Publié
par L'Institut
International du Développement Durable (IIDD)
Vol. 12 No. 220
Lundi 7 Juillet 2003
LES ATELIERS DE LA CCCC SUR LES SYNERGIES ET
LA COOPERATION AVEC LES AUTRES CONVENTIONS:
2-4 JUILLET 2003
Les ateliers sur le thème des synergies et
celui de la coopération avec d'autres conventions ont été
tenus du 2 au 4 juillet 2003, au 'Meripuisto Hotel' à Espoo,
en Finlande. Les ateliers étaient organisés par le Secrétariat
de la Convention-Cadre sur les Changements Climatiques (CCCC).
L'atelier de l'Organe Subsidiaire de la Mise en uvre (SBI)
est venu répondre à la requête faite au SBI par la septième
session de la Conférence des Parties (CdP), tenue en novembre
2001. L'atelier de l'Organe Subsidiaire de Conseil
Scientifique et Technologique (SBSTA) a été convoqué comme
suite à la requête adressée au Secrétariat de la CCCC, par la
SBSTA-17, tenue en octobre-novembre 2002. Soixante-sept
représentants de gouvernements, d'organisations
intergouvernementales et d'organisations non gouvernementales
(ONG) ont pris part aux travaux des ateliers.
L'atelier du SBI s'est focalisé sur les
synergies et les actions conjointes possibles avec d'autres
accords environnementaux multilatéraux (AEM). Il s'est réuni
en sessions plénières durant la journée du mercredi 2 juillet,
et en séances plénières et en séances de groupes de travail,
durant la matinée du jeudi 3 juillet. Mercredi, des
représentants d'organisations internationales ont présenté
différentes approches destinées au traitement des synergies
entre les AEM, et les participants ont débattu du thème des
synergies, de la perspective de la préservation de la
biodiversité et de la perspective de la lutte contre la
désertification. Jeudi, les participants se sont réunis dans
quatre groupes de travail pour procéder à l'examen des
principes directeurs devant guider la réalisation des
synergies, des voies et moyens pratiques permettant
d'atteindre les synergies à l'échelon national, du rôle de la
communauté internationale dans la fourniture de l'élan
nécessaire à la réalisation des synergies, et, des manières
dont la communauté internationale pourrait impulser la
question des synergies au niveau de la convention. Les
participants se sont réunis, plus tard, en plénière pour
procéder à la détermination des synergies et des actions
possibles.
L'atelier du SBSTA a traité, du thème de la
coopération avec d'autres conventions. Il s'est réuni en
sessions plénières durant l'après-midi du jeudi 3 juillet et
la journée du vendredi 4 juillet. Jeudi, les représentants
gouvernementaux ont donné un aperçu sur les expériences
nationales vécues, dans le domaine des synergies entre les
conventions, puis, le premier des quatre groupes de
discussions sur les thèmes transversaux relevant de la CCCC,
de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) et de la
Convention sur la Lutte contre la Désertification (CCD), (les
conventions de Rio), s'est réuni pour procéder à l'examen des
thèmes du transfert des technologies, de l'éducation et
communication, et du renforcement des capacités. Vendredi, des
discussions de groupe ont été tenues sur les thèmes
transversaux de la recherche et de l'observation systématique,
de l'établissement des rapports, et, des impacts et de
l'adaptation.
BREF HISTORIQUE DE LA CCCC ET DES ATELIERS
SUR LES SYNERGIES ET LA COOPERATION
Le changement climatique est considéré
comme étant l'une des menaces les plus graves posées à
l'environnement mondial, avec des effets négatifs attendus sur:
la santé humaine, la sécurité alimentaire, le développement
socioéconomique, l'eau et autres ressources naturelles, et,
sur l'infrastructure physique. Le climat de la planète a des
variations naturelles, mais les scientifiques s'accordent pour
dire que des concentrations accrues de rejets anthropiques de
gaz à effet de serre dans l'atmosphère sont en train de causer
des changements dans le climat. Selon le Groupe
Intergouvernemental sur l'Evolution Climatique (GIEC), les
effets de ces changements climatiques ont déjà été observés.
En dépit des incertitudes qui subsistent, la majorité des
scientifiques climatologues estiment qu'une prompte action de
précaution est nécessaire.
La réponse politique internationale aux
changements climatiques a commencé par la mise en place de la
Convention-Cadre sur les Changements Climatiques (CCCC).
Adoptée en 1992, la CCCC établit le cadre de l'action visant à
stabiliser les concentrations atmosphériques de gaz à effet de
serre, aux fins d'éviter "les interférences dangereuses" avec
le système climatique. Les gaz à effet de serre devant être
limités englobent: le méthane, l'oxyde nitrique et, de manière
particulière, le dioxyde de carbone. La CCCC est entrée en
vigueur le 21 mars 1994 et compte actuellement 188 Parties. En
1997, les Parties ont adopté le Traité de Kyoto qui comprend
des objectifs à atteindre et des calendriers à observer en
matière de réduction des rejets de gaz à effet de serre.
LES SYNERGIES: La coopération avec les
AEM est une dimension importante du processus de la CCCC, la
coopération avec les organisations internationales pertinentes
étant un point permanent de l'ordre du jour du SBSTA.
L'Article 7.2(l) de la CCCC note que la CdP doit "chercher à
utiliser, le cas échéant, les services et la coopération des,
et l'information fournie par, les organisations
internationales et les organes intergouvernementaux
compétents," et l'Article 8.2(e) prévoit que le Secrétariat
doit
"s'assurer de la coordination nécessaire avec les secrétariats
des autres organes internationaux pertinents." La question de
la
coopération entre les conventions a été examinée, pour la
première fois, par la SBSTA-5. Cependant, c'est à partir de la
SBSTA-10 que les interconnexions de fond entre les conventions
de Rio sont soulignées avec force. A la SBSTA-14, tenue en
juillet 2001, les Parties ont examiné une proposition
présentée par le Président de l'Organe Subsidiaire de Conseil
Scientifique, Technique et Technologique de la CDB (SBSTTA),
portant sur les domaines potentiels de coopération entre la
CDB et la CCCC. Sur la base de cette proposition, le SBSTA a
endossé la constitution du Groupe de Liaison Conjoint (GLC)
entre les Secrétariats de la CDB et de la CCCC, et a invité le
Secrétariat de la CCD à se joindre au groupe. L'objectif du
GLC consiste à améliorer la coordination entre les
secrétariats des conventions de Rio et à explorer les options
offertes pour l'impulsion de la coopération, telles que celle
de la mise en place d'un plan de travail conjoint. Le SBSTA a
également apporté son appui à une requête faite par le SBSTTA
de la CDB au GIEC l'invitant à élaborer un papier technique
sur la biodiversité et les changements climatiques et a appelé
le même GIEC à procéder à l'examen des liens pertinents entre
les changements climatiques, la biodiversité et la
désertification.
La SBSTA-16, tenue en juin 2002, a pris
note du premier rapport sur l'état d'avancement des travaux du
GLC et a noté que la collaboration doit faciliter les
synergies favorisant la concrétisation des conventions de Rio,
à l'échelon national. La SBSTA-17 s'est accordée sur
l'attribution des tâches de l'atelier du SBSTA et a recommandé
l'adoption de la décision 13/CP.8. La CdP a adopté cette
décision à la huitième session, affirmant la nécessité
d'améliorer la coopération entre les conventions de Rio,
demandant au SBSTA de poursuivre la coopération avec le SBSTTA
de la CDB et avec le Comité de la CCD sur la Science et la
Technologie, et, encourageant le GLC à poursuivre ses efforts
visant à améliorer la coordination entre les conventions de
Rio et leurs secrétariats. S'agissant des orientations devant
être fournies à l'atelier du SBI, la décision 5/CP.7 relative
à la mise en application de l'Article 4.8 et 4.8 (adaptation
et atténuation), requiert également du Secrétariat de la CCCC:
l'organisation d'un atelier sur le thème des synergies et des
actions conjointes possibles avec d'autres conventions et
accords environnementaux multilatéraux, tels que la CCD, et la
présentation d'un rapport sur les résultats de l'atelier, à la
CdP-9.
COMPTE RENDU DES ATELIERS
Sirkka Hautojarvi, Secrétaire Générale du
Ministère Finlandais de l'Environnement, a souhaité la
bienvenue aux participants et a affirmé que les synergies
entre les conventions constituent une considération cruciale
permettant de s'assurer de l'efficacité des affections
financières, compte tenu de la limite des ressources
disponibles. Elle a souligné que les travaux menés sur le
thème des modes de consommation et de production fournissent
un objectif-cadre général apte à faciliter la convergence des
conventions.
