Daily report for 25 May 2005

Le matin, les dlgus se sont retrouvs dans des runions de haut niveau (RHN) et de dialogue avec les divers acteurs sociaux (DDAS) et dans un groupe de contact sur le financement. L'aprs-midi, la runion de haut niveau s'est poursuivie dans des tables rondes. Un groupe de travail informel sur le projet de dcision s'est galement runi dans l'aprs-midi et dans la soire.

REUNION DE HAUT NIVEAU

L'UE, avec l'IRLANDE, a affirm que sauf faire preuve d'action, l'AIF est en pril de marginalisation. L'INDONESIE, avec la MALAISIE, a mis en relief les progrs accomplis et les difficults rencontres dans la mise en uvre des Propositions d'Action des GIF/FIF (PA). La MALAISIE a dclar que des financements importants sont requis pour la GFD et pour la ralisation des Objectifs de Dveloppement du Millnaire (ODM).

L'ANGOLA a appel, entre autres: au renforcement du FNUF et du PCF; l'amlioration de l'accs aux marchs; et, l'tablissement d'un fonds mondial au profit des forts (FMF). La SUISSE a dclar que les forts sont intersectorielles et cruciales pour l'allgement de la pauvret, et a appel au renvoi d'un message fort l'Assemble Gnrale de l'ONU, rattachant un AIF renforc aux ODM.

Le MAROC a soulign que la GFD a des liens avec les questions conomiques et sociales. Le MEXIQUE a ritr la ncessit d'un instrument juridiquement contraignant (IJC) et a plaid pour des objectifs quantifiables ainsi que pour la proclamation de l'anne 2007, anne internationale des forts. Soulignant qu'un IJC constituerait la meilleure manire de mettre en applicattion la GFD, la REPUBLIQUE DE COREE a dclar que le FNUF doit faire meilleur usage des ressources disponibles. Le KENYA a soulign qu'un IJC n'est pas la seule option offerte, et qu'un financement prvisible est crucial. La FRANCE a dclar que les pauvres sont les premiers souffrir de la dgradation environnementale, et a soulign l'importance d'avoir des objectifs quantifis ayant rapport avec les ODM.

Le Centre International de Recherche Forestire a dclar que la rduction de la pauvret et la durabilit environnementale, doivent s'apporter un soutien mutuel. L'UICN a dclar que l'AIF ne devrait pas bloquer l'action locale appuyant les ODM. La BANQUE MONDIALE a soulign l'importance des services forestiers et de la bonne gouvernance. La FAO a mis l'accent sur la ncessit d'viter la duplication ou la fragmentation des efforts de l'AIF. Le PNUD a mis en relief les avantages engendrs par la GFD par del la ralisation des ODM et la fixation du carbone. Le FEM a parl de son rle dans les activits forestires et a appel une robuste reconstitution des fonds du FEM. Le Centre Mondial de l'Agroforesterie a mis en exergue la contribution de l'agroforesterie l'allgement de la pauvret.

Le reprsentant des COMMERCE ET INDUSTRIE a parl de leur engagement en faveur, entre autres, de l'arrt du dboisement et l'exploitation forestire illicite, de la rduction de la pauvret et de la garantie que les communauts locales tireront avantage de la gestion forestire.

La COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIQUE a soulign la ncessit d'un accord mondial sur le commerce du bois d'uvre et d'un systme d'change des droits d'missions intgrant tous les pays. Le porte-parole des SYNDICATS DES TRAVAILLEURS a dclar que la rduction de la pauvret et la protection de l'environnement sont lies et que les questions sociales sont les causes sous-jacentes du dboisement. Le porte-parole des JEUNES ET DES ENFANTS a dclar que l'ducation est un catalyseur crucial pour le dveloppement et que les pays devraient tablir des partenariats avec les Associations de Jeunes.

Le dlgu des COMMUNAUTES AUTOCHTONES a soulign la ncessit de renforcer l'implication des communauts autochtones dans le FNUF. Le reprsentant des AGRICULTEURS ET DES PETITS PROPRIETAIRES FORESTIERS a appel la scurisation de la proprit forestire et au dveloppement des associations forestires familiales.

