Daily report for 8 May 2006
LES FAITS MARQUANTS DE LA CDD-14:
LUNDI 8 MAI 2006
La journe de lundi a t consacre la prsentation dexposs et des changes sur les Petits Etats Insulaires en Dveloppement (PEID), axs sur lvaluation de la Stratgie de Maurice pour la mise en uvre du dveloppement durable dans les PEID. Des dbats ont suivi les modules thmatiques de la CDD-14, notamment, lnergie, le dveloppement industriel, la pollution atmosphrique et les changements climatiques. Trois groupes de discussion ont lanc une srie dchanges durant toute la journe.
OUVERTURE DE LA JOURNEE CONSACREE AUX PEID
La journe des dlibrations sur les PEID a t introduite par le Vice-prsident Yvo de Boer (Pays-Bas).
Anwarul K. Chowdhury, Sous-secrtaire Gnral et Haut Reprsentant des Nations Unies charg des Pays les Moins avancs et des PEID, a appel la CDD procder chaque anne une valuation de la Stratgie de Maurice, et le Groupe dAction des Inter-agences des Nations Unies, laborer un ensemble dindicateurs pour le suivi des progrs accomplis. Il a soulign le rle des institutions financires internationales et a fait tat des rcents dbats tenus sur les questions dassurance et de financement du secours aux situations durgence.
Patrizio Civili, Secrtaire Gnral Adjoint, DAES des Nations Unies, a soulign que les importations de ptrole consomment un grand pourcentage des revenus des PEID, mettant en relief la ncessit de la mise au point et de lexpansion de services nergtiques abordables, accessibles et renouvelables, titre de contribution la rduction de la vulnrabilit. Il a galement soulign limportance de la promotion des industries comptitives. Julian Hunte (Sainte Lucie), Prsident de lAlliance des Petits Etats Insulaires (AOSIS), a dclar que les PEID continuent se battre avec le problme des changements climatiques, et a soulign que la Stratgie de Maurice ne peut tre mise en application que sur la base dun partenariat mondial. Il a indiqu que les PEID esprent voir se concrtiser les engagements financiers et autres qui sont dimportance critique. Hunte a appel au soutien des systmes dalerte prcoce, de la mise en place des mesures de rponse, des efforts visant renforcer la rsistance, travers lintroduction de modifications dans lutilisation de lnergie, et de laccs aux sources dnergie renouvelables, du transfert des technologies et de la cration des capacits.
GROUPES DE DISCUSSION
Accs lEnergie, efficacit nergtique et nergies renouvelables: Basil Sutherland, de la Caribbean Electric Utilities Services Corporation, Sainte Lucie, a parl des effets des diffrentes options politiques, soulignant que la privatisation des services lectriques a donn lieu une amlioration des services fournis aux usagers mais na pas russi baisser les prix de llectricit, et a ajout que la diversification des sources dnergie est critique pour les PEID. Kassiap Deepchand, de la Mauritius Sugar Authority, a parl de la russite des rformes introduites dans le secteur de lnergie bagasse Maurice, travers une troite collaboration entre gouvernement, secteur priv et agriculteurs, rformes qui ont permis lconomie de lquivalent de 200,000 tonnes de charbon. David Barrett, de la Petroleum Corporation of Jamaica, a soulign que les grands blocks engags dans la gnration de llectricit dont ils ont le monopole, sont une barrire lintroduction de nouvelles sources dnergie renouvelable dans de nombreux PEID, ajoutant toutefois que des opportunits existent encore pour lexpansion des nergies renouvelables. Il a galement appel les concerns catalyser des changements et mobiliser la volont politique, pour la mise en application des politiques.
