Daily report for 5 May 2006

LES FAITS MARQUANTS DE LA CDD-14:

VENDREDI 5 MAI 2006

Le matin, les participants ont pris part des runions parallles sur linvestissement dans lnergie et le dveloppement industriel, et sur lamlioration des moyens dexcution travers la coopration sous-rgionale, rgionale et internationale. Laprs-midi, les dlgus ont engag des dbats axs sur lnergie, le dveloppement industriel, la pollution de lair ambiant, latmosphre et les changements climatiques, de manire intgre.

DEBATS THEMATIQUES

Investir dans lnergie et le dveloppement industriel: dfis relever et opportunits offertes: Le vice-prsident Yvo de Boer (Pays-Bas) a prsid le dbat. Fatih Birol, International, de lAgence de lEnergie, a dclar que les 17 trillions de dollars amricains ncessaires la sauvegarde des besoins de la plante en matire dnergie en 2020, sont un investissement abordable et quivalent juste un pour cent du PIB mondial. Il a indiqu que le dfi relever, consiste, dans les pays en dveloppement, canaliser la somme vers linvestissement dans lnergie. Margo Thorning, du Conseil International de la Formation des Capitaux, a pass en revue les obstacles linvestissement, dont, linstabilit des cadres politiques et labsence de protection de la proprit intellectuelle, qui peuvent entraver le dploiement des technologies. Thorning a fait part de son scepticisme concernant limpact des mcanismes qui comptent sur le plafonnement des missions, compte tenu leurs incertitudes. Elle a signal que le Partenariat de la Rgion Asie-Pacifique pour le Dveloppement Propre et le Climat, qui a regroupe des partenaires reprsentant 45 pour cent des missions mondiales, est un pilote intressant. Christine Woerlen, du Fonds pour lEnvironnement Mondial (FEM), a dclar que les gouvernements doivent fournir des cadres politiques crdibles et a mis en relief les outils ncessaires la leve des barrires, telles que les subventions dinvestissement, les subventions dexploitation, le fonds pour un dveloppement propre et la prolongation des dlais de rcupration des crdits et prts.

Dbat: LALLEMAGNE a dclar que le cycle actuel de la CDD est un cycl cl pour le lancement de la stratgie pour lintroduction damliorations dans lefficacit nergtique. La COMMUNAUTE EUROPEENNE a appel des manires constructives dengager le secteur priv dans le dveloppement de lnergie renouvelable.

LOUGANDA a dclar que la crise nergtique est en train daffecter sa stratgie pour la rduction de la pauvret, et sest lament de la faiblesse des rponses reues des investisseurs trangers. La CTE DIVOIRE et dautres ont fait part de leur pessimisme lgard des investissements dans lnergie renouvelable et lnergie propre en Afrique. La JORDANIE a fait cho ces rserves et a fait mention des problmes qui entravent lattraction des technologies de pointe. Thorning a rpondu par un appel la cration dun climat favorable linvestissement intrieur.

LAFRIQUE DU SUD a soulign la ncessit dattirer linvestissement dans la technologie propre du charbon. La FRANCE a dclar que les approches volontaire et obligatoire sont toutes deux ncessaires. La BANQUE MONDIALE a parl du cadre propos pour linvestissement propre requis par le G8, Gleneagles. Le reprsentant a indiqu que les politiques rationnelles sont un lment cl pour la rduction de la pauvret nergtique, a expliqu que la technologie propre exige un financement pour la couverture des cots accrus associs aux technologies efficaces, auxquels doivent faire face les pays en dveloppement, et a ajout que la cration dun fonds pour le carbone exigerait un rgime politique international ngoci, stable, crdible et long terme.

Thorning a dclar quen 2010, lUE sera probablement quatre pour cent au dessus de son objectif dmission annonc dans le Protocole de Kyoto, au lieu de huit pour cent au dessous des niveaux de 1990, ajoutant que faire confiance aux promesses gouvernementales long terme, comporte le risque de voir la cration de richesse daujourdhui savrer du blablabla, demain. Le PANAMA a parl des difficults poses laccs aux financements du FEM et de la Banque Mondiale. LAUSTRALIE a affirm que le problme de la corruption revt un caractre particulier dans le secteur de lnergie.

La CHINE a dcrit les perspectives du march de lnergie renouvelable, et a appel au transfert des technologies. La FEDERATION DE RUSSIE a donn un aperu sur ses objectifs en matire de scurit nergtique et de diversification de ses exports de combustibles fossiles. LUE a encourag la CDD promouvoir lintgration de la dimension nergtique dans les stratgies nationales de dveloppement durable et de rduction de la pauvret. Les ETATS-UNIS ont mis en exergue les tudes de cas consacres aux garanties partielles des crdits pour la mobilisation du financement priv et la cration des capacits ncessaires au financement commercial des projets axs sur lefficacit nergtique et lnergie renouvelable. Le porte-parole des JEUNES ET DES ENFANTS a soulign le rle des Jeunes dans lamlioration de la prise de conscience.