GROUPE DE CONTACT

L'ARGENTINE, avec les ETATS-UNIS, l'UE, la SUISSE et le MEXIQUE, a propos d'encourager les pays amliorer les moyens d'excution et "en particulier, soutenir les pays en dveloppement." Le GROUPE AFRICAIN et l'INDONESIE ont prfr encourager "tous les pays, en particulier les pays industrialiss,..."
Le dlgu des ETATS-UNIS, contr par CUBA, a suggr d'accrotre "la demande pour" une APD destine aux activits ayant trait aux forts. L'UE a signal que l'APD est affecte sur la base des priorits nationales, et non au secteur forestier, et, contre par le GROUPE AFRICAIN et l'INDONESIE, a propos "d'optimiser la part des flux destins aux activits ayant trait aux forts, dans l'APD accrue." Les dlgus se sont accords sur un libell faisant rfrence au dclin global enregistr dans l'APD destine aux activits ayant trait aux forts, mais ont continu dlibrer autour de la ncessit pour les pays industrialiss d'honorer leurs engagements en matire d'APD en faveur des pays en dveloppement. Le CANADA, appuy par les ETATS-UNIS mais contr par le GROUPE AFRICAIN, a dclar que les deux ides devraient tre examines sparment. CUBA a soulign l'importance de la concrtisation des engagements actuels. Le BRESIL, appuy par le GROUPE AFRICAIN et CUBA, a suggr d'examiner la possibilit d'tablir l'inversion du dclin de l'APD, comme objectif stratgique.

L'UE, contre par le GROUPE AFRICAIN, a propos de supprimer la rfrence la mise disposition de ressources nouvelles et supplmentaires pour la GFD. Le dlgu des ETATS-UNIS a propos de "fournir" et le BRESIL a ajout des ressources "significatives." Les deux ont t ajouts, et le dlgu des ETATS-UNIS a spcifi "provenant de toutes les sources."
Au sujet du besoin de faire de la GFD une priorit plus lve, les dlgus se sont accords sur une proposition avance plus tt par les ETATS-UNIS et le CANADA, telle que modifie par le GROUPE AFRICAIN, la SUISSE et l'AUSTRALIE, respectivement pour accomplir cela travers "entre autres," l'intgration des forts dans les stratgies de planification nationale "ou autres stratgies forestires," y compris les stratgies de rduction de la pauvret l o "elles existent."

Au sujet des paragraphes alternatifs proposs pour les sources de financements, le MEXIQUE a soulign qu'un financement est indispensable pour les objectifs mondiaux, avec la GFD. L'UE et les ETATS-UNIS ont propos de supprimer la proposition du MEXIQUE de crer un Fonds Mondial au profit des Forts dans le cadre du Fonds Fiduciaire du FNUF, et ont favoris l'tablissement: d'un fonds d'amorage au sein du Fonds Fiduciaire du FNUF; d'un fonds pour la mise en application de la GFD travers le fonds de la FAO pour les PFN; et un PROFOR fond sur un fonds destin la facilitation de la collaboration entre les membres du PCF.

TABLE RONDE I: RESTAURATION DES FORETS DE LA PLANETE

Carlos Manuel Rodriguez, Ministre de l'Environnement et de l'Energie (Costa Rica), a prsent les politiques de dveloppement rural soutenues par les gouvernements, comme tant les principales causes du dboisement, et a appel le secteur forestier revaloriser les forts, travers,par exemple, le recouvrement des services cosystmiques. Octavie Modert, Secrtaire d'Etat charge de l'Agriculture, de la Viticulture et du Dveloppement Rural (Luxembourg), a parl des actions entreprises par l'UE dans le domaine de la foresterie, mettant en relief la restauration des forts, en tant que partie intgrante de la politique forestire europenne. Zhu Lieke, de l'Administration Etatique charge des Forts (Chine), a mis l'accent sur les accomplissements de l'industrie forestire chinoise.

Henson Moore, de l'American Forest and Paper Association, a appel, entre autres, une focalisation: sur les pratiques qui endommagent les forts, telles que l'exploitation illicite; sur les programmes volontaires de restauration des forts, fonds sur la loi du march; sur la rupture du cycle de pauvret; et sur la promotion du secteur priv pour des incitations conomiques en faveur de la restauration.

Le LIBAN, l'INDONESIE, le YEMEN, le KENYA et le BANGLADESH ont appel une assistance financire, et la NORVEGE et l'ESPAGNE ont appel au renforcement des capacits et au transfert des technologies. L'INDONESIE et la REPUBLIQUE DE COREE ont appel le FNUF jouer un rle important dans la mise en uvre des activits de restauration. Les TRAVAILLEURS, l'UICN, les JEUNES ET LES ENFANTS, et le PROCESSUS DE TEHERAN ont soulign l'importance de la justice sociale et de l'quit conomique, de la proprit foncire, de l'ducation et de la participation des communauts.

