Daily report for 28 April 2004

La runion de haut niveau de la CDD-12 s'est ouverte, le matin, par une allocution du Secrtaire Gnral de l'ONU, Kofi Annan. Les dlgus ont ensuite entendu des dclarations d'ouverture et des dclarations-thmes, et les dclarations ministrielles traitant de la ralisation des objectifs, des buts et des calendriers. L'aprs-midi, les dlgus ont entendu des dclarations-thmes et les dclarations ministrielles consacres la Cration d'un environnement favorable.

LA REUNION DE HAUT NIVEAU

Kofi Annan, Secrtaire Gnral de l'ONU, a dclar que l'accent plac rcemment sur le terrorisme, les armes de destruction massive et la guerre en Irak, a dtourn l'attention politique loin des considrations de dveloppement durable. Il a indiqu que l'action dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et des tablissements humains, doit tre entreprise aux chelons national et local, et devrait intgrer une administration publique efficace, une gouvernance inclusive et un engagement rel en faveur de l'quit. Il a soulign que sans les Etats-Unis et la Fdration de Russie, la question des changements climatiques ne saurait tre traite de manire intgrale et propre.

Brge Brende, Prsident de la CDD-12 et ministre norvgien de l'environnement, a encourag la CDD devenir un tremplin mondial de l'action locale. Il a affirm que l'impact social dcoulant de l'absence de l'assainissement de base est aussi choquant que celui du VIH/SIDA et aussi soluble que celui de la polio. Il a indiqu que la tche du segment de haut niveau consiste : dterminer les obstacles et les contraintes; examiner les meilleures pratiques et les leons apprises; et mener une valuation apte servir de plate-forme factuelle solide la prise de dcisions.

REALISATION DES OBJECTIFS, DES BUTS ET DES CALENDRIERS LES PRINCIPAUX ELEMENTS DU DEVELOPPEMENT DURABLE: Dans sa dclaration-thme, Jeffrey Sachs, du Projet du Millnaire, a dclar qu'il est encore temps de procder la concrtisation des ODM, mais a mis en garde que la fentre des opportunits est en train de se refermer rapidement en raison des progrs inadquats accomplis jusqu'ici. Il a soulign l'importance de l'accroissement et de la rvision de l'APD, en vue de le rendre compatible avec les ODM.

Le G-77/CHINE a appel la communaut internationale honorer ses engagements consistant crer un environnement international favorable, en particulier, travers la concrtisation des engagements pris dans les domaines du financement, du renforcement des capacits et du transfert des technologies. Il a soulign l'importance des mesures visant soutenir les pays en dveloppement dans la ralisation des ODM et des objectifs du PMAJ. L'UE a soulign l'importance de la GIRE et des plans d'utilisation efficaces des ressources en eau, et du recours l'approche base sur les cosystmes. Il a mis en exergue la ncessit, pour les pays, d'avoir des SNDD en place, d'ici 2005. Il a indiqu que la CDD-12 devrait laborer une feuille de route pour la CDD-13 et pour l'vnement majeur de la revue des ODM, en 2005.

Le dlgu des ETATS-UNIS a soulign l'engagement de son pays en faveur des partenariats et a mis en relief son 'Millennium Challenge Account'. Le JAPON a mis l'accent sur la mise en place de son cadre international pour l'utilisation durable des eaux d'irrigation, qui vise garantir la scurit alimentaire et accrotre la production alimentaire. La CHINE a suggr, entre autres, que les pays assument les responsabilits qui leur sont propres en matire de dveloppement durable, et adoptent des mesures appropries aux conditions nationales. Le MAROC a mis en exergue son plan national pour la rationalisation de la distribution de l'eau.

