Daily report for 12 April 2005

Les dlgus se sont runis dans deux sessions parallles pour engager des discussions interactives sur les thmes de l'eau, de l'assainissement et des tablissements humains. Un groupe s'est pench sur les questions de l'eau et de l'assainissement, y compris la Gestion Intgre des Ressources en Eau (GIRE), l'accs aux services de base dans le domaine de l'eau, l'accs l'assainissement et l'hygine lmentaires, et le traitement, le recyclage et la rutilisation des eaux uses. L'autre groupe a planch sur les tablissements humains, se focalisant sur l'accs l'habitat et aux services publics, la cration d'emplois et la promotion de l'entreprise. Les discussions autour de chacun des thmes taient conduites par un panel de reprsentants d'agences des Nations Unies et d'autres organismes.

LES ETABLISSEMENTS HUMAINS

L'ACCES A L'HABITAT ET AUX SERVICES PUBLICS: Cette session, qui s'est droule mardi matin, a t prside par le Vice-prsident de la CDD-13 Husniyya Mammadova (Azerbadjan). Il a demand aux participants de se focaliser sur les mesures pratiques ncessitant une action concerte mondiale ou rgionale.

Les exposs: Dinesh Mehta, ONU-HABITAT, a soulign l'absence d'accs des pauvres des zones urbaines, aux marchs des capitaux intrieurs. Il a expliqu que les expriences vcues avec le Fonds d'ONU-HABITAT pour la Rhabilitation des Taudis suggrent que des montants modestes du financement international peuvent permettre la leve de montants plus importants du capital domestique. Il a galement parl des questions touchant aux technologies de construction, aux finances publiques, aux rgimes fonciers, la dcentralisation et aux renforcements des autorits locales.

Nefise Bazoglu, ONU-HABITAT, a expliqu que l'objectif international d'amliorer les conditions de vie de100 millions d'habitants des taudis, a t tabli alors qu'on ne disposait pas d'valuation exacte de la ralit et de l'volution dmographique des habitants des taudis, prcisant que leur nombre est maintenant estim autour de un milliard de personnes. Elle a conclu que les taudis peuvent tre transforms en tablissements humains amliors.

Le dbat: Dans le dbat qui a suivi, les participants ont soulev une varit de sujets, dont ceux des avantages offerts par l'approche fonde sur les droits et de l'importance d'un financement adquat, appropri et innovant. Plusieurs intervenants ont pos galement la question de savoir si l'objectif d'amliorer les vies de 100 millions d'habitants des taudis tait adquat, mettant en relief le besoin d'une meilleure planification et d'une meilleure prparation aux catastrophes, et la ncessit d'une approche intgre et participative. L'importance du rle d'ONU-HABITAT a t fortement mise en exergue.

S'agissant du financement, plusieurs intervenants, issus de pays en dveloppement, ont encourag les pays industrialiss honorer leurs engagements financiers. Le NIGERIA a dclar que le Consensus de Monterrey devrait tre mis en application, et que l'allgement de la dette devrait tre tendu. L'INDONESIE a soulign l'importance du micro-financement. La REPUBLIQUE DE COREE a recommand un fonds de crdit international pour l'habitat, aux fins de donner aux pays en dveloppement, accs aux ressources financires. Le G-77/CHINE s'est focalis sur les questions de financement, le transfert des technologies et la coopration Sud-Sud.

Au sujet des partenariats et de la coopration, le porte-parole des AUTORITES LOCALES a mis en relief le rle majeur rempli par les autorits locales dans la gestion des tablissements humains, et a encourag l'dification de partenariats plus troits entre les gouvernements centraux et les autorits locales. Le dlgu des SYNDICATS a appel l'insertion des travailleurs partir des premires tapes des projets axs sur l'eau, l'assainissement et l'habitat. La FRANCE a soulign le besoin d'une pleine implication des parties prenantes. Le dlgu des ETATS-UNIS a not qu'il est improbable que les solutions puissent provenir d'approches de haut en bas ou centralises. Le porte-parole des COMMUNAUTES AUTOCHTONES a propos un renforcement de la planification intgre de l'utilisation des terres et la protection de la proprit foncire. L'UE a labor sur les principales recommandations politiques portant sur la sret de la proprit foncire, l'habitat, les droits des femmes et la gouvernance.

