Daily report for 15 December 2004

Mercredi, la runion de haut niveau de la CdP-10 a ouvert ses travaux. Le matin, les dlgus ont entendu les dclarations des organes, des agences spcialises et des groupes rgionaux des Nations Unies. L'aprs-midi, le premier groupe de discussion de haut niveau s'est tenu sous le thme de l'UNFCCC, dix ans aprs: accomplissements et dfis venir. Un groupe de contact consacr l'change de vues sur les activits de l'UNFCCC de pertinence pour d'autres runions intergouvernementales, a galement eu lieu.

REUNION DE HAUT NIVEAU

OUVERTURE: Le Prsident de la CdP-10 Gonzlez Garca a encourag les dlgus se remmorer la magnitude du problme des changements climatiques et redoubler d'efforts pour livrer les rsultats attendus de la CdP-10. Il s'est dclar confiant que, guids par le principe des responsabilits communes mais diffrencies, les ministres prendront les mesures ncessaires l'effort mondial devant tre fourni pour la lutte contre les changements climatiques.

Le Secrtaire Excutif de l'UNFCCC, Joke Waller-Hunter, a mis en exergue les accomplissements de l'UNFCCC depuis son entre en vigueur en 1994. Elle a soulign qu'en dpit des efforts fournis, les concentrations de CO2 sont en augmentation un rythme de plus en plus important et les effets des changements climatiques sont dj vidents. Elle a soulign la ncessit de planifier les tapes venir.

Klaus Tpfer, au nom du Secrtaire Gnral de l'ONU, Kofi Annan, a encourag les dlgus regarder au-del de 2012 et traiter les dfis poss long terme la promotion des sources d'nergie faible taux de gaz carbonique, des technologies faible mission de gaz effet de serre et de l'nergie renouvelable. Il a soulign que sans l'attnuation, l'adaptation serait une tche insurmontable.

Nstor Kirchner, Prsident de l'Argentina, a dclar que les changements climatiques accrotront la pauvret, prcisant que les pays les plus pauvres et les plus vulnrables, sont les pays qui ont fait le moins pour causer les changements climatiques, mais qui souffrent le plus. Il a soulign que les pays en dveloppement supporte le cot de la dette extrieure, mais que les pays riches n'honorent pas leurs engagements dans le domaine des changements climatiques et ne s'acquitte pas de leur dette environnementale. Il a galement dclar que les pays en dveloppement ont un droit de persuasion morale, et qu' mesure que les missions augmentent dans les pays industrialiss, les citoyens des pays en dveloppement luttent souvent pour survive.

DECLARATIONS DES ORGANES ET DES AGENCES SPECIALISEES DES NATIONS UNIES: Michel Jarraud, Secrtaire Gnral de l'OMM, a parl des contributions apportes par son organisation aux processus des changements climatiques, mettant en relief la valeur des activits menes dans les domaines de l'observation, du suivi et de l'alerte prcoce.

Evoquant l'dition 2005 de l'valuation de l'tat d'avancement de l'application de la Dclaration du Millnaire, Klaus Tpfer, Directeur du Excutif du PNUE, a mis l'accent sur l'incidence des changements climatiques sur les pays vulnrables est a dcrit le rle du PNUE dans la promotion du dveloppement durable et dans le changement des modes de consommation et de production.

Rajendra Pachauri, Prsident du GIEC, a soulign que le Rapport de Synthse du Quatrime Rapport d'Evaluation du GIEC (RE4) sera disponible en octobre 2007, et a suggr que la CdP-13 soit reporte de trois ou quatre semaines pour donner aux Parties le temps d'examiner le RE4.

Zpherin Diabr, Administrateur Associ du PNUD, a soulign que l'entre en vigueur du Protocole est un premier pas essentiel sur la voie d'une socit mettant moins de gaz effet de serre. Il a not que la concrtisation des Objectifs de Dveloppement du Millnaire ne sera possible que si les risques lis au climat sont grs et rduits de manire importante.

Signalant que des centaines de millions d'tres humains souffrent de la faim, David Harcharik, Directeur Gnral Adjoint de la FAO, a attir l'attention sur l'impact des changements climatiques sur la scurit alimentaire mondiale. Il a appel la communaut internationale accrotre de manire drastique les efforts visant rduire les missions provenant des combustibles fossiles et de la dforestation, et a soulign l'impratif d'aider les socits vulnrables faire face la situation. 

