Read in: English

Daily report for 29 May 2003

En dpit du fait que la journe du jeudi tait frie, aux Nations Unies, les dlgus se sont runis, de manire non officielle, pour poursuivre leurs travaux sur les cahiers des charges des groupes d'experts spciaux. Vendredi, les dlgus se sont runis en Plnire, le matin, pour considrer les aspects conomiques des forts, puis, l'aprs-midi, pour prendre part au groupe de discussion sur les initiatives rgionales, ayant trait l'amlioration de la coopration.

LE GROUPE D'EXPERTS SPECIAL SUR LES PARAMETRES

Les dlgus se sont runis, de manire non officielle, jeudi, pour procder l'examen du texte du Prsident concernant le groupe d'experts en question, en vue de dgager les recommandations ncessaires sur les paramtres devant rgir le mandat le l'laboration du cadre juridique applicable tous les types de forts. Le texte du Prsident proposait, entre autres, que ce groupe d'experts se runisse l'issue de la FNUF-4 et que le Secrtariat du FNUF planifie et prpare ses Travaux. Les pays du groupe JUSCANZ ont propos que la planification et la prparation des travaux du groupe d'experts soient conduites par un groupe de travail restreint. La question est reste non rsolue.

Vendredi, les dlgus se sont runis dans une consultation informelle-informelle pour dbattre des prparatifs du groupe d'experts spcial sur les paramtres, sans toutefois parvenir un accord.

LES ASPECTS ECONOMIQUES DES FORETS

Vendredi matin, Jim Douglas, de la Banque Mondiale, a introduit le rapport concernant les AEF (E/CN.18/2003/7). Il a soulign, entre autres, que la production et la protection des forts ne peuvent pas tre spares, ces dernires tant des sources de revenus et d'emplois, et que les secteurs public et priv et les communauts locales sont partenaires dans la gestion des forts. Il a dress une liste d'approches innovantes pour la mise en uvre des propositions d'action des GIF/FIF, notamment: droits au dveloppement ngociables; partenariats entre les secteurs public et priv dans le dveloppement des plantations; et, instruments d'ajustement pour l'amlioration de la gestion forestire. Il a suggr que les membres du FNUF mettent en place des mesures d'encouragement l'investissement cologiquement responsable, intgrent la gestion forestire durable (GFD) dans les stratgies de rduction de la pauvret, et augmentent les droits d'imposition sur l'utilisation des forts; et, que les organisations membres du Partenariat de Collaboration sur les Forts (PCF) encouragent l'intgration du cot global de la chane de production, aident laborer des mcanismes de paiement des services environnementaux forestiers, amliorent l'accs, au march, des produits forestiers issus de forts gres de manire viable, et amliorent la collecte et la divulgation des donnes du march.

Markku Simula, de l'organisation Indufor, a modr le groupe de discussion sur les questions conomiques ayant trait la GFD. Les experts y intervenaient en leur nom propre.

Yilmaz Akyz, de la CNUCED, s'est focalis sur les inconvnients poss, par la concurrence, aux pays en dveloppement, dans l'exportation de leurs ressources forestires. Il a not que l'utilisation viable des ressources naturelles et leur transformation en produits valeur-ajoute importante, requiert un investissement dans les capitaux financier et humain. Il a cit quatre objectifs atteindre: le doublement de l'aide au dveloppement; l'approfondissement et l'acclration de la rduction de la dette; l'laboration de mcanismes mondiaux pour le traitement des tendances la baisse et de l'instabilit des tarifs internationaux des matires premires; et l'accroissement de l'accs au march des produits forestiers des pays en dveloppement.

Maud Dlomo (Afrique du Sud) a parl des effets de la mondialisation sur la GFD, et a appel, entre autres: des rgimes commerciaux quitables; l'implication des acteurs locaux; une participation significative de tous les pays au sein de l'OMC; l'harmonisation des modles de certification disponibles; une convention-cadre internationale sur les forts; l'tablissement d'un quilibre entre les politiques du dveloppement rural et la GFD ; un soutien des politiques forestires nationales par l'ensemble des parties prenantes; au renforcement des capacits dans les pays en dveloppement; et la collecte des donnes crdibles.

Manoel Sobral Filho, de l'OIBT, a soulign que les ralits identifies dans le rapport sur les AEF sont principalement celles des forts naturelles des pays en dveloppement. Il a not que la GFD est moins comptitive que les autres options offertes dans le domaine de l'utilisation des sols, et a indiqu que l'absence de progrs dans la ralisation de la GFD n'est pas un problme de technologie, mais d'conomie. Sobral a plaid pour des paiements directs des services mondiaux fournis par les forts des pays en dveloppement, et pour la mise en place d'un mcanisme efficace permettant de s'assurer de l'adquation des affectations et de la bonne l'utilisation de ces fonds.

Achim Steiner, de l'UICN, a dclar que la mondialisation reprsente une opportunit saisir, pour la GFD, et a soulign que les avantages de la GFD sont autant d'ordre cologique et social que d'ordre conomique. Il a galement indiqu que l'approche base sur l'cosystme n'est pas biologique, tout simplement, mais elle vise aussi crer une comprhension holiste de l'ensemble des services offerts par les forts.

