du PNUE ces activits. D'autres, au contraire, ont soulign que la raret de l'eau et sa gestion ne constituent pas des problmes de dimension mondiale et que les questions qui s'y rapportent doivent tre traites aux niveaux nationaux, sous-rgionaux et rgionaux. Le message tait l'vidence: les initiatives internationales, c'est bien, mais elles ne doivent toucher la rpartition des ressources naturelles domestiques ou rgionales.
LE PNUE AU MILIEU DE LA SCENE
Pour bon nombre de participants, le principal objectif de la runion tait de promouvoir le rle du PNUE dans les affaires environnementales internationales, aprs la priode de mfiance et de lutte pour le maintien de la position qu'il a connue au sein de la famille onusienne. Le nombre important des ministres ayant accept de faire le voyage Malm tmoigne de l'engagement politique de haut niveau en faveur du PNUE. Comme l'a not Klaus Tpfer dans son allocution d'ouverture, le Forum a enregistr le plus grand regroupement de ministres dans l'histoire du PNUE. L'organisation a galement reu des valuations stellaires au cours des discussions sur les activits menes par le PNUE dans le cadre de ses cinq ples d'intrt prioritaires. L'un des dlgus a mme lanc dans ses commentaires "le Forum est le bb de Tpfer," et de ce point de vue, le bb a fait ses premiers pas. La runion a fait montre d'une foi accrue l'endroit du PNUE et l'organisation est dsormais mieux place pour accomplir le mandat qui lui est assign avec la lgitimit et le soutien ncessaires.
LA DECLARATION DE MALM: UN NOUVEAU SCRIPT INNOVANT?
Le rsultat le plus tangible de la runion tait la Dclaration Ministrielle de Malm que beaucoup ont qualifie de "succs significatif." Au cours des ngociations, de nombreux participants se sont montrs l'occasion proccups par les arguments ressasss mais, d'une manire gnrale, la plupart se sont dclars finalement satisfaits des rsultats, affirmant que l'esprit de compromis a prvalu, et que les perspectives des pays en dveloppement et des pays industrialiss ont t intgres de manire adquate. Un dlgu, dans son intervention, a parl du caractre "honnte et important" de la Dclaration. Un certain nombre d'autres dlgus ont par contre dclar craindre que la Dclaration, tout en tant bonne dans ses intentions, ne soit "qu'un document de plus, typique des Nations Unies" destine a tre archive sans jamais atteindre l'homme de la rue. Certains observateurs ont tout de mme attir l'attention sur le rle central que la Dclaration pourrait jouer dans les travaux de l'Assemble du Millnaire, en tant que document adress l'Assemble Gnrale sur les dfis auxquels il faut faire face au cours du 21me sicle.
ACTE 2002
Dans le mme ordre d'ide, dans les discussions qui ont port sur la manire d'utiliser la Dclaration de Malm, personne n'a t surpris d'entendre plus d'un participant indiquer que le dfi relever par Rio+10 consistera combler le foss entre les engagements et l'action. Cette runion est l'un des chanons des vnements qui formeront l'ordre du jour du sommet de 2002. Certains participants ont anticip qu'une bataille voile risquait d'avoir lieu entre le PNUE et la CDD pour le contrle du processus prparatoire de Rio+10, mais rien de tel n'tait donn tre constat au sein de la GC ou dans les concertations ministrielles. Pour l'essentiel, le Forum ritra les sentiments exprims au cours de la CDD-8, que le Plan d'Action 21 ne doit pas tre rengoci et que la runion doive tre un vnement au niveau du sommet accueilli par un pays en dveloppement. Plusieurs dlgus de pays en dveloppement ont bien soulign le rle central que le PNUE doit jouer dans les prparatifs de Rio+10. Cela marque un dveloppement heureux pour le PNUE et lui procure l'appui politique ncessaire son implication, compte tenu de l'importance cruciale de cet vnement confrera au relvement du profil international des questions environnementales dans le nouveau millnaire.
SCENARIO POUR LE 21me SIECLE: LE TEMPS DE L'ACTION
Le Forum a t, de l'avis de la plupart des commentaires, un succs. Certains participants ont soulign son accomplissement unique, illustr par le fait qu'un nombre important de ministres de l'environnement se sont runis pendant 15 heures pour un dbat interactif. Les ministres ont galement, pour la premire fois, parl de questions cls dpassant les responsabilits gouvernementales , comme celles concernant le secteur priv et la socit civile. D'autres observateurs, toutefois, ont not que quelques ministres ont livr des dclarations prpares l'avance, dans ce qui tait cens tre un dialogue ouvert, et que peu d'entre eux ont ragi aux divers prsentateurs experts ou aux dclarations de leurs collgues. Il reste, cependant, que d'une manire gnrale, le Forum a ralis son intention: offrir aux ministres l'occasion d'changer leurs points de vue sur les questions cls du processus de Rio+10.
