Daily report for 18 May 2005
Mercredi, les dlgus se sont runis en sance Plnire de la matine pour s'engager dans un groupe de discussion modr sur les besoins en matire de politique, sur les accomplissements et sur les dfis poss dans la rgion Asie-Pacifique. L'aprs-midi, les dlgus se sont runis en sessions de groupes de concertations et de coordination pour procder l'examen du premier projet de texte du Prsident et le projet d'lments de la dclaration ministrielle.
JOURNEE DE LA REGION ASIE-PACIFIQUE: Les dlgus se sont runis en groupe de discussions sur les forts de la rgion Asie-Pacifique, modr par Naria Andin (Phillipines).
David Kaimowitz, du Centre International pour la Recherche Forestire, a parl des dfis poss la gestion forestire durable (GFD) en Asie, notamment: la densit dmographique relativement leve dans les forts; le dclin des forts naturelles; l'exploitation forestire illgale; la corruption; la fraude bancaire; et, l'utilisation inapproprie des subventions forestires. Il a prcis que nombre de ces problmes sont exacerbs par l'accroissement rapide de la demande en matire de produits forestiers, en Chine, et par le fait que l'Inde soit probablement sur cette mme voie. Il a indiqu qu'tant donn que les rgions forestires comptent parmi les rgions les plus pauvres en Asie, les forts feront partie intgrante de la ralisation des Objectifs de Dveloppement pour le Dbut du Millnaire. Il a dclar que la rforme du rgime foncier est en train de faciliter la gestion forestire communautaire petite chelle, la cration de nouvelles opportunits pour les petites oprations, et le dveloppement des produits forestiers non ligneux. Il a dtermin les thmes mergeants et les thmes permanents qui ont besoin d'tre traits, notamment: l'impact des changements climatiques sur la sant des forts; la gestion de la biodiversit l'extrieur des aires protges; et, les conflits violents dans les rgions forestires. Il a mis en exergue l'importance de la valorisation et du recouvrement des services environnementaux, tels que le programme grain contre gestion cologique de la Chine.
Bin Che Yeom Freezailah, du Conseil Malais de la Certification des Bois Tropicaux, a parl des efforts fournis en faveur de la GFD et de la certification en Asie. Il a admis que le commerce des bois tropicaux peut jouer un rle stratgique dans la ralisation de la GFD, la certification garantissant aux consommateurs que les forts rpondent leurs demandes. Il a parl d'une rcente tude mene sur les expriences vcues par le secteur forestier priv dans le domaine de la GFD, qui a trouv que la gestion est souvent inadquate et non viable et que les plans de gestion ne sont souvent pas mis en application. Il a galement soulign qu'en dpit de nombreux efforts, quelques cas de russite et un lien clair entre la GFD et la certification, cette dernire reste difficile raliser, en raison du caractre incertain et inadquat des primes cologiques en faveur des bois certifis. Il a attir l'attention sur les questions des forts tropicales, notamment: une corrlation gnrale entre le PIB et la capacit des pays raliser la GFD, ayant rapport avec: les dcalages existant dans les cots de la GFD et dans la disponibilit des ressources; les cosystmes riches et complexes qui augmentent les cots de la GFD; la faiblesse de la production de biomasse; l'image ngative des forts tropicales due aux mauvaises perceptions de la gouvernance forestire; et, la concurrence des bois des rgions tempres et borales.
Il a fait tat d'un manque de russite permanent dans la ralisation de la GFD, dans la mise en application de la certification et dans la baisse des taux de dboisement. Il a parl de l'laboration de schmas de certification et de codes pratiques pour la rduction de l'impact de l'exploitation forestire dans la rgion, et a appel la mise en uvre de l'ensemble des critres et indicateurs applicables la GFD, et des schmas de certification crdibles, assortis de systmes de vrification du respect des dispositions, aptes traiter le problme de l'exploitation illicite et garantir la lgalit.
Il a appel au respect des lgislations nationales, l'accroissement de la comprhension et l'application d'approches tages la certification, davantage d'engagements et de ressources pour la GFD, de la part des pays asiatiques et des pays donateurs, des politiques d'approvisionnement public encourageant l'acceptation des prime cologiques pour les bois certifis, par les marchs, et une aide internationale dans l'tablissement des schmas de certification.