L'ALLEMAGNE a soulign le besoin d'une bonne gouvernance, de la GIRE et de l'implication des parties prenantes locales. Le dlgu a mis en relief le rle des PPP et a attir l'attention sur l'valuation mondiale de la participation du secteur priv dans le secteur de l'eau. Il a encourag la CDD-12 fournir un signal clair pour la suite de la mise en uvre des objectifs fixs dans les domaines de l'eau et de l'assainissement. La REPUBLIQUE DE COREE a appel la CDD rendre compte de l'Initiative de Jeju, et a mis en relief ses politiques nationales dans le domaine de l'eau, caractrises, notamment, par le principe de prcaution et par l'approche base sur les cosystmes, en matire de GIRE. L'ISLANDE a dclar que l'ducation et l'implication des femmes sont cruciales pour la rsolution des problmes poss dans les domaines de l'eau et de l'assainissement. La reprsentante a soulign la ncessit de la GIRE et a mis en relief les avantages offerts par le PAM du PNUE, travers la ralisation de l'eau propre et la prvention de la pollution des littoraux. Le BANGLADESH a attir l'attention sur les dsavantages des PMA, et a exhort la communaut internationale difier des partenariats, partager les technologies et mobiliser des ressources.

La REPUBLIQUE TCHEQUE a attir l'attention sur les progrs accomplis l'chelon national dans la concrtisation des ODM, a appuy l'approche intgre utilise la CDD-12, et a identifi l'ducation et la formation comme tant des pralables la ralisation des objectifs approuvs l'chelle internationale. La NOUVELLE ZELANDE a mis en exergue l'intgration: des trois piliers du dveloppement durable; des actions entre les pays industrialiss et les pays en dveloppement; et de l'eau, dans tous les aspects des politiques mises en place l'chelon national. Le KENYA a soulign le besoin de sources de financement innovantes, de responsabilit partage dans les partenariats, et de cadres institutionnels et  lgislatifs nationaux cohrents. Le MEXIQUE a mis en relief les stratgies nationales de mobilisation de fonds, et a attir l'attention sur le 4me Forum Mondial sur l'Eau, prvu au Mexique, en 2006. L'EGYPTE a prcis que la principale responsabilit de la fourniture de l'assainissement incombent aux gouvernements. L'AUSTRALIE a appel une focalisation sur la manire dont les partenariats pourraient librer l'expertise du secteur priv, et a affirm que l'approche base sur la loi du march est cruciale pour la mobilisation des fonds. Le dlgu a not qu' moins d'une libralisation de l'agriculture et du commerce, la capacit des pays en dveloppement de concrtiser les objectifs sera entrave. Le ROYAUME-UNI a soulign la ncessit d'une mise en uvre intgre et caractrise par la participation de l'ensemble des parties prenantes, par son appropriation locale et par les partenariats, tout en prcisant que les partenariats ne doivent pas servir d'excuse aux gouvernements pour se drober de leurs responsabilits. L'INDE a mis l'accent sur la contribution marginale apporte par les partenariats la ralisation des objectifs du PMAJ, et a favoris la fourniture de ressources par les gouvernements et les IFI.

L'AFRIQUE DU SUD a dclar que les ODM et les objectifs du PMAJ sont  ralisables ds lors qu'il y a un engagement politique mondial, accompagn d'une mobilisation des ressources. Le HONDURAS a soulign le rle de l'ducation et de la formation. L'IRAN a dclar qu'il est besoin, pour la communaut internationale, les organes des Nations Unies et les IFI, de soutenir les pays en dveloppement dans le processus de la mise en uvre. Le dlgu a appel l'tablissement de centres rgionaux spcialiss dans la gestion des catastrophes naturelles. Le BENIN a encourag la CDD devenir un mcanisme effectif pour le suivi de la mise en uvre des ODM et des objectifs du PMAJ. La FRANCE a dclar que la CDD devrait promouvoir les changes d'expriences et d'expertise en matire d'laboration des SNDD. Le dlgu a appel les SNDD tre revues par les pairs de manire volontaire, et a indiqu que son pays se portait volontaire tre le premier pays revu. Le dlgu des PAYS-BAS a appel la CDD-12 dterminer les obstacles et les contraintes poss la mise en uvre des ODM et du PMAJ, et a indiqu que la runion intersession de la CDD-13 devrait s'accorder sur les options offertes pour l'aplanissement de ces contraintes.

L'ARABIE SAOUDITE a encourag les agences des Nations Unies aider trouver les meilleures approches pour la ralisation des buts, en tenant compte des dispositions du PMAJ. Le dlgu a soulign la ncessit de se pencher sur les thmes transversaux et d'quilibrer le traitement des trois thmes. Affirmant que tous les pays partagent la responsabilit du dveloppement international, la SUEDE a soulign l'importance d'un commerce quitable, de politiques agricoles rationnelles et de l'allgement de la dette. La Banque Mondiale a dclar que l'eau et l'assainissement pour tous, est un impratif moral social et conomique. La FAO a expliqu le rle de l'agriculture dans le traitement des dfis poss dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et des tablissements humains.

