Daily report for 16 May 2005

Lundi, la cinquime session du Forum des Nations Unies sur les Forts (FNUF-5) s'est ouverte au sige des Nations Unies New York. Le matin, les dlgus ont entendu les dclarations liminaires puis se sont penchs sur les questions d'organisation et la question de l'amlioration de la coopration et de la coordination des politiques et des programmes. L'aprs-midi, les dlgus ont planch sur les actions futures, l'valuation de l'efficacit de l'arrangement international sur les forts (AIF) et l'examen en vue de recommander les paramtres du mandat de l'laboration d'un cadre juridique applicable tous les types de forts (paramtres).

PLENIERE D'OUVERTURE

QUESTIONS D'ORGANISATION: Les dlgus ont lu, pour le Bureau, Manuel Rodriguez Becerra (Colombie), Prsident, Vasile Lupu (Roumanie), Francis K. Butagira (Ouganda), Denys Gauer (France), Vice-prsidents, et Rezlan Ishar Jenie (Indonsie), Vice-prsident-cum-Rapporteur. Les dlgus ont ensuite adopt l'ordre du jour (E/CN.18/2005/1).

DECLARATIONS LIMINAIRES: Le Prsident Becerra a prsent un rapport sur les progrs accomplis dans le domaine du renforcement des institutions et des dcisions politiques l'chelon mondial, rapport constatant d'importants entre les objectifs fixs et les accomplissements ce jour. Il a signal la poursuite du dboisement, a encourag les dlgus dcider les actions futures, et a exprim l'espoir de voir la runion ministrielle de haut niveau de la FNUF-5 produire de fortes recommandations l'intention du Conseil Economique et Social et de l'Assemble Gnrale des Nations Unies. Faisant tat du climat positif rgnant propice la prise de dcisions, il a appel la FNUF-5 produire un ensemble de rglementations solides pour la gestion forestire durable (GFD).

Pekka Patosaari, Coordonnateur et Chef du Secrtariat du FNUF, a soulign le rle des processus du FNUF, tels que celui du Dialogue avec les Divers Acteurs (DDA). Il a appel des rsultats aptes revigorer l'engagement et fournir des orientations au futur AIF, et a soulign la ncessit de fonds supplmentaires. Il a mis en relief l'importance du soutien du Partenariat pour la Collaboration sur les Forts (PCF) en faveur du FNUF, et a indiqu que le travail du nouvel AIF pourrait apporter une contribution la concrtisation des Objectifs de Dveloppement pour le Dbut du Millnaire (ODM).

AMELIORATION DE LA COOPERATION ET DE LA COORDINATION DES POLITIQUES ET PROGRAMMES: Hosny El-Lakany, FAO, a prsent l'dition 2005 du Cadre du PCF (E/CN.18/2005/INF/1). Il a prcis que le document rendait compte des progrs accomplis par le PCF depuis sa cration en 2001, notamment dans les domaines de la rationalisation des rapports nationaux, de l'harmonisation des demandes d'informations et des dfinitions, de la cration de bases de donnes axes sur les sources de financement de la GFD, de l'change d'informations, de l'aide financire et technique, du renforcement des capacits et de la conscientisation. Il a fait tat du besoin de renforcer le financement extrieur pour la mise en uvre des propositions d'action (PA) du Groupe Intergouvernemental sur les Forts (GIF)/ Forum Intergouvernemental sur les Forts (FIF), pour le travail aux chelons rgional et national et pour l'interaction avec les ODM.

La JAMAIQUE, au nom du G-77/CHINE, appuy par l'INDONESIE, le NIGERIA et CUBA, a ritr la ncessit de mettre en uvre les engagements internationalement convenus, en faveur de la GFD, et a soulign l'importance de la dtermination des mcanismes financiers appropris et de fonds prvisibles pour la GFD. La reprsentante a encourag les pays industrialiss apporter leur aide dans les domaines du transfert des technologies cologiquement rationnelles et du renforcement des capacits, en soutien aux meilleures pratiques et utilisations des savoirs traditionnels ayant trait aux forts. Elle a appel l'adoption d'une approche exhaustive dans le traitement des liens entre la GFD et le dveloppement socioconomique.

