Daily report for 31 January 2000
En cette premire journe du FIF-4, les dlgus se sont runis en session Plnire d'ouverture pour y aborder les questions d'organisation et entendre les remarques d'ouverture des principaux orateurs et autres dlgations. Suite la Plnire, les Groupes de Travail se sont runis pour discuter du calendrier de leurs travaux.
LA PLENIERE D'OUVERTURE
Le Coprsident Bagher Asadi (Iran) ouvrit le FIF-4, souhaita la bienvenue aux dlgus et nota que les deux semaines de travail intensif du FIF seront orientes vers la rsolution des questions en suspens. Asadi passa l'ordre du jour provisoire (E/CN.17/IFF/ 2000/1) et annona l'lection des membres du Bureau suivants: Coprsidents, Asadi (Iran) et Ilkka Ristimki (Finlande), Vice-prsidents, Yevgeny Kuzmichev (Fdration de Russie), un reprsentant de la Cte dIvoire, qui sera annonc, et Andrea Alban (Colombie), qui servira en qualit de Rapporteur. La Plnire adopta l'ordre du jour et le calendrier des travaux.
David Harcharik, Prsident de la Cellule Inter-agences sur les Forts (ITFF), attira l'attention sur trois thmes cls: les objectifs, la mise en application et les partenariats. Il dclara que le dialogue politique doit avoir des objectifs clairs, et appuya le renforcement des acquis et des institutions existantes. L'orateur encouragea la maximisation de l'utilisation des ressources financires disponibles. Au sujet de la mise en application, il souligna la ncessit d'actions concrtes pour la mise en uvre des recommandations, ajoutant que l'argent est la meilleure mesure d'engagement. Il nota l'engagement partag et les partenariats entre les divers groupes d'intrt la fois aux niveaux mondial et local.
Klaus Tpfer, Directeur Excutif du PNUE, dclara que les forts ne devaient plus tre considres comme une simple fabrique de produits ligneux, car elles sont importantes pour la conservation et la protection de l'environnement. Il souligna galement l'importance des forts et des terres boises pour la gestion de l'eau, la conservation de la biodiversit, et pour la rupture du vicieux de la pauvret associe la dforestation et la scheresse. L'orateur indiqua que le PNUE apportait son soutien l'ITFF et considrait ce processus comme un mcanisme novateur, et souligna le rle du PNUE dans un certain nombre de processus intersessions. Il mit en relief le rle cl que le PNUE joue dans le rapprochement entre les agences environnementales et le secteur forestier. Il rappela que les gouvernements ont ralis des progrs considrables dans les ngociations sur les Principes Forestiers. Concernant les options prsentes dans le papier du Secrtaire Gnral sur les arrangements et les mcanismes internationaux visant promouvoir la gestion, conservation et dveloppement durable de tous les types de forts, il nota que ces derniers ne s'excluaient pas mutuellement. En conclusion, il dclara que les problmes crer hier ne sauraient tre rsolus avec la manire de penser d'hier.
Louise Frchette, Secrtaire Gnrale Adjointe de l'ONU, nota que les gouvernements reconnaissaient de plus en plus les consquences du rchauffement de la plante mais refuse encore de rattacher le dveloppement la durabilit environnementale. L'oratrice indiqua galement que le processus du FIF a cr une dynamique scientifique et politique et a encourag l'amlioration des politiques nationales. Elle appela un traitement plus agressif des problmes forestier et souhaita voir l'arrangement futur ventuel s'assurer d'une large participation et d'un processus ouvert, transparent et inclusif favorisant la promotion des synergies entre les nombreuses institutions impliques dans les questions forestires. Elle souligna l'importance que revtent les dlibrations du FIF pour les autres domaines cls du dveloppement durable et affirma que les forts constituaient un peu la quintessence des problmes mondiaux.
Emi Watanabe, Administratrice Adjointe du PNUD, dclara que le FIF pouvait aider inverser la vague contre l'approche des "affaires comme d'habitude", en prenant des dcisions ayant un impact significatif et positif sur les environnements et les moyens de subsistance des populations pauvres. L'oratrice souligna par ailleurs l'importance accorde la gestion durable des forts, laquelle a un lien direct avec l'allgement de la pauvret. Elle nota que le PNUD tait, de manire primordiale, impliqu au niveau des ressources financires, et appela une action concrte et dtermine de la part de la communaut internationale.
Juan Mayr, Ministre Colombien de l'Environnement et Prsident de la CDD-8, assura les dlgus qu'une focalisation sur les domaines de consensus pouvait mener de bons rsultats et leur souhaita plein succs dans leurs travaux.
