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Daily report for 4 September 1995

LES FAITS MARQUANTS DE LA QUATRIEME CONFERENCE MONDIALE SUR LES FEMMES: LUNDI 4 SEPTEMBRE 1995

Les dlgus la Quatrime Confrence Mondiale sur les Femmes (QCMF) prirent part deux vnements inauguratifs, Lundi 4 Septembre, premire journe de cette runion de deux semaines. Le Gouvernement de la Rpublique Populaire de Chine a donn dans la matine, une crmonie de bienvenue au Great Hall of the People. Une plnire d'ouverture se tint dans l'aprs-midi, au Beijing International Convention Center (BICC). La Plnire s'ouvrit avec l'allocution du Reprsentant Spcial du Secrtaire Gnral des Nations Unies, Ismat KITTANI, suivie de la dclaration de Chen MUHUA, Vice-Prsident du Standing Commitee of the National People's Congress de la RPC et Prsident, nouvellement lu, de la Confrence. Chen devait prsider, par la suite, l'adoption d'un certain nombre de points procduraux. Gertrude MONGELLA, Secrtaire Gnrale de la QCMF, prit son tour la parole et devait ensuite laisser la plnire couter la partie des dclarations prvues au point 8 de l'Ordre du Jour, Echange Gnral des Points de Vue.

PLENIERE D'OUVERTURE

Au nom du Secrtaire Gnral des Nations Unies, Boutros BOUTROS-GHALI, empch pour raison de sant, le Reprsentant Spcial Ismat KITTANI ouvrit la QCMF et donna lecture de son message. Il fit noter que la Confrence inaugurait une re nouvelle pour les relations entre les Nations Unies et la Chine. Il voqua les tapes franchies, ces 50 dernires annes, par les Nations Unies en faveur des droits de la femme, commencer par les efforts de mise en place d'une base juridique, puis la reconnaissance du rle du dveloppement dans la ralisation de la promotion de la femme, qui mena cette suite de confrences mondiales et aux efforts actuels visant dfinir un nouvel agenda mondial.

Chen MUHUA, Vice-Prsident du Standing Commitee of the National People's Congress de la RPC devait ensuite tre lue Prsident de la Confrence. Elle invita les participants trouver, Pkin, les dnominateurs communs et prendre de solides engagements, mme d'tre traduit en action. Elle devait passer ensuite l'examen de l'ordre du jour et attira l'attention des dlgus sur les recommandations des consultations de pr-confrence (A/CONF.177/L.4). Les Dlgus procdrent l'adoption des rgles de procdure (A/CONF.177/2) et de l'ordre du jour (A/CONF.177/1). Sous le point de l'ordre du jour concernant l'lection des membres du Bureau, autres que le Prsident, les dlgus procdrent l'lection: des candidats des cinq groupes rgionaux la Vice-Prsidence; de Li ZHAOXING, Vice-Ministre des Affaires Etrangres de la RPC, en qualit de Vice-Prsident d'office; de Netumbo NANDI-NDAITWAH (Namibie), en tant Rapporteur Gnral; et de Patricia LUCUANAN (Philippines), Prsident de la Grande Commission. Par ailleurs, la Grande Commission fut tablie, les membres du comit des accrditations, dsigns, et le rapport de la Confrence, adopt.

Gertrude MONGELLA, Secrtaire Gnral de la Confrence, souligna la ncessit de considrer la question de la femme, dans son ensemble. Les dlgus doivent considrer le caractre inter-actif des problmes auxquels la femme est confronte, et le fait que la femme s'y trouve, lorsqu'on la compare l'homme, dans une situation pire, comme c'est le cas dans les domaines ou proccupations de pauvret, analphabtisme, ducation, sant, considrations conomiques et politiques et en matire de droits humains. Elle fit galement noter que les problmes de dveloppement sont insparables de la question fminine; elle appela la QCMF prendre des engagements la mesure des potentialits de ralisation et des ressources, tant l'chelon national qu'international. Elle dclara enfin que la question de la paix doit tre traite pour amliorer le statut de la femme.