Marvin Brown, de l'Association Amricaine des Forts et du Papier, a expliqu les vues de l'industrie quant aux dfis poss la GFD, par la mondialisation. Il a soulign la ncessit de s'assurer de la comptitivit des entreprises gres de manire viable et a appel le FNUF donner la parole l'ensemble des principales parties prenantes et poursuivre la facilitation du dialogue autour des systmes de certification.

Les dlgus ont, ensuite, engag un dbat sur les AEF. Le MAROC, au nom du G-77/Chine, et appuy par l'INDE et l'INDONESIE, a prsent le rapport comme tant une sorte de recul, notant que ce dernier marginalisait la question du financement public et la ncessit de ressources nouvelles et supplmentaires. La GRECE, au nom de l'UE et des pays y accdant, a appel un renforcement du processus de la valorisation conomique des services environnementaux, une lvation des droits imposs sur l'utilisation des forts, et une meilleure apprciation des contributions apportes l'conomie des pays, par les forts.

Le SENEGAL a soulign l'importance des produits forestiers non ligneux dans les pays faible couvert forestier, et a mis l'accent sur les besoins des communauts locales qui ne disposent pas de ressources pour la ralisation de la GFD. L'EGYPTE a demand que l'aide technique et financire utilise les eaux uses pour l'irrigation des plantations forestires. La NOUVELLE ZELANDE a appel une valorisation et une tarification exactes des services cologiques et une ouverture plus large des marchs pour les produits issus de forts gres de manire viable. La FEDERATION DE RUSSIE a indiqu que les changements survenus dans le systme politique du pays, sont la base d'une certaine confusion concernant la proprit forestire, et a fait tat d'un manque de donnes crdibles sur la situation des ressources forestires.

L'INDE a donn un aperu sur ses plans visant promouvoir de l'investissement du secteur priv dans le dveloppement forestier. La REPUBLIQUE DE COREE a prsent sa lgislation forestire nationale et a mis en exergue l'importance de l'aide des organisations internationales dans le renforcement des capacit en matire de GFD, pour la planification stratgique long terme. Le SALVADOR a parl de ses programmes nationaux visant la promotion du dveloppement forestier, et a soulign le besoin d'une assistance. L'IRAN a mis en exergue le risque de la surexploitation des forts par les populations qui vivent dans ou ct des sites forestiers, et a soulign le rle de l'aide publique au dveloppement dans l'encouragement de l'laboration des donnes et le transfert des technologies. Le BRESIL a attir l'attention sur l'impact potentiel des subventions accordes dans une rgion forestire sur les forts d'autres rgions, et a mis l'accent sur les rsultats du SMDD concernant les thmes de l'intgration du savoir traditionnel et du partage des avantages. L'INDONESIE a soulign le caractre volontaire de la certification et a indiqu qu'elle ne doit pas servir de dguisement au protectionnisme. Le Prsident Meybodi a annonc que le dbat reprendra lundi.

L'AMELIORATION DE LA COOPERATION ET LA COORDINATION DES POLITIQUES ET PROGRAMMES

L'aprs-midi, les dlgus ont entendu des exposs sur les initiatives rgionales ayant trait l'amlioration de la coopration et la coordination des politiques et programmes. Virgilio Viana (Brsil) a prsent les expriences rgionales vcues dans le bassin de l'Amazonie. Il a soulign, entre autres, la ncessit: d'intgrer la GFD dans les politiques sociales visant l'allgement de la pauvret et le dveloppement rural; d'accrotre le contrle de la gestion forestire par les parties prenantes; de s'assurer de l'engagement long terme de ressources financires; d'attirer l'investissement, en tant que moyen indispensable la facilitation de la GFD; de payer leur proprit intellectuelle, aux peuples indignes; de promouvoir la certification; et d'amliorer la collaboration entre les pays du sud.

Liza Gonzlez (Nicaragua) a prsent les approches centramricaines dans le domaine de la GFD . Elle a mis en relief les liens entre la GFD et l'allgement de la pauvret, et a dress la liste d'un certain nombre d'institutions et d'accords rgionaux pertinents la GFD.

Peter Mayer, de la Confrence Ministrielle sur la Protection des Forts en Europe (CMPFE), et Kit Prins, de la Commission Economique des Nations Unies pour l'Europe (CENUE), a prsent les initiatives rgionales en matire de coopration, ayant trait la GFD en Europe. Les orateurs ont donn un aperu sur le caractre et les objectifs de la CMPFE, de la CENUE et de la Stratgie pour l'Environnement en Europe/la Diversit de la Biologie et du Paysage Pan-Europen, mettant l'accent sur les liens entre la (FAO), la CDB et le FNUF . Ils ont soulign l'importance de la transparence, de la participation des parties prenantes, et d'une coopration permanente entre les agences pour l'encouragement de la coordination nationale.

La GRECE, au nom de l'UE et des pays y accdants, a mis en exergue l'importance de la coopration intersectorielle et des programmes forestiers nationaux, et a encourag les pays participer activement dans les processus rgionaux et les changes d'informations.