La NORVEGE a mis en relief les effets potentiels de la comptition pour les capitaux, dans les pays industrialiss, sur linvestissement dans les pays en dveloppement. En rponse, Birol a fait tat de la ncessit de lactivit et de lappui de la communaut internationale. Le Prsident a fait observer que laugmentation du prix de ptrole pourrait ne pas avoir un impact sur les investissements dans les sources dnergie renouvelables.

LEGYPTE a soulign la ncessit de financer la fois les programmes dattnuation des, et dadaptation aux, changements climatiques. Le CANADA a parl des initiatives entreprises dans le domaine des technologies durables, a encourag linvestissement en provenance du secteur priv. LOrganiSation MONDIALE DE LA SANTE a soulign le besoin pour les pays en dveloppement, de demander une aide au dveloppement pour les activits dans le domaine de lnergie. La COMMISSION EUROPEENNE, avec le MEXIQUE, a soulign la ncessit pour les infrastructures de garantie contre les risques, de franchir les verrous financiers.

Rpondant aux ONG, Birol a reconnu les problmes que pose lnergie nuclaire, mais a prcis quil nenvisageait pas une limination de cette technologie dans les 25 prochaines annes. Mettant laccent sur les responsabilits des gouvernements en matire dinvestissement, le dlgu des SYNDICATS DES TRAVAILLEURS a appel un retour aux approches fondes sur les droits.

Amliorer les moyens dexcution travers la coopration sous-rgionale, rgionale et internationale: Cette session a t prsid par le vice-prsident Azanaw Abreha (Ethiopie).

Au sujet de la facilitation des initiatives nergtiques rgionales, Mats Karlsson, de la Banque Mondiale, a soulign la ncessit dune approche multilatrale intgre et cohrente et dune rforme du secteur de lnergie, lchelon national. Ravi Sawhney, de la Commission Economique et Sociale des Nations Unies pour lAsie-Pacifique, a dcrit les programmes rgionaux de coopration dans le domaine de lnergie renouvelable. Jamal Saghir, de la Banque Mondiale, a donn un aperu sur le travail de la Banque dans le cadre de linvestissement dans lnergie propre, ax sur lnergie au service du dveloppement et sur lattnuation des, et ladaptation aux changements climatiques, et a fait observer que le secteur de lnergie est particulirement enclin la corruption. Lindiwe Lusenga, du Dpartement des Sciences et Technologies, en AFRIQUE DU SUD, a dtermin les facteurs critiques de la concrtisation des initiatives scientifiques et technologiques, y compris: laccs et le caractre abordable; la formation et les qualifications, en particulier pour les jeunes et les femmes; linvestissement dans la recherche et dveloppement, englobant le soutien du secteur priv; et le ciblage des projets commands par la demande. Soulignant limpratif dintgrer les analyses du rle de la femme, dans les tudes consacre lnergie, A. Rani Parker, de BC Synergies, a donn des illustrations des dsavantages endurs par les femmes et les filles dans leurs rles dans le domaine de lnergie utilise au sein des mnages et dans les zones rurales. Loratrice a expliqu le rle essentiel de la femme et sa participation dans la dtermination des besoins locaux et dans le soutien du contrle local. Elle a dcrit des initiatives bases sur lnergie hydraulique et sur lnergie solaire, contrles par lchelon local, et notamment, des projets deau potable o les pompes deau sont actionnes par des manges denfants.

Dbat: Le dlgu du SYSTEM CENTRE AMERICAIN POUR LINTEGRATION ECONOMIQUE a appel les mcanismes de march internationaux innovants reconnatre la valeur des services des cosystmes dans les pays en dveloppement. LUE a parl de llaboration dun Plan dAction pour des Modes Durables de Consommation et de Production, en 2007. CUBA a soulign limportance des solutions financires innovantes, de lengagement du secteur public et, avec le MAROC, de la coopration Sud-Sud. Sawhney a parl de la prolifration de la coopration et des partenariats Sud-Sud, mentionnant la China parmi les investisseurs les plus importants dans le secteur de lnergie, en Afrique. LAUSTRALIE a soulign limportance des mesures visant rduire la corruption.

Le MEXIQUE a mis en relief le rle de la coopration internationale dans le dclenchement de laction locale. Sawhney a fait tat des liens entre la coopration sous-rgionale et rgionale et le renforcement de laction aux chelons national et local. Les ETATS-UNIS ont soulign limportance de la considration de lendroit et de lchelle, lors de la dtermination des barrires.

