Daily report for 24 September 2005

LES FAITS MARQUANTS DU GROUPE DE TRAVAIL III DU GIEC

SAMEDI 24 SEPTEMBRE 2005

Samedi, les dlgus ont achev, en plnire, la lecture ligne par ligne du projet de Rsum destin aux Dcideurs Politiques (RDP) et ont cltur la huitime session du GTIII aprs s'tre accords sur le texte rvis du RDP et accept la dposition scientifique et technique qui le sous-tend. Le matin, les dlgus ont termin les dlibrations autour du chapitre de la Stratgie Politique Mondiale (RDP) consacr aux cots du processus de Pigeage et Stockage du Dioxyde de Carbone (PSC) et son potentiel conomique. L'aprs-midi, la soire et la nuit, les dlgus ont procd l'examen des chapitres concernant: les risques poss par le PSC; les questions juridiques associes au stockage; les implications sur les inventaires et la comptabilisation des missions; et, la perception publique du PSC. Les dlgus ont galement rsolu les questions en suspens au terme de discussions menes dans nombre de groupes de contact officieux et concertations officieuses. Le Coprsident Metz a cltur la runion dimanche, 1 h 15 du matin.

EXAMEN DU PROJET DU RESUME DESTINE AUX DECIDEURS POLITIQUES

Quels sont les cots du PSC et quel est son potentiel conomique ? Aprs que le dlgu des Etats-Unis ait fait part de ses rserves concernant le caractre normatif du texte, les dlgus ont dcid d'amender le texte pour y souligner que les modles indiquent que la contribution majeure du PSC l'attnuation des changements des climatiques proviendrait du dploiement dans le secteur de l'nergie. Les dlgus ont ensuite examin le texte consacr aux prix minimums ncessaires que le dioxyde de carbone devrait avoir pour que le PSC apporte une contribution majeure l'attnuation. Le CHILI et le NOUVELLE ZELANDE ont fait part de leurs rserves concernant le prix annonc situ entre 25 et 30 dollars, compte tenu de la dure de vie tendue de certains projets. Les dlgus se sont accords sur un libell stipulant que la majeure partie de la modlisation, comme tabli dans le Rapport Spcial, suggre que les systmes de PSC commencent se dployer un niveau important lorsque les prix commencent atteindre la fourchette entre 25 et 30 dollars.

Au sujet du libell que les possibilits de pigeage cot modr peuvent mener un stockage atteignant cumulativement 360 Mt de CO2, dans le cadre de mesures incitatives faibles ou absentes, l'AUSTRALIE a suggr d'claircir que le terme cumulativement se rfre la dure de vie de projets observs dans l'tude sous-jacente. Les Auteurs Chefs de File ont convenu de reformuler la rfrence 360 Mt CO2 et les dlgus ont approuv le reste de la phrase.

Au sujet des capacits de stockage mondiale dans les formations gologiques, le DANEMARK et l'ALLEMAGNE ont suggr de prciser que la quantit mentionne d'au moins 2,000 Gt de CO2 est une quantit estimative. La CHINE a fait part de ses rserves concernant le fait que le texte n'explique pas que ce chiffre se rapporte l'aspect technique du potentiel de stockage, par opposition celui conomique. Les dlgus ont dcid d'accepter le texte moyennant une explication du chiffre dans une note de bas de page. Dans le prochain paragraphe, le dlgu des ETATS-UNIS a soulign la ncessit de prciser que le potentiel de stockage dans les formations salines pourrait tre plus important que 2,000 Gt de CO2. Les dlgus ont convenu que le texte se rfrerait au caractre incertain de la limite suprieure des estimations. L'ALLEMAGNE a soulign que les potentiels de stockage sous-marin et souterrain ne peuvent pas tre directement compars compte tenu de la diffrence de leur temps de rtention, et le JAPON a soulign que cette diffrence est traite ailleurs dans le RDP. Les dlgus ont approuv le texte et la note de bas de page expliquant le potentiel conomique du PSC dans le cadre de diffrents scnarios de stabilisation, et dans un portefeuille d'attnuation moindre cot.