Leonard Good, Prsident Directeur Gnral du FEM, a fait l'loge de l'UNFCCC pour ses accomplissements, et a soulign le besoin de se pencher sur les besoins lis l'adaptation. Il a attir l'attention sur le travail du FEM ayant trait au secteur climatique et a prcis que les ngociations concernant la reconstitution des fonds du FEM commenceront en 2005.

Ian Johnson, Vice-prsident de la Banque Mondiale, a dclar que les changements climatiques induits par l'Homme sont propres dstabiliser les perspectives conomiques long terme ainsi que la capacit des pauvres chapper la pauvret. Il a mis l'accent sur la ncessit de limiter les missions des principaux metteurs de gaz effet de serre la fois dans les pays en dveloppement et dans les pays industrialiss, d'une manire quitable, et a soulign l'importance de l'adaptation.

Marcel Boisard, Directeur Excutif de l'Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche, a appel la mise en place de mesures urgentes rpondant aux besoins en matire de renforcement des capacits, en particulier des PMA.

Grgoire de Kalbermatten, Secrtaire Excutif Adjoint de la Convention sur la Lutte contre la Dsertification (UNCCD), a dclar que les efforts visant renforcer les synergies entre l'UNCCD, l'UNFCCC et la Convention sur la Diversit Biologique englobent des programmes de travail conjoints, des forums consultatifs et des ateliers nationaux consacrs la synergie ncessaire la mise en uvre des trois Conventions.

DECLARATIONS DES GROUPES REGIONAUX: La REPUBLIQUE DE COREE, au nom du Groupe pour l'Intgrit Environnementale, a encourag les pays en dveloppement et les pays industrialiss faire des efforts la mesure de possibilits et explorer des mcanismes nouveaux et souples pour le traitement des changements climatiques.

Le SALVADOR, au nom des pays d'Amrique Centrale, a mis en relief la vulnrabilit de sa rgion, signalant qu'elle a t frappe rcemment par de graves vnements mtorologiques. La reprsentante a ajout que la fragilit cologique et sociale pose un dfi au dveloppement durable et a souhait voir des financements mis disposition pour l'adaptation aux changements climatiques, pour l'radication de la pauvret et pour le dveloppement durable.

La TANZANIE, au nom des PMA, a dclar que les PMA n'ont pas encore rsolu les questions en suspens du financement de la mise en uvre des programmes nationaux pour l'adaptation.

Le KENYA, au nom du Groupe Africain, a mis l'accent sur l'urgence de l'adaptation, et a soulign le besoin de rendre oprationnel le Fonds Spcial pour les Changements Climatiques.

Le dlgu des PAYS-BAS, au nom de l'UE, a dclar que la dernire dcennie et l'entre en vigueur du Protocole ont jet les fondations d'une action internationale accrue face aux changements climatiques. Il a expliqu que l'UE commencera bientt le schma d'change de droits d'missions qui lui est propre et a encourag les pays industrialiss qui n'ont pas ratifi le Protocole de Kyoto de fournir des efforts d'attnuation relatifs durant la premire priode de l'engagement.

GROUPE DE DISCUSSION 1 L'UNFCCC, 10 ANS APRES: ACCOMPLISSEMENTS ET DEFIS A VENIR: Ce groupe de discussion de haut niveau tait modr par Sonia Tschorne Berestesky, Ministre Chilienne de l'Habitat et du Dveloppement Urbain. Aprs les exposs prsents par les panlistes, la parole a t donne aux Parties, pour faire part de leurs commentaires.

Les dclarations du Panel: Jiang Liu, Vice-ministre Chinois de la Commission d'Etat charg du Dveloppement et des Reformes, a dclar que la CdP-10 offre l'occasion de passer de l'tape des ngociations et de l'laboration des rgles celle de la mise en application et de l'action concrte. Il a dclar que le dveloppement durable ncessite des progrs la fois dans le domaine de l'attnuation et dans celui de l'adaptation, et des stratgies innovantes pour le transfert des technologies. Il a soulign que les ngociations devraient tre guides par le principe des responsabilits communes mais diffrencies.

A. Raja, Ministre Indien de l'Environnement et des Forts, a fait part de ses proccupations quant l'accroissement des missions dans les pays industrialiss et a dclar que les missions de gaz effet de serre dans les pays en dveloppement augmenteront de mme, s'ils doivent raliser le dveloppement durable et l'radication de la pauvret. I a soulign que les propositions d'actions futures ne doivent pas inclure de nouvelles catgories de Parties l'UNFCCC.