Bien que l'habituelle dmarcation Nord - Sud ait t amplement illustre dans diverses dclarations, il semble que, dans le dbat autour de la mise en application du Plan d'action 2, la polarisation ne s'est pas manifeste. Certains dlgus se sont dclars fatigus de l'absence de progrs sur les questions d'environnement et de dveloppement. Ils ont appel l'tablissement d'un tat des lieux de ce qui s'est accompli depuis la CNUED, non seulement pour savoir o en sont les choses, mais aussi pour viter de refaire les mmes erreurs dans le processus de Rio+10. Et lorsque les pays en dveloppement se sont plaints des difficults rencontres dans la mise en uvre des engagements environnementaux sans ressources adquates, quelques pays industrialiss - en butte galement des obstacles entravant la mise en uvre domestique - ont exprim leur comprhension pour les complexits auxquelles les pays en dveloppement sont confronts. Tous les participants ont sembl tre aux prises avec le principal dfi pos pour le nouveau sicle: comment traduire les engagements en actions.
A SUIVRE
12EMES SESSIONS DES ORGANES SUBSIDIAIRES DE LA CONVENTION-CADRE SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES:
Les SB-12 sont prvues Bonn, en Allemagne du 12 au 16 Juin 2000. Elle seront prcdes par une semaine de runions officieuses, englobant un certain nombre d'ateliers. Pour de plus amples renseignements, contacter: the FCCC Secretariat; tel: +49-228-815-1000; fax: +49-228-815-1999; e-mail: secretariat@unfccc.de; Internet: http://www.unfccc.int
COMMISSION DE L'OMC SUR LE COMMERCE ET L'ENVIRONNEMENT: Cette runion se droulera les 5 et 6 juillet et englobera une sance d'information regroupant les reprsentants d'une slection de Secrtariats des Accords Environnementaux Multilatraux. Pour plus d'informations, contacter: Sabrina Shaw, Secretary of the CTE, World Trade Organization, Centre William Rappard, Rue de Lausanne 154, CH-1211 Geneva 21, Switzerland; tel: +41-22-739-5482; e-mail: Sabrina.shaw@wto.org; Internet: http://www.wto.org/ wto/ environ/te030.htm
QUATRIEME CONFERENCE MINISTERIELLE SUR L'ENVIRONNEMENT ET LE DEVELOPPEMENT EN ASIE ET AU PACIFIQUE: Cette confrence se droulera Kitakyushu, au Japon, du 31 aot au 5 septembre 2000. La Confrence se tiendra en concomitance avec le Congrs sur l'Environnement en Asie et au Pacifique (ECOASIA) organis par l'Agence Nipponne de l'Environnement le 3 septembre 2000. Pour d'autres dtails, contacter Mr. Rezaul Karim, Chief, Environment Section, Environment and Natural Resources Development Division, UN ESCAP, United Nations Building, Rajadamnern Avenue, Bangkok 10200, Thailand; tel: +66-2-288-1614; fax: +66-2-288-1059, e-mail:karim.unescap@un.org; Internet: http://unescap.org/ mced2000/ venue.htm
55EME SESSIONDE L'ASSEMBLEE GENERALE DE l'ONU - L'ASSEMBLEE DU MILLENAIRE: La 55me Session de l'Assemble Gnrale de l'ONU - baptise "Assemble du Millnaire" - s'ouvrira le 5 septembre 2000, au Sige des Nations Unies New York. Les dirigeants du monde entier y sont attendus. Elle offrira l'occasion d'articuler et d'affirmer une vision anime du traitement des dfis poss au 21me Sicle. Le rle de l'ONU dans la promotion de la paix et du dveloppement durable l're de la mondialisation sera l'un des thmes cls de la session . Pour de plus amples dtails, contacter: Office for the Millennium Assembly, Room S-3275, United Nations, New York, NY 10017 USA; tel: +1-212-963-5739; fax +1-212-963-0616; e-mail: Millenium@un.org; Department of Public Information, Room S-955, United Nations, New York, NY 10017 USA; Public queries, tel: +1-212-963-4475; Media queries, tel: +1-212-963-6870; NGO queries, tel: +1-212-963-8070; fax: +1-212-963-0536; e-mail: inquiries@un.org; Internet: http://www.un.org/millennium
GONCRES MONDIAL DE L'UICN SUR LA CONSERVATION: Cette runion se tiendra Amman, en Jordanie, du 4 au 11 octobre 2000. Le thme en sera "l'cospace," terme signalant que la protection environnementale aux diverses chelles gographiques est une condition pralable de la scurit sociale, conomique et mme politique des peuples. Pour d'autres renseignements, contacter: Ursula HiltBrunner, IUCN, Gland, Switzerland; tel: +41-22-999-0232; fax: +41-22-999-0002; e-mail: urh@hq.iucn.org; Internet: http://www.iucn.org
