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Daily report for 19 April 2001

Les dlgus se sont runis dans le Segment de Haut Niveau pour procder l'examen du thme Energie et Transport. Aprs un certain nombre de dclarations d'ouverture, un dbat gnral a eu lieu tout au long du reste de la matine. Il devait tre suivi, en dbut d'aprs-midi, par une sance consacre au dialogue interactif. Le dbat gnral devait reprendre en fin d'aprs-midi pour finir 20h.

LE SEGMENT DE HAUT NIVEAU

LES DECLARATIONS D'OUVERTURE: Dans ses remarques introductives, le Sous-secrtaire Gnral charg des Affaires Economiques et Sociales, Nitin Desai, souligna qu'il s'agissait l du premier dbat de niveau politique sur le thme de l'nergie, au sein des Nations Unies. Le Directeur Excutif du PNUE, Klaus Tpfer, numra les ralisations du PNUE, dont: l'laboration du Troisime rapport sur l'Etat de l'Environnement Mondial; le lancement d'un nouveau portail d'information environnementale; la mise en place d'un rseau consacr aux Alternatives Viables; et l'impulsion du soutien en faveur du Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution Climatique. Le Prsident du Conseil d'Administration du PNUE, David Anderson, dcrivit l'tablissement du Groupe Intergouvernemental des Ministres ou leurs Reprsentants sur la Gouvernance Environnementale Internationale, notant que ses travaux devaient aboutir la production d'une contribution au processus prparatoire du Sommet Mondial sur le Dveloppement Durable. L'Administrateur Associ du PNUD, Zphirin Diabr, donna un aperu sur les activits menes par le Programme en matire d'environnement et d'nergie et souligna l'engagement du PNUD en faveur du Sommet de 2002.

Le G-77/CHINE signala que les lments prliminaires susceptibles de figurer dans la dcision intressant l'nergie constituaient une bonne plate-forme de ngociation, et fit part de son espoir de voir des dispositions tre prises pour rpondre aux rserves exprimes dans le Groupe concernant la question des indicateurs du dveloppement durable. L'UE et les pays associes: appelrent, la CDD, reconnatre que quelques pays opteront pour l'nergie nuclaire; encouragrent les institutions financires internationales accorder une priorit la question de transport durable; et, soulignrent l'impratif de soutenir les travaux de la CDD sur les indicateurs du dveloppement durable.

LE DEBAT GENERAL: L'IRLANDE nota que certaines organisations taient en train d'utiliser les proccupations concernant le rchauffement de la plante pour relancer l'nergie nuclaire, prcisant, avec la NEW ZELANDE, que l'nergie nuclaire n'est pas une solution viable. SAMOA, au nom de l'AOSIS, s'opposa toute utilisation du mcanisme de dveloppement propre en faveur de l'nergie nuclaire. L'ALLEMAGNE appela la suppression progressive des centrales nuclaires, et mit en relief l'option consistant transformer le PNUE en une Organisation Mondiale pour l'Environnement. L'INDE dclara que les pays doivent pouvoir dcider de leurs propres politiques nergtiques, pour peu que les mesures de scurit soient assures, et ajouta que les subventions sont invitables l o l'accs l'nergie se trouve soumis des contraintes. Le dlgu des ETATS-UNIS nota l'importance de l'valuation permanente des politiques nergtiques nationales et indiqua que les circonstances particulires des pays doivent tre prises en ligne de compte dans la dtermination des choix oprer parmi les options offertes. NAURU et le DANEMARK affirmrent que l'nergie nuclaire n'est pas compatible avec le dveloppement durable, et avec MONACO, CHYPRE et le BANGLADESH, appuyrent l'ide d'un recours plus important aux sources d'nergie renouvelables.