Le LUXEMBOURG, au nom de l'UE, a appel l'inversement des volutions actuelles du dboisement et de la dgradation des forts. Le dlgu a soulign l'importance de l'amlioration de la coopration et de la coordination, prcisant que cela pouvait tre ralis travers plutt le recours aux arrangements rgionaux disponibles que la cration de nouveaux. Il a mis en relief la ncessit d'un AIF dot d'un statut politique fort et de crdibilit, pour fournir aux processus politiques plus larges les donnes ncessaires la ralisation des objectifs de dveloppement mondiaux.

La reprsentante des ETATS-UNIS a plaid pour un renforcement des capacits pour l'allgement de la pauvret, impulsant par la mme la GFD. Elle a favoris la cration d'un organe consultatif des principaux groupes pour le PCF, ainsi que des fonds de dmarrage pour catalyser le travail de collaboration entre les membres du PCF, les fonds complmentaires devant provenir des organisations participant au PCF. Appuye par l'AUSTRALIE, elle a galement apport son appui des runions subsidiaires rgionales axes exclusivement sur la mise en uvre, ventuellement intgres au sein de l'actuelle structure rgionale de la FAO. Elle a fait part de la volont des Etats-Unis poursuivre le financement des dtachements au profit du Secrtariat, et a soulign que les rles potentiels du Secrtariat englobent la gestion des fonds de dmarrage et la catalyse de la communication et de la coordination logistique du PCF.

La FEDERATION DE RUSSIE a soulign l'importance de la FNUF-5, et a dclar que la session devrait se focaliser sur la mise en uvre de politiques forestires efficaces l'chelle mondiale. Faisant tat des accomplissements importants du FNUF et du PCF, il a indiqu que le PCF devrait se focaliser sur l'amlioration de la coordination. La NOUVELLE ZELANDE a plaid pour un largissement de la gamme des organisations membres du PCF, et a soulign l'importance de la collaboration l'chelon national, de la mise en application des politiques intersectorielles, de l'adoption d'approches rgionales en matire de GFD et du recours l'expertise et aux ressources du secteur priv. Le GUATEMALA a mis en garde contre la bureaucratie grandissante au sein du Secrtariat du FNUF, et a appel au renforcement de son alliance avec les membres du PCF. Le Mexique a appel au renforcement des processus rgionaux et l'vitement de la duplication des efforts.

La SUISSE a fait part de sa dception au vu des accomplissements du FNUF, et a soulign la ncessit d'un rgime international fort pour les forts. Le dlgu a affirm qu'un instrument juridiquement contraignant (IJC) est la meilleure option pour le futur AIF, mais compte tenu de l'insuffisance de l'appui en sa faveur, il a appel, avec l'AUSTRALIE, un renforcement du FNUF travers, entre autres: des objectifs cadres; des cibles quantifiables; des processus rgionaux renforcs; des engagements nationaux; des financements innovants; et, un code volontaire pour la GFD.

L'INDONESIE, au nom de l'Association des Nations du Sud-Est Asiatique, a appel ce que l'amlioration de la coopration rgionale soit activement soutenue par la communaut internationale, le secteur priv et la socit civile.

L'AUSTRALIE a soulign la ncessit d'une action sur le terrain et a attir l'attention sur le manuel d'usage convivial consacr la mise en application des PA du FIF/GIF. Le dlgu a galement soulign le besoin d'une amlioration et d'une focalisation incrmentielles sur les objectifs prioritaires.

La REPUBLIQUE ISLAMIQUE D'IRAN a attir l'attention sur la mise en uvre de la GFD pour tous les types de forts, en particulier, dans les pays faible couvert forestier.

Patosaari a rapport qu'une ventilation des contributions apportes au fonds fiduciaire sera mise disposition mais qu'il n'y a pas de rapport sur l'tat d'avancement du Secrtariat.

Manuel Guariguata, de la Convention sur la Diversit Biologique (CDB), a prsent un rapport sur les activits menes dans le cadre du Programme de Travail de la CDB sur la Biodiversit Forestire et sur l'Objectif Mondial 2010 consistant inverser l'rosion des forts en vue de prserver la biodiversit. Il a appel l'amlioration de la coopration et la rduction des chevauchements entre les organisations.