Dbat: Mettant en exergue lengagement continu des PEID, lUE a fait tat de nouveaux instruments financiers en cours dlaboration pour la coopration UE-PEID et a prsent un descriptif des 3 milliards de dollars de financement fournis par lEurope six mille projets des PEID, depuis 2000. LAZERBADJAN a parl de la dpendance des PEID des combustibles fossiles imports, et de la responsabilit des exportateurs de ptrole de soutenir laccs des PEID la technologie des combustibles fossiles propres. CUBA a signal que lAPD consacre au PEID a t rduite de plus de 50 pour cent et a mis en relief limportance des changes dexpriences entre les PEID. MAURICE a dclar que lefficacit nergtique et le dveloppement des nergies renouvelables sont essentiels mais que lamlioration accrue de lefficacit risque de se faire au dtriment de lemploi. LITALIE a mis laccent sur les partenariats qui identifient les modules des PEID pour faciliter la coopration Sud-Sud. Les ONG ont soulign lopportunit de reconstruire Grenada aprs le passage de lOuragan Ivan, en utilisant une approche plus durable. La CHINE a mis laccent sur la responsabilit de la communaut internationale de faciliter la mise en place dun environnement extrieur favorable aux PEID, faisant tat de lannonce faite par la Chine du lancement dun programme de prts, des taux prfrentiels, hauteur de 3 milliards de yuan (plus de 375 millions de dollars). En rponse, lALLEMAGNE a soulign le rle de facilitation que lAPD peut jouer dans les PEID, et a mis en exergue le rle du FEM dans le co-financement.
Le JAPON a affirm que la gnration dnergie est en train de se dtriorer dans bon nombre de PEID et que la demande est en accroissement, et a cit le cot financier et environnemental lev des batteries, comme tant une barrire entravant laugmentation de la gnration de lnergie solaire. Le dlgu a ajout que lInitiative dOkinawa sera value la prochaine runion du Quatrime Sommet Japon Forum des Iles du Pacifique, en mai 2006. LISLANDE a mis laccent sur limportance du caractre abordable et sur la ncessit dadapter les technologies. TUVALU a soulign, entre autres: les connections entre la scurit nergtique et la dgradation environnementale; les barrires politiques; et le caractre abordable des technologies. DOMINIQUE a mis laccent sur la cration des capacits ncessaires la gestion des nergies renouvelables, a demand louverture de guichets spciaux pour les PEID dans les financements en provenance de lUE et du FEM, et a propos de consacrer une journe aux PEID, la CDD-15. Le CANADA a dclar que les gouvernements des PEID doivent demander aux donateurs, des ressources pour lnergie renouvelable. La PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE a dclar que le cot des combustibles fossiles est un gros problme. Le dlgu du BRESIL a offert de partager les 38 annes dexprience de son pays, dans le domaine de la production de lthanol, a signal que, dans son pays, les voitures peuvent dsormais utiliser lthanol ou une combinaison de carburants, et a mis en lumire les contraintes qui psent sur le commerce de lthanol concrtises par la prsence de barrires tarifaires et non tarifaires limportation.
La COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a mis en relief les schmas de cognration visant rduire les cots initiaux, et a donn un aperu sur les initiatives en matire dinfrastructure. Faisant tat de la vulnrabilit des PEID laugmentation des prix du ptrole, TONGA a qualifi les difficults poses lintroduction des nouvelles technologies nergtiques d crasantes, et a soulign limportance de laide financire et de la collaboration rgionale. LAUSTRALIE a appel une approche multifonctionnelle lgard des obstacles poss aux PEID. Sagissant de laide aux partenariats dans la rgion Pacifique, la reprsentante a soulign le rle des organisations rgionales. Dcrivant les expriences vcues en Jamaque, le dlgu des ETATS-UNIS a signal que le manque de financement empche les PME dadopter des pratiques cologiquement rationnelles. Le MEXIQUE a attir lattention sur la coopration Sud-Sud, le transfert des technologies, lattnuation des changements climatiques, et la mise en place de systmes dalerte prcoce. Les FEMMES ont appel lintgration des questions du rle de la Femme dans la planification nergtique et ltablissement de partenariats locaux de petite chelle, pour la cration de PME. Le Prsident a indiqu que la ralisation, au sein du systme des Nations Unies, dune cohrence entre les nombreuses initiatives inscrites dans les cadres de la Stratgie de Maurice et du Plan dAction de la Barbade, serait un grand pas en avant.