Kanchan Lama, de la 'Society for Partners in Development' au Npal, a prsent un rapport sur les initiatives lances pour la promotion des femmes travers la gestion forestire communautaire au Npal. Elle a affirm que la pauvret trouve son origine dans la proprit discriminatoire des ressources productives, comme les forts, prcisant que les femmes rurales sont prives des droits de proprit, de l'information, des services et des opportunits d'organisation. Elle a mis en exergue les efforts fournis pour la promotion de la parit hommes-femmes et pour l'habilitation des femmes travers: le renforcement des capacits; la promotion des environnements qui reconnaissent les femmes en tant qu'agents de dveloppement; l'tablissement d'ONG l'chelon des quartiers et d'associations l'chelon national; la mise en rseau et le tutorat; et l'change des enseignements tirs des expriences vcues par les associations locales, dans le cadre de leurs rapports avec les instances nationales et internationales. Lama a identifi entre autres leons apprises: que la mobilisation sociale travers l'intgration des femmes peut amliorer la transformation des pouvoirs; que l'absence de droits de proprit rend les femmes vulnrables; et que l'accs des biens productifs amliore le statut conomique des femmes et les rend aptes rduire la pauvret par la diversification des moyens de subsistance. Elle a recommand une raffectation des ressources, une rforme juridique, le renforcement des capacits et l'intgration des femmes dans les dpartements techniques.
Hiro Miyazono (Japon) a prsent un rapport sur les contributions du Japon dans le soutien de la GFD, ainsi que sur les expriences vcues dans l'tablissement des forts ctires. Soulignant le rle du Japon en tant que grand importateur de bois, le dlgu a affirm que son pays assume une grande responsabilit dans le soutien de la GFD et qu'il a lanc des initiatives de conservation environnementale pour le dveloppement durable, traitant de nombreux sujets de proccupation environnementaux mondiaux, notamment les forts. Au sujet des approches adoptes par le Japon dans le soutien de la GFD, il a mis en relief la coopration mergente avec les organisations non gouvernementales et avec le secteur priv, la coopration bilatrale et multilatrale, le dialogue international, et les approches rgionales, notamment le Partenariat Forestier Asiatique. Miyazono a ensuite parl des efforts fournis par le Japon dans le domaine du boisement sur son littoral nord, qui visent attnuer l'avance des sables, prvenir l'infiltration des brouillards et crer une zone tampon contre les vents et les mares. Il a numr les technologies que le Japon a mises au point pour l'tablissement des forts, notamment les remblais et terrassements de sable et l'utilisation des barrires triangulaires. Il a galement comment les fonctions multiples des forts nouvellement tablies, y compris une possible corrlation entre les plantations ctires et l'amlioration des pcheries.
Gopa Pandey (Inde) a partag les rcents dveloppements enregistrs dans le domaine de la GFD en Inde, notamment: l'allgement de la pauvret travers la gestion forestire; l'intgration des thmes du FNUF, tels que les savoirs traditionnels lis aux forts et le suivi, la collecte et la communication des donnes, dans les politiques forestires nationales; la gestion conjointe des forts; et l'importance accrue du bambou. Elle a soulign l'importance du zonage dans la planification forestire, les instruments juridiques, et le renforcement des capacits des institutions et des effectifs locaux. Elle a dcrit quatre tapes de dveloppement durable et a fait tat d'une amlioration potentielle des opportunits d'emplois dans le domaine du boisement et du reboisement. Elle a conclu en dcrivant les diverses composantes sociales, conomiques et environnementales qui doivent tre quilibres dans le cadre de la mise en application des stratgies de la gestion forestire durable.
Jomo Kwame Sundaram, du Dpartement des Nations Unies charg des Affaires Economiques et Sociales, a parl de l'volution du programme de dveloppement des Nations Unies dans les annes 1990, de l'engagement des Nations Unies raliser les Objectifs de Dveloppement pour le Dbut du Millnaire, dans les annes 2000, et de l'Instance Permanente sur les Questions Autochtones, qui se droule en concomitance avec la FNUF-5. Il a prcis que les sites d'exploitation forestire qui existaient dans le pass en Asie, ont dclin en importance, et a fait tat de modestes russites enregistres dans les efforts visant promouvoir les industries de transformation des bois et de la collecte de loyers pour engendrer un revenu public pour contribuer la GFD et un dveloppement conomique diversifi. Il a cit les politiques forestires locales, la corruption, les conflits sur les ressources, l'approvisionnement en eau douce et les problmes de qualit, l'rosion des sols et les cosystmes compromis, comme autant d'lments exerant un impact ngatif sur les moyens de vivre des populations dpendantes des forts. Il a fait galement tat d'une migration des activits d'abattage du Sud-est asiatique aux rgions Pacifique, Africaine et Latino-amricaine, avec des effets ngatifs sur les capacits des gouvernements, dans ces domaines, introduire et mettre en application des lgislations visant amliorer le dveloppement durable. Il a fait l'loge du FNUF pour l'occasion qu'il offre au pays en dveloppement, de tirer de ces expriences, des enseignements susceptibles de leur permettre de s'assurer que leurs ressources ligneuses ne sont pas compromises au profit de certains.