La JORDANIE a encourag la coopration multilatrale, mentionnant sa collaboration avec linitiative USAID-Isral-Palestine, qui utilise lnergie renouvelable pour le dessalement de leau. Le JAPON a soulign limportance des cadres rglementaires long terme et des partenariats entre les secteurs public et priv.

Le CANADA a dclar que le rle de lnergie dans la ralisation des Objectifs de Dveloppement du Millnaire (ODM) navait pas t entirement articul lorsquils ont t lancs. LAFRIQUE DU SUD a parl des mesures ncessaires prendre si lon veut que les ODM soient raliss, dont, des flux daides prvisibles, une intensification du commerce et lallgement de la dette, et, avec la TANZANIE, a affirm que le Cadre de lAffectation des Ressources adopt par le FEM, limitera les ressources pour lAfrique. La REPUBLIQUE DOMINICAINE a fait tat des difficults rencontres dans la poursuite des ODM, lorsque 35 pour cent du budget national est consacre lnergie.

Mettant en exergue les principes de Rio, le PAKISTAN a appel au transfert des technologies et laide financire. Les AGRICULTEURS ont encourag laccroissement de la recherche et des transferts scientifiques et technologiques. Mettant en relief le Plan Stratgique de Bali pour lAppui Technologique et la Cration des Capacits, le VENEZUELA a galement appel des engagements en faveur de la paix et de la scurit. La NORVEGE a parl dune initiative franaise utilisant une taxe sur les voyages ariens pour la leve de fonds pour laide au dveloppement. Lorateur a galement attir lattention sur les discussions menes autour de louverture de la Convention sur la Pollution Atmosphrique Transfrontire de Longue Porte, la signature des pays nappartenant pas la Commission Economique des Nations Unies pour lEurope. Saghir a soulign le rle de laide au dveloppement dans la leve de linvestissement du secteur priv, et a appel davantage dchanges sur lharmonisation, lchelon des pays, des approches adopter face aux exigences des donateurs.

Traiter lnergie, le dveloppement industriel, la pollution de lair ambiant/atmosphre et les changements climatiques, de manire intgre: Le vice-prsident Azanaw Abreha (Ethiopie) a prsid la runion. Tsutomu Uehara, Maire adjoint de Kyoto, au Japon, a parl des initiatives entreprises par la ville, notamment celles consistant rduire de dix percent les missions de GES, et rutiliser lhuile de friture de la tempura comme carburant pour autobus et camions. Jayant Sathaye, du Laboratoire National Lawrence Berkeley, a parl des enseignement tirs de la recherche sur lefficacit nergtique, notamment, limportance de ladoption dune approche globale et du recours des technologies adaptes, pour la relve des dfis actuels. David Goldstein, du Conseil pour la Dfense des Ressources Naturelles, a parl de lefficacit nergtique en Californie, qui passe par des approches obligatoires et volontaires.

Tom Kerr, de US EPA, a dclar que les Etats-Unis sont en mesure de rduire de moiti la demande en matire dlectricit, travers lefficacit nergtique. Huang Ming, du Groupe Himin pour lnergie Solaire, en Chine, a parl du Programme de Triple Recyclage de lEnergie Renouvelable et de la lgislation Chinoise consacre lnergie renouvelable et applique depuis dbut 2006.

Dbat: Les ETATS-UNIS ont soulign la valeur de la collecte des Etudes de cas, en tant quoutil au service des efforts de mise en application. Le JAPON a dclar que cette session de la CDD a cr un lan politique et a retrac les efforts fournis dans le domaine des temptes de sable. LUE sest flicit du caractre intgratif du dbat mais a mis en garde que le dveloppement durable nest pas suffisamment intgr dans les processus dcisionnels. Le CANADA a appel lengagement du public et, avec la CHINE, a mis en exergue limportance de lapproche intgrative. La COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a encourag ladoption de mthodes interdisciplinaires, a suggr la conduite dune valuation globale de lnergie et a mentionn le dclin de linvestissement dans la R&D. LITALIE a dclar a indiqu quelle organisera un groupe daction international sur la sensibilisation aux modes durables de consommation, pour jeter des passerelles entre le Processus de Marrakech et la Dcennie des Nations Unies pour la Sensibilisation au Dveloppement Durable. La NORVEGE a parl des liens entre lnergie, la sant et la promotion de la Femme.

