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COMPTE-RENDU DU GAMB-3

Le Président du GAMB, Raul ESTRADA OYUELA (Argentine) ouvrit la session en notant que les délégués devaient être préparés pour l'achèvement de la question de l'étude d'analyse et d'évaluation requise par le Mandat de Berlin. Le fait que 154 Etats aient déjà soumis leur ratification indique clairement que la communauté internationale se trouve de plus en plus engagée vis à vis de la Convention Cadre du changement Climatique (CCCC). Il ajouta cependant que le progrès ne dépendra pas seulement du nombre des délégations qui y participent, mais aussi de la nécessité de bien comprendre ce qu'on peut accomplir et ce qu'on doit accomplir. Il rappela, par ailleurs, les conclusions du Second Rapport d'Evaluation (SRE) du PICC qui stipulent que les activités humaines sont en train d'influencer réellement le système climatique. Il y a lieu de faire preuve de conséquence vis à vis de cette réalité et de réaliser un progrès en adoptant des mesures préventives pouvant contribuer au traitement efficace de ces problèmes.

Le Président déclara que le GAMB s'est retrouvé depuis le début avec un groupe de délégations travaillant à ralentir la progression des travaux. Il fit part de sa ferme intention d'enjamber cet obstacle pour faire avancer les choses. Il exhorta l'ensemble des délégations à réfléchir sur ce point et à contribuer efficacement à l'accomplissement du MB. Il déclara qu'il fera tout ce qui est dans son pouvoir pour éviter "à nos pieds de se prendre dans les filets des considérations procédurales ou autres questions de détails" qui mènent à des palabres sans fin et qui retardent le travail du GAMB.

Le Secrétaire Exécutif, Michael ZAMMIT-CUTAJAR, déclara que la session a l'avantage de commencer par l'examen des apports des ateliers informels et des débats de l'Organe Subsidiaire chargé des Avis Scientifiques et Techniques (SBSTA) sur le Second Rapport d'Evaluation (SRE) du PICC, lequel même s'il n'est pas concluant, se trouve bien reflété dans le rapport du SBSTA. Il ajouta qu'il était saisi par l'observation du Président du PICC que selon certains scénarios, les futures émissions par habitant doivent impérativement ne pas excéder leurs niveaux actuels pour pouvoir espérer stabiliser les concentrations atmosphériques de CO2 à un niveau équivalent au double de celui de l'ère pré-industrielle. Combinant cette constatation avec le fait que les pays en développement ont besoin d'accroître leur consommation d'énergie pour la concrétisation de leur développement durable, il tira deux conclusions: il est nécessaire de se focaliser sur le développement et le déploiement d'un approvisionnement énergétique durable pour mieux affranchir l'énergie au service de la croissance durable; et, tout en se convertissant aux énergies durables, les pays industrialisés doivent promouvoir activement des modèles de consommation durable et des technologies énergétiques efficaces susceptibles de limiter les taux de leur consommation énergétique par habitant, pour dégager une marge permettant aux pays en développement d'accroître leur consommation. La limitation quantitative des émissions et les objectifs de la réduction de la consommation peuvent être perçus, à la fois comme un pas vers la limitation des émissions mondiales, et comme une étape vers la redistribution des possibilités d'émissions là où elles sont nécessaires. Ceci n'est pas pour suggérer le dumping des vieilles technologies, mais pour rappeler qu'une nouvelle répartition des ressources est nécessaire pour la réalisation du développement durable.

Le Secrétariat déclara être prêt à produire des documents supplémentaires mais exhorta les délégués à s'assurer de l'utilité de tout nouveau document qu'ils pourraient solliciter. L'une des questions importantes posées à cette session est celle de savoir si le GAMB retient la stratégie institutionnelle d'utiliser les processus et les organes tels que les Secrétariats des conventions existantes ou s'il préfère en établir de nouveaux. L'orateur suggéra que pour des raisons tant financières qu'institutionnelles, l'économie que permet la recherche d'un "protocole de non-prolifération" présente bien des avantages.

Les délégués devaient ensuite adopter l'ordre du jour (FCCC/GAMB/1996/1) et les annotations jointes à l'ordre du jour (FCCC/GAMB/1996/1/Add.1). Quatre nouvelles ONG furent accréditées pour participer au GAMB et à l'occasion, le Président déclara que comme dans les conférences précédantes, les ONG seront les bienvenues à prendre la parole, mais seulement avant que ne commencent les réunions.

Le Président déclara que le Bureau a ajusté le programme des futures réunions du GAMB: le GAMB-4 se réunira durant la CdP-2; le GAMB-5 se réunira du 9 au 13 Décembre 1996 à Genève; le GAMB-6 du 3 au 7 Mars 1997 à Bonn; et, le GAMB-7 durant l'été 1997, avant la CdP-3 dans un lieu qu'il reste à déterminer.

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