La Présidente du SBI, Daniela Stoycheva, a
introduit le thème de l'atelier du SBI, consistant à maximiser
les synergies entre les conventions de Rio. Elle a déclaré que
la mise en application des AEM reste une préoccupation de
taille pour la communauté internationale.
Le Président du SBSTA, Halldor Thorgeirsson,
a indiqué que l'atelier du SBSTA a visé à fournir les
orientations nécessaires quant à la meilleure manière de
réaliser les synergies entre les conventions. Il a noté que
ses résultats seront utilisés par les Organes Subsidiaires
dans leurs travaux. Il a attiré l'attention sur la requête de
promouvoir la coopération entre les organes subsidiaires des
conventions de Rio.
Janos Pasztor, du Secrétariat de la CCCC, a
parlé des efforts passés et présents fournis pour promouvoir
les synergies entre les conventions de Rio et pour encourager
le dialogue entre les Parties des conventions. Il a remercié
les gouvernements de Finlande, de Norvège et de Suisse pour le
financement des ateliers.
L'ATELIER DU SBI
Au cours de l'atelier du SBI, les
participants se sont réunis en sessions plénières et en
sessions de groupes de travail pour débattre des différentes
approches pouvant être adoptées dans le traitement des
synergies et pour procéder à l'examen des synergies de la
perspective de la préservation de la biodiversité et de celle
de la lutte contre la désertification, et à la détermination
des synergies et des actions conjointes possibles avec
d'autres AEM.
LES DIFFERENTES APPROCHES POUVANT ETRE
ADOPTEES POUR LE TRAITEMENT DES SYNERGIES ENTRE LES AEM
Au cours de la session consacrée à ce thème,
tenue dans la matinée du mercredi 2 juillet, sous la
présidence de Daniela Stoycheva, les représentants des
organisations internationales ont présenté des exposés sur
différentes approches pouvant être adoptées dans le traitement
des synergies entre les AEM. Un débat entre les participants a
suivi ces présentations.
LES EXPOSES DES ORGANISATIONS
INTERNATIONALES: Vijay Samnotra, du Programme des Nations
Unies pour l'Environnement (PNUE), a parlé des efforts fournis
par le PNUE pour l'amélioration de l'efficacité de la mise en
uvre des AEM, notamment:
-
l'harmonisation des rapports nationaux;
-
l'élaboration de lignes directrices
devant régir la mise en conformité aux obligations et leur
mise en application, axées sur la coordination
institutionnelle à l'échelon national et à l'échelle
internationale;
-
le renforcement des capacités, la
fourniture de données et la formation;
-
le soutien des plans d'action nationaux;
et
-
l'élaboration d'un rapport de synthèse
concernant les implications du Sommet Mondial pour le
Développement Durable (SMDD) sur les AEM.
Faisant état du nouveau projet axé sur la
réalisation des synergies entre les conventions, en Afrique,
il a indiqué que le travail accompli dans les domaines de
l'information et de la conscientisation ne peut être efficace
que s'il traite des conventions de Rio, de manière conjointe.
Répondant à un participant qui a exprimé des réserves
concernant le processus de l'élaboration des lignes
directrices devant régir la mise en conformité aux obligations
et leur mise en application, il a précisé que ces lignes
directrices ont été adoptées au terme de longues consultations
avec toutes les parties impliquées dans la mise en uvre.
Khalid Hussain, du Programme des Nations
Unies pour le Développement (PNUD), a souligné l'importance de
l'intégration des considérations des changements climatiques
dans les stratégies d'allégement de la pauvreté et a mis en
relief le rôle des partenariats entre les secteurs public et
privé dans la mise en uvre. Il a précisé que les efforts du
PNUD sont focalisés sur les mesures d'adaptation et
d'atténuation, inscrites dans le cadre de la création de
moyens de subsistance durables. Hussain a parlé également des
accomplissements du PNUD dans le domaine des synergies entre
les conventions, notamment, l'élaboration d'un papier inter-agences
sur la pauvreté et les changements climatiques, qui explore
les mesures d'adaptation et traite des synergies, à tous les
niveaux, entre les conventions.
Avani Vaish, du Fonds pour l'Environnement
Mondial (FEM), a parlé: du cadre politique mis en place par le
FEM et de ses efforts visant à promouvoir les synergies et
l'harmonisation des actions à l'échelon des pays. Il a précisé
que le FEM est capable de fournir le feedback concernant le
processus des conventions, mais que c'est aux Parties que
revient la responsabilité d'identifier les synergies et de
déterminer les approches nécessaires à leur développement. Il
a mis en exergue quelques-unes des activités à visées
multiples, auxquelles le FEM continue à accorder une priorité.
Il a noté que des ressources substantielles seront allouées à
ces dernières, ainsi qu'au renforcement des capacités
nécessaires aux domaines transversaux, au cours des exercices
2004-2006. En réponse à une question posée au sujet du soutien
accordé aux conventions, par le FEM, il a indiqué qu'il n'y a
pas de correspondance entre le rôle du FEM en tant que
mécanisme de financement et l'affectation des ressources,
précisant que cette dernière est fondée sur les domaines de
focalisation.
Jerry Velasquez, de l'Université des
Nations Unies (UNU), a parlé de l'Initiative en matières
d'Interconnexions qui implique la conduite d'études de cas de
dimensions nationales et régionales et d'une recherche
analytique analogue sur le rôle des interconnexions dans le
domaine de la mise en conformité aux obligations et de leur
mise en applications. Entre autres leçons apprises, il a noté
que les pays ont des réponses variées et des approches
diverses à l'égard de la question des synergies, que les
responsabilités et les rôles institutionnels sont souvent
confus et contradictoires, que les difficultés d'ordre social
posées aux synergies, telles que celles ayant trait au
népotisme et aux guerres territoriales persistent, et que les
activités des donateurs ne sont pas toujours coordonnées.
Velasquez a souligné en outre que les synergies ne doivent pas
être imposées mais venir répondre à une demande et qu'elles
doivent venir apporter une valeur ajoutée et un appui au
développement durable.
Dans son exposé, Annie Roncerel, de
l'Institut de Formation et de Recherche des Nations Unies (UNITAR),
a parlé des prescriptions juridiques et institutionnelles dans
la mise en uvre des conventions de Rio et a donné un aperçu
sur les diverses initiatives entreprises par l'UNITAR à
l'échelon des pays. Elle a noté que les efforts de l'UNITAR
englobent l'étude comparative des besoins en matière de
données concernant la mise en application des conventions à
l'échelon des pays et a mis en relief la nécessité d'un accord
sur les échanges d'informations entre les divers ministères.
Roncerel a mis en relief l'effort fourni par l'UNITAR dans le
domaine du renforcement des capacités et l'implication des
agences d'exécution dans la formulation de l'initiative de
l'Auto-évaluation des Besoins en matière de Capacités
Nationales (AECN).
Maria Socorro Manguiat, de l'Union
Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), a
noté que les approches adoptées en matière de synergies par
l'UICN englobent l'examen des voies et moyens dont les
conventions de Rio pourraient apporter ensemble une
contribution au Programme de Travail du Forum des Nations
Unies sur les Forêts (FNUF). Elle a indiqué que l'UICN vise à
intégrer de manière efficace les considérations du changement
climatique dans les enquêtes futures devant être menées sur la
survie des espèces et a noté que le Groupe de Travail de
l'UICN sur les Changements Climatiques, les Communautés
Fragiles et l'Adaptation cherche à renforcer le rôle de la
gestion basée sur les écosystèmes. Manguiat a indiqué aussi
que les objectives de la Stratégie de l'UICN en matière de
Changements Climatiques englobent: la fourniture aux
gouvernements et au grand public de l'information concernant
les effets des changements climatiques; la promotion des
stratégies visant à la réduction de la vulnérabilité et à
l'adaptation aux catastrophes climatiques; et l'avancement des
approches écologiquement rationnelles en matière d'atténuation
des effets des changements climatiques.