La CHINE a remis en question l'exactitude de certaines donnes prsentes concernant son pays, affirmant: que le volume des importations de bois en Chine n'est pas en train d'augmenter; que les tapes exploratoires des prises de dcisions font partie intgrante de la gestion forestire; et que les ralisations de la Chine dans le domaine du boisement sont les plus grandes du monde. Le dlgu a soulign que la consommation de bois par tte d'habitant en Chine, est infrieure la moyenne mondiale et qu'elle quivaut un seizime de la consommation dans les pays industrialiss, et a dclar que l'accs galitaire au dveloppement est un droit humain.
L'INDONESIE a fait tat de ses accomplissements dans le domaine de la GFD et, notamment, de la mise en place d'un programme forestier national souple et d'un accroissement des aires forestires protges de 15 16.3 millions d'hectares. Le dlgu a attir l'attention sur le processus d'Application de la Loi et de la Gouvernance dans le domaine Forestier (FLEG) en Asie, a encourag une participation plus large dans ce processus, et a signal qu'un groupe de travail a t tabli pour laborer un plan d'action rgional consacr l'application de la Loi, la transparence et aux rglementations douanires, plan qui sera adopt durant la confrence ministrielle, en septembre 2005.
La CROATIE a soulign l'importance de l'audit indpendant de la GFD, et a prcis que seuls quatre pour cent des produits forestiers sur le march, sont certifis. La NOUVELLE ZELANDE a fait tat de l'laboration d'un code pratique rgional en Asie, et a soulign l'importance des initiatives menes sous la direction d'un pays pilote, de la dcentralisation de la gestion forestire, de l'apprentissage et des changes d'expriences, du traitement des causes profondes du dboisement, et du ciblage des besoins des communauts forestires. Soulignant que les plantations forestires fournissent quelques-uns mais pas tous les services environnementaux, elle a dclar que la conversion des forts naturelle en plantations n'est pas souhaitable mais que les plantations ont un rle important jouer dans la GFD. Elle a galement mis en relief les potentialits de la valorisation et du recouvrement des services environnementaux.
Le dlgu de l'INDE a parl des avances enregistres dans la mise en application du programme forestier national, dans son pays, mettant l'accent sur l'engagement pris en faveur de partenariats significatifs et d'un cadre institutionnel permettant de s'assurer de la participation de tous les acteurs et, en particulier, des communauts.
Rpondant aux commentaires prsents par l'Inde et la Chine, Kaimowitz s'est dit d'avis que chaque pays a la responsabilit de sa propre gestion forestire, et a prcis que son intention n'est pas de blmer quelque pays que ce soit pour les problmes forestiers poss dans les pays avoisinants. Il a ensuite signal que l'accroissement de l'abattage d'arbres dans certains pays est le rsultat de l'accroissement de la demande en matire de grumes et autres produits forestiers, dans quelques pays asiatiques.
Le PAKISTAN a fait tat d'un chevauchement entre le FNUF et le Programme de Travail de la CBD sur la Diversit Biologique Forestire, soulignant la ncessit pour le FNUF de reconsidrer sa stratgie de manire se focaliser sur les aspects non lis la biodiversit des forts.
Mettant l'accent sur la diversit culturale au sein de la rgion, le LUXEMBOURG, au nom de l'UE, a soulign l'importance des processus sous-rgionaux dans l'avancement de la GFD.
La reprsentante des ETATS-UNIS a dclar que les exposs prsents dmontrent les potentialits des approches rgionales. Elle a ensuite soulign l'importance de la coopration dans le domaine de la gestion des feux forestiers, prcisant que le problme dborde les frontires de la rgion Asie-Pacifique.
Le NEPAL a appel un rsultat du FNUF apte renforcer les initiatives d'galit sociale et de parit hommes-femmes dj en cours dans son pays.
En rponse aux commentaires prsents par le Guatemala et la Croatie, Freezailah a dclar que la lenteur des progrs accomplis dans la certification des forts tropicales ncessite la mise en place d'approches tages dans le domaine de la certification, pour faciliter l'adoption de nouvelles normes, par les pays.
DANS LES COULOIRS
Faisait tat de la complexit implique dans l'laboration d'un projet de texte, certains dlgus taient d'avis que le projet de texte du Prsident rendait compte, de manire raisonnable, des dclarations faites par les pays au cours des deux premires journes de la FNUF-5. Bien que la plupart des participants estiment qu'un arrangement fort est ncessaire, certains ont dclar que l'AIF futur pourrait ne pas tre si diffrent que cela de celui qui est en vigueur. Quelques-uns ont dclar avec optimisme que les divergences potentielles autour de la question du code volontaire ne sont pas insolvables.