ACTIONS FUTURES, EVALUATION DE L'EFFICACITE, PARAMETRES: Patosaari a prsent des rapports sur l'valuation de l'efficacit de l'AIF (E/CN.18/2005/6), l'examen des actions futures (E/CN.18/2005/8) et les paramtres (E/CN.18/2005/9). Il a dclar que les rapports font tat des accomplissements importants de l'AIF actuel, qui englobent un accroissement de la participation des parties prenantes, l'laboration de critres et d'indicateurs (C&I) pour la GFD, et la formulation et la mise en application de programmes forestiers nationaux. Il a fait tat des difficults rencontres dans le traitement de l'exploitation forestire illicite, et a signal que les rapports appellent au renforcement de l'engagement politique, au financement et au renforcement des capacits. Il a soulign que le rapport consacr aux paramtres fait tat de la possibilit de crer un cadre pouvant contenir la fois des lments juridiquement contraignants et non contraignants.

Le LUXEMBOURG, au nom de l'UE, appuy par le CANADA, les ETATS-UNIS et la SUISSE, a dclar que l'actuel AIF n'a pas encore ralis son plein potentiel, et, appuy par l'AUSTRALIE, a prcis que la socit civile et le secteur priv n'ont pas t engags de manire adquate. Appuy par le CANADA, la SUISSE et la REPUBLIQUE ISLAMIQUE D'IRAN, le dlgu a indiqu que des buts et des objectifs quantitatifs clairs sont essentiels pour s'assurer de l'engagement politique et de l'imputabilit. Il a suggr les objectifs suivants, raliser d'ici 2015: doubler les surfaces forestires gres de manire viable; rduire de moiti le nombre de personnes vivant dans une pauvret extrme et de celles dont les moyens de subsistance dpendent des forts; et, rduire de moiti les taux de dboisement. Appuy par la REPUBLIQUE DE COREE, il a plaid pour la mise en place d'un IJC.

L'AUSTRALIE, appuye par la REPUBLIQUE ISLAMIQUE D'IRAN, a recommand la cration d'une instance subsidiaire rgionale sur les forts qui serait focalise sur les plans d'action et aux objectifs particuliers aux rgions mais qui partagerait un nombre limit d'objectifs cadres mondiaux. La REPUBLIQUE ISLAMIQUE D'IRAN a soulign l'importance du renforcement des capacits pour l'amlioration de l'tablissement des rapports et du suivi.

Le porte-parole des PEUPLES AUTOCHTONES a appel la prise en considration des droits autochtones et tribaux la proprit des terres et des ressources, dans l'AIF futur quelle qu'en soit la forme.

RESULTAT DU GES-PARAM: Andrea Albn Durn (Colombie) et Tim Rollinson (Royaume-Uni) ont prsent un rapport sur les rsultats de la runion du Groupe d'Experts Spcial charg de l'examen et de la recommandation des paramtres devant encadrer le mandat de l'laboration d'un cadre juridique pour tous les types de forts (GES-PARAM) (E/CN.18/2005/2), y compris l'analyse des institutions disponibles et la dtermination des options offertes pour le futur AIF. Ils ont soulign que les options IJC et non IJC exigent des "lments d'dification," communs mais qu'un IJC viendrait ajouter une obligation de soumettre des rapports sur la situation des forts et envoyer un signal plus fort que les forts constituent une priorit mondiale.

Rosala Arteaga Serrano, de l'Amazon Cooperation Treaty Organization, a appel au renforcement du FNUF pour promouvoir la mise en application. Elle a fait objection un IJC et des objectifs quantifiables, et a indiqu que le futur AIF devrait viser accrotre les surfaces soumises la GFD, intgrer la gestion forestire et le dveloppement, et promouvoir l'engagement politique long terme et la mise en uvre des programmes rgionaux. Le CANADA a soulign que le potentiel des forts servir les objectifs du dveloppement est encore non ralis. Le dlgu a plaid en faveur d'un IJC et a dclar que le futur AIF devrait, entre autres: tre fond sur la performance; intgrer un FNUF et un PCF renforcs; intgrer la politique forestire et le dveloppement; inclure un mcanisme d'valuation volontaire fond sur les engagements nationaux; utiliser les processus rgionaux; et englober un code de bonne conduite volontaire. La NORVEGE a dclar que l'AIF n'a pas rpondu aux attentes, faisant tat de taux de dboisement sans prcdents. Le dlgu a ajout qu'un IJC viendrait renforcer l'engagement politique et attirer des ressources financires, et a appel l'adoption d'un IJC bas sur un nombre limit d'objectifs, la mise en place de processus rgionaux visant faciliter les mises en uvre nationales, l'tablissement de liens entre la GFD et les objectifs de dveloppement, et au renforcement du PCF.