Nick Davidson, de la Convention de Ramsar
sur les Zones Humides, a déclaré que la Convention de Ramsar
engage les Parties à utiliser les terres humides, avec sagesse,
à déterminer et à gérer les terres humides d'importance
internationale et à coopérer à l'échelle internationale. Il a
donné un aperçu sur la coopération existant entre la
Convention de Ramsar et d'autres conventions et accords
internationaux et régionaux, notamment, les conventions de
Rio, la Convention sur les Espèces Migratrices, la Convention
sur le Patrimoine Mondial et la Convention de Barcelone pour
la Protection de la Méditerranée contre la Pollution. Il a mis
en exergue le caractère mondial de la plupart des activités
conjointes et la nécessité d'améliorer la collaboration à
l'échelon national. Davidson a parlé également des défis à
relever à l'échelle mondiale, notamment celui consistant à
procéder à l'élaboration de plans de travail valables pour un
ensemble de conventions, à l'analyse des domaines
d'intervention communs et des chevauchements des exigences en
matière de mise en uvre nationale, à la détermination des
exigences nationales contradictoires relevant des différentes
conventions, et à la rationalisation de l'établissement des
rapports nationaux.
Carlos Corvalan, de l'Organisation Mondiale
de la Santé (OMS), a fait état de l'écart existant entre le
travail des conventions et celui du secteur de la santé.
Appelant à l'adoption d'une perspective écologique dans
traitement des questions de santé publique, il a énuméré les
effets sanitaires négatifs des problèmes environnementaux tels
que ceux de la pollution de l'air et de l'eau, du trou de la
couche d'ozone, des polluants organiques persistants, des
pertes en biodiversité, de la désertification et de la
salinisation. Corvalan a souligné que de grandes possibilités
sont offertes à l'OMS pour travailler avec les conventions de
Rio.
LA DISCUSSION DE GROUPE: Clarifiant
l'objectif et le mandat du débat, la présidente Stoycheva a
expliqué que le SBSTA avait fourni un mandat clair, mais que
les orientations fournies par le SBI n'étaient pas précises.
Elle a indiqué qu'il reviendra aux Parties de déterminer, à un
stade ultérieur, l'utilisation des résultats de l'atelier du
SBI. Le Président du SBSTA, Thorgeirsson a ajouté que les
discussions autour du thème des synergies impliquent non
seulement les Organes Subsidiaires mais également les
secrétariats de conventions dont le travail est axé sur un
niveau stratégique d'ordre général.
Janos Pasztor a indiqué que les ateliers
sont un forum pour l'échange d'informations et qu'aucune
recommandation n'en est attendue. Un participant a déclaré
préférer voir les résultats des ateliers présentés au SBI et
au SBSTA sous forme de recommandations.
Les participants ont ensuite débattu du
besoin de s'assurer davantage de synergies à l'échelle
internationale, notant qu'il existe plus de 500 AEM. Un
participant a souligné l'importance de la détermination de la
gouvernance appropriée du processus des synergies et a suggéré
l'élargissement de la participation des secrétariats des
diverses conventions dans le GLC. Un autre a fait part de son
scepticisme quant aux chevauchements potentiels entre les
processus existants.
LES PERSPECTIVES DE LA DIVERSITE BIOLOGIQUE
Un autre participant a souligné la
nécessité d'établir une distinction entre les synergies créées
en vue de faire des économies et les synergies établies pour
créer de la valeur. Un quatrième a proposé de déterminer des
indicateurs transversaux valables pour toutes les conventions,
qui pourraient être utilisés dans la définition des principaux
ensembles de données.
L'EXPOSE D'OUVERTURE: David Cooper, de
la CDB, a cité des exemples illustrant la coopération de la
CDB avec d'autres conventions, notamment: l'établissement de
programmes de travail conjoints avec la CCD et la Convention
de Ramsar; la coopération dans l'élaboration des programmes de
travail avec la FAO; et la reconnaissance formelle du rôle de
divers accords, dont le Traité International sur les
Ressources Phyto-Génétiques pour l'Alimentation et
l'Agriculture et la Convention Internationale sur la
Protection des Plantes. Il a identifié trois catégories
d'intérêts communs où les synergies seraient possibles: les
mesures liées à la biodiversité, visant à l'atténuation des
changements climatiques; les mesures d'adaptation visant à
l'atténuation des effets du changement climatique sur la
biodiversité; et les mesures d'adaptation aux changements
climatiques. Cooper a rappelé, par ailleurs, que la CdP-5 de
la CDB: a encouragé la CCCC à entreprendre toutes les actions
susceptibles de réduire les effets des changements climatiques
sur le blanchiment des coraux; a appelé les Parties de la CDB
à explorer la manière dont les mesures d'encouragement mises
en place dans le cadre de la CCCC et du Traité de Kyoto
pourraient apporter un soutien aux objectifs de la CDB; et a
requis du SBSTTA, la fourniture d'un avis scientifique
favorisant l'intégration des considérations de biodiversité
dans la mise en uvre de la CCCC et du Traité de Kyoto. En
guise de conclusion, il a indiqué: que des opportunités
significatives sont offertes à l'atténuation et à l'adaptation
aux changements climatiques, tout en améliorant la
conservation de la biodiversité; que les modifications
survenues dans l'utilisation des sols et dans les activités de
foresterie peuvent jouer un rôle important dans la réduction
des rejets de gaz à effet de serre; que la conservation de la
biodiversité et le maintien de la structure et de la fonction
des écosystèmes peuvent contribuer aux stratégies d'adaptation.
LA DISCUSSION DE GROUPE: Outi Berghäll,
du Ministère Finlandais de l'Environnement, a mis l'accent sur
l'utilité du Rapport Technique du GIEC sur les Changements
Climatiques et la Biodiversité et a noté que le processus de
création d'interconnexions est en train d'être traité dans un
cadre plus systématique. Alfred Apau Oteng-Yeboah, du Conseil
Ghanéen chargé de la Recherche Scientifique et Industrielle, a
souligné que les conventions de Rio ont adopté des approches
différentes pour l'accomplissement de fonctions similaires.
Ines Verleye, du Bureau Fédéral Belge chargé de la Protection
des Consommateurs, de la Santé Publique et de l'Environnement,
a indiqué que les synergies doivent être développées au
travers d'approches allant, à la fois, de haut en bas et de
bas en haut. Il a mis également en relief la nécessité pour le
GLC d'engager des actions plus spécifiques visant à
l'amélioration des échanges d'informations. Stas Burgiel, de
l'organisation 'Defenders of Wildlife', a déclaré que les
synergies sont souhaitables au sein de chaque convention ainsi
qu'entre elles toutes. Il a souligné la nécessité d'harmoniser
la terminologie utilisée dans le cadre des différentes
conventions, et a suggéré l'élargissement de l'utilisation des
évaluations d'impact, de la communication des informations qui
en découlent, du suivi des mesures d'encouragement, et de
l'utilisation du savoir dont disposent les communautés
indigènes.
Au cours du débat plénier qui a suivi, les
participants ont souligné la difficulté de mesurer la
cohérence, ont mis en relief l'importance du rôle des
institutions internationales dans ce processus, et ont noté le
défi consistant à adopter une approche plus large en matière
de synergies. Ils ont également indiqué que les synergies
promeuvent la cohérence et la transparence et ont recommandé
que l'objectif de l'atelier du SBI soit plutôt l'échange
d'informations, que l'intégration de considérations
particulières à la convention dans d'autres conventions.
LES PERSPECTIVES DE LA DESERTIFICATION
L'EXPOSE D'OUVERTURE: Grégoire de
Kalbermatten, Secrétaire Exécutif Adjoint de la CCD, a parlé
de la promotion des synergies à l'échelon national. Il a
identifié les principales forces motrices de la création des
synergies, notamment, la convergence des objectifs des
domaines de l'environnement et du développement, et, la
recherche des points communs et l'édification d'une coalition
entre les principaux acteurs. Il a indiqué que le Secrétariat
de la CCD vise au renforcement des liens institutionnels et au
soutien des initiatives entreprises par les pays, telles que
la tenue d'ateliers nationaux consacrés au renforcement de la
coordination à l'échelon local et à la facilitation du
dialogue entre les principales parties prenantes. Il a noté
que les Parties de la CCD ont déterminé un certain nombre de
recommandations, notamment:
-
l'intégration des programmes d'action des
conventions environmentales;
-
l'établissement d'une connexion entre les
plans d'action nationaux et les programmes d'action en
matière d'adaptation;
-
l'établissement de liaisons entre les
correspondants des conventions et ceux du FEM, à travers des
projets de développement intégrés;
-
la lise en place d'alliances stratégiques
techniques et financières; et
-
l'accroissement du nombre d'ateliers
nationaux consacrés au thème des synergies.
Mettant l'accent sur l'absence de mécanisme
de financement pour la CCD et sur les liens fructueux établis
entre la réduction de la pauvreté, la biodiversité et la
désertification, de Kalbermatten a souhaité voir les projets
de la CCD devenir éligibles aux financements accordés par le
FEM.
