Daily report for 7 September 2004
Le Groupe Spcial d'Experts, charg d'Examiner et de Recommander les Paramtres du Mandat d'Elaboration d'un Cadre Juridique pour Tous les Types de Forts (GSE-PARAM) a entam sa runion, mardi, au sige des Nations Unies, New York. Le matin, les participants ont trait les questions organisationnelles et ont dbattu des complmentarits, des lacunes et des duplications constatables dans l'actuel arrangement international sur les forts (AIF). L'aprs-midi, les participants ont procd un change de vues sur divers rsultats de l'AIF, y compris sur les efforts fournis par les pays pour la mise en uvre des Propositions d'Action du Groupe Intergouvernemental sur les Forts (GIF)/Instance Intergouvernementale sur les Forts (IIF).
NDLR: Les participants sont prsents en leur qualit personnelle d'experts.
LA PLENIERE
OUVERTURE DU GSE-PARAM: Pekka Patosaari, Coordonnateur et Chef du FNUF, a ouvert le GSE-PARAM, soulignant que les tches de ce dernier englobent la dtermination des complmentarits, des lacunes et des duplications dans l'AIF actuel, l'examen des lments catalyseurs et des obstacles, et la fourniture d'une gamme quilibre d'options, la cinquime session du Forum des Nations Unies sur les Forts (FNUF-5).
LES QUESTION ORGANISATIONNELLES: Les experts ont lu Tim Rollinson (Royaume-Unis) et Andrea Alban Duran (Colombie), coprsidents. Le Coprsident Rollinson a prcis que le GSE-PARAM n'est pas un groupe de ngociation, et le Coprsident Alban Duran a soulign que les discussions ne doivent pas tre inclusives. Les experts ont adopt l'ordre du jour (E/CN.18/AC.3/2004/1) sans amendement.
Hosny El-Lakany, du Partenariat de Collaboration sur les Forts (PCF), a dclar que les membres du PCF ont raffirm leur engagement en faveur du FNUF et de l'amlioration de la collaboration et de la coordination dans le domaine forestier. Ils se sont galement engags aider les pays membres mettre en application la gestion forestire durable (GFD). El-Lakany a encourag le GSE-PARAM formuler un ensemble de recommandations claires pour la FNUF-5.
LES COMPLEMENTARITES, LES LACUNES ET LES DUPLICATIONS ET L'EVALUATION DES EXPERIENCES VECUES AVEC LES PROCESSUS ET LES INSTRUMENTS DISPONIBLES: Le Coprsident Rollinson a invit les experts procder l'analyse des complmentarits, des lacunes et des duplications et l'valuation des expriences en rapport avec les instruments et les processus contraignants et non-contraignants, rgionaux et internationaux, pertinents aux forts (E/CN.18/AC.3/2004/2). Il a soulign que c'est l l'occasion d'examiner les points forts et les points faibles des instruments et processus traitant des forts, et de dbattre des objectifs ayant trait aux forts.
Ricardo Ulate (Costa Rica) a soulign que l'harmonisation des politiques forestires en Amrique Centrale a amlior la mise en uvre de la GFD, au niveau national, et a affirm que le GSE-PARAM peut apprendre de cette exprience et d'autres expriences rgionales.
Armas Jappinen (Sude) a not que les processus et instruments disponibles ayant trait aux forts ne couvrent pas tous les aspects du dveloppement durable.
Jan McAlpine (Etats-Unis) a dclar que le dbat doit se focaliser sur l'ensemble des processus et instruments relatifs aux forts, y compris les initiatives du FNUF menes par les pays. Elle a not qu'un accent doit tre plac sur la coordination et la collaboration entre les membres du PCF, et a suggr d'tendre le rle jou par le PCF dans l'action de facilitation et de catalyse. Au sujet du financement de la GFD, McAlpine a prcis que le problme n'est pas li une absence de fonds mais plutt la question de savoir comment y accder.
Mettant en exergue l'aspect intersectoriel des forts, Franz Perrez (Suisse) a affirm que les processus actuels sont complmentaires. Il a galement soulign l'chec du FNUF traiter le lien entre l'approche cosystmique et la GFD en raison de la sur-politisation de la question au sein du FNUF et de la crainte de donner des directives.
Don Wijewardana (Nouvelle Zlande) a soulign l'importance d'appliquer une approche intgre aux forts, et a not le besoin: de dterminer les Propositions d'Action du GIF/IIF, qui sont importantes; de traiter les nouveaux thmes, tels que celui de l'exploitation forestire illgale; et d'adopter une approche rgionale dans la mise en uvre. Il a indiqu qu'une dfinition claire de la GFD est galement ncessaire.