Le PORTUGAL, au nom de l'UE, souligna la ncessit d'envoyer un message clair la CDD-8 et nota le large soutien apport l'institutionalisation du dialogue politique international sur les questions forestires. L'orateur mit en relief l'importance de la mise en uvre des propositions d'action du GIF et des efforts en cours fournis par l'EU. Concernant le financement, il indiqua que la gestion durable de fort (GDF) doit tre autosuffisante long terme et encouragea les partenariats entre les secteurs public et priv. Il nota que bien qu'elle soit en faveur de la ngociation d'un instrument juridique contraignant (IJC), l'UE reste ouverte d'autres propositions.
CUBA nota les progrs raliss jusqu'ici sur les aspects techniques des forts, mais fit part de sa proccupation concernant l'absence de consensus sur les lments politiques. Le dlgu mit en relief, entre autres, la ncessit d'un quilibre entre la GDF et les exigences du dveloppement conomique, les exigences particulires des diffrents cosystmes, les besoins particuliers des pays les moins avancs et de liens entre les forts et les communauts rurales et leur essor. Le CANADA dclara que le commerce international, le financement, le transfert des technologies cologiquement rationnelles (TER) et les connaissances traditionnelles resteront les thmes cls de tout processus futur. Le dlgu exprima son soutien la mise en place d'un comit intergouvernemental pour la ngociation d'une convention sur les forts, et indiqua que le processus de l'Initiative Costa Rica - Canada a permis d'identifier les lments et les fonctions cls pour la GDF. Il ajouta que l'instrument forestier doit veiller tablir un quilibre entre les proccupations environnementales, conomiques et sociales, et entre celles culturelles et spirituelles.
L'IRAN dclara que depuis la CNUED, les proccupations des pays dots d'un faible couvert forestier (LFCCs) ont t traites de manire non adquate et nota que les forts, les terres boises et les arbres sont importants du point de vue culturel, conomique, social et environnemental, ainsi que pour leur valeur de subsistance. Il appela l'dification de partenariats internationaux pour aider les LFCC rhabiliter et mettre en valeur les forts et les terres boiss dgrades.
La ZAMBIE, au nom de la Confrence Ministrielle Africaine sur l'Environnement, nota que les pays africains taient dfavorables un IJC dpourvu d'un mcanisme de financement viable et prfraient amliorer la coordination des arrangements existants et la mise en place d'un nouveau forum intergouvernemental permanent pour les dlibrations politiques sur les forts. Au sujet de la question commerce et environnement, l'orateur appela la libralisation du commerce, en particulier des produits forestiers valeur ajoute.
Le BRESIL nota que les Principes Forestiers constituaient l'instrument le plus complet sur les forts et suggra que le maintien d'un spot lumineux braqu sur les forts tait le principal accomplissement du processus du FIF. Le dlgu souligna l'absence de consensus sur un IJC et appela des discussions pragmatiques permettant d'viter de passer par les libells crochets de la CDD.
LE GROUPE DE TRAVAIL 1
Le Coprsident Asadi introduisit le rapport du FIF-3 (E/CN.17/ IFF/1999/25), un document de travail mis la disposition de la runion, et suggra de ne pas rouvrir les questions finalises au FIF-2 et au FIF-3. Il proposa d'accorder une attention aux causes sous-jacentes de la dforestation, aux connaissances traditionnelles lies la fort (TFRK), la conservation des forts et des zones protges, et la recherche en matire de fort. L'orateur proposa, et des dlgus l'appuyrent, l'tablissement d'un groupe de contact sur les questions financires et un thme transversal aprs les dlibrations autour des ressources financires dans le Groupe de Travail 2. L'UE se flicita du consensus dj ralis et des efforts consentis par les pays pour l'amlioration de leurs programmes forestiers nationaux, ainsi que pour l'harmonisation des formats et des dfinitions. Il souligna le rle important des communauts indignes et locales dans la question des TFRK et suggra, ici aussi, de mettre en place, d'un groupe de contact. S'agissant de la recherche en matire de fort, l'orateur appela la mise en place de programmes et de stratgies politiques dans les programmes nationaux.
La reprsentante des ETATS-UNIS appela une grande attention aux libells crochets portant sur les thmes transversaux et suggra de procder l'identification des questions ncessitant un examen particulier avant d'envisager ventuellement la mise en place de groupes de contact. L'oratrice demanda le rexamen du libell consacr aux zones protges et la recherche forestire, car il ne reflte pas tout fait la position exprime par un certain nombre de dlgations.