Yuriko Koike, Ministre Nippon de l'Environnement, a dclar que le Japon entreprendre en ce moment une valuation de son programme politique consacr aux changements climatiques. Elle a soulign que des politiques et mesures supplmentaires dans le secteur de l'nergie, sont requis pour la ralisation des objectifs de rduction fixs pour le Japon, tout en s'assurant du maintien de la croissance conomique. Koike a soulign que le Japon a entrepris des sminaires sur les questions climatiques qui seront poses l'avenir, dans la rgion Asie-Pacifique.

Martin Puta Tofinga, Ministre de l'Environnement, du Sol et de l'Agriculture, de Kiribati, a soulign que les PEID comptent parmi les pays les plus vulnrables aux effets des changements climatiques, et a encourag les Parties qui ne l'ont pas encore fait, ratifier le Protocole. Il a plaid pour l'ouverture d'un dialogue ouvert et franc sur les voies et moyen de faire face aux dfis venir, en s'inspirant des contributions apportes par la socit civile.

Alexander Bedritzky, Chef de l'Hydromtorologie et de l'Environnement, Fdration de Russie, a dclar que les Parties sont confronts de nombreux dfis, y compris la manire de mesurer efficacement les rductions quantitatives de gaz effet de serre  ralises, affirmant que la priode de cinq ans prvue, est trop courte pour connatre la tendance volutive des missions. Bedritzky a plaid pour des engagements volontaires, et a mis en relief l'impratif d'une action collective pour relever les dfis poss par les changements climatiques.

Affirmant que les changements climatiques constituent la menace la plus grave pose au monde, Pieter van Geel, Secrtaire d'Etat Nerlandais charg de l'Habitat, de l'Amnagement du Territoire et de l'Environnement, a appel la limitation de l'lvation de la temprature de la surface du globe 2 degrs Celsius par rapport ses niveaux l're prindustrielle, et a soulign que cet objectif devrait servir de guide aux futurs efforts internationaux. Prcisant que le report de l'action ne servira qu' rendre l'adaptation plus difficile raliser, il a appel les pays commencer envisager de nouveaux engagements.

Paula Dobriansky, Sous-secrtaire d'Etat Amricaine charge des Affaires Internationales, a soulign l'engagement de son pays en faveur de l'UNFCCC et a mis en relief les efforts fournis dans le domaine de la lutte contre les changements climatiques, notamment travers des initiatives scientifiques et technologiques multilatrales. Elle a prcis que croissance conomique et protection environnementale, doivent aller ensemble.

Dbat: Le QATAR a dclar que les besoins pressants des pays en dveloppement devraient tre satisfaits travers la ralisation des engagements pris par les Parties vises l'Annexe I, notamment dans les domaines du renforcement des capacits, du transfert des technologies et du soutien financier. L'ALLEMAGNE a soulign que pour prvenir une lvation de plus de 2 degrs Celsius, de la temprature, les missions doivent tre rduites de moiti d'ici 2050, et qu'un objectif contraignant moyen terme, pour une rduction des missions d'ici 2020, devrait tre envisag. Il a encourag les Etats-Unis rduire ses missions jusqu' leurs niveaux de 1990, conformment l'engagement pris dans le cadre de l'UNFCCC, et a indiqu qu'une sparation doit tre opre entre croissance du PIB et augmentation des missions de gaz effet de serre, dans les pays en dveloppement. Affirmant que l'avenir de plante est en jeu, le LUXEMBOURG a soulign le besoin urgent de mettre un terme l'augmentation des missions mondiales, dans les deux dcennies venir. Le BRESIL a plaid pour l'ouverture d'un dbat sur les actions futures et pour l'laboration d'un mandat de ngociation pour 2012, tout en respectant les responsabilits historiques des pays industrialiss et des pays en dveloppement. L'IRLANDE, la FRANCE, la SUEDE et la MICRONESIE ont plaid pour un dialogue prompt, exhaustif et ouvert sur l'avenir du processus des changements climatiques. Annonant que son pays procdera bientt la ratification du Protocole, le PAKISTAN a recommand d'engager les Parties non vises et de veiller au maintien d'un rgime suffisamment souple et suffisamment ouvert, pour admettre les adhsions tardives. Le CANADA a soulign l'importance de l'action multilatrale.