Au sujet du rle du PSC dans les portefeuilles d'attnuation, les dlgus ont accept une proposition du DANEMARK de prciser que le libell stipulant que dans un portefeuille d'attnuation, le PSC rduit les cots de la stabilisation des concentrations du dioxyde de carbone, de 30% ou plus se rfre certaines tudes scnario. La CHINE a propos de supprimer le modle qui montre la contribution du PSC comme faisant partie du portefeuille d'attnuation, signalant que le modle ne se rfre qu' deux tudes scnario pour une stabilisation 550 ppmv de CO2. L'ALLEMAGNE, l'AUTRICHE et le KENYA ont mis en exergue la pertinence du modle et ont plaid pour son maintien. L'AUSTRALIE a apport son appui la rtention du modle, tout en se dclarant d'avis avec la CHINE que le texte devrait noncer qu'il se rfre des exemples illustratifs de la gamme des tudes scnario. Au terme de concertations officieuses conduites par l'AUSTRALIE, les dlgus ont dcid d'ajouter un libell indiquant que dans ce domaine, les analyses sont limites et un complment d'examen peut tre ncessaire pour amliorer l'information. Dans le modle lui-mme, les dlgus ont dcid de supprimer les rfrences au scnario fond sur 550 ppmv, et que ces modifications seront appliques au modle dans le Rsum technique du Rapport Spcial, mais que le modle resterait inchang dans le Rapport Spcial. Dans la lgende accompagnant le modle, les dlgus ont dcid de souligner: que le modle donne un exemple illustratif de la contribution potentielle du PSC en tant que partie du portefeuille d'attnuation; que les rsultats varient considrablement des chelles rgionales; et que l'exemple est fond sur un scnario unique et ne montre pas la gamme entire des incertitudes associes ces questions.

Quels sont les risques sanitaires, scuritaires et environnementaux locaux du PSC? Au sujet des risques locaux associs au transport du dioxyde de carbone par pipeline, la ZAMBIE a souhait avoir un claircissement de l'nonciation que les risques sont possiblement moindres que ceux poss par les pipelines d'hydrocarbure comparables. L'Auteur chef de fil, Richard Doctor, a expliqu que cet nonc est fond sur 20 annes d'expriences aux Etats-Unis. Le texte a t accept sans amendement. Les Auteurs Chefs de Fil Richard Doctor et Peter Cook ont rpondu aux questions concernant les risques que pose aux tres humains l'exposition des concentrations de dioxyde de carbone. Le dlgu des Etats-Unis a propos, et les dlgus ont accept, de prciser qu'une manation soudaine et importante de dioxyde de carbone poserait des dangers immdiats la vie et la sant humaine, aux expositions des concentrations de dioxyde de carbone suprieures 7-10% par volume atmosphrique. Les dlgus ont accept une proposition des Etats-Unis d'ajouter une phrase tire du Rsum technique, soulignant qu'aucun obstacle majeur la conception des pipelines destins au PSC n'existe dans les prvisions. 

Au sujet des risques poss par le stockage souterrain, le Coprsident Davidson a introduit le texte qui stipule qu'avec une slection approprie des sites, un systme de rglementaire et une utilisation approprie des mthodes de restauration, les risques que posent la sant locale, la sret et l'environnement du stockage souterrain seraient comparables ceux que posent actuellement des activits telles que le stockage du gaz naturel, de l'"EOR" et du stockage souterrain profond des gaz acides. Les dlgus ont accept ce texte aprs en avoir t une rfrence aux effets de moindre gravit des fuites survenant dans les sites de stockage offshore par rapport celles survenant dans les sites onshore.

Au sujet des effets de l'injection sous-marine directe du dioxyde de carbone, les dlgus ont examin la question de savoir si l'injection directe causerait ou pourrait causer une mortalit des organismes sous-marins. Le JAPON a souhait l'insertion d'un libell prcisant que la mortalit survient uniquement proximit des points d'injection, et le CHILI, appuy par la MALAISIE et la CHINE, a dclar que les effets sous-marins ne pouvaient pas tre infrs partir des rsultats des tudes menes en milieux confins. L'aprs-midi, les dlgus se sont penchs de nouveau sur cette question, approuvant le libell du reste du paragraphe de ce chapitre, qui souligne que les effets environnementaux des carbonatations minrales grande chelle seraient une consquence des activits minires requises et de la dsaffectation des produits qui en sont issus qui n'ont pas d'utilisations pratiques, et a expliqu que les effets de la carbonatation minrale sont similaire ceux des mines en surface de grande chelle.

Les fuites physiques du dioxyde de carbone stock compromettront-t-elles le PSC en tant qu'option d'attnuation des changements climatiques ? La FRANCE, avec le soutien d'autres pays, a soulign la ncessit de souligner que les fuites des stockages sous-marins pourraient annuler une partie du profit offert par le PSC. Le dlgu des ETATS-UNIS, avec l'appui du JAPON, du CANADA et d'autres, a propos de sparer les libells concernant les stockages souterrain et sous-marin en raison des dcalages de leurs dures de rtention, et d'intgrer la carbonatation minrale en guise de rubrique distincte. Les dlgus ont accept cette proposition.

Au sujet des implications politiques des fuites lent dbit des sites de stockage, la BELGIQUE a suggr que la rfrence des fuites de petites quantits de dioxyde de carbone annulant les profits offerts par le PSC est trompeuse, et a propos, et les dlgus ont accept, de supprimer le qualificatif petites. Appuye par la NORVEGE et les ETATS-UNIS, la BELGIQUE a propos d'tablir une distinction plus claire entre les fuites provenant du stockage sous-marin et du stockage souterrain. Le JAPON a soulign qu'un taux de rtention de 85% peut tre ralis lorsque le dioxyde de carbone est inject une profondeur sous-marine de 3000 mtres, et a fait tat des parallles entre les stockages sous-marin et souterrain. Aprs un certain dbat et des concertations officieuses conduites par les Etats-Unis, les dlgus ont dcid de souligner que la dtermination des implications des fuites pour l'attnuation des changements climatiques dpendra du cadre choisi pour rgir les prises de dcision, et que les donnes concernant les fractions retenues pour le stockage souterrain ou sous-marin, telles que prsentes ailleurs dans le RDP.