Le DANEMARK nota ses accomplissements dans la sparation des utilisations nergtiques de la croissance conomique tout en augmentant les opportunits d'emploi, et exhorta les gouvernements assurer des rsultats tangibles au Sommet de 2002. L'AUTRICHE dclara que l'accs des zones rurales des pays en dveloppement une nergie abordable constitue un pralable pour le dveloppement durable. La SUISSE appela des ressources d'nergie renouvelables disponibles au plan local, des formes de mobilit viables et la vrit des prix dans le secteur des transports, et encouragea la CDD-9 laborer une dclaration politique forte pour la conclusion de la CdP-6 de la CCCC. La REPUBLIQUE TCHEQUE mit l'accent sur l'intgration des cots externes, sur l'importance du rle des femmes dans la prise de dcisions et sur les indicateurs devant tre utiliss dans l'valuation des missions. L'ALGERIE souligna l'importance du gaz naturel, du gaz liquide, de l'essence sans plomb et de l'nergie solaire.

Un soutien vigoureux en faveur du Protocole de Kyoto fut exprim, entre autres, par le BRESIL, la CHINE, l'UE, l'ILE MAURICE, le MOZAMBIQUE, la NOUVELLE ZELANDE, la NORVEGE et plusieurs autres pays encore. La CHINE dclara que la position des Etats-Unis concernant le Protocole de Kyoto tmoignait d'un "mpris ouvert l'gard de la communaut international". La NOUVELLE ZELANDE affirma qu'il s'agissait l d'un "dveloppement, trs, trs grave." Le CHILI nota le caractre peu satisfaisant de l'application des obligations de la CCCC par les pays industrialiss, et au nom du GROUPE DE RIO, invita les Etats-Unis reconsidrer sa position concernant le Protocole de Kyoto. L'orateur fit part de ses proccupations quant la dimension, sans prcdent, atteinte par le trou d'ozone au-dessus des pays de l'hmisphre sud. Exprimant d'abord sa surprise quant la dclaration chilienne sur le Protocole de Kyoto, l'AUSTRALIE labora ensuite sur ses programmes de rduction des missions de gaz effet de serre (GHG), et nota la rpartition inquitable de la croissance de la richesse mondiale.

Faisant remarquer que "la nature ne ngocie pas," le reprsentant de la FINLANDE dclara qu'une politique environnementale ambitieuse stimule l'innovation technologique et que son pays a atteint ses objectifs de rduction des missions de gaz carbonique. La NORVEGE plaida, entre autres, pour un accord international sur l'imposition d'une taxe sur les carburants utiliss par l'aviation et pour la suppression progressive des substances nfastes l'ozone, non rglementes. La BARBADE, au nom de la Communaut des Carabes, avec la NORVEGE et le GROUPE DE RIO, souligna, de nouveau, les proccupations quant aux menaces poses par le mouvement des cargaisons de dchets nuclaires prs de leurs ctes. La NORVEGE appela une rgulation internationale plus ferme et des rgles de responsabilit plus rigoureuses dans le domaine du transport maritime des matriaux radioactifs, et la conclusion d'un accord sur les normes internationales devant rgir les pravis ncessaires. La NOUVELLE ZELANDE dclara que les accords en vigueur sur les questions ayant trait au transport des dchets nuclaire ne doivent pas tre saps par des dcisions de la CDD-9.

La POLOGNE apporta son appui aux lignes directrices labores par l'OCDE pour un transport cologiquement rationnel. La MONGOLIE mit en exergue les besoins particuliers des pays sans dbouchs maritimes. La COREE mit l'accent sur la conservation de la biodiversit dans les zones dmilitarises et sur les incitations favorisant l'accroissement de la demande en matire de transport de masse. L'ESPAGNE souligna la ncessit de mettre en place des systmes de transport "efficaces, srs, cologiquement rationnels et socialement quitables". L'ILE MAURICE nota les cots environnementaux et sanitaires dcoulant de la congestion de la circulation et des mesures visant rsoudre ce problme. Le ROYAUME-UNI encouragea les dirigeants de la plante s'engager prendre part au Sommet de 2002 et appela un redoublement des efforts pour la ralisation d'une avance dans les pourparlers venir sur le changement climatique.

