Daily report for 26 April 2006
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Publi par
L'Institut International du Dveloppement Durable (IIDD)
Vol. 12 No. 293
Jeudi 27 avril 2006
LES
FAITS MARQUANTS DE LA GIEC-25:
MERCREDI 26 AVRIL 2006
La vingt-cinquime session du Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution Climatique (GIEC-25) s'est ouverte Mercredi 26 avril, Port Louis, Maurice. Le matin, les dlgus ont entendu les dclarations liminaires et ont adopt le projet de rapport de la GIEC-24. Ils ont galement entam les discussions sur les programme et budget du GIEC au titre de la priode 2006-09, et sur l'dition 2006 des Lignes Directrices. L'aprs-midi, les discussions se sont poursuivies autour de l'dition 2006 des Lignes Directrices et le Groupe a commenc l'examen de la suite des travaux sur les scnarios relatifs aux missions. Les dlgus ont galement dbattu de certains aspects des Lignes Directrices de 2006 au cours d'une session de questions-rponses, tenue l'heure du djeuner, avec les Principaux Auteurs de Coordination, et dans une discussion de groupe de contact, tenue plus tard dans la journe. Des discussions du groupe de contact autour de la suite des travaux sur les scnarios relatifs aux missions ont galement eu lieu et l'Equipe d'Action sur les Finances (EAF) s'est runie durant la pause djeuner pour procder l'examen des programme et budget du GIEC au titre de la priode 2006-09.
OUVERTURE DE LA SESSION
S.N. Sok Appadu, du Service Mtorologique de Maurice, a ouvert la session et a souhait la bienvenue aux dlgus. Remerciant Maurice pour l'accueil de la runion, le Prsident du GIEC, Rajendra Pachauri (Inde), a soulign l'importance, pour Maurice, de l'valuation des changements climatiques, en raison de l'lvation potentielle du niveau de la mer et du rle de l'agriculture dans son conomie. Il a mis en relief les avantages de la tenue des runions du GIEC dans des lieux diffrents, y compris l'occasion pour les membres du GIEC d'interagir avec les experts scientifiques et gouvernementaux locaux. Le Prsident du GIEC, Pachauri, a suggr que les dlgus, en commenant rflchir sur les travaux futurs du GIEC, permettent de nouvelles ides de stimuler les discussions.
Hong Yan, Secrtaire Gnral Adjoint de l'OMM, a soulign l'engagement de Maurice relever le dfi des changements climatiques. Il a dclar que le GIEC est devenu une voix d'autorit en matire de science des changements climatiques, et a ajout que de nombreuses dcisions prises la CdP/RdP 1 et CdP 11 taient bases sur des constatations du GIEC. Il a galement fait part de l'empressement des organes de l'OMC cooprer avec le GIEC.
Alexander Alusa, de la Division des Conventions Environnementales, au PNUE, a fait tat de l'exprience du GIEC dans l'clairage du dbat sur les changements climatiques et dans le dclenchement de l'action cooprative. Il a soulign l'intention du PNUE d'apporter son soutien au GIEC dans la dissmination des rsultats du RE4 le plus largement possible et a indiqu que l'Unit d'Information du PNUE, charge des Conventions, est dj en train de divulguer une version simplifie du Rapport Spcial concernant le Pigeage et la Fixation du Dioxyde de Carbone.
Halldor Thorgeirsson, Secrtaire Excutif Adjoint de l'UNFCCC, a parl du dveloppement d'un march de carbone dans le cadre du Protocole de Kyoto et des effets des travaux du GIEC sur le programme de l'UNFCCC. Au sujet des domaines importants pour l'interaction entre science et politique, il s'est rfr au programme de travail quinquennal sur l'adaptation et la proposition, avance dans le cadre de l'UNFCCC, de traiter les rejets de gaz carbonique dcoulant de la dforestation. Thorgeirsson a attir l'attention sur la rfrence au GIEC dans la dcision concernant l'action cooprative long terme sur les changements climatiques dans le cadre de l'UNFCCC et a mis en exergue le rle du GIEC dans l'influence directe des positions nationales.
Anil Bachoo, Ministre Mauricien de l'Environnement et du Dveloppement National, a encourag le GIEC fournir des donnes rgionalement pertinentes aux pays en dveloppement, et a mis en garde que l'ensemble des effets des changements climatiques sur les cosystmes des petits Etats insulaires en dveloppement n'est sans doute pas mesur sa juste valeur en raison du manque d'information et de recherche scientifique.
APPROBATION DU PROJET DE RAPPORT DE LA GIEC-24
Les dlgus ont approuv le projet de rapport tel que prsent (IPCC-XXV/Doc. 2), soulignant que le Groupe peut, cette runion, procder de nouveau l'examen des dcisions prises la GIEC-24, dans le cadre des points appropris de l'ordre du jour.
