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Daily report for 27 May 2003

Mardi, la FNUF-3 a pass une journe entirement consacre au dialogue avec les diverses parties prenantes, sur les questions de la sant des forts, des aspects conomiques des forts, et du maintien du couvert forestier. Dans la soire, les dlgus ont pris part une consultation informelle consacre la question des groupes d'experts spciaux.

LA SESSION DU MATIN DU DIALOGUE AVEC LES DIVERSES PARTIES PRENANTES

Le Prsident Hossein Moeini Meybodi (Iran) a ouvert la sance de dialogue en encourageant les participants engager un dbat interactif. Pekka Patosaari, Co-ordonateur et Chef du Secrtariat du FNUF, a introduit la note du Secrtariat Gnral de l'ONU concernant le dialogue avec les parties prenantes (E/ CN.18/2003/ 2) et a donn la runion des dtails sur l'outil d'information et de communication sur les forts, nouvellement lanc sur l'Internet, baptis Forests-L, et opr par l'Institut International du Dveloppement Durable.

LA SANTE ET LA PRODUCTIVITE DES FORETS: Alexander Buck, de l'Union Internationale des Organisations de Recherche Forestire (UIORF), reprsentant le groupe de la communaut scientifique et technologique, a labor sur les liens entre la sant des forts, la pollution atmosphrique, les changements climatiques, les feux forestiers, les espces invasives, et, les nuisibles et les maladies.

Sandra Kesse, de l'organisation Green Earth, reprsentant le groupe des femmes, a soulign la ncessit: d'une dfinition normalise de la sant forestire; de l'amlioration du suivi, de l'valuation et de l'tablissement des rapports (SER); de sciences pertinentes aux politiques; et de l'utilisation des savoirs locaux. Elle a recommand que les gouvernements, procdent, entre autres, l'laboration d'indicateurs et la divulgation des donnes concernant: la sant et la productivit des forts; encouragent la collaboration intersectorielle; uvrent la promotion du transfert des technologies; et renforcent les capacits dans le domaine de la recherche.

La FINLANDE d'avis sur le besoin d'une dfinition normalise pour la question de la sant des forts. L'AUTRICHE a dclar qu'il est besoin d'amliorer la prise de conscience sur les problmes forestiers. Le SENEGAL a mis l'accent sur les effets ngatifs des espces invasives et sur les pertes de biodiversit. L'ITALIE a affirm que la sant et la productivit des forts sont secondaires la conservation forestire. La COLOMBIE a soulign la ncessit du maintien de la biodiversit, de l'utilisation de l'approche base sur l'cosystme, et de l'intgration des aspects socioconomiques dans les dfinitions de la sant et de la productivit des forts.

Le CANADA a appel des politiques long terme pour le traitement des maladies naturelles, et a indiqu, qu'tant donn qu'il tire profit des forts de proprit prive, le public devrait apporter une contribution la gestion forestire. L'ALLEMAGNE a appel des activits de suivi focalises et a not les limites de l'implication des parties prenantes dans l'laboration des mthodes techniques ncessaires aux SER. Les PAYS-BAS ont soulign le besoin d'une attention plus grande aux problmes de la biodiversit et aux liens entre les changements climatiques et la sant et la productivit des forts.

Marcial Aras, de l'Alliance Mondiale des Peuples Indignes et des Tribus des Forts Tropicales, reprsentant le groupe des peuples indignes, a recommand que le FNUF et le Partenariat de Collaboration sur les Forts reconnaissent, entre autres: les droit des peuples indignes, y compris leur droit de proprit foncire, et leur droit de participer dans les processus dcisionnels ayant trait aux forts, tous les niveaux, et dans les SER; les dispositions de la Convention sur la Diversit Biologique, de l'Organisation Internationale du travail et des diverses autres conventions pertinentes ayant rapport avec les peuples indignes; et le besoin de dfinitions et de concepts refltant les vues des peuples indignes.