La COLOMBIE dclara qu'il tait plus appropri de traiter des thmes de TFRK et des droits de proprit intellectuelle dans d'autre fora. La NORVEGE mit en relief l'importance des dlibrations du FIF qui restent mener, instruites des dveloppements intervenus au niveau du thme des TFRK. L'INDONESIE et le JAPON appuyrent la mise en place d'un groupe de contact sur les TFRK. L'AUSTRALIE appuya la tenu d'une discussion consolide sur les questions financires et se rfra au travail ralis prcdemment par le GIF sur la nomenclature pour l'vitement des difficults dans la terminologie. Le BRESIL, appuy par le CANADA, requit l'tablissement du plus petit nombre possible de groupe de contact. Le Coprsident Asadi dclara que le Groupe de Travail abordera d'abord les lments les moins polmiques.
Le reprsentant du MOUVEMENT MONDIAL DES FORETS PLUVIEUSES dclara que la question des activits minires constituait une grave omission dans les discussions des causes sous-jacentes de la dforestation et de la dgradation forestire. Il encouragea les gouvernements accueillant sur leurs territoires des transnationales minires prendre des mesures urgentes pour la rgulation de leurs activits.
LE GROUPE DE TRAVAIL 2
Le Coprsident Ristimki donna un aperu sur le travail devant le Groupe le Travail 2 et sur les lments de programme suivants: les besoins en matire de ressources financires; le commerce et l'environnement; le transfert des TER pour la GDF; l'estimation des biens et services forestiers; les instruments conomiques, les politiques fiscales et les rgimes fonciers; l'offre et la demande futures en matire de produits forestiers ligneux et non ligneux; et la rhabilitation du couvert forestier dans les zones cologiquement fragiles. L'orateur nota la formulation au propre des libells portant sur les instruments conomiques et l'offre et la demande future, et fit remarquer que les libells portant sur l'estimation des biens et service et sur la rhabilitation du couvert ncessitaient trs peu de travail de finition. Ristimki mit l'accent sur l'objectif consistant supprimer les crochets figurant dans les libells sur les ressources financires, le commerce et l'environnement, et sur le transfert des TER. Il attira l'attention sur le rapport du rcent atelier consacr au thme du financement de la GDF, tenu Croydon, Londres. Il indiqua que les groupes de contact tablis sur ces thmes lors du FIF-3, reprendront leurs dlibrations, comme suit: le commerce et l'environnement, sous la prsidence de Don Wijewardana (Nouvelle Zlande); le transfert des TER, sous la conduite de Ralph Roberts (Canada); et les besoins en matire de ressources financires, sous la prsidence de Knut Oistad (Norvge). L'orateur souhaita voir ces groupes de contact parachever leurs travaux d'ici la fin de la semaine.
La reprsentante des ETATS-UNIS souleva des questions concernant la procdure suivre dans la discussion des libells crochets. Elle fit part de ses rserves concernant le risque de voir les discussions menes dans les groupes de contact se conclure avant la convocation du groupe de contact sur la Catgorie III, car il existe de nombreux liens entre les thmes. L'oratrice suggra que le groupe de contact sur la Catgorie III entame ses travaux le plus tt possible.
L'UE mit en garde contre le double emploi quant la discussion sur le transfert des TER, faisant tat des efforts considrables fournis dans des fora tels que la Convention sur la Diversit Biologique (CDB), l'Organisation Mondiale de la Proprit Intellectuelle (WIPO), et l'Accord sur les Aspects des Droits de Proprit Intellectuels, ayant rapport avec le Commerce (TRIPs).
Au sujet des libells crochets restant, portant sur l'estimation et la rhabilitation, ainsi au sujet de la proposition d'ter un sous-article du chapitre consacr l'valuation, suivi et rhabilitation, pour le placer dans celui consacr au transfert des TER, la GUYANE souhaita voir le Groupe reporter sa dcision en attendant que le G-77/CHINE parviennent examiner ces sujets.
DANS LES COULOIRS
Le(s) nouveau(x) mcanisme(s) susceptible(s) de faire avancer le travail du FIF, a (ont) constitu(s) le principal sujet de conversation dans les couloirs. Bon nombre de dlgations sont arriv cette runion final du FIF, bien dtermins raliser le consensus avant la CDD, mais sans ide claire quant la forme que pourrait prendre ce consensus. Il semble que beaucoup nourrissent l'espoir de voir quelqu'un avancer quelque chose de pratique. Plusieurs dlgus ont appel plus de volont politique mais, comme l'a suggr l'un d'entre eux, le fait qu'il y ait tant de rfrences la volont politique est un signe de son absence. Il semble que le dbats sur la question du financement sera le principal point d'achoppement, certains dlgus dplorant le fait que les processus du GIF et du FIF ne soit pas parvenus ce jour de dgager de nouvelles sources de financement et se demandant s'il y aura jamais un financement.
A SUIVRE AUJOURD'HUI
PLENIERE:
La Plnire se runira 10h dans la Salle du Conseil de Tutelle pour examiner les arrangements et mcanismes internationaux pour la promotion de la gestion, conservation et dveloppement durable de tous les types de forts (Catgorie III).