Daily report for 28 February 2005

La Runion Prparatoire Intergouvernementale (RPI) de la CDD-13 a commenc lundi par l'observation d'une minute de silence la mmoire des vies perdues dans la rcente catastrophe du tsunami. Le matin, les dlgus ont procd l'examen des questions de procdure, ont entendu les rapports des Commissions Rgionales des Nations Unies, et ont pris connaissance des rapports du Secrtaire Gnral concernant l'eau, l'assainissement et les tablissements humains. Les dlgus ont galement entendu des exposs sur les rsultats des runions intersessions pertinentes et les premires dclarations de plusieurs dlgations. L'aprs-midi, les Principaux Groupes ont prsent leurs vues sur les options politiques et les actions possibles relativement aux trois thmes, ce aprs quoi, un groupe d'experts a prsent les options politiques offertes et les actions possibles entreprendre dans les domaines de l'eau et de l'assainissement.

PLENIERE

Ouvrant la RPI, le Prsident de la CDD-13, John Ashe (Antigua et Barbuda) a signal que la CDD-12 a dtermin les principaux obstacles et les principales contraintes entravant la ralisation des objectifs internationaux fixs dans les domaines de l'eau, l'assainissement et les tablissements humains, et a prcis que la tche de la RPI consiste se focaliser sur les options politiques et les actions possibles susceptibles de permettre l'aplanissement de ces obstacles et contraintes. Le Prsident Ashe a mis en relief l'importance critique de cette runion, prcisant que la crdibilit du processus rform de la CDD reposera sur la capacit de la Commission faire avancer la mise en uvre effective des engagements pris par la communaut internationale.

La Commission a ensuite adopt l'ordre du jour de la RPI (E/CN.17/RPI/2005/1), approuv l'organisation des travaux (E/CN.17/RPI/2005/1 Annex I), et approuv l'accrditation du Partenariat Mondial pour l'Eau (E/CN.17/RPI/2005/L.1).

JoAnne DiSano, Directeur de la Division des Nations Unies, charge du Dveloppement Durable, a prsent les rapports du Secrtaire Gnral concernant l'eau, l'assainissement et les tablissements humains (E/CN.17/RPI/2005/2, 3 et 4), signalant que les rapports ne prsentent pas de recommandations suivre par les pays, mais fournissent plutt des options politiques et des actions possibles susceptibles de permettre le dpassement des contraintes et des dfis poss.

VUES GENERALES DES COMMISSIONS REGIONALES: La Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique a prsent un rapport sur la cinquime session du Conseil Ministriel Africain sur la question de l'eau (AMCOW; novembre 2004, Entebbe) et a annonc que la contribution du Conseil la CDD-13 serait paracheve en mars. Le porte-parole a galement prsent les rsultats de la Confrence Ministrielle Africaine sur l'Habitat et le Dveloppement Urbain (AMCHUD; janvier 2005, Durban), mettant l'accent sur l'adoption d'un cadre amlior de mise en uvre pour l'habitat et le dveloppement urbain en Afrique et sur la dclaration tablissant l'AMCHUD et sa structure constitutionnelle.

La Commission Economique des Nations Unies pour l'Europe a mis en exergue les enseignements tirs de son exprience avec une varit d'instruments rgionaux et d'approches, y compris les approches appliques la pollution transfrontires et la gestion intgre des ressources en eau (GIRE), prcisant que ces dernires peuvent tre utiles d'autres rgions. Il a dclar que beaucoup restait faire dans la rgion, prcisant que 120 millions de personnes n'y ont pas encore adquatement accs l'eau et l'assainissement.

La Commission Economique des Nations Unies pour l'Amrique Latine et les Carabes a prsent un rapport sur les conclusions des trois runions intersessions rgionales. Se focalisant sur les questions ayant trait l'eau, la porte-parole a mis en lumire les principaux dfis poss et a dtermin les conditions favorisant leurs aplanissement, dont: la mise en place d'un systme stable des droits l'eau; la coordination des politiques suivies dans le domaine de l'eau avec celles suivies dans d'autres secteurs; et l'organisation des entreprises charges de la gestion de l'eau l'chelon rgional. Elle a galement soulign que les taux appliqus l'eau ne doivent pas tre lis aux taux de change extrieurs.

La Commission Economique et Sociale des Nations Unies pour l'Asie-Pacifique a inform les dlgus que son rapport sera prsent la CDD-13, voquant les retards dus la ractivit la catastrophe du tsunami et aux prparatifs de la prochaine confrence Ministrielle de l'Asie-Pacifique sur l'Environnement et le Dveloppement.