Au sujet des habitants des taudis, l'AFRIQUE DU SUD a remis en question le bien-fond de l'objectif mondial actuel et a parl du besoin d'objectifs nationaux et rgionaux particuliers. Le porte-parole des ONG a dclar que l'objectif doit tre modifi pour devenir rduire de moiti le nombre d'habitants des taudis des zones urbaines, d'ici 2020. L'AUSTRALIE a dclar que les objectifs ne doivent pas tre rouverts. Les ETATS-UNIS et l'UE ont prcis que la rcente session du Conseil d'Administration d'ONU-HABITAT a dcid de ne pas rouvrir l'objectif. Ce point de vue a t remis en question par l'AFRIQUE DU SUD.

LA CREATION D'EMPLOIS ET LA PROMOTION DES ENTREPRISES: Mardi aprs-midi, le Vice-prsident Boo Nam Shin (Rpublique de Core) a convoqu une session consacre au thme cration d'emplois et promotion des entreprises dans le cadre des tablissements humains.

L'expos: Kees van der Ree, de l'Organisation Internationale du Travail, a parl de l'investissement infrastructurel pour la cration d'emplois et le dveloppement des entreprises, des cadres lgislatifs et rglementaire, de l'aide aux petites entreprises, de la cration d'emplois pour les femmes et les jeunes, et du dveloppement d'une culture d'entreprise.

Le dbat: Dans le dbat qui a suivi, l'UE a labor sur les options politiques offertes dans le domaine du financement, et le porte-parole des ENFANTS et des JEUNES a soulign la vulnrabilit des jeunes aux problmes des taudis. Le reprsentant des COMMUNAUTES SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE, a soulign le besoin d'un renforcement des capacits, et la reprsentante des FEMMES a recommand l'adoption d'une approche fonde sur les droits des femmes, dans le domaine de la cration d'emplois. Le dlgu d'ONU-HABITAT a soulign l'importance de la prvention de la formation de nouveaux taudis.

L'IRAN a soulev des questions touchant aux rfugis, ainsi qu' la cration d'emplois pour les habitants des taudis et pour les personnes affectes par des catastrophes naturelles. Le reprsentant du COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE a identifi, dans le texte du Prsident, des lacunes dans les domaines de la gouvernance, des cadres favorables la cration d'emplois et d'entreprises durables, du renforcement des capacits, des technologies et de l'innovation. Le dlgu des ETATS-UNIS a mis en relief les besoins des jeunes et des femmes, citant des exemples d'initiatives et reproductibles, impliquant les diverses parties prenantes. Le porte-parole des SYNDICATS a attir l'attention sur la recherche mene sur les pratiques des entreprises, qui identifie les russites et les checs dans le domaine de la cration d'emplois durables, accusant ABN AMRO de pratiquer des politiques d'investissement qui soutiennent des entreprises dotes de conditions de travail horribles. Le Ghana, parlant au nom du GROUPE AFRICAIN, a prsent la pauvret, l'absence de capacits, les HIV/SIDA, les rfugis, urbanisation galopante et la dette publique, comme tant les principaux obstacles entravant la cration d'emplois.

L'EAU ET L'ASSAINISSEMENT

LA GESTION INTEGREE DES RESSOURCES EN EAU ET L'ACCES AUX SERVICES DE BASE: Mardi matin, les participants ont procd l'examen des questions ayant trait l'eau, se focalisant sur la GIRE et sur l'accs aux services de base. La session tait prside par la Vice-prsidente de la CDD-13, Dagmara Berbalk (Allemagne).

Exposs sur la GIRE: Roberto Lenton, Global Water Partnership, a parl de l'importance de la GIRE pour la concrtisation des ODM. Il a mis l'accent sur le rle catalyseur de l'objectif 2005 pour les plans de la GIRE, ainsi que sur le dclin des ressources affectes aux questions de l'eau. Joachim Harlin, du PNUD, a soulign la ncessit d'amliorer la plate-forme des connaissances, de promouvoir les acteurs locaux, de crer des incitations pour le soutien de la dcentralisation, et d'tablir un lien entre la GIRE et le dveloppement infrastructurel. Il a propos l'laboration d'un guide pour la mise en route des options politiques convenues.

Les Exposs sur l'Accs aux Services de Base dans le Domaine de l'Eau: Jamal Saghir, de la Banque Mondiale, s'est focalis sur les questions de financement, y compris les charges des services et les subventions en faveur des pauvres. Il a mis en relief le dfi de la dcentralisation et de la gouvernance, et le rle accru du secteur priv local.