Matthias Schwoerer (Allemagne) a parl des consquences ngatives du manque de focalisation et de la prolifration des questions, et a mis en relief les difficults rencontres dans le suivi des instruments et des objectifs tablis au niveau mondial. Il a soulign la ncessit de mieux dfinir le lien entre les efforts fournis aux chelles mondiale, rgionale et nationale, de dbattre de la rgionalisation et de se focaliser sur l'excution.
Tony Bartlett (Australie) a not que le GES-PARAM vient offrir la dernire occasion d'un dbat formel sur l'AIF, d'ici la FNUF-5, et a soulign le besoin de renforcer la coordination et la coopration entre les processus, de se focaliser sur la mise en uvre, d'engager davantage de pays et de parties prenantes dans les discussions, d'utiliser les runions intersessions, et de promouvoir le dialogue politique en se focalisant sur les leons apprises et sur les thmes mergeants.
La REPUBLIQUE DE COREE a soulign le besoin d'une souplesse dans la mise en application, et d'une amlioration du financement de la GFD.
Hossein Moeini Meybodi (Iran) a dclar que rendre les Propositions d'Action du GIF/IIF pertinentes pour d'autres secteurs, peut amliorer leur mise en uvre.
Juan Holguin (Rpublique Equatoriale) a soulign que les dbats sur les forts doivent prendre en ligne de compte les divers instruments et processus traitant des besoins particuliers des pays, tels que la conservation de la diversit gntique et la rduction de la pauvret.
Djauhari Oratmangun (Indonsie) a dclar que l'AIF devrait se poursuivre, notant que le renforcement du FNUF est une option mais que d'autres modalits doivent tre considres. Il a indiqu que le nouvel AIF devrait, entre autres, avoir des priorits claires, tre en rapport avec la mise en uvre nationale, profiter aux populations et s'assurer un financement prvisible et une participation publique.
Li Ting (Chine) a not que, compte tenu du fait que les instruments juridiquement contraignants rencontrent galement des obstacles au niveau de leur mise en application, un instrument juridique contraignant consacr aux forts n'amliorera pas forcement la mise en application de la GFD. Ting a galement indiqu que les problmes de coordination entre les processus et instruments ne sont dus ni une duplication ni un chevauchement des responsabilits, mais au manque de coopration.
Yuji Imaizumi (Japon) a dclar que l'valuation de la mise en application des Propositions d'Action du GIF/IIF et des accords ayant trait aux forts, a t difficile en raison du manque d'information de la part des pays et d'un Secrtariat dpourvu de ressources. Il a soulign la ncessit de systmes efficaces de suivi, d'valuation et de compte rendu, et a appel au renforcement et l'intgration des efforts fournis actuellement dans ce domaine.
Gregoire Nkeoua (Rpublique du Congo) a mis l'accent sur le manque de compte rendu concernant la mise en uvre, les incertitudes quant aux rles des correspondants du FNUF et quant au manque de ressources financires, et a appel une meilleure coordination et coopration inter-agences.
Anders Portin (Finlande) a soulign l'importance des directives politiques mondiales en tant que cadre pour la mise en application rgionale et a indiqu que le traitement des nouveaux thmes, tels que ceux du rle des forts dans le dveloppement durable, de l'exploitation forestire illgale et des changements climatiques pourraient bnficier d'une attention politique importante.
AUTRES RESULTATS DE L'AIF: Le Coprsident Alban Duran a introduit le document consacr aux lments catalyseurs et aux obstacles rencontrs dans les Propositions d'Action du GIF/IIF et des dcisions du FNUF (E/CN.18/ AC.3/2004/3).
Soulignant l'importance d'une meilleure coopration et d'une meilleure participation des acteurs pertinents, McAlpine a prsent un exemple de russite en matire de coopration dans le traitement des restrictions commerciales dans le domaine de l'acajou grandes feuilles, ainsi que des exemples d'chec, notamment en matire d'accs au financement de la mise en application de la GFD.
Maria Da Conceicao Ferreira (Portugal) a parl de l'impact positif des travaux du FNUF, notamment sur les critres et indicateurs (C&I), et a soulign le besoin d'une coordination l'chelon national et d'une valuation de l'utilit des instruments et mcanismes disponibles.
Bashir Ahmed Wani (Pakistan) a mis en relief la ncessit d'impliquer toutes les parties prenantes et d'amliorer la prise de conscience des forestiers quant l'existence et au contenu des instruments internationaux. Il a mis en garde contre le risque d'avoir un instrument juridique contraignant sans ressources adquates pour sa mise en application, et a recommand de procder l'valuation de la mise en application des conventions disponibles.