Dveloppement industriel dans les Petits Etats Insulaires en Dveloppement: Pamela Baldinger, de lUSAID, a parl de lefficacit nergtique dans le secteur de lindustrie du tourisme de la Rpublique Dominicaine, mettant en relief les leons apprises sans le domaine de lhtellerie, telles que la ncessit dintgrer la conservation de lnergie et des eaux, dtablir des appuis programmatiques, et dlaborer des tudes de cas spcifiques ce cadre. Tom Wichman, Consultant en matire de GES et dEnergie, Iles Cook, a mis laccent sur les problmes rencontrs dans le domaine du transfert des technologies, tels que des consultants vendant des technologies obsoltes et des gouvernements et des organisations intergouvernementales, fournissant des aides tronques. Il a illustr son propos par des exemples de solutions labores lchelon local, notamment, la mise en place dune unit de traitement des eaux et dun extracteur dhuile de noix de coco, et a offert des conseils sur lefficacit nergtique des rfrigrateurs. Atina Myazoe, du Ministre des Ressources et du Dveloppement, Iles Marshall, a parl des initiatives entreprises en matire de services nergtiques pour lamlioration des conditions socioconomiques dans les les extrieures, et a voqu les systmes solaires domestiques autonomes, qui remplacent lhuile de noix de coco, comme combustible, et lutilisation des conglateurs solaires.
Carlos Echeverria, de lInstitut Interamricain pour la Coopration dans lAgriculture a parl du soutien apport lagro-tourisme, y compris, entre autres, les efforts visant tablir un lien entre les communauts rurales et les htels et les associations du tourisme, la mise en place de projets pilotes, et linteraction avec les institutions intergouvernementales, telles que lOrganisation de la Sant Panamricaine, sur les questions touchant la qualit des eaux.
Dbat: LALLEMAGNE a dclar quelle souhaitait une concentration sur les approches intgres et sur la recherche dopportunits dconomie relles comme dmontr par linitiative Rpublique dominicaine - USAID consacre lefficacit nergtique dans le secteur de lhtellerie. La CTE DIVOIRE a soulign que le Brsil peut adapter les automobiles une utilisation complte ou partielle de lthanol comme carburant, et explorer les implications sur dautres pays. Baldinger a dclar que les retombes des investissements dans lefficacit nergtique peuvent tre rapides, citant lexemple dun htel qui va recouvrir ses dbours en six mois. Wichman a recommand de remplacer la production de coprah par une production dhuile de noix de coco. Le GUATEMALA a appel ladoption dapproches sensibles lchelon local. Le dlgu des ILES MARSHALL a soulign limportance de la bonne gouvernance, du suivi et daudits clairs des projets. Le dlgu de lINDE a dclar que son pays a engag 300 millions de dollars des termes concessionnels et 70 millions de dollars dans laide consacre au projet. MAURICE a dcrit que la charte du tourisme adopte par le pays est fonde sur les meilleures pratiques et a indiqu que 50 pour cent des htels utilisent dj lnergie solaire.
Pollution atmosphrique et adaptation aux changements climatiques: Leslie Walling, de la Caribbean Conservation Association, a appel linstitutionnalisation des mesures dadaptation disponibles, y compris les mthodes traditionnelles, en anticipation des effets des changements climatiques. Il a dclar quune tude mene par lUniversit des Indes Occidentales indique que le schma du rchauffement de la surface du globe prcipitera dintenses temptes avec des effets exponentiels. Il a mentionn ladoption de lvaluation des risques dans lagriculture, et le rle de lindustrie de lassurance dans linstitutionnalisation de la prvention des risques. Albert Binger, du Centre de lEnvironnement et du Dveloppement, de lUniversit des Indes Occidentales a soulign que les PEID pourraient satisfaire prs de 50 pour cent de leurs besoins en combustibles sils consacraient entre dix et quinze pour cent de leurs terres la plantation des biocombustibles. Il a ajout que cela donnera lieu galement dimportantes conomies au niveau des changes extrieurs.
Dbat: Le dlgu de la GRECE a parl de sa lecture des dfis poss aux petits Etats insulaires, et a dclar que son pays est prt partager ses expriences avec les PEID, et quil explorerait la possibilit dinviter les partenaires crer un nouveau mcanisme dans lequel les besoins dtermins par les PEID pourraient tre mis en phase avec le soutien mis disposition par les pays industrialiss. La REPUBLIQUE DOMINICAINE a mis laccent sur la ncessit dune aide financire progressive pour le dveloppement des nergies renouvelables. Le dlgu des AGRICULTEURS a dclar que les opportunits de production nergtique se sont avres dimportantes sources de revenus pour les agriculteurs. La PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE a fait part de son espoir de voir les PEID produire un engagement politique ferme pour consacrer des ressources laide lapplication du dveloppement durable dans les PEID.