LES ASPECTS ECONOMIQUES: James Griffith, du Conseil Mondial des Syndicats Patronaux sur le Dveloppement Durable, reprsentant le groupe du secteur du commerce et de l'industrie, a soulign le rle ce dernier dans la reconnaissance de la viabilit conomique des forts, en tant qu'lment cl pour la ralisation de la gestion forestire durable (GFD). Il a soulign l'importance de s'assurer: de la garantie des droits de proprit et autres droits fonciers; de la rationalit des conditions de march et de la crdibilit des cadres juridiques; de la mise en place de mcanismes pour la compensation des propritaires forestiers et des communauts locales pour le cot des biens et services, non commercialiss, fournis; et de la mise en place de stratgies transversales pour la GFD.

Reprsentant le groupe des agriculteurs et des petits propritaires forestiers, Esa Hrml, de la Confdration des Propritaires Forestiers Europens, a mis l'accent sur l'importance de la recherche scientifique et sur les analyses du rapport cot- bnfice, et a indiqu que les populations dpendantes des forts ne disposent pas des donnes concernant les processus de politique et les mcanismes de march.

LE MAINTIEN DU COUVERT FORESTIER POUR LES BESOINS PRESENTS ET FUTURS: Gareth Hinchley, de l'Association Internationale des Etudiants en Foresterie, reprsentant le groupe des enfants et des jeunes, a identifi les leons apprises durant la mise en uvre des divers projets des GIF/FIF, et plaid, entre autres, pour: la garantie des droits de proprit foncire; l'utilisation des programmes forestiers nationaux (PFN) pour la ralisation de la GFD; la valorisation des biens et services forestiers; et l'investissement dans la recherche.

Reprsentant le groupe des organisations non gouvernementales, Andrei Laletin, de l'Association des Amis des Forts Sibriennes, a identifi les principaux problmes entravant le maintien du couvert forestier, et a fait tat d'un manque de collaboration entre le secteur forestier et les divers autres secteurs pertinents. Soulignant l'impratif d'une participation des parties prenantes dans les SER, il a not la faiblesse du soutien gouvernemental pour la GFD. Il a recommand, entre autres, l'identification des barrires dresses devant la coopration intersectorielle et la fourniture, aux pays, d'une assistance dans le domaine du renforcement de leurs capacits en matire de planification stratgique long terme.

Le LESOTHO a mis en exergue les contributions apportes par les femmes aux secteurs forestier et agricole. La FINLANDE, appuye par l'AUTRICHE, la NORVEGE et la NOUVELLE ZELANDE, a dclar que la viabilit conomique est une condition pralable de la GFD. La NORVEGE et le CANADA ont appel davantage de coopration entre les gouvernements et les familles des propritaires forestiers. La Belgique a dclar que les propritaires forestiers doivent chercher tablir une coopration interactive avec la socit. La NOUVELLE ZELANDE a soulign le rle potentiel des forts plantes dans la ralisation de la GFD. Le PEROU a mis en relief les rles du secteur priv et du secteur tatique dans la rgulation de la gestion forestire, et le besoin d'un renforcement des capacits dans le domaine de l'application des lois. L'IRAN a donn un aperu sur ses plans en matire de gestion des utilisations alternatives des sols.

LA SESSION DE L'APRES-MIDI DU DIALOGUE AVEC LES DIVERSES PARTIES PRENANTES

L'aprs-midi, les dlgus ont trait des questions labores par les principaux groupes sociaux et portant, entre autres, sur: les PFN, les moyens de subsistance viables, l'laboration de politiques intersectorielles, les rgimes fonciers, la valorisation des produits non ligneux, et, le renforcement des capacits, et ont entendu trois tudes de cas axs sur les questions de sant et productivit des forts, du maintien des couverts forestiers, et des aspects conomiques des forts.

Au sujet des PFN, le CANADA a dcrit ses approches dans les domaines de l'implication des parties prenantes, incluant la conduite d'une srie de consultations nationales et la cration d'une coalition forestire nationale.