Dcrivant le Partenariat Forestier Asiatique, le JAPON a parl des russites accomplies dans l'application des lgislations, la prvention des feux forestiers, la mise en valeur des sols dgrads, et l'amlioration de la coopration et de la gestion des donnes. Il a accueilli favorablement la perspective de partenariats internationaux pour l'identification et la mise en uvre des activits conjointes potentielles.

La SUEDE a annonc sa nouvelle initiative, baptise "Les Leons Apprises de la GFD en Afrique." Le SENEGAL et le CONGO ont lou le rle des initiatives rgionales en Afrique, telles que celle du Nouveau Partenariat pour le Dveloppement de l'Afrique et l'Initiative du Bassin du Congo. La NORVEGE a indiqu que la coopration rgionale doit faciliter une meilleure comprhension des propositions d'action des GIF/FIF et de l'valuation des progrs raliss dans sa mise en uvre. La HONGRIE a dcrit la manire dont la coopration pan-europenne a abouti des projets bilatraux souples, pour l'amlioration de la GFD dans les pays en transition conomiques dans les CEITs. Le BRESIL a mis en relief les dfis poss la mise en uvre de la GFD, compte tenu de la taille du bassin de l'Amazonie, et les liens avec l'radication de la pauvret. L'IRAN a appel l'instauration de conditions favorables aux investissements privs, au renforcement des marchs des produits forestiers, et la mise en place d'un mcanisme de financement consacr la facilitation de la GFD dans les pays en dveloppement. La FAO a soulign le besoin de renforcer le rle des commissions rgionales dans la mise en uvre des propositions d'action des GIF/FIF.

Clarifiant les motifs de l'expansion des zones forestires en Europe, les prsentateurs ont mis en exergue la volont politique, la stabilit des institutions et des lois contre la conversion des terres forestires, les dveloppements survenus dans l'agriculture, et la poursuite d'un dialogue positive entre les secteurs public et priv.

Le Prsident Meybodi a introduit deux projets de rsolutions pour transmission au Conseil Economique et Social des Nations Unies, sur le renforcement du Secrtariat travers l'ouverture de nouveaux postes temporaires, et sur l'utilisation du Fonds Fiduciaire pour la couverture des per diem des dlgus des pays en dveloppement. La SUISSE et la GRECE, au nom de l'UE et des pays y accdant, ont fait part de leur surprise par rapport aux rsolutions en question, et ont demand au Coordonnateur et Chef du FNUF, Patosaari, de nouveaux renseignements sur la situation financires. La FEDERATION DE RUSSIE a requis l'adjonction d'une rfrence aux CEITs. Nombre de dlgations ont souhait avoir un dlai pour examiner les rsolutions, et le Prsident a report le dbat lundi. Il a ensuite voqu les progrs raliss dans les consultations non-officieuses consacres aux groupes d'experts spciaux, indiquant que les discussions sur les modalits devant encadrer les prparatifs du groupe d'experts sur les paramtres, reprendront lundi.

DANS LES COULOIRS

La FNUF-3 approchant de sa deuxime semaine, les dlgus se sont laisss aller des conjectures quant au rsultat ventuel des consultations non officielles autour du groupe d'experts sur les paramtres. Mme si les consultations semblent, sans fin, certains dlgus sont confiants en la capacit du Prsident pouvoir faciliter une rsolution sur ce sujet. En attendant, quelques dlgations de pays en dveloppement, se sont dclares opposes au groupe de travail prparatoire propos, en raison du fait que ce dernier risque d'engager des pr-ngociations, et d'autres craignent qu'il ne puisse tre, tout fait, objectif. Certains encore, en sont se demander quel caractre revtira le rsultat du groupe de travail. Un dlgu a mme opin que plusieurs pays en dveloppement ne veulent pas de cadre juridique; car il risque de ne pas tenir compte des ralits locales, tout en dstabilisant, ventuellement, le potentiel des initiatives rgionales.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: Le matin, les dlgus procderont l'examen et l'change des expriences des pays, dans le domaine du maintien du couvert forestier. L'aprs-midi, les dlgus engageront un dbat de fond sur le format des rapports.

CONSULTATION INFORMELLE SUR LA PROPOSITION AUSTRALIENNE: Une runion informelle, consacre la discussion de l'tablissement des quipes de facilitation des valuations rgionales, aura lieu partir de 9h dans la Salle XVIII.

CONSULTATION INFORMELLE- INFORMELLE SUR LE GROUPE D'EXPERT CHARG DES PARAMTRES: Les dlgus se runiront le matin et l'aprs-midi pour dbattre de manire informelle des cahiers de charge du groupe d'experts sur les paramtres.

CONSULTATIONS INFORMELLES SUR LES PROJETS DE RESOLUTIONS: Les dlgus discuteront des rsolutions sur le renforcement du Secrtariat travers l'adjonction de nouveaux postes, et sur l'utilisation du Fonds Fiduciaire pour aider les reprsentants des pays en dveloppement prendre part aux futures runions.     

Further information

Participants

Tags