Mohtarma Benazir BHUTTO, Premier Ministre du Pakistan, souligna que les prjudices qui, dans de nombreuses socits, empchent la femme d'accder la place qu'elle mrite, sont d'ordre social et non pas religieux. Elle fit noter que: le monde Islamique a trois premiers-ministres femmes; le Pakistan a abrit une confrence des femmes parlementaires du monde Islamique; le nombre des hommes est plus lev que celui des femmes dans 15 pays Asiatiques; l'enfant de sexe fminin demeure vulnrable en raison des prjudices; et, certaines coutumes traditionnelles sont nfastes la femme. Elle mit aussi en relief la ncessit de faire une distinction entre enseignements Islamiques et tabous sociaux et dveloppa le thme des droits de la femme en Islam. Entre autres initiatives prises par le Pakistan en vue d'amliorer le statut de la Femme: une campagne de conscientisation, travers les mass-mdias, visant alerter les femmes que les violences domestiques constituent un crime puni par la loi; une focalisation sur l'ducation des fillettes, la formation des enseignantes, et l'ouverture de nouvelles voies et opportunits d'autonomie financires pour les femmes; l'tablissement d'une banque pour les femmes, pour les aider raliser leur indpendance financire; et la mise en place d'un programme de formation de vulgarisatrices sanitaires. Elle ajouta que le Pakistan a sign, le mois dernier, la Convention sur l'Elimination de toutes les formes de Violence l'encontre des Femmes. La Plate-forme doit traiter les questions des ressources nouvelles et supplmentaires et de l'autodtermination des territoires sous occupation trangre. Elle appela enfin une formulation forte, quant au rle de la famille traditionnelle.

Vigdis FINNBOGADOTTIR, Prsident de l'Islande, souligna la ncessit de dterminer les causes de la marginalisation de la question femme, dans bon nombre de pays, et les moyens d'liminer ces causes. Elle appela une Plate-forme dote de propositions concrtes et d'une volont politique des gouvernements. Les ressources ne sont pas un pralable pour une prise de mesures et leur dfaut ne doit pas servir de prtexte l'inaction. Elle fit encore noter que la Charte de l'ONU est consacre la traitance des sources de conflit par le biais des droits humains et qu'il existe un rapport troit entre les sujets de paix et d'galit des droits entre la femme et l'homme.

Le Premier Ministre du Bangladesh, Begum Khaleda ZIA, passa en revue les progrs raliss l'issue des trois premires confrences sur les femmes et identifia un certain nombre de problmes persistants, en mentionnant spcialement les violences exerces l'encontre des femmes en Bosnie. Trois facteurs restent cruciaux pour la promotion des femmes: reconnatre que la participation des femmes dans l'radication de la pauvret et dans la planification d'un avenir de prennit et de paix, est un investissement. de nouveaux rapports entre hommes et femmes doivent tre affirms et soutenus par les gouvernements et la socit civile, et tous les efforts doivent tre consentis pour faire prendre conscience sur le rle de la femme. Elle proposa: la cration d'un poste de Secrtaire Gnral Adjoint charg de la question fminine, qui sera responsable de la coordination de tous les programmes se rapportant la femme, travers le systme des Nations Unies et de la mise en oeuvre de la Plate-forme; une commission onusienne de Haut Niveau, forme de femmes minentes, pour faciliter la mise en oeuvre de la plate-forme et des activits onusiennes en rapport; et un prix annuel pour distinguer "la femme de l'anne" choisie par un panel comprenant le Secrtaire Gnral de la QCMF.

Le Vice-Prsident et Ministre de la Femme et du Dveloppement Communautaire, de l'Ouganda, le Dr. Speciosa Wandira KAZIBWE, dclara que les nouvelles responsabilits des individus et des Etats ont t dfinies et redfinies, avec un rle de plus en plus important pour les femmes dans les dbats. Le dveloppement durable ax sur la personne humaine, reste tributaire de l'tablissement d'un quilibre entre les hommes et les femmes. Elle passa en revue les accomplissements de l'Ouganda en matire de promotion du statut de la femme, notamment, la nomination de six ministres femmes au sein du gouvernement. Elle ajouta que sa propre prsence en tant que femme tmoigne, s'il en faut, de l'efficacit de l'action positive dans ce domaine. L'Ouganda oeuvre en faveur de la masse fminine pour mieux raliser son volution tous les niveaux. Elle appela de nouveaux financements pour amliorer l'alphabtisation fonctionnelle dans le monde en voie de dveloppement, avec des garanties d'ducation pour les fillettes. Elle plaida la cause des handicapes et des membres des minorits religieuses et ethniques.