Le CANADA, le GROUPE DE RIO et la NORVEGE apportrent leur appui au travail de la CDD sur les indicateurs devant encadrer le dveloppement durable. La NORVEGE appela la mise en application de la version globalise de la Convention d'Aarhus. KIRIBATI encouragea le traitement du dcalage informatique travers le transfert des technologies.

L'AFRIQUE DU SUD appela une focalisation sur l'valuation, entre autres, des conclusions des dcisions de Rio, de l'impact de la mondialisation sur le dveloppement durable et sur l'environnement, et de polarisation de la richesse. Notant les dfis relever dans le cadre des efforts visant l'radication de la pauvret et la satisfaction des besoins lmentaires de l'tre humain, le SRI LANKA encouragea un suivi effectif de la CNUED.

Le dlgu du GUATEMALA donna un aperu sur les initiatives menes dans le cadre du dveloppement durable dans son pays. Le JAPON mit en relief l'importance de la participation et du soutien de l'industrie et du public dans la promotion de l'essor technologique et de l'aide au pays en dveloppement. La FEDERATION DE RUSSIE appela une reconnaissance des Etats fournissant des services environnementaux la plante. L'EGYPTE souligna le besoin d'instaurer un environnement favorable travers l'APD. Le MEXIQUE dcrivit ses efforts visant rduire des missions de gaz effet de serre et intgrer les considrations environnementales dans les processus dcisionnels. L'INDONESIE et la CHINE mirent en exergue l'importance du transfert des technologies et du renforcement des capacits. Le MOZAMBIQUE nota le lien entre la mondialisation, les asymtries conomiques accrues et les effets environnementaux adverses associs, et l'interconnexion entre le manque de disponibilit de l'nergie et l'absence de services sociaux. La BOLIVIE et le BRESIL dclarrent que la mondialisation risquait de marginaliser davantage les pays pauvres.

LE DIALOGUE INTERACTIF: La sance de l'aprs-midi consacre au dialogue interactif se focalisa sur les dfis poss par les besoins accrus en matire d'investissement priv et public pour les domaines de l'nergie et des transports.

L'AGENCE INTERNATIONALE DE L'ENERGIE ATOMIQUE plaida en faveur de l'utilisation de l'nergie nuclaire pour l'accroissement du capital humain et technologique. En rponse, la BELGIQUE appela une bonne gestion de la demande et mit en relief le problme non rsolu des dchets radioactifs. La POLOGNE plaida pour l'limination des barrires entravant la dcentralisation des systmes de gnration nergtiques, et s'opposa la construction de nouvelles centrales nuclaires. L' ARABIE SAOUDITE suggra la suppression des libells consacrs l'nergie nuclaire dans la documentation de la CDD et fit objection toute discussion sur les questions touchant au changement climatique dans la CDD.

L'ISLANDE appela une utilisation accrue des technologies d'nergie renouvelable (TER). Le JAPON parla de l'importance de la mise en place de politiques gouvernementales transparentes et portant sur le long terme en matire d'investissement, et recommanda la privatisation du secteur de l'nergie. La FINLANDE dclara que l'imposition de taxes imposes sur l'nergie et le dioxyde de carbone constitue l'un des moyens les plus efficaces pour le contrle des missions. Dcrivant les modes revtus par la demande en matire d'nergie, la SUEDE encouragea l'implication des institutions internationales dans le financement dans la mise en oeuvre des TER. Le dlgu des ETATS-UNIS donna un aperu sur les modes de financement appliqus dans les programmes fdraux de transport.

Le reprsentant du COMITE DES JEUNES demanda pourquoi le dialogue de la CDD-9 sur l'nergie s'est essentiellement focalis sur les

voies et moyen d'augmenter l'approvisionnement et non sur les voies et moyens de rduire la demande. Le reprsentant des ONG appela la cration d'une agence internationale pour l'nergie durable, qui se chargerait, entre autres, de compenser les pays en dveloppement de la dette cologique que leur doivent les pays industrialiss. Le reprsentant des SYNDICATS mit l'accent sur la promotion des partenariats pour d'emploi et sur l'importance des indicateurs et de l'ducation. Le reprsentant de la COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE mit en exergue l'tablissement de systmes d'observations mondiaux. L'ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL nota que l'emploi durable et la rduction de la pauvret passent par l'investissement et le dialogue social.