LINDONESIE a dcrit les effets de laugmentation des prix du ptrole et a appel au financement et au transfert des technologies. Le ROYAUME-UNI sest concentr sur le secteur du transport et sur le contrle des missions de GES. Les ONG ont conseill de mettre en place des rglementations fermes, la suite des scandales qui ont clat dans le secteur de lentreprise, et ont appel la CDD de faciliter la mise en place de politiques favorables aux pauvres. Le reprsentant des COMMUNAUTES AUTOCHTONES a dclar que ces dernires sont souvent exclues de la collecte des donnes concernant les indicateurs appropris. Le dlgu des SYNDICATS DES TRAVAILLEURS a parl des liens entre la sant des travailleurs et la protection de lenvironnement. MAURICE a soulign limportance de la scurit nergtique pour les PEID. Le MEXIQUE a parl de la pollution de lair ambiant et des changements climatiques, et a encourag la mise en place de rglementations l o la loi du march ne marche pas. La reprsentante des FEMMES a dclar que la recherche montre que les femmes sont les plus touches par les difficults actuelles, et le SYNDICAT DU COMMERCE ET DE LINDUSTRIE a mis en exergue le rle des partenariats.

DANS LES COULOIRS

On croit savoir quil a fallut plusieurs jours, certains dlgus, pour apprendre la nouvelles que le Prsident Aleksishvili ne sera pas avec eux New York cette semaine, en raison de la srie dbranlements qui frappe lconomie gorgienne, dont leffondrement des revenues des viticulteurs. Des supputations ont t mises sur la possibilit de voir le Prsident venir assumer ses charges la CDD-14, dans le courant de la deuxime semaine, au moment prvu pour la prsentation de la Synthse des Dlibrations, du Prsident.

Le malaise se poursuit autour du rle de la Matrice qui risque, comme certains le craignent, de dtourner lattention loin de llaboration des recommandations qui doivent merger de la CDD-15, lanne prochaine. Dans leur valuation des discussions menes ce jour, certains dlgus ont exprim un mcontentement persistant que les questions conomiques et techniques aient accapare la majeure partite de lattention, au dtriment des dimensions environnementales et sociales, ainsi que des thmes transversaux. Sur une note positive, toutefois, un dlgu a fait observer que le nombre des dclarations politiques a, charitablement, t rduit au minimum.  

Ce numro du Bulletin des Ngociations de la Terre <enb@iisd.org>, a t rdig par Peter Doran, Ph.D., Twig Johnson, Ph.D., James Van Alstine, Cecilia Vaverka, et Andrey Vavilov, Ph.D. Edition numrique: Leila Mead. Version franaise: Mongi Gadhoum. Edition en chef: Pam Chasek, Ph.D. <pam@iisd.org>. Directeur du Service Information de lIIDD: Langston James Goree VI <kimo@iisd.org>. Les principaux bailleurs de fonds du Bulletin sont: Le gouvernement des Etats-Unis ( travers le Bureau des ocans et des affaires environnementales et scientifiques internationales du dpartement dEtat amricain), le gouvernement du Canada ( travers lACDI), lagence suisse de lenvironnement, des forts et des paysages (SAEFL), le Royaume-Uni ( travers le dpartement du dveloppement international (DFID), le ministre danois des affaires trangres, le gouvernement allemand ( travers les ministres de lenvironnement (BMU) et de la coopration pour le dveloppement (BMZ)), le ministre nerlandais des affaires trangres, la commission europenne (DG-ENV), et la direction gnrale de la protection de la nature, du ministre italien de lenvironnement et de lamnagement du territoire. Un soutien gnral a t accord au Bulletin, au titre de lexercice 2006, par: le programme des Nations Unies pour lEnvironnement (PNUE), le gouvernement australien, le ministre fdral autrichien de lenvironnement, le ministre no-zlandais des affaires trangres et du commerce, SWAN International, le ministre nippon de lenvironnement ( travers lIGES) et le Ministre nippon de lconomie, du commerce et de lindustrie ( travers GISPRI). La version franaise est finance par le ministre franais des affaires trangres et lIEPF/OIF. Le financement de la version espagnole du Bulletin a t fourni par le ministre espagnole de lenvironnement. Les opinions exprimes dans le Bulletin appartiennent leurs auteurs et ne refltent pas ncessairement les vues de lIIDD et des bailleurs de fonds. Des extraits du Bulletin peuvent tre utiliss uniquement dans des publications non commerciales moyennant une citation approprie. Pour tous renseignement, y compris les demandes de couverture dvnements par nos services, contacter le Directeur du Service dInformation de lIIDD par courriel : <kimo@iisd.org> ou par tlphone au: +1-212-644-0217 ou par voie postale au: 212 East 47th St. #21F, New York, NY 10017, USA. Lquipe du ENB couvrant la CDD-14 est joignable par courriel <peter@iisd.org>.

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