PROGRAMME ET BUDGET DU GIEC AU TITRE DE LA PERIODE 2006-09
Renate Christ, Secrtaire Excutive du GIEC, a introduit les Programme et Budget du GIEC au titre de 2006-09 (IPCC-XXV/Doc. 3, Add. 1) et a soulign que toutes les dcisions prises cette runion auront besoin d'tre refltes dans les budgets des annes venir. Avec le Prsident du GIEC, Pachauri, elle a mis en exergue la ncessit pour les gouvernements d'apporter leurs contributions financires au titre de 2006.
Durant la pause djeuner, l'EAF, co-prside par Marc Gillet (France) et Zhenlin Chen (Chine), a tenu sa premire runion. L'EAF laborera un projet de dcision pour approbation par la plnire. La discussion a t axe sur les raisons des reports budgtaires importants, y compris le risque de voir de tels reports dcourager les futures contributions gouvernementales au GIEC. L'EAF se runira de nouveau jeudi matin, et le Secrtariat prsentera un rsum des dpenses prvues d'ici la fin de l'actuelle priode d'valuation (2008), tandis que les Units d'Appui Technique (UAT) fourniront des complments d'information sur leurs propres activits.
LIGNES DIRECTRICES DE 2006
La Coprsidente du Bureau du Groupe d'Action sur les Inventaires Nationaux de Gaz Effet de Serre (BGA) Thelma Krug (Brsil) a introduit le projet de Lignes Directrices de 2006 (IPCC-XXV/Doc. 4b). Elle a expliqu que plus de 100 observations manant de 17 gouvernements ont t reues et traites, et que les rvisions qui en ont rsult figuraient dans le nouveau document (IPCC-XXV/Doc. 4b, Add. 1).
La FEDERATION DE RUSSIE a demand des claircissements sur le point de savoir si toutes les observations gouvernementales ont t prises en compte et sur le timing de l'utilisation des nouvelles mthodologies. Le BRESIL a fait part de ses rserves concernant le fait que sa soumission portant sur l'estimation des rejets manant des terres inondes n'ait pas t prise en compte, et concernant l'acceptation des Lignes Directrices de 2006 telles que formules. L'ALLEMAGNE, appuye par la NORVEGE, a demand un dlai pour l'examen des rvisions figurant dans le document IPCC-XXV/Doc. 4b, Add. 1. L'AUTRICHE et la NORVEGE ont apport leur appui aux rserves du BRESIL concernant les estimations relatives aux terres inondes et ont mis en garde contre les incohrences ventuelles dans les mthodologies lors de leur utilisation au niveau des projets. La FINLANDE a demand des claircissements sur le rle et la classification de la tourbe. Faisant noter que le chapitre consacr aux terres inondes reprsente un compromis prudent, le CANADA a plaid pour l'acceptation des Lignes Directrices de 2006, telles que formules. La CHINE a propos de supprimer la rfrence la combustion spontane, indiquant qu'il s'agit l d'un phnomne naturel et non d'une source anthropique. L'EGYPTE a appel l'insertion du potentiel des arosols, en particulier ceux manant du secteur de l'industrie, de rchauffer la surface de la plante. Le dlgu des ETATS-UNIS a mis en garde contre l'introduction de nouvelles modifications dans le document, indiquant que les Lignes Directrices de 2006 sont conues comme tant un paquet global et mettant en relief le danger que reprsentent la suppression de chapitres ou leur confinement dans des annexes.
Au cours d'une session de questions-rponses, tenue avec les Principaux Auteurs Coordinateurs, les dlgus ont dbattu de la question du stock de carbone contre celle de l'adoption de mthodes fluidifiantes pour le calcul des rejets manant des terres inondes et des risques de surestimation et de double comptage. Ils ont convenu de poursuivre, dans un groupe de contact, les discussions sur la manire d'intgrer dans le chapitre consacr aux Lignes Directrices de 2006 concernant les terres inondes, les chapitres appropris du Guide des Bonnes Pratiques en matire d'UTCAFT. Les dlgus ont galement dcid de garder dans une annexe, une rfrence au mthane manant des terres humides et ont dbattu de la question de la combustion spontane et d'une gamme d'autres observations soumises, auparavant, par les gouvernements.
Au cours de la sance plnire de l'aprs-midi, la FEDERATION DE RUSSIE, appuye par l'ARABIE SAOUDITE et la SUISSE, a demand qu'un collationnement des observations soumises par les gouvernements au sujet des Lignes Directrices de 2006, soit mis a disposition de la plnire. Le Coprsident du BGA, Taka Hiraishi (Japon) a indiqu qu'il n'est pas de la pratique du GIEC de distribuer ces dernires tout un chacun, et le Secrtariat du GIEC a expliqu que toutes les observations crites sont disponibles sur demande. Le BRESIL a soulign la ncessit de rsoudre les questions encore en suspens dans les Lignes Directrices de 2006, avant de passer au chapitre consacr la vue d'ensemble.