LA DISCUSSION DE GROUPE: Javier
Gonzales, du Programme National Bolivien des Changements
Climatiques, a souligné qu'il est important de dégager des
approches permettant de répondre aux différents besoins des
conventions. Il a mis en exergue: le rôle de la gestion de
l'eau, dans le traitement des problématiques du changement
climatique et de la désertification; l'importance du
renforcement des capacités institutionnelles; et, l'engagement
de la communauté internationale en faveur du soutien du
développement des synergies, à l'échelon national.
Soulignant la nécessité de prendre en
considération les écosystèmes autres que les forêts, Gisela
Alonso Dominguez, de l'Agence Cubaine de l'Environnement, a
mis en relief le rôle de la gestion des littoraux dans la
lutte contre la désertification, dans le traitement des
changements climatiques et dans la préservation de la
diversité biologique. Elle a mis en exergue le rôle du savoir
traditionnel dans la coopération sud- sud. Elle a précisé que
la désertification est souvent perçue comme un problème de
dimension locale, mais que ses ramifications exercent une
influence sur la stabilité mondiale. Elle a fait part de son
souhait de voir le FEM être approuvé comme mécanisme de
financement pour la CCD.
Halldor Thorgeirsson, intervenant en sa
qualité de représentant du Ministère Islandais de
l'Environnement, a parlé des effets de la désertification en
Islande et des liens entre les conventions de Rio et de leur
rapport avec différents écosystèmes. Il a souligné la
nécessité d'une approche basée sur l'écosystème dans la
détermination des synergies, et a affirmé que les synergies ne
seront pas possibles à atteindre s'il y a des divergences
fondamentales dans la compréhension de la réalité des
interconnexions.
Pierre Du Plessis, du Comité Namibien
chargé des Changements Climatiques, a signalé que la CCCC est
focalisée sur le niveau mondial, que la CDB est largement axée
sur le niveau national, et que la CCD est concentrée sur le
niveau local, précisant que cela est reflété dans les
ressources mises à disposition pour leur mise en uvre. Il a
affirmé que le développement durable n'est réalisable que s'il
est compatible avec le système du marché. Au sujet du
renforcement des capacités institutionnelles, il a souligné
l'importance de l'amélioration des capacités locales.
Au cours du débat plénier qui a suivi, les
participants ont souligné la nécessité de déterminer les voies
et moyens permettant d'obtenir le soutien international pour
la mise en uvre des programmes existants à l'échelon
national. Un participant a appelé à l'adoption de projets
concrets traitant des engagements pris dans le cadre des
différentes conventions.
LES SYNERGIES ET LES ACTIONS CONJOINTES
POSSIBLES AVEC D'AUTRES AEM
Mercredi 3 juillet, les participants se
sont réunis dans quatre groupes de travail parallèles aux fins
de stimuler un débat à libre cours autour de nombre de
questions importantes évoquées par le Président de l'atelier
du SBI, ayant trait au thème des synergies et des actions
conjointes possibles avec les AEM. Les groupes de travail ont
englobé des participants issus de pays en développement et de
pays industrialisés, ainsi que des représentants
d'organisations intergouvernementales et non gouvernementales,
et ont traité d'ensembles de questions identiques. Les
résultats des groupes de travail ont été rapportés à la
plénière, où leur discussion s'est poursuivie. Les questions
soulevées dans les groupes de travail, les réponses des
participants et le débat plénier qui en a découlé sont décrits
ci-après.
QUELS PRINCIPES DEVRAIENT GUIDER LES
EFFORTS VISANT A ATTEINDRE LES SYNERGIES? Les participants
ont identifié le développement durable comme étant le principe
directeur général, de même que la transparence, la
subsidiarité et l'utilisation efficace des ressources, et ont
mis en relief nombre de principes opérationnels, tels que: le
renforcement des capacités, le respect des obligations, la
cohérence, et la coordination des activités. Les participants
ont souligné la nécessité: d'adopter une approche basée sur
l'écosystème, d'éviter la duplication des activités, et de
s'assurer de l'intégrité environnementale des conventions de
Rio, tout en veillant au maintien de leurs traits juridiques
distinctifs. Ils ont également indiqué que les synergies
doivent: contribuer à l'efficacité de la mise en application
des conventions de Rio, apporter une valeur ajoutée, être
appliquées aux niveaux appropriés, et promouvoir la
coopération. Les participants se sont accordés pour dire que
des opportunités existent pour la concrétisation de synergies
à l'échelon local, mais qu'il n'en reste pas moins que la
communauté internationale se doit de veiller à l'amélioration
de la prise de conscience et au renforcement des capacités à
l'échelon national. Notant que les efforts fournis
actuellement pour la création de synergies sont compartimentés
en fonction des conventions, un participant a souligné que la
recherche des synergies doit s'effectuer en fonction des
problèmes posés et non en fonction des conventions.
QUELS SONT LES VOIES ET MOYENS PRATIQUES DE
REALISER LES SYNERGIES A l'ECHELON NATIONAL? Les
participants se sont accordés sur l'importance:
-
de l'implication des responsables
politiques de haut rang et de l'ensemble des parties
prenantes;
-
de l'établissement d'un équilibre entre
les approches allant de bas en haut et de haut en bas;
-
de l'intégration des synergies dans les
stratégies nationales;
-
de la facilitation de la communication
entre les correspondants nationaux des différentes
conventions et des agences chargées de leur mise en uvre;
-
de l'utilisation d'une approche basée sur
l'écosystème à l'échelon national; et,
-
de l'établissement et du renforcement des
mécanismes d'échange d'informations.
Les participants ont souligné l'importance
des mesures d'encouragement en faveur d'une focalisation sur
les objectifs à long terme des conventions de Rio, plutôt que
sur ceux plus immédiats. Ils ont décidé que différentes
approches sont nécessaires à différents niveaux, et que les
pratiques et les efforts locaux doivent être identifiés de
manière accrue graduelle. Ils ont également souligné qu'il est
important: de reconnaître et de créer des environnements
favorables à l'amélioration des financements, de mettre en
place des cadres juridiques solides, de susciter une volonté
politique, et d'améliorer la prise de conscience.
QUEL ROLE DOIT JOUER LA COMMUNAUTE
INTERNATIONALE DANS LA FOURNITURE DE L'ELAN NECESSAIRE A LA
REALISATION DES SYNERGIES? Les participants ont noté
l'importance de l'apprentissage sur le tas, et ont indiqué que
la communauté internationale doit jouer un rôle plutôt
catalytique que normatif, et doit fournir des avis techniques.
Ils ont souligné la nécessité d'un financement international
pour les initiatives entreprises à l'échelon national dans le
domaine des synergies. Certains intervenants ont suggéré que
des partenariats soient créés entre les agences
internationales dotées de mandats similaires, et a appelé le
Groupe du PNUE sur la Gestion Environnementale, à traiter de
la question des synergies. D'autres ont noté le besoin de
déterminer les bonnes pratiques, d'encourager les solutions
régionales, de renforcer l'expertise locale, et d'optimiser
les exigences posées dans l'élaboration des rapports. Les
participants ont procédé à l'identification des organes et
institutions devant être impliqués dans la création des
synergies, notamment, les organisations régionales, la
Commission du Développement Durable, et le Conseil
d'Administration du PNUE.
COMMENT LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE PEUT-ELLE
AMELIORER LES SYNERGIES ET LES INTERCONNEXIONS, AU NIVEAU DE
LA CONVENTION? Les participants se sont accordés sur
l'importance de l'élaboration d'un cahier des charges
particulier pour le GLC. Ils ont également suggéré la
promotion d'ateliers nationaux sur le thème des synergies et
l'organisation de manifestations consacrées à ce même thème,
en marge des réunions des Organes Subsidiaires. Ils ont
souligné la nécessité d'une cohérence entre les processus
scientifiques particuliers des conventions. Certains ont
proposé de tirer des enseignements des questions ayant fait
l'objet d'un consensus dans le cadre d'autres conventions.
D'autres ont mis en garde que l'applicabilité et la pertinence
des concepts et des thèmes peuvent différer d'une convention à
l'autre.
LE DEBAT PLENIER: le modérateur
Kilaparti Ramakrishna, du Centre de Recherche de Woods Hole, a
noté que les recommandations qui ont émergé des discussions du
groupe de travail pourraient être groupées sous intitulés
suivants: les mécanismes intergouvernementaux, la coordination
inter-agences, la coopération entre les correspondants
nationaux, et interventions diverses. Il a indiqué qu'en dépit
des études et autres activités disponibles menées par les
agences, les progrès réalisés dans le domaine des synergies
restent faibles.