La reprsentante des ETAT-UNIS a dclar que l'AIF n'a pas russi donner aux forts une place leve sur l'ordre du jour politique, et a appel un arrangement plus focalis et mieux structur, mais juridiquement contraignant. Elle a propos le renforcement du PCF, l'implication des principaux groupes et des capacits consultatives, et la tenue de runions rgionales d'organes subsidiaires sur la mise en application.

CUBA a fait part de sa volont d'examiner toutes les options, y compris celle d'un IJC. Le dlgu a mis l'accent sur la dtermination d'objectifs, ainsi que sur les moyens d'obtenir la GFD en terme de ressources financires et de transfert de technologies.

La SUISSE a souhait en savoir d'avantage sur les raisons qui ont fait que la communication des donnes par les pays et l'utilisation du formulaire du questionnaire labor la FNUF-4 aient t aussi limites. Le dlgu a dtermin les obstacles poss l'AIF actuel, dont, l'absence de focalisation, le cadre simple et de volont politique. Il a plaid pour l'adoption d'un code volontaire et, appuy par la NOUVELLE ZELANDE, pour des buts et des objectifs mondiaux, des processus rgionaux, et pour la fourniture de ressources financires pour la mise en application.

La NOUVELLE ZELANDE a exprim sa frustration quant au progrs limit enregistr par l'AIF actuel, et a fait part de ses rserves concernant l'efficacit du PCF. Le dlgu a fait tat de la complexit de la mise en application des PA du GIF/FIF, et a appel la fourniture d'une aide aux pays, pour la dtermination des priorits. Il a fait tat d'un appui insuffisant exprim en faveur d'un IJC, et a appel un engagement politique de haut niveau en vue de mobiliser les ressources et le soutien internationaux, l'accent tant plac sur la mise en uvre aux chelons rgional et national.

Le porte-parole des ENFANTS et des JEUNES, intervenant au nom de six principaux groupes, a fait tat des gains apports par l'accroissement de la participation des principaux groupes dans le dialogue politique sur les forts, mais a appel, entre autres, des rles formaliss pour les principaux groupes points focaux, un soutien financier de la participation des principaux groupes, et la dsignation de personnels pour travailler avec les principaux groupes.

La CHINE a fait part de son appui en faveur d'un IJC qui tablirait un quilibre entre le principe de souverainet nationale et l'accomplissement des obligations internationales et qui amliorerait la coopration et la participation.

La FEDERATION DE RUSSIE a fait tat des accomplissements du FNUF et a appel au renforcement de l'AIF. Le dlgu a suggr que le FNUF fournisse des directives claires au PCF et aux processus rgionaux, intgre les objectifs de la GFD avec les ODM et formule des objectifs et des calendriers prcis.

Le NIGERIA a signal que le FNUF n'a pas encore honor ses engagements dans les domaines du renforcement des capacits, du transfert des technologies et de la fourniture de l'aide financire. Il a fait objection un IJC, et a plaid pour le renforcement du FNUF.

Kathryn Buchanan, du PROCESSUS DE MONTREAL, a indiqu qu'un cadre rvis des C&I sera annonc l'anne prochaine.

DANS LES COULOIRS

Certains dlgus estiment qu'il y a un large accord autour des objectifs ultimes du futur AIF, mais que la question des objectifs intermdiaires risque de constituer un point de divergence, dans les semaines venir. En fin de journe, certains ont mme dclar avec une pointe d'assurance que la rsistance un IJC pourrait s'affaiblir, se basant sur le fait que peu de dclarations fortes contre une convention ont t faites durant la journe.

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