DANS LES COULOIRS I

"Une pause-caf compltement dingue!" Voil comment une participante, assistant sa premire runion de la CDD, dcrivit le Segment de Haut Niveau du jeudi, en faisant part de sa surprise concernant la faiblesse du niveau de reprsentation des ngociateurs de la semaine prochaine et le dsintrt gnral affich par une bonne partie des participants l'endroit des dclarations ministrielles. Quelques participants chevronns ont fait montre d'un peu plus d'optimisme et ont soulign la valeur de l'occasion que le Segment vient offrir aux ministres, de s'exprimer librement et d'identifier les priorits qui leur semblent cruciales. Ils ont cit pour preuve l'exemple des dclarations vigoureuses de certains membres du groupe JUSCANZ sur la position des Etats-Unis sur le Protocole de Kyoto, et ont fait tat galement de la position de divers pays concernant les questions touchant l'nergie nuclaire et au transport maritime des matriaux radioactifs, mme si certains sont dus par le silence de certains pays de l'UE ce sujet. Nombre de dlgus ont fait part de leurs rserves concernant, la fois, la faiblesse du niveau de la contribution des ministres des pays en dveloppement dans le dialogue interactif, et la tendance, affichs par plusieurs d'entre eux, se contenter de lire simplement des dclarations prpares l'avance. Certains observateurs ont rappel les efforts actifs fournis par Simon Upton, Prsident de la CDD-7, pour la promotion d'un dialogue cens, dplorant le fait que rien n'est fait par l'ensemble des parties en prsence, pour la stimulation d'un change plus fructueux.

DANS LES COULOIRS II

La runion ministrielle informelle du jeudi matin consacre une concertation autour du thme du Sommet Mondial sur le Dveloppement Durable s'est focalise, croit-on savoir, sur un ensemble de questions d'organisation, de procdure et de fond. Les propositions avances incluerait la ncessit de mettre l'accent sur les problmes touchant la mondialisation, aux ingalits constatables au niveau des revenus, au dclin des ressources naturelles et aux carts enregistrs au niveau de la mise en oeuvre des obligations. Un accord s'est dgag, semble-t-il, sur le thme de la mondialisation, assorti d'une recommandation appelant ce qu'aucun nouvel accord n'intervienne dans ce cadre. Certains critiques ont fait part de leur dception de voir le rsultat tre sous forme de simples recommandations, mais anticipent toutefois s'attendre un dialogue interactif plus fructueux, au cours de la sance de vendredi. Des rserves ont t par ailleurs exprimes quant l'absence d'une orientation politique claire concernant le caractre prcis que devraient revtir les conclusions du Sommet ou la manire dont la question de la mondialisation devrait tre pose concrtement. Quelques participants n'ont pas manqu d'voquer la rsolution de l'AG parraine par le Groupe des Pays de l'Europe de l'Ouest et Autres pays, appelant la soumission de candidatures de reprsentants au sein du Bureau avant dcembre 2000, faisant remarquer que c'est aujourd'hui la seule rgion ne pas avoir soumis de candidatures.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

SEGMENT DE HAUT NIVEAU: Le Segment de Haut Niveau se runit, de nouveau, de 11h 13h dans la Salle de Confrence 3 pour un dialogue interactif sur l'intgration des considrations de dveloppement durable dans les politiques nationales. Un dbat d'ordre gnral est prvu lors de la sance de l'aprs-midi, de 15h 17h, galement dans la Salle de Confrence 3, et la sance de clture est prvue de 17h 18h.

EVENEMENT EN MARGE DE LA CONFERENCE: Une runion informelle des ministres et chefs de dlgations se tiendra de 8h30 10h30 dans la Salle de Confrence 5. Plusieurs autres manifestations, dont des runions de comits des ONG, sont galement prvues. Consultez le tableau d'affichage pour le programme prcis.

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