CREATION D'UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE A TOUS LES NIVEAUX LES POLITIQUES, LA GOUVERNANCE ET LE FINANCEMENT: Le Prsident Brende a prsid cette sance d'aprs-midi. Mark Malloch Brown, Administrateur du PNUD, a rappel la campagne de lutte contre le VIH/SIDA qui a russi faire baisser le prix du traitement travers des pressions exerces par la socit civile et le recours des mesures d'incitation commerciales. Il a compar ceci la tendance la baisse enregistre au niveau des investissements publics et privs dans le secteur de l'eau, et leur profil politique peu lev. Faisant rfrence   l'chelle du besoin de l'accs l'eau propre, il a encourag l'adoption d'une approche mdiane entre les deux extrmes du droit l'eau et de sa privatisation. Michel Camdessus, Prsident du Groupe de discussion internationale sur le financement de l'infrastructure de l'eau, a donn un aperu sur les actions concrtes entreprises la suite du 3me Forum Mondial sur l'Eau, a encourag l'octroi d'une priorit l'eau et l'assainissement, par les gouvernements, a appel la dcentralisation, et a mis en relief le rle des PPP.

L'UE a dclar qu'un environnement favorable ncessite l'implication de l'ensemble des parties prenantes, et englobe une bonne gouvernance, l'ducation, des capacits institutionnelles, des mcanismes de financement innovants et l'accs au crdit. Il a galement encourag la dvolution des services au niveau communautaire. L'Ouganda, au nom des MINISTRES AFRICAINS, a exhort la communaut internationale rpondre aux efforts  nationaux et rgionaux consentis par les pays africains, pour attirer l'investissement extrieur direct et encourager la participation du secteur priv. La NORVEGE a plaid en faveur d'initiatives petite chelle, assorties d'un leadership des gouvernements nationaux, et caractrises par la bonne gouvernance et l'implication du secteur priv. La ZAMBIE a appel l'annulation de la dette et a encourag les pays industrialiss honorer leurs engagements en matire d'APD. Le CANADA a identifi trois lments cruciaux pour la ralisation des ODM: des politiques fondes sur la science; des efforts transparents et coordonns, par les agences internationales; et la traduction des engagements en actions, l'chelon national. La FRANCE a signal le dcalage existant entre l'ambition des ODM et les moyens mis en place pour leur ralisation, et a apport son appui la proposition du Royaume-Uni de crer un fonds international. Le COSTA RICA a identifi l'absence de ressources financires comme tant la principale entrave pose la concrtisation des objectifs. L'AUSTRALIE a dcrit des arrangements, en matire de gouvernance, favorables au secteur priv, intgrant, entre autres: une rgulation efficace des marchs, la scurit et une gestion conomique rationnelle. La FINLANDE a plaid pour une planification transparente, intgre, impliquant l'ensemble des parties prenantes, et base sur la GIRE, et a mis en relief le lien entre la fourniture de l'eau et de l'assainissement et la ralisation de modes durables de production et de consommation. Le TADJIKISTAN a attir l'attention sur les conclusions du Forum International sur l'Eau Douce, tenu Dushanbe, en 2003. La HONGRIE a donn un aperu sur les efforts nationaux d'accrotre le traitement des eaux uses et le contrle de la pollution. Le CAMBODGE et le NIGERIA ont dcrit leurs efforts nationaux respectifs dans le domaine de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement. Le LUXEMBOURG a dclar que l'eau devrait tre considre comme un bien public et que les gouvernements ne devraient pas se soustraire leur responsabilit de fournir des investissements publics. L'AFRIQUE DU SUD a soulign l'importance de se doter de cadres institutionnels efficaces, assortis d'une planification et d'une mise en application l'chelon local, permettant aux collectivits locales d'tablir les priorits en matire de financement, et tablissant des structures de tarification propres, avec des subventions ciblant les pauvres. La SLOVENIE a accueilli favorablement les changes de bonnes pratiques et de leons apprises, fournis par la Foire aux Partenariats.