Un participant a souligné que la recherche
des synergies est une approche rationnelle visant à
l'efficacité des efforts et non un programme déguisé visant à
réduire l'aide au développement. Un autre a parlé de
l'importance des approches globalisantes pour la mise en uvre
des conventions, et a appelé à la mise en place de projets
politiques concrets et à une coopération plus ciblée entre les
CdP. Un autre intervenant a mis l'accent sur la nécessité de
se focaliser sur les activités favorisant les synergies à
l'échelon national, et, faisant référence au projet de
l'UNITAR, a affirmé que le rôle primordial de la communauté
internationale est de promouvoir l'intégration à l'échelon
national et la coordination entre les correspondants nationaux
des différentes conventions.
Les participants ont noté également la
nécessité d'un cadre commun pour l'approche basée sur
l'écosystème. Ils ont souligné que c'est aux gouvernements
qu'incombe la responsabilité ultime de la création des
synergies et ont mis en relief l'importance de la
coordination. En réponse à une question posée concernant la
manière dont les synergies avec les conventions autres que
celles environnementales pourraient réduire les conflits
autour des questions écologiques, un participant a souligné la
nécessité de synergies donnant lieu à un soutien réciproque
entre toutes les conventions et tous les accords disponibles.
Les rapporteurs des groupes de travail ont mis l'accent sur
les recommandations appelant à ce que la valeur ajoutée des
synergies soit à long terme, à ce que les représentants des
agences d'emprunts soient impliqués dans les futures
discussions sur les synergies, et à ce que les AEM soient
dotés d'un statut juridique similaire à celui de
l'Organisation Mondiale du Commerce.
LES CONCLUSIONS DE LA PRESIDENTE DU SBI
Résumant les principaux points des
discussions, la Présidente Daniela Stoycheva a déclaré que les
synergies ont un rôle important à jouer dans l'avancement du
développement durable. Elle a noté en outre: qu'elles
apportent une valeur ajoutée et qu'elles doivent être édifiées
tant à l'échelon local qu'à l'échelle internationale. Elle a
indiqué enfin que les conclusions de l'atelier du SBI seront
mises à disposition à la prochaine session des Organes
Subsidiaires de la CCCC.
L'ATELIER DU SBSTA
Dans l'atelier du SBSTA, les participants
se sont réunis en sessions plénières conduites par le
Président du SBSTA, Halldor Thorgeirsson, pour entendre une
série d'exposés sur les expériences nationales vécues dans la
réalisation des synergies et pour procéder à l'examen des
thèmes transversaux relevant des conventions de Rio, notamment
ceux: du transfert des technologies, de l'éducation et de la
communication, et du renforcement des capacités; de la
recherche et de l'observation systématique; de l'établissement
des rapports; et, des effets et de l'adaptation.
Au cours de l'après-midi du jeudi 3 juillet,
le Président Thorgeirsson a ouvert les travaux de l'atelier du
SBSTA, en indiquant que l'atelier vise à l'élaboration de
lignes directrices pour les correspondants nationaux, à
l'amélioration de la coopération et de la coordination entre
les correspondants, et la détermination des options offertes à
l'accroissement de la coopération. Il a décrit la plate-forme
juridique devant servir à la coopération entre les conventions
de Rio et a passé en revue les activités pertinentes du SBSTA.
Il a rappelé que la question de la coopération entre les
conventions avait été abordée à la SBSTA-5; et qu'à partir de
la SBSTA-10, les liens de fond entre la CCCC, la CDB et la CCD
sont régulièrement mis en exergue. Il a noté que c'est à sa 14ème
session que le SBSTA a considéré ce sujet, en détail, pour la
première fois et que c'est au cours de cette même session que
la nécessité d'une coopération améliorée et l'importance de la
coordination à l'échelon national, ont été soulignées, que la
formation du GLC a été avalisée et que la requête adressée au
GIEC, par le SBSTTA de la CDB, de compiler un papier technique
sur les interconnexions entre la biodiversité et les
changements climatiques, a été soutenue. Thorgeirsson a
ensuite résumé les principales conclusions auxquelles est
parvenu le SBSTA, notamment la nécessité de faire en sorte:
que les synergies soient basées sur la coordination et la
coopération; que la coopération soit accomplie à l'échelon
national; et que les domaines de coopération englobent le
transfert des technologies, l'éducation et la communication,
l'établissement des rapports, et, les effets de l'adaptation.
LES EXPOSES PORTANT SUR LES EXPRIENCES
NATIONALES: Virginia Sena, du Ministère Uruguayen de
l'Environnement, a déclaré qu'en Uruguay, le projet d'Auto-Evaluation
des Capacités Nationales (AECN) est en train de renforcer les
capacités des institutions nationales. Sena a indiqué que les
avantages anticipés de l'AECN englobent l'utilisation efficace
des ressources, l'amélioration de la prise de conscience
nationale et de l'accès à l'information concernant les
conventions de Rio, et de plus grandes opportunités pour la
participation du public dans ces activités.Suhel al-Janabi, de
l'Agence Allemande de Coopération Technique (GTZ), a parlé des
synergies et de la coordination dans les projets de la GTZ en
Mauritanie, en Chine et en Tunisie. Il a affirmé que
l'élaboration de systèmes d'alerte précoce, la détermination
d'indicateurs de vulnérabilité et l'évaluation des risques
économiques représentent autant de liens entre la CCCC et la
CCD. S'agissant des interconnexions entre la CCCC et la CDB,
il a noté que l'approche basée sur l'écosystème adoptée par la
CDB peut être utile à la CCCC. Il a recommandé une coopération
accrue sur les effets des mesures d'adaptation et a encouragé
le FEM à établir des liens entre ses divers domaines
thématiques. Al-Janabi a souligné qu'à l'échelon local,
l'action doit appréhender les conventions de Rio, de manière
simultanée, tout en prenant en considération: l'allégement de
la pauvreté, le développement économique et social, la lutte
contre la dégradation environnementale, et l'élaboration de
politiques dans les domaines de l'éducation et de la santé.
Gisela Alonso Dominguez, de l'Agence
Cubaine de l'Environnement, a donné un aperçu sur les
ressources naturelles de Cuba, sur les problèmes écologiques
qui y sont posés, et sur les lois promulguées et les
institutions mises en place au service de l'environnement.
Dominguez a attiré l'attention sur le Comité Cubain chargé de
l'Environnement, qui supervise les mesures politiques prises
dans le cadre des divers AEM, et dont les principaux objectifs
englobent: la gestion environnementale intégrée, la réduction
de la pollution, la gestion d'entreprise, et l'éducation
environnementale. Elle a décrit le programme des bassins
hydrographiques qui intègre des politiques mises en place dans
les domaines de la lutte contre la dégradation des sols et
contre la déforestation, de la gestion des déchets, de la
gestion de l'eau, de la biodiversité, des catastrophes
naturelles, des études climatiques, de la santé, de
l'éducation et de l'emploi.
Outi Berghäll, du Ministère Finlandais de
l'Environnement, a déclaré qu'aux fins de réaliser les
synergies, la Finlande a dû se focaliser sur l'échelon
régional et sur les propriétaires forestiers, de manière
particulière. Elle a noté que la Finlande traite de la
question des synergies à travers la Commission
Interministérielle sur les Changements Climatiques, les
institutions de l'UE et le Conseil National du Développement
Durable. A titre d'exemple concret illustrant l'approche
intégrée, elle a cité le Projet de l'Evaluation de l'Impact
Climatique sur l'Arctique, une étude exhaustive des
changements climatiques survenus et de ses effets sur la
région de l'Arctique.
Rawson Yonazi, de la Division de
l'Environnement, Tanzanie, a donné un aperçu sur les efforts
nationaux fournis dans le cadre des dispositions de la CCCC,
relatives à l'adaptation, au transfert des technologies, et, à
l'éducation et à la communication. Décrivant les processus
formels et informels de la coordination institutionnelle, il a
noté que le Cabinet du Vice-président est le correspondant
national du FEM, des conventions de Rio, des affaires ayant
trait à la Commission du Développement Durable et des
initiatives ayant trait à l'allégement de la pauvreté. Il a
noté que la plupart des conventions sont mises en uvre de
manière séparée par les différents ministères sectoriels.
Yonazi a affirmé que le principal défi posé au travail sur la
question des synergies est celui de la mobilisation des
ressources nécessaires à la tenue d'ateliers nationaux sur le
thème des synergies, à l'amélioration des capacités des
correspondants nationaux, à l'intégration des conventions dans
les politiques nationales, à l'engendrement de données et à
l'établissement de bases de données nationales.