Le BENIN a soulign l'importance du dveloppement durable, de l'allgement de la pauvret et de l'adaptation aux PMA. Le dlgu des PHILIPPINES a encourag une fourniture opportune et cohrence des ressources, des systmes amliors de transfert des technologies et de renforcement des capacits. La SUEDE a dclar que les objectifs et les calendriers sont importants et qu'ils peuvent aller de paire avec la croissance conomique. Le NEPAL a souhait une acclration d'un dveloppement conomique assorti l'efficience nergtique et a espr pouvoir attirer des investissements pour un dveloppement propre. Le BANGLADESH a encourag les pays industrialiss prendre les mesures ncessaires la rduction de leurs missions de gaz effet de serre et soutenir les pays vulnrables l'lvation du niveau des mers. La Belgique a fait part de ses rserves concernant les taux des changements climatiques et a attir l'attention sur les consquences conomiques et sociales qui se produiront si une action collective urgente n'est pas entreprise.

La BARBADE a demand aux dlgus d'tre attentif l'Article 4.8 de l'UNFCCC (effets dfavorables) et d'apporter leur soutien aux PEID. La MICRONESIE a soulign que les besoins urgents des PEID en matire d'adaptation, devraient tre mls ceux des pays producteurs de ptrole. TRINIDAD ET TOBAGO, avec la REPUBLIQUE DOMINICAINE, a mis l'accent sur l'intensit accrue des temptes. Le reprsentant de la NAMIBIE a dclar que les scheresses rcurrentes et la dsertification ont rendu son pays vulnrable aux changements climatiques, et a encourag toutes les Parties de l'UNFCCC s'acquitter de leurs obligations.

GROUPE DE CONTACT DE LA CDP

EXCHANGE DE VUES SUR LES ACTIVITES DE L'UNFCCC DE PERTINENCE POUR D'AUTRES REUNIONS INTERGOUVERNEMENTALES: Ce groupe de contact tait prsid par Jos Romero (Suisse). Les dlgus ont dbattu de la contribution pouvant tre apporte aux processus intergouvernementaux pertinents. Les ETATS-UNIS, contrs par l'AOSIS, ont dclar que les conclusions devraient stipuler uniquement qu'un change de vues eu lieu et, avec l'ARABIE SAOUDITE et l'INDE, ont prcis que les rapports du Secrtariat doivent porter uniquement sur les activits autour desquelles il y eu consensus entre les Parties. L'UE, contre par l'ARABIE SAOUDITE, a dclar: que la CdP-11 devrait tre mise jour sur les rsultats des vnements en question; que la CdP devrait tre qualifie d'organe ressource par la Commission du Dveloppement Durable, dans ses discussions sur le thme nergie et changements climatiques; et que les conclusions devraient tre rfrer un document 'divers' rendant compte de l'intervention de l'UE au cours de la sance plnire. L'AOSIS, appuye par l'UE, et contre par les ETATS-UNIS, le JAPON et l'ARABIE SAOUDITE, a propos un projet de texte incluant les vues des Parties, exprimes au cours de la Plnire. Les ETATS-UNIS, l'ARABIE SAOUDITE et l'INDE ont mis en garde contre la ngociation des rsultats des processus, avant leur dmarrage. 

Aprs la pause, les dlgus se sont runis de nouveau pour procder l'examen du texte labor par le Prsident Romero. L'AOSIS a fait part de sa dception parmi des vues exprimes dans la soumission de son groupe, aucune n'ait t reflte dans le nouveau projet de texte. L'ARABIE SAOUDITE a dclar qu'il ne pouvait accepter qu'un texte stipulant qu'un change de vues a eu lieu sur les activits de l'UNFCCC de pertinences d'autres runions intergouvernementales et demandant au Secrtariat de prsenter un rapport sur ces activits. Le Prsident Romero a indiqu qu'un nouveau texte sera labor et discut.

DANS LES COULOIRS

Les ngociations, la CdP-10, ont lutt pour sortir avec des dispositions concernant les engagements futurs, mais les dclarations de haut niveau ont montr que les gouvernements sont bien en train de rflchir srieusement sur la prochaine priode d'engagement  et sur les actions futures. Des observateurs ont fait remarquer qu'alors que la journe semblait calme, dans une salle du premier tage de La Rural, un Comit des Amis du Prsident trimait sur les projets de dcision crochets. Ce comit est galement pench sur la question conteste de la tenue de sminaires sur actions futures, et l'on s'attend ce qu'il sorte la CdP, vendredi, avec un paquet.  

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