TUVALU a soulign que les effets ngatifs des changements climatiques sont dj vidents, signalant que les engagements financer des actions concrtes sur le terrain font dfaut. Le dlgu a indiqu que les efforts dattnuation doivent impliquer les diverses parties prenantes. Le dlgu des SYNDICATS DES TRAVAILLEURS a demand pourquoi les petits Etats insulaires de la rgion du Pacifique nont pas mis en application le programme de lOrganisation Internationale du Travail consacre la dcence du travail. Mettant en relief la ncessit dentreprendre une action, le CAP VERT a soulign le devoir de la communaut internationale daider les PEID mettre en application les stratgies de dveloppement, et va donner un aperu sur les efforts fournis lchelon national pour rduire les missions de GES. LITALIE a dclar que lefficacit nergtique doit tre institutionnalise, et a soulign limportance daider les PEID dans la formulation des stratgies nationales de dveloppement durable. LINDE a dcrit la coopration long terme tablie avec les PEID dans le domaine de locanographie, de la modlisation des effets climatiques, des technologies dinformation et de communication, de la cration des capacits en matire de ngociations multilatrales, et des modles dattnuation des dangers, et a soulign le besoin dun accs accru aux marchs, pour les PEID.
CLOTURE DE LA JOURNEE CONSACREE AUX PEID
Le Prsident de Boer a conclus en soulignant que cette journe de dbat donn une ide claire des problmes auxquels les PIED sont confronts, des solutions cratives disponibles aux sein des PEID et du manque de ressources. Il a soulign galement la ncessit dun instrument, assortis dindicateurs, pour le suivi de la mise en application de la Stratgie de Maurice et lamlioration de la cohrence.
DANS LES COULOIRS
Cest presque comme la fte des mres! voila comment un participant intress ragi au bouquet de solidarit offert louverture de la journe des PEID. Mais, lenthousiasme suscit a t tempr par la suite par les comptes rendus donns de la situation sur le terrain, lorsque, lun aprs lautre, les orateurs ont donn des exemples crus des difficults, qui vont en sempirant, que vivent les communauts des petits Etats insulaires.
Nous sommes en tat de sige! Sinistre mise en garde entendue dans la bouche dun observateur concern qui faisait allusion au groupe de pays probablement les plus touchs par les effets combins de laugmentation des prix de ptrole et des changements climatiques. Un autre dlgu a soulign, avec tristesse, quen dpit de lattention accrue accorde aux vulnrabilits des communauts insulaires, illustre par le le tsunami de lOcan Indien et lOuragan Katrina, les actions prioritaires dtermines dans la Stratgie de Maurice nont pas t finances de manire approprie. Les insulaires en sont se demander si les les tropicales ne devront pas commencer disparatre sous les eaux montantes, privant ainsi des touristes influents de la destination favorite de leur vacances, pour voir des mesures propres tre prises.
Ce numro du
Bulletin des Ngociations
de la Terre <enb@iisd.org>,
a t rdig par Peter
Doran, Ph.D., Twig Johnson,
Ph.D., James Van Alstine,
Cecilia Vaverka, et Andrey
Vavilov, Ph.D. Edition
numrique: Leila Mead.
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Gadhoum. Edition en chef:
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Bureau des ocans et des
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et scientifiques
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le gouvernement du Canada (
travers lACDI), lagence
suisse de lenvironnement,
des forts et des paysages (SAEFL),
le Royaume-Uni ( travers le
dpartement du dveloppement
international (DFID), le
ministre danois des
affaires trangres, le
gouvernement allemand (
travers les ministres de
lenvironnement (BMU) et de
la coopration pour le
dveloppement (BMZ)), le
ministre nerlandais des
affaires trangres, la
commission europenne (DG-ENV),
et la direction gnrale de
la protection de la nature,
du ministre italien de
lenvironnement et de
lamnagement du territoire.
Un soutien gnral a t
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au titre de lexercice 2006,
par: le programme des
Nations Unies pour
lEnvironnement (PNUE), le
gouvernement australien, le
ministre fdral autrichien
de lenvironnement, le
ministre no-zlandais des
affaires trangres et du
commerce, SWAN
International, le ministre
nippon de lenvironnement (
travers lIGES) et le
Ministre nippon de
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