Publié par L'Institut International du Développement Durable
(IIDD)
Vol. 12 No. 83
mercredi 10 juin 1998
LES FAITS MARQUANTS DES REUNIONS DES ORGANES SUBSIDIAIRES DE LA CCCC
MARDI 9 JUIN 1998
Le Groupe Spécial sur l'Article 13 (AG13) s'est réuni matin et après-midi. Les
groupes de contact issus de l'Organe Subsidiaire chargé de la Mise en uvre (SBI) et
de l'Organe Subsidiaire chargé de l'Avis Scientifique et Technique (SBSTA) se sont
réunis tout au long de la journée pour considérer les questions en suspens.
GROUPE SPECIAL SUR L'ARTICLE 13
L'AG13 devait poursuivre ses délibérations sur la taille du Comité et la
représentation en son sein. Le délégué des ETATS-UNIS déclara que le Comité était le premier dans le
cadre de la Convention et qu'il n'était pas contraint de suivre le système de
répartition usité aux Nations-Unies. Il appela à la considération des obligations
particulières des Parties de l'Annexe I et de l'Annexe II qui prennent "la part du
lion dans la mise en uvre de la Convention." Il réitéra la position des
ETATS-UNIS sur la désignation de la moitié des membres par les Parties visées à
l'Annexe I et l'autre moitié par les Parties non visées à l'Annexe I, et suggéra de
placer des crochets autour de la référence à la "répartition géographique
équitable." Le porte-parole des G-77/CHINE s'opposa à la proposition des ETATS-UNIS
affirmant que le groupe ne sapera pas les pratiques bien établies des Nations-Unies qui
consacre la répartition géographique équitable et les principes du roulement. L'orateur
ajouta que le groupe était prêt à faire montre de flexibilité quant à la taille du
Comité.
Le porte-parole des G-77/CHINE déclara que l'insertion de nouveaux libellés
crochetés était inacceptable à ce stade. Le Président proposa que les Etats-Unis, le
Ghana, le Canada, l'Egypte et l'UE forme un petit groupe pour essayer de résoudre ces
points. Au cours de l'après-midi, l'UE, au nom du petit groupe, rapporta que le consensus
n'a pas été réalisé autour des questions examinées. Les délégués poursuivirent les
délibérations sur un certain nombre de thèmes et sur les formulations utilisées dans
le rapport sur le travail de l'AG-13, et le petit groupe se réunit de nouveau pour tenter
de résoudre deux questions restées en suspens. A partir de 20h, on ne parvint à aucune
nouvelle décision.
GROUPES DE CONTACT
Technologie: Dans le groupe de contact sur la technologie, les
délégués devaient examiner les projets de conclusions proposés par le Président, sur
le thème du développement et du transfert des technologies. Les projets de conclusions
notent les résultats des technologies étendues et de l'étude des besoins en la
matière. Concernant le libellé qualifiant les communications des Parties non visées à
l'Annexe I de moyen important pour la détermination des besoins en matière de
technologie, le débat se focalisa sur une proposition notant que l'absence de financement
a empêcher plusieurs pays non visés à l'Annexe I de soumettre leurs communications
nationales. Un certain nombre de pays industrialisés devait y faire objection, notant
leurs efforts visant à accélérer le financement et précisant que les communications
nationales n'étaient pas la seule voie disponible pour le traitement des besoins en
matière de technologie. Plusieurs délégations devaient également faire objection au
libellé demandant au FEM d'accorder une haute priorité à la détermination des besoins
technologiques, notant que c'est le SBI qui a la responsabilité de guider le FEM dans ce
domaine.
Les conclusions notaient le résultat des consultations menées par le Secrétariat sur
l'opportunité d'établir un (des) centre(s) d'information en matière de technologie et
de centres d'excellence nationaux ou régionaux. Les conclusions proposaient par ailleurs
que le SBSTA encourage le SBI à requérir du FEM d'accorder une haute priorité aux
activités visant à améliorer la capacité des centres d'information technologique
nationaux et régionaux. Un certain nombre de pays industrialisés déclarèrent qu'il
était trop tôt pour établir des priorités et suggérèrent d'inviter les Parties à
faire part de leurs commentaires supplémentaires. Ils devaient par ailleurs noter
l'absence d'orientation claire sur le service souhaité. Des propositions furent avancées
pour la reconnaissance que ces centres existaient déjà mais qu'il suffisait d'améliorer
l'accès. Le groupe se réunira de nouveau, mercredi.
Un groupe de pays proposa de reporter à la CdP-4 les projets de décisions concernant
le transfert des technologies et le renforcement des capacités, mais plusieurs
délégations demandèrent le temps d'examiner les propositions et notèrent que le groupe
de contact était mandaté de produire uniquement les conclusions du SBSTA.