Dora Kulauzov, du Ministère Hongrois de
l'Environnement et de l'Eau, a décrit l'expérience hongroise
dans le domaine du renforcement des synergies entre les
conventions de Rio. Elle a énuméré un certain nombre de lois
pertinentes, de stratégies et de programmes pertinents mis en
places, et a parlé des aspects environnemental, politique,
financier et institutionnel des approches adoptées en matière
de synergies. Kulauzov a noté également la nécessité: de
prendre en ligne de compte les effets des politiques sur
l'ensemble des écosystèmes, de surveiller de manière
systématique l'évolution de l'état de l'environnement, de
mener des études intégrées sur les politiques proposées, de
renforcer la plate-forme scientifique des processus
décisionnels, et d'utiliser de manière effective les
ressources financières.
LES GROUPES DE DISCUSSION SUR
LES THEMES TRANSVERSAUX RELEVANT DES CONVENTIONS DE RIO
Après les exposés d'ouverture, des groupes
de discussion se sont réunis pour débattre des thèmes
transversaux suivants: le transfert des technologie,
l'éducation et la communication, et le renforcement des
capacités; la recherche et l'observation systématique;
l'établissement des rapports; et les effets des mesures
d'adaptation.
LE TRANSFERT DES TECHNOLOGIES, L'EDUCATION
ET LA COMMUNICATION, ET LE RENFORCEMENT DES CAPACITES:
L'Exposé d'Ouverture: Jerry Velasquez, de l'UNU, a parlé
des principaux challenges posés à la mise en application des
conventions de Rio dans les domaines du transfert des
technologies, du renforcement des capacités, et, de
l'éducation, de la conscientisation et de la formation. Il a
souligné la nécessité: d'accroître la prise de conscience,
d'intégrer les conventions dans les stratégies nationales,
d'améliorer les capacités en matière de traduction des
dispositions des conventions en actions concrètes, et
d'établir des systèmes d'information aptes à soutenir
l'accomplissement des obligations des pays. Il a attiré
l'attention sur les liens existant entre les conventions de
Rio, ayant trait: aux approches adoptées pour la réalisation
de leurs objectifs, au caractère que revêtent leurs activités,
et aux exigences en matière d'information, de suivi et
d'élaboration des rapports. Velasquez a mis en relief les
processus et mécanismes similaires mis en place pour les
domaines du transfert des technologies, du renforcement des
capacités, de l'éducation, de la formation et de la
conscientisation. Il a noté que les principaux défis à relever
dans le traitement de ces domaines, englobent: le dépassement
du manque de prise de conscience, la nécessité de relier
l'interface locale et celle mondiale, l'implication de
l'ensemble des parties prenantes, la création de systèmes
d'encouragement, et la mobilisation des technologies et des
ressources financières.
La Discussion de Groupe: Joyceline Goco,
du Bureau Philippin de la Gestion Environnementale, s'est
déclarée d'avis que la réalisation des synergies doit se
focaliser sur les actions devant être menées à l'échelon
national, et a souligné le rôle de la communauté
internationale dans l'accroissement des capacités
institutionnelles, le transfert des technologies,
l'élaboration de matériaux d'éducation, l'engendrement et
l'échange d'information, et la conscientisation.
Alfred Apau Oteng-Yeboah, du Conseil
Ghanéen pour la Recherche Scientifique et Industrielles, a
noté que le transfert des technologies peut se faire dans les
sens Nord-Sud, Sud-Sud, Sud-Nord et Nord-Nord, et a souligné
qu'il ne peut être efficace que si un environnement favorable
est instauré pour recevoir et utiliser les technologies. Il a
indiqué également que les AEM pourraient tirer profit des
expériences menées en dehors de leur cadre, tels que les
travaux de l'UNESCO dans le domaine de la communication et de
la conscientisation.
Dans le débat qui a suivi, un participant a
attiré l'attention sur le Rapport Spécial du GIEC sur le
Transfert des Technologies, et a encouragé les parties
pertinentes à le consulter. Plusieurs participants ont attiré
l'attention sur les projets et initiatives des pays
industrialisés, dans le domaine du transfert des technologies.
Un participant a mis en relief l'utilisation des réseaux d'ONG
qui existent dans le cadre de chacune des conventions de Rio,
dans le domaine de l'amélioration de la prise de conscience du
public. Il a fait également référence au rôle du Forum Mondial
sur la Biodiversité dans la création d'un dialogue entre les
diverses parties prenantes.
LA RECHERCHE ET L'OBSERVATION SYSTEMATIQUE:
L'Exposé d'Ouverture: William Westermeyer, du
Secrétariat du Système Mondial de Surveillance Climatique (GCOS),
a souligné l'importance des données de haute qualité produites
par une surveillance à long terme, pour le traitement des
besoins des conventions de Rio, et a décrit les stratégies
employées par le GCOS et les réseaux mondiaux des systèmes de
surveillance atmosphérique, océanique et terrestre. Se basant
sur les expériences passées, il a recommandé, entre autres:
l'adhésion aux Principes du GCOS en matière de Suivi de
l'Evolution Climatique, pour les systèmes in situ et
les systèmes satellitaires; l'amélioration de la disponibilité
et de l'échange des données; et le renforcement des capacités
et l'amélioration des systèmes de surveillance, à travers la
création d'un fonds et la mise en place d'un cadre
d'observation mondial permettant la détermination des effets
régionaux. Enfin, il a mis en exergue la nécessité
d'initiatives de dimension mondiale et d'approches de
dimension régionale en matière de surveillance et de mise en
application.
La Discussion de Groupe: Outi Berghäll,
du Ministère Finlandais de l'Environnement, a souligné la
nécessité: d'une recherche sur les politiques
intersectorielles; d'un dialogue entre les décideurs et les
chercheurs tant à l'échelon national qu'à l'échelle
internationale; et d'une représentation des vues des pays en
développement dans les pays industrialisés. Faisant référence
aux synthèses techniques destinées aux décideurs et figurant
dans le Troisième Rapport d'Evaluation du GIEC, et à des
projets de recherche similaires, elle a déclaré qu'elles
doivent être conçues en fonction des besoins des décideurs, à
divers niveaux.
Klas Österberg, de l'Agence Suédoise pour
la Protection de l'Environnement, a donné un aperçu sur les
activités de suivi des forêts suédoises ayant trait aux
conventions de Rio. Il a décrit les politiques suédoises en
faveur de la conservation de la nature et a parlé de deux
initiatives où les mêmes inventaires sont utilisés à des fins
différentes, dans les cadres de la CCCC et de la CDB.
Soulignant l'importance d'avoir une claire
définition des synergies, Jun Zhao, du Ministère Chinois des
Affaires Etrangère, a fait état de la différence entre
synergies et coopération. Il a mis en relief la nécessité
d'une coopération dans le domaine de la recherche, tant à
l'échelon national qu'à l'échelle internationale.
Awadi Abi Egbare, du Togo, a signalé que
les pays de l'Afrique de l'Ouest ne disposent pas des
équipements, des données et des capacités nécessaires à la
surveillance, et a appelé à une coopération bilatérale et
multilatérale dans ce domaine. Il a souligné l'importance des
données pour les évaluations d'impact socioéconomique et
environnemental, la formulation des politiques et
l'élaboration des planifications.
Dans le débat plénier qui a suivi, un
participant a déclaré que les capacités en matière de
surveillance, ayant trait aux conventions de Rio sont
disparates, et a fait part de son regret quant au manque
d'aide et de ressources financières. Les participants ont mis
en relief le besoin d'élaborer des ensembles plus spécifiques
de données et d'indicateurs de la biodiversité et des analyses
pluridisciplinaires des ces données, à l'échelon des pays.
Résumant la discussion du groupe, le
Président Thorgeirsson a fait état d'un grand chevauchement,
entre les besoins des conventions de Rio, d'une insuffisance
de systèmes de surveillances, d'une inadéquation des données
nécessaires à l'élaboration des politiques, et du besoin d'un
mécanisme international apte à dégager les normes devant régir
l'établissement des systèmes de surveillance terrestres.
L'ETABLISSEMENT DES RAPPORTS: L'Exposé
d'Ouverture: Vijay Samnotra, du PNUE, a parlé des
activités du PNUE, dans l'harmonisation de la gestion des
données et de l'élaboration des rapports relevant des traités
ayant trait à la biodiversité. Il a mis en relief les
obstacles entravant l'harmonisation, notamment:
-
une compréhension limitée du lien entre
les correspondants des conventions et traités à l'échelon
national;
-
les conflits d'ordre juridictionnel entre
les correspondants;
-
l'inconsistance des formats des rapports
établis à l'échelon national;
-
un financement limité et des ressources
humaines insuffisantes à l'échelle internationale; et
-
des systèmes économiques, législatifs,
sociaux, administratifs et statistiques différents d'un pays
à l'autre.