Au sujet des moyens de subsistance viables, l'INDE a parl de ses efforts dans les domaines de la responsabilisation des communauts locales et de l'utilisation des valorisations conomiques visant accrotre la valeur des produits forestiers. Le SENEGAL a dcrit sa lgislation ayant trait au secteur forestier et sa gestion forestire base communautaire. La COLOMBIE a parl de ses accomplissements dans les domaines de la coopration intersectoriel et de l'implication de la socit civile dans l'laboration des plans forestiers et d'occupation des sols. Le ZIMBABWE a dcrit la manire dont les concessions forestires les programmes d'utilisation, aident garantir des profits conomiques aux communauts locales. La NORVEGE a voqu ses efforts visant l'amlioration de la participation des parties prenantes, faisant tat d'une initiative du secteur priv dans le domaine de l'information et de la cration de comptences. L'UIORF a dclar que l'laboration des PFN doit constituer un processus d'apprentissage, caractris par la participation du public. Le dlgu des ETATS-UNIS a partag les expriences acquises dans son pays dans le processus d'laboration d'une stratgie nationale, impliquant l'ensemble des parties prenantes, pour la rduction des feux forestiers.

Au sujet du maintien des couverts forestiers pour les besoins prsents et futurs, l'Organisation Internationale des Bois Tropicaux (OIBT) a voqu ses projets visant la promotion de la participation des femmes dans la GFD, au Ghana. La FINLANDE a recommand une focalisation plutt sur la restauration des cosystmes forestiers multi-fonctionnels que sur les plantations. Le CHILI a indiqu que les plantations ont nombre d'effets positifs, et a remis en questions le point de vue selon lequel elles contribueraient la destruction des forts naturelles. Le SENEGAL a ajout que les plantations aident lutter contre la dsertification et les pertes de biodiversit. Le porte-parole du MOUVEMENT MONDIAL POUR LES FORETS PLUVIEUSES/LES AMIS DE LA TERRE a dclar que plantations mono-culturales profitent aux industries de la pte papier, mais ont des incidences sociales et environnementales ngatives. La NOUVELLE ZELANDE a affirm que les forts naturelles et les forts plantes ont toutes deux des fonctions importantes remplir.

L'INDE a dclar avoir mis sur pied une commission nationale des forts consacre l'examen des questions intersectorielles ayant trait aux forts. L'IRAN a soulign le rle des communauts locales et du secteur de l'industrie du bois d'uvre, dans la mise au point des stratgies de mise en application.

Au sujet de la question des rgimes fonciers, la SUEDE a mis en relief la participation accrue des femmes dans la gestion forestire dans bon nombre de pays. Le porte-parole de la COALITION MONDIALE POUR LES FORETS /LES AMIS DE LA TERRE a parl de l'exprience de la Nouvelle Zlande dans le domaine des droits fonciers des peuples indignes, et a affirm que les plantations n'apportent aucune protection aux forts autochtones. Le porte-parole du PROGRAMME POPULAIRE FORESTIER/LES AMIS DE LA TERRE a not que la qualit de la participation dans la formulation des politiques est d'importance fondamentale.

Au sujet des services non-ligneux, le ROYAUME-UNI a dclar que la valeur des services non-ligneux, changent avec le temps, et a annonc l'laboration d'une tude nationale sur les valeurs non-conomiques des forts. Le dlgu des ETATS-UNIS a indiqu que les activits agro-forestires fournissent des services non ligneux importants. L'INDE a affirm que les programmes d'afforestation contribuent la rcration et l'emploi. Le BRESIL a parl de ses activits visant la promotion de l'agro-foresterie par les petits propritaires fonciers, y compris travers l'auto- certification, et a soulign l'impratif: de dfinir les droits fonciers dans le cadre juridique national; de s'assurer de la participation effective des petits propritaires fonciers dans les processus dcisionnels; et de reconnatre les aspects non-montaire de la pauvret.

Au sujet de la question du renforcement des capacits, l'AUSTRALIE a mis en relief ses initiatives impliquant les peuples indignes dans l'laboration des stratgies forestires nationales. Le dlgu a suggr une amlioration des efforts dans les domaines de la recherche, du marketing et de la communication, aux fins d'amliorer la comprhension et l'acceptation de la GFD par les communauts. La FINLANDE, le CANADA et autres Etats, et le reprsentant du groupe des enfants et des jeunes, ont soulign la ncessit d'impliquer les jeunes dans le dbat international sur les politiques forestires, et d'amliorer la prise de conscience des jeunes sur les questions de durabilit. L'OIBT a identifi les programmes axs sur l'action, visant amliorer les capacits des membres en coopration avec le secteur priv et la socit civile.