RAPPORTS DES REUNIONS INTERSESSIONS: Prsentant un rapport sur les conclusions du Forum Mondial sur l'Eau, l'Assainissement et l'Hygine (WASH; novembre 2004, Dakar), Mamadou Ba, Ministre Sngalais de la Prvention, de l'Hygine Publique et de l'Assainissement, a encourag les pays soutenir les initiatives africaines visant concrtiser les Objectifs de Dveloppement pour le Dbut du Millnaire (ODM) et a soulign que l'assainissement est ncessaire la protection de la qualit de l'eau.

Maria Mutagamba, Ministre Ougandaise des Eaux, des Sols et de l'Environnement, a prsent les rsultats de la Confrence Internationale sur la GIRE (dcembre 2004, Tokyo) et de la cinquime session de l'AMCOW. Retraant les grandes lignes des recommandations de la confrence sur la GIRE, elle a encourag les plans nationaux de GIRE se focaliser sur les premires actions et modifications devant tre apportes aux pratiques actuelles dans la gestion de l'eau, et a appel l'adoption d'un objectif supplmentaire consistant rduire de moiti, d'ici 2015, le nombre des dcs dus aux catastrophes lies l'eau. S'agissant de l'AMCOW, Mutagamba a rapport que la runion a, entre autres, reconnu les besoins africains en matire de financement et de capacits techniques et le rle crucial des femmes et de la socit civile, et a lanc un processus d'valuation de l'laboration des plans de GIRE.

Mara Antonia Trujillo, Ministre Espagnole de l'Habitat, a prsent un rapport sur les rsultats du Deuxime Forum Urbain Mondial (septembre 2004, Barcelone), soulignant que l'amlioration des conditions de vie ne devrait pas impliquer des relocalisations de population, l'exception de celles qui vivent dans des zones risques, et a recommand l'change des expriences vcues dans la mise en application des Plans d'action 21 locaux.

Prsentant un expos sur les rsultats de la Semaine Mondiale de l'Eau (aot 2004, Stockholm), L'INSTITUT INTERNATIONAL DE L'EAU, DE STOCKHOLM a soulign la ncessit: de convaincre les dcideurs des contributions importantes de la gestion rationnelle des eaux et de l'investissement dans ce secteur, la croissance conomique; d'intgrer l'eau et l'assainissement dans le processus de la planification urbaine; et d'objectifs inscrits dans des calendriers prcis, dans les domaines de l'investissement de l'efficience.

Le MAROC a invit les participants prendre part au prochain Deuxime Forum International sur les Partenariats pour le Dveloppement Durable (mars 2005, Marrakech), prcisant que les travaux du Forum sont axs sur les partenariats dans les domaines de l'eau et de l'nergie.

Prsentant un rapport sur la Confrence FAO/Pays-Bas sur les Eaux destines l'Alimentation et aux Ecosystmes (janvier 2005, La Haye), le dlgu des PAYS-BAS a soulign la focalisation de la confrence sur les actions visant concrtiser les engagements pris en faveur des eaux destines l'alimentation et aux cosystmes. Il a mis en relief les recommandations encourageant l'implication des communauts locales et le changement des approches gouvernementales et sectorielles.

Le PNUE a prsent un rapport sur les conclusions de la 23e session de son Conseil d'Administration/Forum Ministriel Mondial sur l'Environnement (fvrier 2005, Nairobi), a soulign que les consultations ministrielles se sont penches sur les lments environnementaux de base des ODM, avec une focalisation sur les objectifs concernant la pauvret, la parit hommes-femmes et la durabilit environnementale. Le reprsentant a prcis que les dlibrations ont t refltes dans un rapport de synthse du Prsident, qui sera transmis la CDD-13 et l'ECOSOC.

DECLARATIONS DES DELEGATIONS: La Jamaque, au nom du G-77/CHINE, a soulign l'engagement du Groupe en faveur de la ralisation des objectifs fixs dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et des tablissements humains et a mis en relief les thmes transversaux contraignant la mise en application. Evoquant les dfis relever dans la poursuite de ces objectifs, le dlgu a prcis que le Groupe ne saurait apporter son appui ni la rengociation des objectifs disponibles ni la fixation de nouveaux. Il a parl de l'interconnexion des thmes et a soulign la ncessit de les traiter de manire quilibre, sur la base des ralits nationales. Il a attir l'attention sur les facteurs exerant un impact sur les capacits financires et humaines nationales, tels que ceux du dclin des prix des matires premires et du problme du VIH/SIDA.