Ravi Narayanan, de WaterAid, a soulign l'importance de l'amlioration et de l'accroissement du financement destin l'eau et l'assainissement, d'une gouvernance efficace, de la participation communautaire, de l'imputabilit et de donnes authentiques et accessibles, pour la ralisation des ODM.

Le dbat: Au sujet de la GIRE, Le FONDS INTERNATIONAL POUR LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE a appel une focalisation plus importante sur le milieu rural. Le PNUE a qualifi l'essor conomique, l'quit sociale et la durabilit environnementale, d'lments centraux pour la GIRE. Le G-77/CHINE a soulign le besoin d'appliquer la GIRE de manire particulire aux pays, un point de vue soutenu par la NORVEGE, la FEDERATION DE RUSSIE et d'autres pays. L'UE a suggr le rattachement de la GIRE aux plans plus larges de dveloppement, une dcentralisation au niveau appropri le plus bas et une coordination des suivis de la mise en uvre des ODM et de la GIRE. La SUISSE a suggr d'impliquer les reprsentants des accords environnementaux multilatraux (AEM) en rapport. L'AUSTRALIE a fait part de ses rserves concernant l'largissement des mandats des AEM. Le reprsentant du COMMERCE ET INDUSTRIE a apport son appui la GIRE, en tant que cadre pour la prvention des risques de l'approvisionnement en eau.

Au sujet de l'accs aux services de base dans le domaine de l'eau, l'IRAN, le BANGLADESH, l'AFRIQUE DU SUD et les SYNDICATS ont endoss l'approche fonde sur les droits. Plusieurs autres ont plaid pour une approche fonde sur la loi du march.

Plusieurs orateurs ont prsent un rapport sur les activits de mise en uvre nationales, et un grand nombre d'entre eux a accueilli avec satisfaction l'approche fonde sur les  cosystmiques. Le CANADA a mis l'accent sur la science et sur l'change d'informations. La SUISSE a encourag un change de la dette, en nature. Le porte-parole des ONG a suggr que la CDD-13 produise un tableau des engagements particuliers des pays. Le dlgu des ETATS-UNIS a soulign l'importance des partenariats. Le porte-parole des COMMUNAUTES AUTOCHTONES a appel l'intgration des savoirs autochtones. Le dlgu des Philippines a encourag la coopration Sud-Sud et la coopration triangulaire. La FRANCE a mis en exergue la coopration Nord-Sud. La CE a parl de la concrtisation des engagements pris dans le cadre du Consensus de Monterrey, de la mise en place de mcanismes de financements innovants et de la promotion des autorits locales, en tant que mesures pratiques. Le LESOTHO a encourag la reconnaissance des VIH/SIDA comme tant des contraintes. Le MexiQUE a parl de la ncessit de mettre en place des mcanismes, tels que des conseils chargs du captage des eaux, pour rsoudre les diffrends. L'ALLIANCE IntErNATIONAlE POUR LA COLLECTE DES EAUX DE PLUIE, appuye par d'autres participants, a encourag la mise en avant de la collecte des eaux de pluie. La reprsentante des FEMMES a soulign l'importance des rgimes fonciers et a exhort les gouvernements s'assurer que les industries intgrent les frais externes de la pollution. TUVALU a appel l'tablissement d'un fonds pour le financement des PMA et des PEID, et une valuation de la mise en uvre des actions axes sur l'eau, de pertinence pour les PEID.

L'ACCES A l'ASSAINISSEMENT ET A L'HYGIENE DE BASE, ET LE TRAITEMENT, LE RECYCLAGE ET LA REUTILISATION DES EAUX USEES: Mardi aprs-midi, les participants ont engag des discussions sur les questions ayant trait l'assainissement, au cours d'une session prside par le Vice-prsident de la CDD-13 Khaled Elbakly (Egypte).

Les exposs: Ede Ijjasz, de la Banque Mondiale, a mis l'accent sur les dfis institutionnels et de coordination, relever dans le domaine de l'assainissement, sur l'implication des parties prenantes, sur la ncessit de rgulations claires et d'options abordables, sur l'interaction entre les mnages et les autorits, et sur l'importance d'un changement des comportements.