LES ETUDES DE CAS: Alexander Buck, de l'UIORF, a prsent une tude de cas portant sur le thme de la sant et de productivit des forts. Dans l'aperu qu'il a donn sur une tude axe sur le thme de la pollution atmosphrique, il a conclu: que l'tendue des zones forestires mondiales exposes au risque de la pollution atmosphrique est en expansion; que les stratgies de suivi doivent tre bases sur une approche co-centrique; et qu'une recherche multidisciplinaire et pluri-trophique est indispensable. Sandra Kesse, de l'Organisation Green Earth, a prsent une tude de cas portant sur le thme du maintien du couvert forestier. Elle y a identifi l'amlioration des pratiques agricoles travers l'agro-foresterie, l'accroissement de la prise de conscience quant la valeur de la conservation forestire, l'largissement des zones forestires productives et l'implication accrue des femmes, comme tant les principaux accomplissements du projet. Markus Romer, de WBV-Kempten, a prsent une tude de cas sur le rle des Associations de Propritaires Forestiers, qui, l'chelle de la rgion, plaident pour l'utilisation du bois dans la production nergtique et qui rcoltent des profits conomiques de l'utilisation des forts.

LA CONSULTATION INFORMELLE SUR LA QUESTION DES GROUPES D'EXPERTS SPECIAUX

Dans la soire, les dlgus ont tenu des consultations informelles sur les questions de la composition des trois groupes d'experts spciaux, et du nombre et du calendrier de leurs runions. Un groupe de pays en dveloppement a indiqu qu'il accepterait une composition limite pour le groupe d'experts sur les approches et les mcanismes devant encadrer le suivi, l'valuation et laboration des rapports (SER) et celui sur le financement et le transfert des technologies cologiquement rationnelles (TER), mais a insist sur le besoin de faire en sorte que le groupe d'experts sur l'examen de l'opportunit de recommander les paramtres du mandat de l'laboration du cadre juridique applicable tous les types de forts, soit ouvert la participation universelle et prenne des dcisions consensuelles. Un autre groupe a argu qu'une participation universelle risque d'y compromettre l'efficacit du groupe en question, et a apport son appui l'option appelant une composition limite. Les participants se sont accords, de manire informelle, que les groupes d'experts sur les SER et les TER seront de composition limite, et ont dcid de suspendre le dbat sur les paramtres de la composition du reste des groupes d'experts.

Au sujet du nombre et du calendrier des runions, un groupe de pays a suggr que le groupe d'expert sur les paramtres entame ses travaux l'issue de la FNUF-4. Quelques pays industrialiss ont prfr voir stipul simplement que ses travaux commenceront en 2003. Les participants se sont entendus, de manire informelle, que des runions des groupes d'experts sur les question des SER et des TER, auront lieu courant 2003, et que les le groupe d'experts sur les paramtres doit achever son rapport final avant la FNUF-5, de manire donner aux gouvernements, le temps d'examiner ses recommandations.

DANS LES COULOIRS

Devisant sur la question du suivi, de l'valuation et de l'laboration des rapports (SER), le reprsentant de l'un des principaux groupes sociaux a dclar qu'il a hte de participer au dialogue, notant, toutefois, que l'insuffisance des fonds risque d'obstruer leur implication dans le futur. Un dlgu a not que les SER incarnent l'amlioration de la communication entre les gouvernements et les principales parties prenantes, sur les questions relatives aux politiques forestires. D'autres, cependant, se sont dclars, dconcerts par la faiblesse des prsences, dans les sances de l'aprs-midi. Faisant part de ses rserves concernant ce mme point, un pays en dveloppement a opin que le FNUF est devenu un forum des seuls pays industrialiss, et s'est interrog sur la lgitimit de rsultats de ce processus.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: La FNUF-3 se runira en sance plnire, de 10h 13h, pour entendre les dclarations des organisations inter-gouvernementales sur le thme de l'amlioration de la coopration. La FNUF-3 se retrouvera en Plnire de 15h 18h, pour aborder les questions de fond touchant au thme de la sant et de la productivit des forts.     

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