ISRAEL a mis l'accent sur son recyclage des eaux uses pour l'agriculture et son approche intgre dans la cration d'un environnement favorable la gestion de l'eau et du tout--l'gout. La THAILANDE a plaid pour le renforcement de la mise en uvre rgionale, travers la coopration avec les gouvernements de la rgion et entre les commissions rgionales des nations unies. L'ETHIOPIE a exhort la CDD-12 formuler des dcisions audacieuses pour faciliter la mise en uvre. Malloch Brown a attir l'attention sur le besoin de disposer de donnes de qualit, mises jour. Le dlgu des ETATS-UNIS a parl des succs enregistrs avec les garanties partielles et la micro-finance dans l'engendrement de l'investissement, et a soulign la ncessit de garantir les rgimes fonciers, dans la cration d'un environnement favorable.

L'ESTONIE a dclar que la CDD-13 devrait dterminer et approuver des actions mesurables pour la ralisation des objectifs du PMAJ. MAURICE a appel les partenaires du dveloppement des PEID honorer leurs engagements politiques, mettre la disposition des PEID des ressources financires pour la fourniture de l'eau potable, de l'assainissement et du logement, leurs populations. La DOMINIQUE et la GUYANE ont fait part de leur dception concernant le fait que de nombreux partenaires de dveloppement aient manqu, durant la Runion Internationale des PEID, de comprendre et d'apprcier les problmes cruciaux auxquels les PEID se trouvent confronts. La SUISSE a dclar que la gestion durable des ressources en eau exige une protection et une utilisation viable des cosystmes, et a soulign le rle central des cosystmes dans la GIRE. La JORDANIE a appel la communaut internationale soutenir les technologies faible cot, pour les projets d'assainissement en zone rurale. La GUYANE a dclar que la mondialisation est en train de perdre sa composante de coopration et de bonne volont et qu'elle est en train d'tre de plus en plus domine par des attitudes agressives et avides. La REPUBLIQUE POPULAIRE DEMOCRATIQUE DU LAOS a appel des partenariats et au soutien des programmes sociaux, conomiques et de dveloppement, pour la concrtisation des objectifs du PMAJ.

DANS LES COULOIRS

L'arrive des ministres a focalis l'attention des dlgus sur la deuxime composante du produit de la CDD-12 la seconde partie du rapport de synthse du prsident. Les dlgations attendent avec impatience le rsultat du dbat de haut niveau dont le condens formera la deuxime partie qui sera beaucoup plus concise, plus croustillante et plus conceptuelle que la premire. On s'attend ce qu'elle fournisse d'importants claircissements sur les liens avec la session politique, et qu'elle servira, autant que faire se pourra, une plate-forme pratique pour les ngociations venir. Compte tenu de l'ventail des discussions ministrielles, la rdaction de la deuxime partie du texte ncessitera davantage de dextrit que la premire.

Un autre sujet intressant discut par plusieurs dlgus, concerne la priode intersessions menant la CDD-13. Nombre de dlgus se sont dclars intrigus par la suggestion de l'UE que le Prsident Brende labore un plan d'action pour la priode intrimaire. Quelle que soit la rponse qui sera rserve cette proposition, il semble qu'il y ait consensus sur la ncessit de ne pas perdre l'lan, dans les mois venir.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

REUNION DE HAUT NIVEAU: Le matin, les dlgus se runiront dans la Salle de Confrence 1 pour entendre les ministres et les chefs des agences des Nations Unies parler de la Rponse aux Dfis Poss, qui sera suivie par un dbat ministriel sur La libration de l'nergie des entrepreneurs locaux et des partenariats. L'aprs-midi, les dlgus entendront les ministres et les principaux groupes dbattre des Rle et Contribution des Principaux Groupes, suivi d'un dbat ministriel sur l'Eau.

FOIRE AUX PARTENERIATS ET CENTRE D'APPRENTISSAGE: Les exposs sur les Partenariats auront lieu dans la Salle de Confrence 6. Les travaux du Centre d'Apprentissage se drouleront dans la Salle de Confrence D. Consultez CSD Today ou visiter http://www.un.org/esa/sustdev/csd/csd12/csd12.htm pour les dtails.

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