Le LUXEMBOURG, au nom de l'UE, a soulign la responsabilit particulire de la CDD-13 servir d'exemple de russite pour les cycles venir de la CDD, et a encourag le Prsident s'assurer de l'engagement des principaux acteurs dans la mise en application des dcisions politiques de la CDD-13. La reprsentante a identifi le renforcement des capacits et le transfert des technologies, la gouvernance et le financement, comme tant les principaux dfis relever, et a dcrit les options politiques et les principes prioritaires, y compris: l'adoption d'approches intgres; le rattachement du dveloppement durable et des thmes de la CDD-13 aux processus nationaux; la mise en place de programmes impliquant l'ensemble des parties prenantes et reconnus par les pays comme tant les leurs propres; la stimulation de la dcentralisation l'chelon appropri le plus bas; et l'amlioration de la coordination entre les agences des Nations Unies et les institutions financires internationales.

Le dlgu des ETATS-UNIS a mis en exergue le rle des engagements volontaires dans la mise en uvre, et a soulign l'importance des partenariats et des rseaux politiques mondiaux, citant comme exemple, le Partenariat Mondial pour l'Eau. Il a accueilli avec satisfaction la focalisation sur la mise en application, prcisant que la mesure de la russite de la CDD va dpendre des rsultats obtenus l'chelon des pays.

CONTRIBUTIONS DES PRINCIPAUX GROUPES: Le Vice-prsident de la CDD-13, Boo Nam Shin (Rpublique de Core) a signal que les donnes concernant les priorits des Principaux Groupes sont fournies dans le document d'information gnrale (E/CN.17/2005/5).

Le porte-parole des AGRICULTEURS a attir l'attention sur le fait que prs de 70% des eaux sont dj utilises par l'agriculture et que la production alimentaire devra doubler sur moins de terres pour nourrir des populations de plus en plus nombreuses. Il a soulign le besoin d'un meilleur quilibre entre les programmes urbains et ruraux, et d'une meilleure coordination dans le financement et la mise en uvre des programmes. Le porte-parole de la COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a recommand: le renforcement des capacits dans le domaine de la surveillance de l'utilisation des eaux l'aide d'un ensemble intgr d'indicateurs; l'amlioration des capacits scientifiques et technologiques nationales et rgionales; l'amlioration et l'change des connaissances scientifiques appropries; et, de faire des scientifiques, des ingnieurs des ducateurs et des dcideurs, de meilleurs partenaires dans le traitement des dfis poss. Le reprsentant du COMMERCE ET INDUSTRIE a reconnu que le progrs requiert l'engagement de tous les secteurs de la socit et que le commerce et l'industrie sont plus performants dans un cadre juridique fort et stable en matire de rgulation et d'conomie. Il a soulign la ncessit: de dterminer clairement les responsabilits de l'action; de crer des environnements favorables l'accroissement des financements; d'une planification et d'une gestion des captages; du dveloppement de l'infrastructure et du transfert des technologies; et de l'dification de partenariats efficaces.

Le reprsentant des SYNDICATS des TRAVAILLEURS a dclar que l'accs l'eau et l'assainissement est fondamental pour les droits humains qui doivent tre fournis travers le service public, et a encourag la CDD reconnatre que l'accs un emploi dcent est le moyen le plus direct de faire face aux problmes poss dans les domaines de l'eau, de l'assainissement et du logement. Le porte-parole des COLLECTIVITES LOCALES a appel: un meilleur lien entre les plans nationaux et locaux; au renforcement des capacits des dcideurs de l'chelon local; la mise en place d'un cadre favorisant la subsidiarit, la dcentralisation et une plus grande autonomie financire; au traitement des tablissements humains informels; et la promotion de l'change des expriences communautaires. La porte-parole des ONG a appel la reconnaissance de l'eau, de l'assainissement et du logement porte de bourse, comme des droits de l'homme. Elle a prcis que l'eau est un bien public qui doit rester gr par le secteur public, et que le secteur public n'est pas la solution du dficit financier et que son implication ne devrait pas tre impose comme condition pour les subventions et les emprunts.