TABLE RONDE II: APPLICATION DES LOIS FORESTIERES ET GOUVERNANCE POUR LA DURABILITE

Malam Sambat Kaban, Ministre des Forts (Indonsie), a soulign l'importance de rattacher l'AIF aux ODM. Alexandre Chambrier Barro (Gabon) a mis l'accent sur les principaux piliers de la GFD: la transparence, l'application, et l'implication des parties prenantes. Valery Roshchupkin, Vice-ministre des Ressources Naturelles (Fdration de Russie), a parl de la tenue prochaine d'une confrence sur l'application des lois forestires et la gouvernance (FLEG). Rosalia Ortega, de l'Amazon Cooperation Treaty, a prsent les conclusions de la runion de l'ACT tenue rcemment Quito, en Equateur. Everton Vargas, Ministres des Affaires Etrangres (Brsil), a dcrit la situation de l'exploitation forestire illicite dans son pays, a soulign que les forts ne sont pas des biens publics mondiaux, et a plaid pour le renforcement du FNUF. Michael Ross, de l'Universit de Californie, Los Angeles, a parl des volutions enregistres dans la question forts et conflits, ces derniers trouvant souvent leur origine dans des griefs ayant rapport avec l'extraction des ressources et les financements qu'elle fournit aux conflits.

La REPUBLIQUE DE COREE a mis en relief les efforts fournis par son pays pour l'attnuation des effets de l'industrialisation rapide des cosystmes forestiers. L'AFRIQUE DU SUD a signal que les nouvelles initiatives, telles que la lutte contre l'exploitation forestire illicite, requirent de nouvelles ressources. La FINLANDE a soulign, entre autres, que les activits forestires illicites mettent en pril la rputation des oprateurs qui travaillent dans la lgalit, et qu'il est souhaitable d'entamer la ngociation d'accords bilatraux sur la gouvernance forestire.

La COTE D'IVOIRE a dcrit la manire dont le renforcement de l'application des lois a t dstabilis par les conflits. La CHINE a parl de ses efforts dans la lutte contre l'exploitation forestire illicite et a mis en lumire les causes sous-jacentes.

La FRANCE et les PAYS-BAS ont soulign l'importance de la coordination des efforts fournis de la part des pays producteurs et consommateurs. La MALAISIE a soulign la mise en application des lois et la leve des barrires entravant l'accs aux marchs. La SUISSE a mis en exergue les avantages de la dcentralisation et des forts communautaires. Le dlgu des ETATS-UNIS a soulign l'importance de l'application des lgislations et a donn un aperu sur le plan national pour la lutte contre l'exploitation illicite.
Soulignant la poursuite du dboisement et de l'exploitation illicite, la TURQUIE a appel au renforcement de l'AID. Indiquant que la certification et la transparence sont des outils politiques importants pour le traitement du problme de l'exploitation illgale, le JAPON a demand de rflchir la manire dont les perdants potentiels pourraient se laisser convaincre de cela. Le DANEMARK a dclar que la mauvaise gestion forestire peut mener la violence et la dstabilisation de la dmocratie.

Le dlgu du KENYA a dclar que dans son pays c'est l'absence d'alternatives et non le commerce illicite qui perptuent l'exploitation forestire illgale. Le reprsentant des PHILIPPINES a dcrit les barrires qui entravent la mise en application de FLEG, et a demand des financements plus importants. La PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE a dplor l'absence de mesures d'incitation pour la protection des forts, et a suggr d'ouvrir les marchs du carbone aux pays en dveloppement. Le dlgu du MEXIQUE a dclar que son pays a fait des forts une question de scurit nationale. La FAO et l'UICN ont mis en exergue l'intgration des gouvernements, de la socit civile et de l'industrie dans le processus FLEG. Le reprsentant des AGRICULTEURS ET DES PETITS PROPRIETAIRES FORESTIERS a mis en relief la tradition et des droits fonciers bien dfinis. Le dlgu des JEUNES ET DES ENFANTS a soulign les effets des conflits sur les forts. Les ONG ont appel des objectifs clairs et la mise en uvre. Le dlgu des TRAVAILLEURS ET DES SYNDICATS a dclar que les avantages de la dcentralisation resteront une illusion, dans l'absence de l'application des lois l'chelon local.

GROUPE DE TRAVAIL INFORMEL

Le dlgu des ETATS-UNIS a dclar que la proposition de parachever, la FNUF-5, les ngociations autour du texte concernant le code volontaire, a t omise. Le groupe a dbattu du paragraphe dressant une liste de quatre buts atteindre et appelant l'accroissement, de manire significative, des ressources nouvelles et supplmentaires, et au remplacement de "de 50 percent" par "de manire significative"; travers: une diminution du taux des dgradations forestires; l'radication de la pauvret; et l'accroissement des aires forestires protges et gres de manire durable.