Changements au niveau de l'Occupation des Terres et de la Foresterie: Le groupe de
contact sur les changements au niveau de l'occupation des terres et de la foresterie
devait se réunir dans l'après-midi et de nouveau dans la soirée. L'après-midi, les
délégués passèrent en revue les projets de conclusions du SBSTA. Le débat se focalisa
sur les paragraphes portant sur le calendrier et le contenu de l'atelier du GICC, le
rapport et le Troisième Rapport d'Evaluation. Les délégués présentèrent une série
de propositions autour des projets de conclusions, lesquelles furent compilées en un
texte révisé renfermant un certain nombre de crochets.
A partir de 20h, les délégués devaient entamer l'examen du projet de texte. En vertu
du projet de texte, le SBSTA demanderait au Secrétariat d'organiser un atelier avant la
CdP-4, avec la participation des experts désignés par le GICC. L'objectif de l'atelier
consisterait à d'examiner [à la première occasion] la disponibilité des données et
les définitions utilisées par les Parties et par les organisations internationales. Il
servirait également à se mettre d'accord [sur l'examen, au cours de ses travaux] ou [sur
la tenue] d'un second atelier après la CdP-4 pour se focaliser [de manière précise] sur
les questions émanant de l'Article 3.4 et les commentaires soumis par les Parties.
Le texte révisé englobait également deux paragraphes alternatifs sur le rapport du
GICC. Dans la première alternative, le SBSTA demanderait au GICC de mettre à disposition
un rapport [spécial] sur les changements intervenus au niveau de l'utilisation des terres
et de la foresterie [en temps opportun], [en juin 2000, au plus tard] ou [à la CdP-5, si
possible, mais pas plus tard que six mois avant la CdP-6]. Le paragraphe précise que le
GICC doit traiter des implications méthodologiques, scientifiques et techniques des
Articles Pertinents du Protocole. Dans la deuxième alternative, le rapport [spécial]
doit traiter des implications méthodologiques et techniques des [Articles 3.3, 3.4, et
7.1] du protocole. Le GICC devrait aussi établir le cadre scientifique général
nécessaire à la considération des changements intervenus au niveau de l'utilisation des
terres et de la foresterie et des activités ayant trait aux [terres agricoles]. Un
libellé crocheté appelle également le GICC à traiter des activités inscrites dans le
cadre de l'Article 3.4 et celles non couvertes par l'Article 3.3, dont: les améliorations
dans la gestion forestière, la conservation des sols et des forêts, et la
réhabilitation des terres dégradées.
Répartition des Travaux pour la CdP-5: Le groupe de contact SBI/SBSTA chargé de la
répartition des travaux pour la CdP-5 se réunit pour discuter d'un ensemble de projets
de conclusions du Président. Le représentant d'un groupe de pays en développement
s'opposa à la prolifération des groupes de contact. Il y eut accord général pour dire
que ce groupe de contact ne devait se réunir qu'après les autres groupes.
Plusieurs pays industrialisés et représentants de groupe devaient faire part de leur
satisfaction à l'égard du projet de papier, l'un notant, en particulier, l'inclusion des
tâches couvrant l'Article du Protocole de Kyoto portant sur les questions de mise en
conformité. L'une des Parties nota par ailleurs l'omission de l'échange des droits
d'émission. Le Secrétariat répondit que le sujet du point figurant à l'ordre du jour
de ce groupe de contact se référait à la répartition des travaux pour la CdP/MdP-1
uniquement, et que le Protocole de Kyoto ne donnait pas de mandat pour le traitement de
ces thèmes à ce stade ; en outre, une décision sur l'échange des droits d'émission
est attendue du groupe de contact chargé de la question des mécanismes. Une autre Partie
suggéra l'amélioration de la structure du document, qui présente actuellement sous
forme tabulaire "les tâches," la répartition," et "le programme de
travail" prévus d'ici la CdP-5, par l'identification des interconnexions entre les
éléments du programme de travail et son organisation en fonction des objectifs,
priorités, calendriers et stratégies. Deux Parties souhaitèrent en savoir davantage sur
les dates butoirs, ce à quoi le Président répondit qu'il cela était laissé à la
discrétion des Parties. Le président demanda ensuite des contributions écrites pour la
prochaine réunion, prévue jeudi.
Effets Adverses: Le groupe de contact sur les effets adverse se réunit dans
l'après-midi pour discuter la compilation des contributions écrites et projet de
décision préparés par les Coprésidents. Le Président annonça que des contributions
ont été reçues de trois parties/groupes régionaux et nota que le texte n'était pas
"final." Il devait également noter que certaines Parties ont établi une
distinction entre les effets des changements climatiques et les effets des politiques de
réponse. Une Partie souhaita voir cette distinction remise à l'étape analytique. Une
autre Partie fit objection à la référence à l'Article de la Convention seulement
plutôt qu'au protocole de Kyoto dans le paragraphe consacré au financement et
compensation, mais un autre participant répondit que rien dans la CCCC ni dans le
protocole de Kyoto n'exigeait une compensation. Après un long débat, le groupe décida
de se réunir de nouveau, mercredi à 15h, pour discuter le texte.