Le ROYAUME-UNI, appuy par MAURICE, la NORVEGE, le CANADA, le MAROC et d'autres, a soulign l'importance de l'acceptation des Lignes Directrices de 2006 et de l'adoption du Chapitre consacr la Vue d'Ensemble, cette session. Encourageant les parties tre pratiques, il a appel une concentration sur les aspects particuliers des Lignes Directrices de 2006 dans un groupe de contact et l'examen du Chapitre de la Vue d'Ensemble, dans la plnire.
Le Prsident Pachauri a indiqu que le Secrtariat fera des copies lectroniques et un nombre limit de copies imprimes des observations des gouvernements, qui seront mises disposition d'ici jeudi matin, mais a mis en garde contre le retardement de l'acceptation des Lignes Directrices de 2006 cette session, compte tenu du panier de travail qui attend, ayant trait au RE4. Il a annonc que les discussions de groupe de contact auront lieu dans la soire et peut-tre aussi, jeudi matin, pour traiter les questions particulires, figurant dans les Lignes Directrices de 2006, souleves durant la journe.
SUITE DE TRAVAUX SUR LES SCENARIOS RELATIFS AUX EMISSIONS
Aprs une brve introduction par le Secrtaire particulier, Christ, le Prsident du GIEC, Pauchari, a rsum sa proposition pour la dcision concernant la suite des travaux sur les scnarios relatifs aux missions (IPCC-XXV/Doc. 17). La discussion sur la manire de procder a t base sur cette proposition, sur les recommandations du GANSE (IPCC-XXV/Doc. 11) et sur la lettre manant de John Mitchell, Scientifique en Chef du Met Office, au Royaume-Uni, concernant les nouveaux scnarios du GIEC relatifs aux missions (IPCC-XXV/INF. 6).
Plusieurs dlgus, dont le SOUDAN, le KENYA, l'INDE, l'ESPAGNE, le VENEZUELA, l'ALLEMAGNE et la FRANCE, ont soutenu l'ide d'aller vers l'avant avec les nouveaux scnarios. La FRANCE a ajout que des scnarios intgrs pourraient tre au-del du champs de comptence du GIEC et, avec les PAYS-BAS et d'autres, a soulign le besoin de se focaliser sur un nombre restreint de scnarios. La CHINE a fait part de ses rserves concernant le risque de voir la poursuite des nouveaux scnarios au stade actuel, loigner les ressources du RE4, et a suggr de reporter les travaux sur les scnarios. Le Royaume-Uni a indiqu qu'au-del de l'valuation pure, il y a un besoin qui doit tre reconnu. L'AUSTRALIE a dclar qu'il est important de s'assurer que tout nouveau processus soit clairement diffrenci des processus prcdents. Plusieurs dlgus ont soulign la ncessit de la participation des pays en dveloppement. La reprsentante des ETATS-UNIS a expliqu l'importance de la prise d'une mesure fondamentale propos du rle du GIEC dans les nouveaux scnarios d'missions et, avec l'ARABIE SAOUDITE, a soulign que le GIEC ne devrait pas aller au-del d'un rle de facilitation en passant commande ou en dirigeant l'laboration de scnarios, cela pouvant compromettre son rle d'valuation.
Le Prsident du GIEC, Pachauri, a cltur en notant l'importance d'alerter la communaut scientifique du besoin d'un cadre de modlisation et de s'embarquer rapidement dans un cours d'action. Il a galement mis en relief l'implication d'experts issus des pays en dveloppement.
Dans le groupe de contact, les dlgus ont poursuivi leurs discussions sur les scnarios d'missions, procdant l'examen de sujets tels que la dfinition du terme coordination et sur l'importance de s'assurer d'un large appui en faveur du rle du GIEC. Le dlgu des ETATS-UNIS a mis en exergue la fonction d'valuation qui prime sur la coordination et a dbattu de l'importance de la poursuite de l'implication de la communaut des modlisations climatiques amricaines.
DANS LES COULOIRS
Les dlgus la GIEC-25 avaient un bon moral, mercredi, et ce, en dpit du fait qu'ils avaient devant eux un ordre du jour pour franchir un certain nombre d'cueils potentiels. Les nouveaux venus au processus pourraient avoir senti que les progrs en plnire sont lents, mais les observateurs vtrans taient plus optimistes. La prdiction que la runion engloberait le polisson malicieux habituel a sembl bien place, les discussions sur les Lignes Directrices de 2006 ont t retenues sur une ou deux questions techniques et procdurales. Les Progrs ont galement t lents venir sur la question des terres inondes, comme de nombreux participants s'y attendaient.
Une
journe de la runion est passe et l'humeur est reste, la fin de la
session, optimiste, mme si de nombreux dlgus devaient passer la
rception de la soire poursuivre des discussions de groupe de
contact, et que plusieurs d'entre eux ont prvu de retourner tt, jeudi
matin pour davantage du mme genre. De nombreux dlgus taient
confiants que la dynamique va s'amplifier au cours des deux prochaines
journes.