Vanessa Tobin, de l'UNICEF, a appel une rduction des dcalages entre les installations d'assainissement en Afrique et en Asie. Elle a suggr l'octroi d'une priorit l'assainissement, la dcentralisation et au soutien des initiatives conduites par les communauts, au ciblage des coles et des services sanitaires, l'implication de l'ensemble des parties prenantes, et l'amlioration du rle des agences des Nations Unies. Gouri Ghosh, du Water Supply and Sanitation Collaborative Council, a appel un changement de paradigme en matire d'assainissement, et s'est focalis sur les actions de collaboration concrtes et sur les outils utiliser pour l'amlioration des services d'assainissement. Il a soulign l'importance des initiatives conduites par les communauts et de l'dification de coalitions regroupant gouvernements et parties prenantes.

Veerle Vanderwerd, du PNUE, a suggr, entre autres, le renforcement de la campagne WET-WASH et de l'initiative Whitewater to Bluewater. Jamie Bartram, de l'OMS, a parl des effets dfavorables de la mauvaise gestion des eaux uses, du besoin de donnes permettant de soutenir les dcisions politiques, et d'un renforcement de la coordination et des processus rgionaux.

Le dbat: Dans le dbat qui a suivi, la France a soulign son engagement doubler l'aide destine l'assainissement. Le porte-parole des ENFANTS et des JEUNES, appuy par plusieurs participants, a soulign l'importance de l'ducation en matire d'assainissement. Le G-77/CHINE a propos la mise en place d'un programme de 10 ans pour la gestion des eaux uses, en cohrence avec le processus de Marrakech. L'UE a encourag la transparence des subventions et la prise en considration des priorits en matire d'assainissement, dans les budgets nationaux. Le dlgu a appel l'largissement du mandat d'ONU-Eau. Le ROYAUME-UNI a soulign le rle potentiel de Fonds pour le Financement International.

Plusieurs pays ont soulign le besoin de micro-crdits, de l'allgement de la dette, de l'intgration des femmes dans toutes les tapes du processus, d'installations sanitaires adquates, dans les coles, de l'examen des empchements culturels entravant la rutilisation des eaux uses traites, et d'une approche fonde sur les droits, en matire d'assainissement. Le BOTSWANA a parl de la ncessit d'un traitement abordable des eaux uses, et des problmes associs aux VIH/SIDA. Le dlgu des ETATS-UNIS a appel un mcanisme bas sur le web, a plaid pour l'change d'expriences et a prcis que les questions des moyens d'excution ne doivent pas tre rouvertes. Le porte-parole des SYNDICATS a propos de rehausser l'assainissement au rang de bien public et de droit des citoyens. La COLOMBIE a plaid pour des partenariats entre les secteurs public et priv. Le MEXIQUE a apport son appui l'ide de mettre en place des programmes de conscientisation dans les coles, et l'IRAN a mis l'accent sur le traitement, le recyclage et la rutilisation des eaux uses dans les zones arides et semi-arides.

Rsumant le dbat, Veerle Vanderwerd a mis en relief l'change d'ides positif et a indiqu que le dfi relever, maintenant, consiste slectionner quelques sujets cls et quelques mcanismes pratiques, en faveur desquels des dcisions pourraient tre prises par la CDD-13. Jamie Bartram a mis en exergue les commentaires mis sur l'innovation technologique, l'change d'informations, le rle d'ONU-Eau, et les liens avec les questions de sant.

DANS LES COULOIRS

Au moment o la premire journe entire de discussions interactives de la CDD-13, sur les thmes de l'eau, de l'assainissement et des tablissements humains, approchait de sa fin, mardi, tard dans l'aprs-midi, quelques participants qui, le matin, s'taient plaints de la qualit des interactions, ont sembl avoir chang de sentiment. Plus tt dans la journe, il y a eu des suggestions que trop de temps tait consacr aux mesures intrieures difficiles traduire en politiques pratiques. Toutefois, mesure que la journe avanait, le sentiment a volu, plusieurs dlgus parlant d'interventions plus focalises et plus pertinentes. Un certain nombre de participants a sembl tre satisfait de la nature interactive des discussions et des mesures prises pour l'intgration des Principaux Groupes. Quelques observateurs ont galement t entendus faisant l'loge du G-77/Chine pour ses efforts dans l'laboration d'un papier de salle de confrence, consacr la procdure suivre dans l'valuation de la mise en uvre, par la CDD, et pour les matrices devant servir aux rsultats de la CDD-13.

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