Communications des Parties Non Visées à l'Annexe I: Le groupe de contact sur les
communications des Parties non visées à l'Annexe I et le mécanisme de financement
devait se réunir brièvement pour examiner la proposition soumise par John ASHE (Antigua
et Barboude) pour la suite des négociations. Les Parties approuvèrent la proposition
d'avoir quatre représentants du G-77/Chine et quatre représentants d'autres groupes pour
la poursuite des négociations et la présentation d'un rapport au groupe de contact,
d'ici vendredi.
Seconde Revue de l'Adéquation des Articles 4.2 (A) et (B): Le groupe de contact sur la
seconde revue de l'adéquation des Articles 4.2 (a) et (b) s'est réuni brièvement le
matin. Un certain nombre de délégations de pays en développement demandèrent au
Coprésident de répondre aux préoccupations des présidents des organes subsidiaires et
du Secrétaire Exécutif de la CCCC disant que les délégations n'étaient pas en mesure
d'assister à tous les groupes de contact. Ils appelèrent aussi à une adhésion stricte
à la CCCC, attirant l'attention sur le papier de position du G-77/Chine qui énonce que
la CdP-4 ne doit pas distraire la conduite de l'évaluation par l'introduction de sujets
étrangers tels que la considération des nouveaux engagements des Parties non visées à
l'Annexe I. Une Partie pays industrialisé indiqua qu'elle n'était pas d'accord avec
l'interprétation donnée par le G-77/Chine à l'Article 4.2 (d) portant sur les
évaluations.
Ce point de vue était partagé par un groupe de pays industrialisé dont le
porte-parole déclara que la revue doit respecter l'Article 4.2(d) de la CCCC. L'orateur
affirma que la science a démontré que les engagements liés à l'Article 4.2(a) et (b)
sont inadéquats; que le papier de position du G-77/Chine outrepasse le cadre du mandat de
l'Article 4.2(d). Il ajouta qu'il serait utile pour les prochaines évaluations,
d'entreprendre un travail sur les objectifs de la Convention et sur le point de savoir si
les Parties sont sur la voie de réaliser les objectifs. Un pays en développement ajouta
que les paragraphes 5 à 8 (exigence d'une participation de plus en plus mondiale, la
stabilisation à long terme, l'article 4.2(g) (disposition de la CCCC concernant les
engagements volontaires), et le développement de la CCCC) figurant dans le papier de
position de l'UE sur la revue de l'adéquation, sont étrangers.
Le Coprésident suggéra que les Parties se laissent guider par le Mandat de Berlin. Le
représentant d'un groupe affirma que le papier de position de l'UE était bien dans le
cadre de l'évaluation. Le Mandat de Berlin était terminé et les Parties se tenaient
prêtes à entamer la seconde revue sur une page propre. Le Coprésident indiqua que les
Parties s'étaient focalisées sur: la portée de l'évaluation, le calendrier, et
l'information requise, et que les vues étaient très opposées. Le Président proposa de
rédiger elle-même une décision après une dernière réunion du groupe de contact. Le
groupe de contact ajourna ses travaux pour permettre aux participants des G-77/Chine
d'assister à la réunion du groupe régional sur les mécanismes de coopération. Au
cours de la séance nocturne, le groupe de contact débattit de la question de l'étendue
de la seconde évaluation.
DANS LES COULOIRS I
Le pays hôte de la CdP-4, l'Argentine, a été, croit-on savoir, vivement critiqué
lors de la réunion des G-77/Chine lorsque ses représentants ont "rompu les
rangs" pour faire part de leur volonté d'adopter unilatéralement un objectif
juridiquement contraignant et substantiel pour les taux d'émission bruts. Il y a de la
stupéfaction parmi certaines délégations du G-77 quant à la position de l'Argentine
parce qu'elle ne qualifierait pas forcément le pays à l'échange des droits d'émission.
Les hôtes de la CdP-4 se sont, paraît-il, réunit avec la délégation des Etats-Unis
pour discuter de leur initiative.
DANS LES COULOIRS II
Dans les négociations interne en cours sur le partage du fardeau entre les membres de
l'Union européenne. L'un des membres aurait rattaché sa position aux négociations
menées dans le cadre de CCCC sur le plafonnement de l'échange des droits d'émission.
Bon nombre de pays européens auraient, d'après certaines sources, de graves difficultés
avec leurs dispensations dans le cadre de l'arrangement de la bulle européenne, dans leur
course vers le round de négociation de haut niveau prévu ce mois-ci. En attendant, le
lobby du secteur de transport semble, nous dit-on, travailler sur un pour la conclusion
d'un marché sur les normes d'efficience des véhicules, pour devancer l'affectation
pluri-sectorielle d'objectifs indicatifs de réduction d'émissions, à travers l'Union.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
SBI: Le SBI se réunira à partir de 10h dans la Salle "Maritim."
SBSTA: Le SBSTA se réunira à partir de 11h dans la Salle "Maritim."
AG13: L'AG13 se réunira à partir de 10h dans la Salle "Beethoven."
Groupes de Contact: Les Groupes de Contact se réuniront probablement tout au long de
la journée. Consultez le tableau de programme. |