6EME COMFERENCE SUR LES ILES DU MONDE - LES PETITS ETATS INSULAIRES AU TROISIEME MILLINENAIRE: SOLUTIONS PARTAGEES DES PROBLEMES COMMUNS: Cette confrence internationale se droulera du 16 au 20 octobre 2000, sur l'Ile de Skye, en Ecosse. Les sessions de la confrence se focaliseront sur les questions politiques, les affaires conomiques, les thmes culturels, le dveloppement des communauts, la biodiversit et les zones protges, l'nergie renouvelable, la minimisation des dchets, la gestion des littoraux et des pches, le tourisme durable, et les soins de sant. Pour d'autres informations, contacter: Graeme Robertson, Secretary for the ISLANDS VI Conference; Hazelmount Heron Place, Portree, Isle of Skye, IV51 9EU, Scotland UK; tel: +44-1478-612-898; e-mail: graeme@islandstudies.org; Internet: http:// www.islandstudies.org
SOMMET INTERNATIONAL SUR LA PREVENTION DE LA POLLUTION: Cette runion aura lieu du 18 au 20 octobre 2000, Montral, au Canada. Les thmes centraux de la discussion sont axs sur la manire dont la prvention de la pollution est lie aux dfis poss dans la ralit du dveloppement durable. Le Sixime Sminaire International de Haut Niveau sur une Production Propre (PP6) est prvu les 16 et 17octobre 2000, juste avant le Sommet. Pour plus de renseignements, contacter: the Canadian Centre for Pollution Prevention, 100 Charlotte Street, Sarnia, Ontario, N7T 4R2 Canada; tel: +1-519-337-3429; fax: +1-519-337-3486; e-mail: c2p2@sarnia.com; Internet: http:// c2p2.sarnia.com/summit
7EME REUNION DU CNI SUR LE PIC: La septime session du Comit de Ngociation Intergouvernemental (CNI) charg de l'laboration d'un instrument international juridiquement contraignant pour l'application de la procdure du consentement pralable en connaissance de cause (PIC) sur certains produits chimiques et pesticides dangereux dans le commerce international, se droulera du 30 octobre au 3 novembre 2000, Genve. Pour d'autres dtails, contacter: Niek Van der Graaff, FAO; tel: +39-6-5705-3441; fax: +39-6-5705-6347; e-mail: Niek.VanderGraaff@fao.org; or Jim Willis, UNEP Chemicals, Geneva, Switzerland; tel: +41-22-917 81 11; fax: +41-22-797-3460; e-mail: chemicals@unep.ch; Internet: http://www.pic.int/
SIXIEME CONFERENCE DES PARTIES DE LA CONVENTION SUR LA BIODIVERSITE: La CdP de la CDB se tiendra La Haye, aux Pays-Bas, une date qui sera annonce au second trimestre 2002. Pour d'autres renseignements concernant cette runion et autres runions attendues de la CDB, contacter: CBD Secretariat, World Trade Center, 393 St. Jacques Street, Suite 300, Montreal, Quebec H2Y 1N9, Canada; tel: +1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail: chm@biodiv.org; Internet: http:// www.biodiv.org/
5EME SESSION DU CNI SUR LES POLLUANTS ORGANIQUES PERSISTANTS: La cinquime session du Comit de Ngociation Intergouvernemental pour l'Elaboration d'un Instrument Juridique Contraignant pour la Mise en uvre d'une Action Internationale sur Certains Polluants Organiques Persistants (CIN-5) aura lieu du 4 au 9 dcembre 2000, Johannesburg, en Afrique du Sud. La Confrence des Plnipotentiaires se tiendra Stockholm du 21au 23 mai 2001. Pour plus d'informations, contacter: UNEP Chemicals (IRPTC); tel: +41-22-979-9111; fax: +41-22-797-3460; e-mail: dodgen@unep.ch; Internet: http:/ /irptc.unep.ch/pops/
QUATRIEME SESSION DE LA CONFERENCE DES PARTIES DE LA CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION: La CdP-4 de la CCD est provisoirement programme du 11 au 22 dcembre 2000, Bonn, en Allemagne. Pour plus d'informations, contacter: CCD Secretariat, P.O. Box 260129, D-53153 Bonn, Germany; tel: +49-228-815-2800; fax: +49-228-815-2899; e-mail: secretariat@unccd.de; Internet:
http://www.unccd.de12EME REUNION DES PARTIES DU PROTOCOLE DE MONTREAL:
La RdP-12 est prvue Ouagadougou, au Burkina Faso, du 11 au 15 dcembre 2000. La 32me Runion du Comit Excutif du Fonds Multilatral se tiendra du 4 au 8 dcembre, galement Ouagadougou. Pour de plus amples renseignements, contacter: the Ozone Secretariat; tel: +254-2-62-1234; fax: +254-2-62-3601; e-mail: ozoneinfo@unep.org; Internet: http:// www.unep.org/ ozone/meet2000.htmSECOND FORUM MINISTERIEL MONDIAL SUR L'ENVIRONNEMENT ET 21EME SESSION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DU PNUE: Cette runion se tiendra en fvrier 2001, Nairobi, au Kenya. Pour d'autres dtails, contacter: B. Miller, UNEP, Nairobi, Kenya; tel: +254-2-62-3411; fax: +254-2-62-3748; e-mail: millerb@unep.org; Internet:
http:// www.unep.org