Les reprsentants des COMMUNAUTES AUTOCHTONES, des ENFANTS et des JEUNES, et des FEMMES, ont galement mis en exergue l'approche fonde sur les droits, et ont soulign le besoin de s'assurer de la participation active de leurs groupes respectifs dans tous les aspects et tous les niveaux de planification, de gestion et de mise en uvre. Le reprsentant des COMMUNAUTES AUTOCHTONES a soulign galement que les services des eaux ne doivent pas faire partie des ngociations sur le commerce, et a appel des initiatives appropries de renforcement des capacits et de transfert des technologies, reconnaissant les pratiques de la gestion traditionnelle des eaux. Le porte-parole des ENFANTS et des JEUNES a soulign le besoin de se focaliser sur l'ducation, la participation communautaire, et l'accroissement des ressources financires et des capacits humaines. La reprsentante des FEMMES a soulign la ncessit d'intgrer les perspectives fminines dans la planification et la mise en application des actions en faveur des trois thmes. Elle a recommand, entre autres, la cration d'un fonds pour la facilitation de la mise en uvre du thme transversal de la parit hommes-femmes dan le programme de travail de la CDD, et le lancement d'une stratgie fminine pour la ralisation des objectifs fixs dans les domaines de l'eau et de l'assainissement.

Dbat: Dans le dbat qui a suivi, les interventions ont t axes sur: la question des technologies appropries; les approches tenant compte des circonstances particulires; le renforcement des environnements favorables aux chelons municipal, national et international, travers le renforcement des capacits, une meilleure gouvernance, le financement et le transfert des technologies; et l'importance cruciale de services de vulgarisation et d'efforts intensifs visant atteindre les usagers les plus pauvres.

GROUPE D'EXPERTS: L'eau et l'assainissement: Nafisa Barot, de l'Utthan, a soulign, entre autres: la vulnrabilit des femmes face aux problmes poss dans les domaines de l'eau et de l'assainissement; le besoin d'amliorer l'implication des populations marginalises; l'ducation en matire d'hygine; le micro-financement; les besoins long terme en matire d'investissement; et, l'importance de l'approche fonde sur les droits.

Albert Wright, du Groupe de Travail charg du Projet du Dbut du Millnaire sur l'Eau et l'Assainissement, a parl de la ncessit: d'tablir des institutions nationales intgrant les politiques appliques l'eau et l'assainissement dans les priorits nationales; d'utiliser la franchise pour faciliter un renforcement rapide des capacits; de permettre la rforme de la gouvernance et l'investissement d'avancer plutt en tandem que de manire successive; de se focaliser plutt sur la fourniture durable de services que sur la fourniture de l'infrastructure; de se focaliser sur le recouvrement de l'intgralit des cots pour encourager l'implication du secteur priv; d'quilibrer l'approche fonde sur les droits et avec la responsabilit civique; d'aborder de manire distincte les zones urbaines des fins de planification et de gestion; et de mettre en application l'assainissement urbain par tapes.

Se focalisant sur le financement, Carmen Arevalo-Correa, Vice-ministre Colombienne de l'Environnement, a soulign le besoin d'une ducation en matire d'assainissement, et a pos des questions sur la tarification de la gestion et de la protection des ressources en eau. Elle a parl de la difficult de localiser et de dterminer les populations ncessitant des subventions.

Dbat: Dans le dbat qui a suivi, les participants ont trait, entre autres, des opportunits offertes par les eaux uses recycles, de l'implication du secteur priv, et de l'utilisation et de l'acceptation des technologies traditionnelles.

DANS LES COULOIRS

Etant donn qu'il s'agit l de la premire session directive du nouveau programme de travail de la CDD et qu'en tant que telle elle tablira des prcdents pour les cycles venir, beaucoup d'changes ont eu lieu dans les couloirs autour de la manire dont la session devra passer du dbat thorique l'action, et autour des approches que prendraient les diverses dlgations sur la question de mise en uvre. La question des partenariats et des rsultats approuvs l'chelon intergouvernemental semble refaire surface comme un sujet potentiellement diviseur. Les dlgations commencent galement se demander quels mcanismes et quelles institutions seraient appropris pour assurer le suivi de la mise en uvre de l'ensemble thmatique abord, au terme de ce Cycle. Autre sujet susceptible de faire surface, celui des rserves exprimes par les pays en dveloppement concernant le risque de voir certaines dlgations tenter d'tablir de nouveaux objectifs, de rouvrir les textes approuvs au SMDD ou de rengocier les accords procduraux conclus la CDD-11.

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