Il a décrit les voies et moyens permettant
de lever ces barrières, notamment, une compréhension plus
claire des objectifs des conventions et des avantages qu'elles
viennent offrir, à tous les niveaux, une amélioration de la
coopération multilatérale et l'adoption de procédures ayant
fait leurs preuves, pour l'avancement de la mise en
application. Mettant en relief la différence entre intégration
et harmonisation, il a indiqué que les avantages de
l'harmonisation comprennent l'amélioration de la prise de
conscience quant aux obligations nationales, l'identification
des lacunes éventuelles dans législation nationales, et
l'amélioration des liens entre les agences internationales
chargées du suivi.
La Discussion de Groupe: Diann
Black-Layne, de la Division chargée de l'Environnement,
Antigua et Barbuda, a noté les différentes exigences requises
par les diverses conventions de Rio, mettant en exergue les
divers degrés de difficulté posés à l'élaboration des
rapports. Elle a souligné la nécessité de rationaliser les
rapports, signalant qu'ils contribuent à la concrétisation des
engagements particuliers des diverses conventions. Elle a
indiqué qu'ils sont utilisés également comme matériaux
éducationnels pour la région des Caraïbes.
Ines Verleyne, du Bureau Fédéral Belge de
la défense des Intérêts du Consommateur, de la Santé Publique
et de l'Environnement, a souligné le besoin d'une approche
plus pratique dans la réalisation des synergies, et englobant
l'identification des conflits potentiels. Elle a proposé de
demander aux secrétariats des conventions de Rio, de
déterminer les chevauchements entre les rapports et leurs
utilisations potentielles en synergie. Verleyne a affirmé que
les rapports influent sur le financement des projets et qu'ils
doivent être compilés en collaboration avec les institutions
financières.
Dora Kulauzov, du Ministère Hongrois de
l'Environnement et de l'Eau, a déclaré qu'en Hongrie, la
coopération institutionnelle dans le domaine des rapports, se
trouve contrainte par le manque de données, la duplication des
efforts et la limite des échanges d'informations entre les
agences domestiques. Elle a signalé que les différentes dates
butoirs exigées pour la soumission des rapports des divers AEM
affectent la comparabilité des données et réduisent la
coordination inter-agences.
Álvaro José Rodríguez, du Ministère
Colombien de l'Environnement, a apporté son appui au besoin de
rationaliser le contenu des rapports et de synchroniser leurs
dates de soumission, mettant en garde toutefois qu'une
soumission simultanée des rapports pourrait constituer un
fardeau de plus pour les institutions nationales. Il a mis en
relief le manque de réussite enregistré dans son pays dans les
domaines:
-
de l'intégration de la mise application
des conventions dans l'élaboration des politiques nationales;
-
de la coordination des politiques
nationales avec les politiques des échelons régional et
local;
-
du renforcement des capacités avec
applicabilité pratique; et
-
de l'harmonisation des systèmes
d'information.
José Romero, de l'Agence Suisse de
l'Environnement, des Forêts et des Paysages, a noté qu'il est
besoin, entre autres: de combler l'écart entre les différentes
conventions à travers l'établissement des rapports;
d'harmoniser le contenu des rapports et le calendrier des
soumissions pour l'ensemble des AEM; et d'améliorer
l'élaboration des rapports sur les questions ayant trait à la
désertification.
Dans le débat plénier qui a suivi, un
participant a commenté la nécessité d'améliorer les lignes
directrices encadrant l'établissement des rapports et a mis en
garde contre une harmonisation à outrance des rapports. Un
autre a suggéré que l'harmonisation des rapports vienne
réduire la duplication des efforts. Un troisième a signalé
qu'il pourrait y avoir conflit d'intérêts entre ceux qui
établissent et qui comptent sur les rapports pour l'obtention
des financements, et ceux qui plaident en faveur de
l'harmonisation. Il s'est interrogé sur les motifs de
l'absence du rapport de la CCD dans l'exercice d'harmonisation
des rapports entrepris par le PNUE.
Un participant a souligné la nécessité
d'une utilisation stratégique des rapports et a appelé à
l'élaboration de "rapports préventifs," dans lesquels les
politiques et les mesures proposées dans le cadre de l'une des
conventions seraient analysées dans le contexte des autres
conventions. Un autre participant a déclaré que
l'établissement d'interconnexions entre les conventions est
souhaitable mais que les exigences en matière d'élaboration
des rapports restent particulières aux thèmes environnementaux
qui sont distincts l'un par rapport à l'autre, et a fait état
des implications financières. Avani Vaish, du FEM, a informé
les participants que le FEM met à la disposition des pays une
aide financière pour l'évaluation de l'état des données dont
ils disposent.
Résumant la discussion du groupe, le
Président Thorgeirsson a souligné la pertinence des rapports
établis à l'échelon national et à l'échelle internationale. Il
a mis en exergue la différence entre rationalisation et
harmonisation, la première étant destinée à faciliter
l'élaboration des rapports et la seconde, à rendre les données
comparables. Thorgeirsson a souligné en outre que les rapports
contribuent à la détermination et des synergies et des
conflits potentiels, et a conclu sur la nécessité d'un
renforcement des capacités nationales dans le domaine de
l'établissement des rapports.
LES EFFETS DES MESURES D'ADAPTATION:
L'Exposé d'Ouverture: Avani Vaish, du FEM, a donné un
aperçu sur les accomplissements du FEM dans le domaine de
l'adaptation aux changements climatiques. Il a indiqué que le
FEM considère l'adaptation comme thème intersectoriel, et que
ses actions sont à la fois guidées et contraintes par les
directives de la CdP. Il a précisé que le FEM a traité de
l'adaptation à travers le renforcement des environnements
favorables, y compris l'élaboration des premières
communications nationales et à travers l'intégration de ses
composantes dans les projets du FEM.
La Discussion de Groupe: Susan Edwards,
du Ministère Néo-zélandais de l'Agriculture et des Forêts, a
donné un aperçu sur les politiques forestières de la Nouvelle
Zélande. Elle a souligné que ces politiques intègrent les
préoccupations de la biodiversité, de la foresterie et des
changements climatiques. Elle a énuméré, entre autres leçons
apprises: la nécessité d'une coopération pour la réalisation
des objectifs multiples relevant des conventions sur les
changements climatiques et sur la biodiversité; et
l'importance de l'établissement de bonnes relations de travail
entre les correspondants des divers AEM.
Javier Gonzales, du Programme National
Bolivien sur les Changements Climatiques, a mis en exergue le
défi consistant en l'application des enseignements tirés des
expériences locales probantes aux politiques régionales et
sous-régionales. Il a souligné la nécessité d'établir des
cadres institutionnels domestiques offrant des incitations de
marché pour le maintien des services environnementaux. Il a
également noté l'importance de l'amélioration des capacités
scientifiques locales et de l'utilisation du savoir
traditionnel pour faciliter l'adaptation.
Notant que les changements climatiques
exerceront un impact sur la diversité biologique, Benoit
Gauthier, du Département Canadien des Affaires Etrangères et
du Commerce International, a mis l'accent sur le besoin
d'imaginer des stratégies de conservation aptes à traiter les
effets des changements climatiques. Il a ensuite décrit les
effets des changements climatiques sur la diversité culturale
et a souligné la nécessité d'un renforcement des capacités
visant à faciliter l'adaptation, en utilisant les systèmes
d'information indigènes.
Pierre de Plessis, du Comité Namibien
chargé des Changements Climatiques, a mis en exergue le rôle
du savoir technique indigène. Attirant l'attention sur le fait
que la Namibie est en train de mettre en uvre une approche
basée sur le respect des droits dans le domaine de la lutte
contre la dégradation des sols, il a précisé que cette
activité pouvait être classée comme étant une activité
d'adaptation. Il a fait part de ses réserves concernant la
mise en uvre des mesures d'adaptation dans le contexte de
l'économie mondialisée et a souligné le rôle des partenariats
entre les secteurs public et privé. Karine Hertzberg, de
l'Office Norvégien du Contrôle de la Pollution, a donné un
aperçu sur le travail accompli dans le domaine des effets des
mesures d'adaptation en Norvège. Elle a suggéré que le
Quatrième Rapport d'Evaluation du GIEC englobe un chapitre
consacré aux domaines où les synergies pourraient être
développées entre les conventions de Rio.