Le Vice-Prsident du Viet Nam, Nguyen THI BINH, dclara que ce dernier rassemblement de femmes, du 20me sicle, doit tracer la voie menant un monde plus pacifique et plus prospre. Rappelant l'exprience de la guerre vcue par son pays, elle rendit hommage l'endurance et aux autres qualits des femmes vietnamiennes. Elles participent aujourd'hui, en tant qu'agents, l'instauration d'une nouvelle re de dveloppement. L'Oratrice fit aussi noter la valeur catalytique et exponentielle de l'ducation, en particulier, celle des filles, et appela la communaut internationale soutenir le droit universel l'ducation.

DANS LES COULISSES I

Les problmes ayant trait aux ressources de la confrence ont proccup les diffrentes dlgations durant les journes d'ouverture. Les Etats-Unis et le G-77/Chine ont demand des services supplmentaires de traduction et d'interprtariat pour les runions rgionales et les groupes de contacte. Les USA ont galement mis en question le niveau du financement gnral affect par les Nations Unies cette Confrence, eu gard l'importance de l'vnement et des sujets d'intrt. Les USA mentionnrent, en particulier, l'absence d'un service de transport entre le site et le Forum des ONG Huairou.

DANS LES COULISSES II

Dans les runions rgionales du G-77/Chine, les dlgus ont abord certaines des questions les plus pineuses susceptibles de rapparatre au cours de cette Confrence, comme les droits la procration et l'utilisation des termes "gender", "parit" et "quit" dans le projet de Plate-forme d'Action. Les tentatives de raliser le consensus sont entraves par certains facteurs, tels que, les diffrences d'opinion sparant les dlgus qui se sont mis d'accord lors des ngociations prcdentes New York et leurs collgues venus des capitales assister la QCMF. Le nouveau Prsident du G-77/Chine, le Snateur Leticia RAMOS SHAHANI (Philippines), qui fut Secrtaire Gnral de la Confrence de Nairobi, est susceptible de lancer un long appel pour des ressources onusiennes nouvelles et supplmentaires pour la mise en oeuvre de la Plate-forme d'Action, y compris pour les agences onusiennes qui se trouvent l'avant garde de la question fminine, l'UNIFEM et l'INSTRAW.

DANS LES COULISSES III

Au dmarrage de cette Confrence, les participants rflchissent par anticipation aux rsultats souhaits. Plusieurs dlgus estiment que le succs de la Confrence se mesurera la valeur du projet de Dclaration et de Plate-forme d'Action, qui seront le produit le plus palpable de la Confrence. L'accord sur un document consensuel tmoignera de ce succs. Certains autres pensent plus spcifiquement au libell du texte, par exemple, la formulation des engagements par rapport celles des autres accords onusiens pertinents. D'autres, encore, restent focaliss sur la proposition "d'une Confrence sur les engagements", avance par l'Australie et seront trs attentifs aux dclarations de la plnire. D'autres, enfin, se portent dans une perspective plus large en se focalisant sur l'importance de la QCMF quant la dfinition du rle que les femmes seront appeles remplir au 21me sicle et sur l'tendue de l'affirmation et de la promotion de la notion d'galit des sexes dont sera capable cette Confrence.

A SUIVRE AUJOURD'HUI

PLENIERE: La Plnire poursuivra l'coute des dclarations prvue par le point 8 de l'ordre du jour, Echange de vues Gnral, et ce, dans la Salle 1 du BICC, au cours des sessions de la matine et de l'aprs-midi. Le Journal des Nations Unies dresse la liste des Orateurs.

GRANDE COMMISSION: La runion de la Grande Commission est prvue ce matin et cet aprs-midi en Salle 16, pour discuter de l'organisation des travaux, du projet de Plate-forme d'Action (A/CONF.177/L.1), du rapport du groupe de contacte charg de la question femme (A/CONF.177/L.2), et du rapport des consultations officieuses (A/CONF.177/L.3). Les Groupes de Travail I et II se runiront ds l'ajournement. GROUPE DE TRAVAIL I: Le Groupe de Travail I se runira huit clos pour se pencher sur le Chapitre IV, Section C (Sant), le matin, et sur le Chapitre V (Arrangements Institutionnels), en sance d'aprs-midi.

GROUPE DE TRAVAIL II: Le Groupe de Travail II se runira en sances fermes et se pencherait, le matin, sur le Chapitre IV, Section I (Droits Humains), et dans l'aprs-midi il pourrait avoir continuer l'examen de la Section I avant de passer l'entte du Chapitre IV ( Objectifs et Actions Stratgiques).

Participants

National governments
US
Negotiating blocs
Group of 77 and China
European Union
Non-state coalitions
Woman

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