Quelles sont les questions juridiques et rglementaires poses la ralisation du stockage du dioxyde de carbone? Les dlgus ont convenu d'ajouter entre autres devant la liste des rgulations disponibles susceptibles d'tre directement applicables au stockage souterrain, et d'ajouter contrles de la pollution la liste, comme propos par la NORVEGE. Une rfrence aux droits de proprit aux Etats-Unis a t supprime, comme propose par le CANADA et appuye par les ETATS-UNIS et l'EGYPTE, et remplace par une rfrence aux droits de proprit de sous-sol.

Les dlgus ont accept une proposition avance par les Etats-Unis, prcisant qu'il n'existe aucune interprtation officielle concernant la question de savoir si l'injection du dioxyde de carbone dans des sites sous-marins est compatible avec le droit international. Le dlgu des PAYS-BAS a requis l'insertion d'une rfrence au stockage souterrain transfrontalier. Le dlgu des ETATS-UNIS a propos, et les dlgus ont accept, de supprimer la rfrence de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer, en raison de son caractre spculatif. Aprs que le JAPON ait prcis que la Convention OSPAR est un trait rgional, le paragraphe laborant sur les conventions OSPAR et de Londres a t supprim.

Quelles sont les implications du PSC sur les inventaires et la comptabilisation des missions ? Se rfrant aux observations prsentes concernant l'organisation de ce chapitre, le Coprsident Metz a soulign l'importance de la distinction entre l'estimation, le suivi et la comptabilisation des missions. Au sujet du libell stipulant que les lignes directrices actuelles de l'UNFCCC rgissant la communication des donnes ne sont pas entirement applicable au PSC, le discussion s'est focalise sur le point de savoir s'il fallait insrer une rfrence aux Directives Rvises du GIEC de 1996 rgissant les Inventaires Nationaux des Gaz Effet de Serre, ou aux lignes directrices rgissant l'tablissement des rapports dans le cadre du Protocole de Kyoto. Au terme de concertations officieuses, le texte a t approuv avec une rfrence aux Lignes Directrices du GIEC.

Quelles sont les lacunes des connaissances ? L'AUTRICHE, avec le soutien de l'ALLEMAGNE, de la BELGIQUE et d'autres, a propos d'insrer, dans le RDP, un nouveau chapitre stipulant que des lacunes existent dans les connaissances concernant certains aspects du PSC, et que l'accroissement des donnes et expriences rduirait les incertitudes et faciliterait la prise de dcision. Les dlgus ont accept la proposition.

Qu'est ce que le PSC et de quelle manire peut-il contribuer l'attnuation des changements climatiques? Aprs la prsentation par la NORVEGE d'un rapport sur le travail accompli par le groupe de contact tabli jeudi, les dlgus ont accept le texte pour le chapitre introductif du RDP. Le texte accept stipule que le PSC est une option dans le portefeuille des mesures d'attnuation pour la stabilisation des concentrations des missions de gaz effet de serre, et que le TRE indique qu'aucune option technologique ne saurait elle seule permettre la ralisation de toutes les rductions.

PLENIERE DE CLOTURE

Les dlgus se sont runis de nouveau, samedi, peu avant 1 h du matin et ont approuv le projet rvis du RDP (8th WG III/Doc. 2a, Rev. 1). Les dlgus ont galement approuv le document des Ajustements apports au Rsum technique et aux Chapitres pour la ralisation d'une cohrence avec le RDP approuv (8th WG III/ Doc. 2c) et avec l'valuation scientifique/technique figurant dans le Rapport Spcial (8th WG III/Doc. 2b). Le GT III a accept de transmettre les bons souhaits des participants la famille de feu Dr David Pearce.

DANS LES COULOIRS

Les couloirs ont commenc se remplir mesure que la plnire dsemplissait, tout au long de la dernire journe de la GTIII-8, davantage de groupes de contact officieux ayant t convoqus pour l'examen de chapitres particuliers du RDP. Alors que la journe a commenc avec un certain pessimisme sur le point de savoir si le reste du texte du projet de RDP allait pouvoir tre approuv avant l'heure prvue pour la clture, la progression ferme ralise l'aprs-midi a sembl prendre de court bon nombre de dlgus. A la pause dner de 18 h, certains participants taient prts faire des paris pour l'heure de finition, un dlgu optimiste suggrant 20 h, tandis que des observateurs chevronns, plus ralistes, la situaient aux alentours de 0 h. A l'arrive, c'est l'exprience qui avait raison.
 

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