Dans le débat plénier qui a suivi, un
participant a indiqué que les degrés d'impact acceptables
dépendent en partie du coût des mesures d'adaptation. Un autre
a noté que l'amélioration de la résistance des écosystèmes est
importante pour tous les AEM, et a souligné la nécessité
d'élaborer des outils d'adaptation efficaces et rapides et de
procédures pour les processus décisionnels.
Le Président Thorgeirsson a résumé le débat,
soulignant:
-
que l'adaptation est un thème
intersectoriel en raison des effets multiples et divers des
changements climatiques;
-
que les actions entreprises en matière
d'adaptation peuvent produire des avantages importants pour
une variété de secteurs socioéconomiques;
-
qu'il est besoin de renforcer les
capacités adaptatives; et
-
que les évaluations régionales et les
spécificités régionales dans les évaluations mondiales sont
importantes.
Il a précisé, enfin, que les changements
climatiques pourraient rendre le savoir traditionnel local
accumulé dans les anciennes conditions climatiques,
impertinent.
LA SESSION DE CLOTURE
Le Président Thorgeirsson a ouvert la
séance de clôture, soulignant l'importance des données
relatives aux évaluations régionales. Un participant a
souligné la nécessité d'une meilleure gestion des données,
expliquant que des fossés existent entre les niveaux
international, régional et local, en la matière. L'utilité des
réseaux thématiques régionaux et sous-régionaux de la CCD,
pour la détermination des synergies, a été notée.
Au sujet des exigences requises dans
l'établissement des rapports des diverses conventions,
plusieurs participants ont souligné la nécessité d'établir une
bonne communication entre l'ensemble des correspondants, y
compris celui du FEM. Un participant a suggéré de demander au
GLC ou aux secrétariats des conventions de Rio de faciliter la
production de données conjointes et de faciliter une large
divulgation des rapports des conventions.
Plusieurs participants ont apporté leur
appui à l'idée d'élaborer une liste récapitulative pour
l'identification des opportunités offertes aux synergies et a
proposé l'harmonisation des processus de rapports, comme moyen
de développer la liste récapitulative. Un participant a fait
part des ses réserves concernant l'établissement d'une liste
récapitulative des activités et a suggéré de lister plutôt les
produits des travaux programmés. Quelques intervenants ont
noté que le développement des synergies est un processus
intense; ils ont encouragé l'adoption d'une approche pratique
qui commence par la sélection des domaines thématiques, tels
que les forêts et la dégradation des sols, et qui implique
l'ensemble des parties prenantes.
Dans le résumé des débats de l'atelier du
SBSTA, le Président Thorgeirsson a mis en exergue la nécessité
de déterminer les voies et moyens de faciliter l'échange
d'informations concernant les conclusions et les produits des
divers travaux. Il a noté que la considération des synergies
doit être rationalisée. Il a fait part de son appréciation
quant aux précieuses contributions apportées par les
secrétariats des différentes conventions et organisations
internationales à l'atelier du SBSTA. S'agissant du rapport de
la réunion, Thorgeirsson a noté que les délibérations de
l'atelier seront reproduites dans le Bulletin
des Négociations de la Terre et qu'elles seront
accessibles aux correspondants de toutes les conventions.
Janos Pasztor a indiqué que les rapports
officiels des ateliers du SBI et du SBSTA seront mis à
disposition sur le site Internet de la CCCC, et qu'ils seront
divulgués à travers les canaux officiels du Secrétaire
Exécutif. Il a remercié le gouvernement finlandais et
les participants, puis a clôturé les ateliers à 17 h 20.
A SUIVRE
REUNION SUR L'ELABORATION DES LIGNES
DIRECTRICES DEVANT ENCADRER LA MISE EN UVRE DE L'APPROCHE
BASEE SUR L'ECOSYSTEME: Cette réunion, qui doit être
convoquée par la Convention sur la Diversité Biologique, est
prévue du 7 au 11 juillet 2003, à Montréal, au Canada. Pour de
plus amples renseignements, contacter: CBD Secretariat; tel:
+1-514-288-2220; fax: +1-514-288-6588; e-mail:
secretariat@biodiv.org;
Internet:
http://www.biodiv.org/doc/meeting.asp?wg=ECOSYS-01.
SIXIEME CONFERENCE DES PARTIES DE LA
CONVENTION SUR LA LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION (CCD):
La CdP-6 de la CCD se tiendra du 25 août au 5 septembre 2003,
à La Havane, à Cuba. Les sixièmes sessions du Comité
Scientifique et Technologique et du Comité de l'Evaluation de
la Mise en application de la Convention seront également
tenues. Pour plus d'informations, contacter: CCD Secretariat;
tel: +49-228-815-2802; fax: +49-228-815-2898; e-mail:
secretariat@unccd.int;
Internet:
http://www.unccd.int/cop/cop6/menu.php.
TROISIEME CONFERENCE MONDIALE SUR LES
CHANGEMENTS CLIMATIQUES: Cette conférence aura lieu du 29
septembre au 3 octobre 2003, à Moscou, Fédération de Russie.
La conférence doit traiter de questions scientifiques
importantes et des réponses politiques devant être apportées
au problème des changements climatiques. Pour d'autres données,
contacter: Organizing Committee; tel: +7-95-255-2143; fax:
+7-95-255-1707;
e-mail: wccc2003@mecom.ru;
Internet:
http://www.wccc2003.org/index_e.htm.
21EME SESSION PLENIERE DU GROUPE
INTERGOUVERNEMENTAL SUR L'EVOLUTION CLIMATIQUE (GIEC): La
21ème session plénière du GIEC se déroulera les 3,
6 et 7 novembre 2003, à Vienne, en Autriche. Les sessions des
Groupes de Travail I, II et III du GIEC auront lieu les 4 et 5
novembre à Vienne. Pour les détails, contacter: IPCC
Secretariat; tel: +41-22-730-8208; fax: +41-22-730-8025;
e-mail:
ipcc_sec@gateway.wmo.ch; Internet:
http://www.ipcc.ch.
NEUVIEME REUNION DE L'ORGANE SUBSIDIAIRE DE
LA CDB DE CONSEIL SCIENTIFIQUE, TECHNIQUE ET TECHNOLOGIQUE:
La SBSTTA-9 dela CDB est prévue du 10 au 14 novembre 2003, à
Montréal, au Canada. Pour de plus amples informations,
contacter: CBD Secretariat; tel: + 1-514-288-2200; fax:
+1-514-288-6588; e-mail:
secretariat@biodiv.org;
Internet:
http://www.biodiv.org/convention/sbstta.asp.
REUNION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION DU
FONDS POUR L'ENVIRONNEMENT MONDIAL (FEM): La réunion du
Conseil du FEM se tiendra du 19 au 21 novembre 2003, à
Washington, DC, aux Etats-Unis. Des consultations avec les ONG
précéderont la réunion du Conseil. Pour plus de renseignements,
contacter: GEF Secretariat; tel +1-202-473-0508; fax:
+1-202-522-3240; e-mail:
secretariatgef@worldbank.org; Internet:
http://www.gefweb.org.
NEUVIEME CONFERENCE DES PARTIES DE LA CCCC:
La CdP-9 de la CCCC se tiendra du 1er au 12
Décembre 2003, à Milan, en Italie. Pour plus de détails,
contacter: UNFCCC Secretariat; tel: +49-228-815-1000; fax:
+49-228-815-1999; e-mail: secretariat@unfccc.int; Internet:
http://www.unfccc.int and
http://www.minambiente.it/cop9.
TRENTIEME REUNION DU COMITE PERMANENT DE LA
CONVENTION DE RAMSAR: La 30ème réunion du
Comité Permanent de la Convention de Ramsar est prévue du 12
au 16 janvier 2004, à Gland, en Suisse. Pour plus de
renseignements, contacter: Ramsar Secretariat; tel: +
41-22-999-0170; fax +41-22-999-0169; e-mail:
ramsar@ramsar.org;
Internet:
http://www.ramsar.org/meetings.htm.
SEPTIEME CONFERENCE DES PARTIES DE LA
CONVENTION SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE (CDB): La CdP-7 de
la CDB se réunira du 9 au 20 Février 2004, à Kuala Lumpur, en
Malaisie. Pour plus d'informations, contacter: CBD
Secretariat; tel: + 1-514-288-2200; fax: +1-514-288-6588;
e-mail:
secretariat@biodiv.org; Internet:
http://www.biodiv.org/convention/cops.asp. |