Carlos Salinas (Prou) a soulign la ncessit de dcisions politiques internationales pour la facilitation de la GFD aux niveaux national et rgional, d'une utilisation efficace des ressources et de l'intgration des forts et d'autres questions, notamment celle de l'radication de la pauvret.
Federico Perazza (Uruguay) a soulign le besoin de tenir compte des diffrents besoins et des diffrentes responsabilits des pays et de la ncessit d'une coopration internationale.
Dick Ballhorn (Canada) a soulign la ncessit, entre autres, d'amliorer l'intgration et la coordination politique, de rehausser le profil des forts dans les programmes politiques nationaux, d'amliorer l'accs aux ressources financires, et de reconnatre les rles des acteurs non gouvernementaux dans l'laboration des politiques.
Jitendra Vir Sharma (Inde) a soulign l'importance du traitement des besoins rgionaux, en particulier des lacunes dans les domaines du transfert des technologies et du financement de la GFD.
Oleg Shamanov (Russie) a dclar que les dimensions politiques internationale et rgionale sont importantes, mais que les circonstances nationales doivent tre prises en compte, et a soulign la ncessit: de rehausser le profil des questions forestires; de traiter les dimensions sociale et culturelle des forts; d'amliorer le suivi; et de faciliter l'intgration avec les Objectifs de Dveloppement du Millnaire et l'radication de la pauvret.
Perazza a indiqu que les catalyseurs de la ralisation de la GFD en Uruguay englobent son programme forestier national, la participation des parties prenantes, et son implication dans le Processus de Montral, et a not que l'absence de partenariats et de financements ont empch la mise en application des Propositions d'Action du GIF/IIF.
Bartlett a soulign que l'valuation de la mise en uvre nationale et l'tablissement de priorits claires, peuvent aider la ralisation de la GFD, et a mis en garde contre la duplication des obligations en matire de rapport.
Sylverster Aroboi Okonofua (Nigeria) a dclar que la raret des ressources, la pauvret et l'exploitation forestire illgale sont tous des obstacles, mais que le fardeau de la dette reste le problme le plus important entravant la mise en application de la GFD. Il a galement not l'importance de la valorisation adquate des biens et services forestiers.
Rebecca Parzor (Pays-Bas) a dclar que l'accroissement du profil des forts exige le rattachement, de manire plus directe, des questions ayant rapport avec les forts, comme l'exploitation illgale, la sant humaine, et le dveloppement des affaires, aux proccupations des tres humain,.
Alain Chaudron (France) a recommand de tenir compte des circonstances nationales et d'accorder une priorit un nombre restreint d'objectifs.
Manuel Briceno (Venezuela) a recommand d'tablir, une distinction entre l'aspect fondamental et l'aspect oprationnel, et entre les forts naturelles et les forts plantes, et a soulign le besoin de dterminer les voies et moyens d'intgrer les services environnementaux associs.
Perrez a mis en relief la valeur des travaux du PCF et des changes d'expriences en tant que catalyseurs, et le faible profil politique des questions forestires, en tant qu'obstacle, et a recommand: d'laborer des objectifs tangibles, ralistes et attractifs; de se focaliser sur l'utilisation et le classement prioritaire des activits et des questions; de traiter les besoins du terrain; et d'amliorer la coordination des activits entre les membres du PCF.
Schwoerer a soulign le besoin d'un appui politique fort au niveau international et d'une lvation du profil des questions forestires. Il a appel l'intgration des questions ayant trait aux forts dans les stratgies de dveloppement et au renforcement de l'engagement de la communaut des donateurs. Il a plaid pour un processus de revue par les pairs, pour l'amlioration du suivi, de l'valuation et de l'tablissement des rapports.
Wijewardana a dclar que les lments de l'dification de la GFD sont en place, y compris: les C&I; la certification; l'acceptation des termes de la GFD; et la coordination travers le PCF.
Meybodi a affirm que l'intgration des principaux groupes sociaux dans le dbat a t un accomplissement majeur de l'AIF, et a not que les obstacles entravant la mise en application englobent la sparation de la GFD du dbat sur le dveloppement durable, et le manque de capacits et de financements stables.
DANS LES COULOIRS
Dans leurs rflexions sur la premire journe du GES-PARAM et en prcisant que son objectif n'est pas de ngocier, mais de procder la dtermination des options offertes pour le nouvel AIF, de nombreux participants ont fait part de leur satisfaction quant aux interventions focalises et aux changes de vues effectus jusqu'ici. Plusieurs experts ont mis en relief la large gamme d'ides avances, mais ont galement signal que peu d'entre-elles sont nouvelles. Les participants ne s'attendaient pas ce que des propositions particulires soient avances concernant les modalits de financement, mais nombre d'entre eux ont fait remarquer que la question constituera un facteur dterminant dans toute discussion sur la rforme de l'AIF.