Le GROUPE AFRICAIN, appuy pat le BRESIL, l'INDONESIE, l'ARGENTINE et le PEROU a fait objection l'ide d'avoir des objectifs quantitatifs inscrits dans des calendriers, a propos "objectifs stratgiques mondiaux," et a appuy l'ide d'accrotre de manire "significative" les aires protges. L'UE, le MEXIQUE, le CANADA et la SUISSE ont insist sur le besoin d'objectifs quantitatifs inscrits dans des calendriers. Le dlgu des ETATS-UNIS a apport son appui des prvisions chiffres, l'chelon national, et des objectifs stratgiques l'chelon mondial. La NOUVELLE ZELANDE a prfr objectifs chiffrs l'chelon mondial, a plaid pour le maintien de "50 percent," et a suggr "aspirer " raliser les objectifs.

L'UE, appuye par le GROUPE AFRICAIN, a souhait "raliser" les objectif au lieu de "rexaminer'' les objectifs, d'ici 2015, et a apport son appui l'accroissement des aires forestires protges, sans les termes "et gres de manire viable," et l'accroissement des ressources financires nouvelles et supplmentaires plutt pour les "activits lies aux forts" que pour "la mise en uvre de la GFD."

Le MEXIQUE a apport son appui des objectifs chiffrs dans les domaines du dboisement, des forts protges et de la GFD mais, avec la SUISSE, pas l'radication de la pauvret. Le GROUPE AFRICAIN a souhait en savoir davantage sur les voies et moyens de raliser des objectifs internationaux chiffrs. Le CANADA a requis l'tablissement d'un lien avec l'ODM appelant l'inversement du dboisement d'ici 2015. CUBA a souhait retenir plutt le terme "rduire" de manire significative, que le terme "radiquer" la pauvret. L'UE a soulign que les objectifs mondiaux appellent des actions partages aux chelons mondial et rgional et, avec la SUISSE, a suggr de faire rfrence plutt aux ODM qu' des calendriers spcifiques.

Le Coprsident Gauer a propos de supprimer tous les quantificateurs mentionns dans les objectifs partags devant tre rexamins en 2015, mais l'UE et le CANADA, contrs par le BRESIL, ont prfr un appel plutt les "raliser" d'ici 2015, comme retenu dans les ODM. Le MEXIQUE a mis en relief l'examen de la question des forts par la CDD en 2012-2013 et, avec la SUISSE, a souhait des claircissements sur les objectifs nationaux. Le dlgu des ETATS-UNIS a rpondu qu'ils seraient transparents et, dans certains cas, quantifiables. L'INDONESIE a fait remarquer que les besoins en matire de dveloppement ne vont pas finir en 2015. Le BRESIL, l'UE et le CANADA ont encourag l'horizon 2015 pour l'inversion du dclin de l'APD.

La NOUVELLE ZELANDE, appuye par l'UE, a soulign que l'objectif retenu pour les aires forestires protges et gres de manire viable, tient compte de la souverainet des pays et des diverses conditions nationales. L'IRAN a fait objection des objectifs mesurables inscrits dans des calendriers, et s'est dit pessimiste quant l'obtention de ressources financires nouvelles et supplmentaires, et a propos une diminution de la pauvret "dans le cadre des ODM " et d'attendre quelques annes avant d'envisager des objectifs mesurables. Le dlgu des ETATS-UNIS a soulign que les ODM n'ont pas t produits travers un processus inter-gouvernemental. La couverture de ce groupe de travail par le ENB s'est arrte 18 h 35.

DANS LES COULOIRS

La runion de haut niveau battant son plein l'tage suprieur, des efforts dsesprs pour la ralisation d'un compromis sur la dcision, taient fournis sans compter, en bas. Certains se sont dclars fermement optimistes que la prsence ministrielle allait aider briser le carcan qui empche les ngociations d'aller de l'avant. La source de cet optimisme a cependant perdu de sa vigueur lorsque les dclarations ministrielles sont venues renforcer les positions ancres. Alors qu'il ne reste plus gure que deux jours la FNUF-5, il n'est pas non plus impossible de voir la prsence ministrielle produire l'effet souhait. D'autres ont fait part de leur consternation quant la manire dont les ngociations ont t organises, prcisant que la rvision de texte du Prsident n'a pas rendu compte de propositions importantes avances par des pays majeurs et qu' la fois une salle de ngociation dote d'une bonne sonorisation et des services de traduction, ont manqu. Mettant en exergue l'absence de progrs sur les questions de fond, certains interlocuteurs ont mme opin que nonobstant la prsence des ministres, il n'y aura pas de dclaration ministrielle.

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